Quel avenir pour la mission ExoMars ?

Les Echos du 2 avril
La mission ExoMars, née d'une coopération entre l'agence spatiale européenne (ESA) et son homologue russe Roscosmos, est aujourd'hui suspendue. Le rover Rosalind Franklin, produit sous la supervision de Thales Alenia Space Italie avec le concours de la division britannique d'Airbus Defence and Space, devait partir pour Mars en septembre 2022. Son avenir dépend désormais des alternatives que pourra trouver l’ESA. Plusieurs défis techniques seront à relever : « Va se poser notamment la question de la rétropropulsion de l'atterrisseur (qui doit freiner l'engin dans l'atmosphère de Mars, NDLR) », explique Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration du système solaire au sein du Centre national d'études spatiales (CNES). « L'Europe ne dispose pas de moteur à pousser variable. Il faudra soit en développer un, soit l'acheter chez un partenaire. Il faudra aussi trouver un lanceur, même si l'on peut penser qu'Ariane 6 soit une solution possible ». « L'abandon n'est pas parmi les hypothèses, ça n'a pas été évoqué », précise-t-il. « Les scientifiques de la mission ont d'ailleurs signé une motion qui rappelle tout l'intérêt qu'elle représente, même retardée ».