Restreindre l’usage des PFAS dans la filière aéronautique

La Tribune du 18 juin
Alors que la France entend restreindre la fabrication et la vente de produits contenant des polluants éternels (PFAS) d'ici à 2026, les industriels s’organisent pour trouver des alternatives à ces substances très utilisées dans l'aéronautique. A Toulouse, l'IRT Saint-Exupéry pilote un projet, baptisé Grinhelec (GReen INsulation for High power ELECtrical harnesses), qui vise à rendre possible l'utilisation d'un isolant bio-sourcé, d'origine végétale, développé par Arkema. L’objectif est de remplacer les isolants fluorés pour les câbles des futurs avions électriques. Le projet, qui implique notamment Airbus et Safran, doit durer jusqu'à fin 2026. Hélène Ierno-Rochais, experte Risques chimiques chez Safran, informe que le groupe a lancé, début 2023, un chantier d'inventaire des usages de PFAS. « Nous ne sommes pas fabricants de câbles aéronautiques donc nous devons absolument travailler avec nos fournisseurs pour aligner nos besoins techniques, notamment en résistance aux températures, et la réglementation », souligne-t-elle. Michelin travaille également sur ce sujet. Les polluants éternels « ne font pas partie des composants de nos pneus mais nous en retrouvons sur nos machines de fabrication », précise Aurélie Clair, experte Matériaux/traitement de surface/usure au sein du groupe.