SpaceX désigné par la NASA pour détruire l’ISS après 2030

La Tribune du 27 juin
La NASA a annoncé mercredi 2 juin avoir sélectionné SpaceX pour construire un véhicule capable de désorbiter la Station spatiale internationale (ISS) après sa mise à la retraite en 2030. La station devra plonger dans l'atmosphère terrestre au-dessus d'un océan, ce qui permettra à certains morceaux de finir leur course dans l'eau. L’opération nécessitera la construction d'un véhicule capable de manœuvrer l'ISS, pesant 430 000 kg. SpaceX a donc remporté le contrat, pouvant aller jusqu'à 843 M$. Une fois le véhicule développé, il appartiendra à la NASA, qui se chargera de l'opérer durant sa mission. Modèle de coopération internationale réunissant l'Europe, le Japon, les États-Unis et la Russie, l'ISS a commencé à être assemblée en 1998, pour un coût d'environ 100 Md$. Située à 4 h de vol de la Terre, elle est habitée en permanence depuis le 2 novembre 2000 avec une équipe internationale composée de 7 astronautes. Les équipes s'y relaient tous les 4 à 6 mois. Sa retraite était initialement prévue en 2024, mais la NASA a estimé qu'elle pouvait fonctionner jusqu'en 2030. Un avis que ne partage pas l'agence spatiale russe Roscomos, affirmant, en fin d'année 2023, que son segment est trop vétuste pour assurer la poursuite de son exploitation. Selon Roscosmos, « 80% des équipements russes ont déjà dépassé tous les délais de garantie » leur permettant de rester en service. Après 2030, les États-Unis misent sur des stations spatiales privées en orbite terrestre basse, qui pourraient accueillir des astronautes de la NASA comme d'autres clients. Plusieurs entreprises américaines travaillent déjà sur ces projets, dont Axiom Space et Blue Origin. Du côté des Européens, l'Agence spatiale européenne (ESA) a conclu un accord avec Airbus et Voyager Space, afin d’exploiter la station spatiale privée Starlab. Enfin, la Russie compte construire une nouvelle station orbitale et vise 2027 pour la mise en orbite de son 1er segment.