Un nouveau retard de la fusée Véga-C pèse un peu plus sur l’Europe spatiale

Ensemble de la presse du 3 octobre
L’agence spatiale européenne (ESA) vient d’annoncer que son lanceur Vega-C, fabriqué en Italie par le constructeur Avio, ne retournera pas en vol avant le 4ème trimestre 2024. C’est l’une des conclusions de la commission d’enquête indépendante, rendue public le 2 octobre, chargée d'examiner les raisons de l’échec survenu le 28 juin lors des tests de tuyère du moteur Zefiro40 du lanceur. Le test qui s’est passé dans les locaux du fabricant Avio dans l’établissement de Salto di Quirra, s’était soldé par de graves dommages à la tuyère qui avait été réalisée avec un nouveau matériau. Ces essais avaient eux-mêmes été rendus nécessaires pour comprendre la raison de l’échec subi lors du deuxième vol de la fusée italienne en décembre 2022. La situation est très préoccupante pour l’Europe spatiale, pour qui il n’y a quasiment plus de lanceurs européens pour mettre en orbite en orbite les satellites européens, qu’ils soient institutionnels ou privés. Ainsi, l’armée française attend une solution pour mettre sur orbite le 3ème exemplaire de son satellite espion CSO-3. Pour sa part, la Commission européenne devra décider si elle patiente jusqu’au retour de Vega-C pour lancer ses satellites d’observation de l’environnement. Entre 2023 et 2026, Arianespace était également censée réaliser 6 lancements Vega-C pour Copernicus, le programme d'observation de la Terre de l'Union européenne. Concernant la famille Vega, Arianespace compte exploiter les 2 dernières fusées Vega disponibles dans leur précédente version. Le prochain vol d’une fusée Vega est prévu le 6 octobre prochain et le dernier exemplaire volera au 2ème trimestre 2024. Une fois les problèmes techniques résolus, Arianespace souhaite pouvoir accélérer la cadence de lancement des fusées Vega-C et passer de 4 vols comme initialement prévus à 5 ou 6 lancements par an.