Synthèse de presse

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    L'ESA appelle au soutien des européens pour la dernière ligne droite d'Ariane 6
    L'Agence spatiale européenne (ESA) demande aux gouvernements européens de se serrer les coudes, avant le vol inaugural de la fusée Ariane 6 et la conférence des ministres de novembre. Le 12 juillet dernier, le lanceur, assemblé à 90% (à l'exception de la coiffe), a été monté sur son pas de tir en Guyane. Réunis à ses pieds, les dirigeants du spatial européen font bloc et défendent le lanceur européen, loin d'être trop cher ou dépassé, estiment-ils. Décidé en 2014, le programme Ariane 6 devait aboutir en 2020, avant d'être reporté à 2022, puis en 2023 . Fin septembre, l'ESA, maître d'ouvrage, précisera la date du vol inaugural de la fusée. « Face à la concurrence, l'Europe a besoin de mener sa destinée dans le transport spatial et la priorité est de mettre sur le marché Ariane 6 et Vega C, dont le vol inaugural s'est déroulé avec succès le 13 juillet dernier », a déclaré à Kourou le patron du transport spatial de l'ESA, Daniel Neuenschwander. Il réclamera aux Etats européens une enveloppe d'environ 3 Md€ pour le transport spatial pour 2023-2025 lors de la conférence ministérielle de novembre. « L'Europe a une compétence unique en matière de lancement qu'il faut préserver et transformer », souligne-t-il. « La totalité du programme Ariane 6 ne représente que le coût d'une campagne de vol de SLS », souligne Philippe Baptiste, Président du CNES. Le développement de SLS est chiffré à ce jour à 22 Md$ et chaque campagne de vol est estimée à 4 Md$. En comparaison, le budget du programme complet d'Ariane 6 fixé en 2014 se portait à 4 Md€. Son carnet de commandes atteint désormais 29 vols, dont 18 pour Kuiper, la constellation du fondateur d'Amazon Jeff Bezos, ce qui représente environ 3 ans d'activité. Maintenant, l’Europe ne doit pas se diviser sur des rêves de lanceurs nationaux, alors qu’on recense actuellement 217 projets de mini-lanceurs européens. « Les mini-lanceurs ne garantiront pas l'accès à l'Espace de l'Europe », rappelle Stéphane Israël, le Président d'Arianespace

    Les Echos du 9 septembre
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    Les leçons à tirer de la chute incontrôlée d'une fusée chinoise
    Le 24 juillet dernier, la Chine a mis sur orbite le laboratoire Wentian, le 2ème module de sa station spatiale. Comme le corps principal lancé l'an dernier, ce module de plus de 22 tonnes nécessitait de faire appel à une version particulière du lanceur lourd Chang Zheng 5 (Longue Marche 5), le CZ-5B, qui effectuait pour l'occasion son 3ème vol. Afin d’éviter de polluer l’Espace, celui-ci est généralement désorbité au-dessus d'une zone désertique, mais les chambres de combustion des moteurs, les réservoirs dans certains matériaux, dont le titane, résistent particulièrement bien à la traversée de l'atmosphère et finissent par atteindre la surface de la Terre. Aucune réglementation internationale ne les y contraignant, les équipes de l'Académie chinoise de technologie des lanceurs n'ont rien prévu pour s'assurer d'une retombée en toute sécurité de cet étage. La rentrée dans l’atmosphère a donc commencé à la verticale de l'île de Sumatra et le point d'impact calculé se situait dans la mer de Sulu, entre Bornéo et les Philippines. D'importants fragments des réservoirs principaux, dont certains de plusieurs mètres de large, sont tombés dans l'ouest de l'île de Bornéo et dans l'Etat malais de Sarawak, principalement dans des zones rurales. Alors qu’un prochain lancement est prévu le 27 octobre, la chance des Chinois se poursuivra-t-elle ? Lors du 1er vol, l'étage avait survolé Manhattan 10 minutes avant de tomber, et Ryad lors du 2ème vol. Pour le dernier vol, à une orbite près (environ 90 minutes), les débris auraient pu frapper le sud du Japon. De manière générale l'Europe est peu menacée, car l'inclinaison de l'orbite fait que l’étage ne s'aventure pas au-delà de 41,5° N, la latitude de Bonifacio. Néanmoins, comme pour la gestion du trafic et des débris sur orbite basse, une réglementation devrait être mise en place avant qu'un accident ne se produise.

    L’Express du 8 septembre
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    L’Insee publie avec le CNES une étude dédiée à la filière spatiale française
    L’Insee a publié pour la 1ère fois, une enquête entièrement dédiée à la filière spatiale française. Dans cette étude, menée en collaboration avec le CNES, il ressort que l'Occitanie s'impose comme la 1ère région employeuse du spatial, avec 38% des effectifs de la filière dans l'Hexagone. Elle emploie 12 600 salariés sur les 33 200 dédiés à l'activité spatiale au niveau national. Toulouse accueille en effet les 2 principaux fabricants de satellites (Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space) mais aussi le CNES et l’ONERA. Les emplois du spatial en Occitanie représentent 35% de l'effectif total des établissements de la filière. L'Île-de-France rassemble ensuite 8 600 salariés dédiés au spatial. L'agglomération parisienne accueille essentiellement les sièges des grands groupes, les établissements d'Île-de-France étant moins spécialisés dans le spatial puisque 12% des effectifs sont consacrés à cette activité. A noter que la Guyane concentre 3% des effectifs de la filière avec environ un millier d'emplois. L'écosystème spatial français est composé de 1 704 sociétés qui ont généré 10,8 Md€ de chiffre d'affaires en 2020, dont une soixantaine de sociétés exclusivement actives dans le spatial concentrent à elles seules 70% du chiffre d'affaires et la moitié des effectifs dédiés de la filière. Deux tiers des sociétés de la filière spatiale sont dans l'industrie. Il s'agit notamment de fabricants et fournisseurs de pièces et de sous-ensembles destinés aux astronefs. Plus spécifiquement, une société sur trois a pour activité principale la mécanique industrielle. Mais la construction d'un satellite peut demander de longues phases de recherche et d'études. Ce qui explique que le tertiaire génère la moitié du chiffre d'affaires dédié à la filière.

    La Tribune Occitanie-Toulouse du 9 septembre

Industrie
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    La nouvelle organisation du MCO des moteurs M88 des Rafale français se concrétise
    La Direction de la Maintenance aéronautique (DMAé), le Service industriel de l'aéronautique du ministère des Armées (SIAé) et le motoriste Safran Aircraft Engines ont inauguré l’organisme tripartite en charge de piloter les activités de maintenance du moteur du Rafale, le M88. L'inauguration de l'instance de pilotage du nouveau MCO du M88 était organisée à l'Atelier Industriel Aéronautique de Bordeaux le 12 juillet dernier et vient concrétiser la mise en place des marchés BOLERO et OPERA, notifiés 2021, respectivement à Safran et au SIAé, pour soutenir le moteur de l'avion de combat Rafale. Ces deux contrats dit « verticalisés » s'étalent sur 10 ans et viennent réduire le nombre de contrats de soutien sur les moteurs tout en offrant un engagement de performance sur la disponibilité des M88, avec une « couverture aérienne de plus de 400 000 heures de vol » jusqu'en 2030. Le contrat BOLERO avait été notifié à Safran Aircraft Engines le 1er août 2021 et porte sur les moteurs et leurs calculateurs, avec la fourniture du soutien technique, des pièces ou modules (neufs ou réparés) ainsi que la maintenance des moyens de soutien étatiques. Il est associé au marché RAVEL (RAfale VErticaLisé) qui avait quant à lui été notifié à Dassault Aviation en avril 2019 pour le MCO des Rafale, hors moteurs. Le contrat OPERA (Optimisation de l'entretien du Rafale) avait quant à lui été signé en novembre 2021, en venant mettre en place des guichets technico-logistiques sur les bases de l’armée de l’Air et de l'Espace. Safran Aircraft Engines travaille actuellement sur une évolution du M88 pour le standard F4 du Rafale qui bénéficiera à la France, mais aussi aux Emirats arabes unis. Cette évolution sera déployée à partir de 2025 et comprendra plus d’électronique embarquée qui permettra de stocker un nombre plus important de données nécessaires pour la maintenance prédictive intégrée.

    Journal de l’Aviation du 9 septembre
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    Rolls-Royce quitte le programme Overture de Boom Supersonic
    Rolls-Royce a annoncé au média spécialisé AIN qu'il quittait le programme Overture de Boom Supersonic, 2 ans après l'avoir intégré et après avoir livré les études d'ingénierie sur lesquelles il s'était engagé, estimant que le marché des avions supersoniques n'était pas sa priorité. Boom Supersonic va donc devoir chercher un autre motoriste pour son avion supersonique Overture. Le constructeur a remporté des engagements de 4 compagnies aériennes, dont American Airlines qui a déjà versé un acompte non divulgué pour 20 avions supersoniques. Alors que la pression des investisseurs des régulateurs et des clients pour réduire l'impact climatique des activités devient de plus en plus fort, le projet Overture parait compromis. Un vol de 3h reliant Londres à New-York générerait 2 à 8 fois plus de carbone qu'un vol sur un avion conventionnel. Il y a 20 ans le Concorde consommait 2 fois plus de carburant qu'un jumbo 747. Boom affirme que son Overture volera avec des carburants aéronautiques durables (SAF) à 100%, bien que le constructeur n'ait pas encore de moteur. Selon une étude de l'ICCT et du Massachusetts Institute of Technology, un SAF très propre lui permettrait de générer jusqu'à 24% d'émissions de carbone en moins par siège-km qu'un avion volant avec du carburant conventionnel. La prétention de Boom à la durabilité suppose également qu'il y aura suffisamment de carburant vert à un prix raisonnable pour alimenter l'avion, dont le vol est prévu en 2029. Cependant, l'IATA, l'organisme commercial du secteur aérien, estime que l'aviation utilise actuellement environ 450 milliards de litres de carburant par an, et les plans d'investissement actuels suggèrent une production de seulement 5 milliards de SAF d'ici 2025.

    Financial Times et Le Journal de l’Aviation du 9 septembre

Défense
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    Le Pentagone suspend l'acceptation de nouveaux F-35 en raison d'une pièce métallique fabriquée en Chine
    Le Joint Program Office du F-35 a appris fin août que l'un des métaux utilisés dans un aimant du F-35 avait été produit en Chine, ce qui constitue une violation potentielle d'une réglementation qui empêche l'équipement du ministère de la Défense d'utiliser sans autorisation des métaux provenant de Chine. Le Pentagone a donc cessé d'accepter de nouveaux avions de combat F-35. L'aimant se trouve dans la pompe turbomachine du jet, un composant qui aide à démarrer le moteur. Le Joint Program Office a confirmé que l'aimant ne transmet aucune information et n'endommage aucune partie de l'avion, de sorte que les F-35 déjà en service poursuivront leurs activités normales. Cette pause temporaire doit permettre au Pentagone de confirmer si l'utilisation du métal constitue une violation et, le cas échéant, comment y remédier. S'il s'avère que le métal n'est pas conforme, le Pentagone pourrait alors demander une dérogation de sécurité nationale pour autoriser l'utilisation du métal dans ces jets. « Nous travaillons avec nos partenaires et le Departement of Defense pour assurer la conformité contractuelle au sein de la chaîne d'approvisionnement », a déclaré Laura Siebert, porte-parole de Lockheed Martin, dans un communiqué.

    Ensemble de la presse du 9 septembre
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    Réunis sur la base de l’OTAN à Ramstein, les Occidentaux promettent plus de livraisons d’armes à L’Ukraine
    L’Ukraine entamera lundi 12 septembre sa 200ème journée de guerre, au moment où son armée tente de reconquérir les territoires du Sud et du Nord-Est occupés par la Russie. A ses côtés, les alliés de l’OTAN sont désormais engagés dans une longue épreuve de force avec la Russie. Réunis vendredi 9 septembre en Allemagne sur la base aérienne de Ramstein, ils tiennent la seconde réunion de coordination entre alliés sur le soutien militaire occidental à Kiev. Joe Biden vient d’approuver un nouveau programme de 675 M$ de livraisons de munitions, de missiles antichars et de véhicules blindés hybrides Humwee, qui s’ajoutent aux quelque 10 Md$ d’assistance militaire, consentis par l’Administration depuis le début de la guerre. Le conflit atteint un « moment clé » et « nous devons nous positionner afin de soutenir sur le long terme les courageux défenseurs de l’Ukraine », a déclaré le secrétaire d’État américain à la Défense, Lloyd Austin. « Cela signifie un flux continu et déterminé de capacités », a ajouté le chef du Pentagone. Les Himars, systèmes mobiles de lance-roquettes multiples, dont 16 unités sont déployées en Ukraine, sont devenus un élément central des succès ukrainiens, permettant d’abattre 400 cibles russes, a affirmé le chef d’état-major américain, Mark Milley. Selon l’université allemande de Kiel, la Pologne, le Royaume-Uni et l’Allemagne se révélaient, en date du 3 août, les principaux donateurs en armes et équipements, derrière les États-Unis. La France, qui ne communique pas publiquement sur le sujet, se situe à la 11ème place du classement du Support Ukraine Tracker. L’Ukraine réclame des livraisons massives de systèmes de défense aérienne et des armes de plus longue portée, de type ATACMS, susceptibles de frapper à 300 kilomètres de distance (contre 135 km pour les Himars). De telles armes permettrait de frapper la Russie sur son territoire et entraînerait le conflit dans une autre dimension, ce que refusent les Etats-Unis. De même, l’Allemagne n’a pas répondu à la demande de Kiev de lui livrer des chars Leopard 2, que le fabricant KMW affirme mettre à disposition.

    Le Figaro du 9 septembre

Environnement
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    Tribune pour « construire un récit positif d’un futur désirable vers l’aviation décarbonée »
    Alors que l’aviation d’affaires est décriée pour son impact carbone et essuie depuis plusieurs semaines une pluie de critiques en France, Olivier James, grand reporter de l'Usine Nouvelle, publie une tribune pour appeler au soutien des nombreux projets de petits aéronefs électriques en France. L'Islande envisage par exemple d’imposer dès 2030 aux vols intérieurs d’être assurés par des appareils sans carburant d'origine fossile, une opportunité industrielle et sociétale selon le gouvernement local. D'autres pays nordiques ont opté pour une même politique plus positive et incitative. La Norvège et la Suède comptent interdire les énergies fossiles pour les vols intérieurs entre 2030 et 2040, incitant les compagnies aériennes à se tourner vers l’énergie électrique. « La France peut-elle construire un récit positif autour d'un futur désirable vers l'aviation décarbonée, plutôt que de débattre sans fin sur le déclin annoncé de l'aviation classique ? » juge le journaliste. Malgré les contraintes physiques qui restent lourdes, il faudrait commencer par de petits aéronefs capables d’assurer des vols régionaux et le transport aérien va peu à peu s’électrifier. Si certains projets ont été aidés par des régions, les soutiens politiques et financiers restent bien timides. Le tissu industriel français est pourtant riche d’entreprises capables de relever ce défi, comme le motoriste Safran très investi en la matière, qui est en mesure de développer des avions Made in France électriques et hybrides, et par ailleurs exportables à l’étranger.

    L’Usine Nouvelle du 9 septembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    EasyJet vient défier Ryanair à l’aéroport de Beauvais
    EasyJet vient défier Ryanair à l’aéroport de Beauvais. À partir de novembre, easyJet exploitera 3 allers-retours par semaine Beauvais-Lisbonne. Une route également opérée par Ryanair. Cette base à 85 km de la capitale est essentielle car elle permet d’attirer des clients de tout le bassin parisien. EasyJet va par ailleurs déclencher une guerre des prix : le passager qui réservera un Beauvais-Lisbonne le samedi 5 novembre paiera 27 € sur EasyJet contre 27,79 € avec Ryanair. La compagnie arrive à Beauvais, en ayant récupéré des créneaux à Lisbonne que la compagnie nationale portugaise, la TAP, a été sommée d’abandonner par l’Union européenne. Mis à part ces liaisons Lisbonne-Beauvais, easyJet reste positionné sur des aéroports plus proches des centres-villes (Roissy et Orly pour Paris) mais où les redevances aéroportuaires sont plus chères, ce qui l’oblige à vendre des billets au tarif plus élevé que son concurrent irlandais. Avec 230 allers-retours partout en Europe à partir de Beauvais, Ryanair dispose encore d’une force de frappe incomparable.

    Le Figaro du 9 septembre

Formation
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    Air Formation ouvre une nouvelle promotion de mécaniciens aéronautiques
    Cette semaine a eu lieu la rentrée d’une nouvelle promotion de la Licence de Technicien de Maintenance Aéronautique EASA PART 66, à Air Formation, le Centre de Formation et d’Examen Aéronautique à Toulouse. Les futurs mécaniciens ont pu rencontrer et échanger avec les autres promotions et les instructeurs de l’école. Le parrain de cette nouvelle formation est le Capitaine Christophe Fontaine (Commandant en second du groupement aéronautique militaire de Faa’a à Tahiti, en Polynésie française). La formation de 2 ans, permettra aux jeunes, issus de différentes formations, de suivre les 13 modules pour découvrir le métier de mécanicien aéronautique.

    Aerocontact du 9 septembre