Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Safran en négociation avec Raytheon pour sa plus grosse acquisition depuis 5 ans
    Le groupe Safran a confirmé être en pourparlers pour acquérir certaines activités de commandes de vol et d'actionnement (ATA 27) de Raytheon Technologies, dans le cadre d'un processus compétitif. Des discussions seraient dans leur phase « finale » pour cette acquisition, qui pourrait s'élever autour de 1 Md$, même si « à ce stade, il n'est pas possible d'évaluer la possibilité d'aboutissement de ces discussions, ni de préciser les termes d'un éventuel accord », déclare Safran. Raytheon, avec 174 000 employés dans le monde, a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 67,1 Md$ et a annoncé son intention de mettre en ordre son portefeuille d'activités pour rationaliser ses services autour de 4 divisions : Collins Aerospace (aéronautique civile), Pratt & Whitney (motorisation) Raytheon Intelligence & Space et Raytheon Missiles & Defense dans l'Espace et la Défense. L'activité de commandes de vol et de pilotage qui intéresse Safran, a appartenu à Rockwell Collins puis à United Technologies, avant d'entrer dans la division Raytheon Technologies. Pour Safran, une telle acquisition serait la plus grosse transaction depuis son rachat de l’équipementier Zodiac Aerospace SA pour près de 9 Md$ en 2017. Safran, avec 19 Md€ de chiffre d'affaires, fait aussi le tri dans ses activités. Le groupe a cédé l'an dernier pour 400 M€ d'activités et réalisé pour 650 M€ d'acquisitions, notamment dans le secteur spatial et dans des compétences liées aux développements électriques de l'aviation.

    Ensemble de la presse du 6 juin
  • Industrie
    Le groupe Ségneré se diversifie et compte dépasser son chiffre d’affaires d’avant-crise
    Le groupe tarbais Ségneré, une entreprise familiale spécialisée dans la confection de pièces métalliques, tente depuis la fin de la crise de la Covid-19 de rééquilibrer ses activités. Positionnée depuis 1965 dans le marché des aérostructures, ce sous-traitant de rang 2 produit des pièces métalliques pour les programmes civils et militaires d'Airbus et Dassault Aviation. Avant la crise, 90% de son chiffre d'affaires provenait de l'aéronautique. « Notre chiffre d'affaires, qui était de 16 M€ en 2019 a chuté à 8 M€ en un an. Aujourd'hui, nous nous félicitons de la reprise d'activités de nos donneurs d'ordre historiques et notre chiffre d'affaires devrait croître de 20% par an dans les 3 prochaines années », explique Jean-Michel Ségneré, le président. Le groupe, vise 14,5 M€ cette année et compte dépasser son niveau d'avant-crise dans 18 mois. La société qui avait fait appel au PGE durant la Covid, est en train de retrouver un équilibre financier. Le groupe, qui emploie 200 personnes dont 150 à Tarbes et 50 en Tunisie, prévoit une vingtaine de recrutements cette année. Le groupe Ségneré a également lancé plusieurs pistes de diversification, il est partenaire de rang 1 de Dassault Aviation notamment sur le programme Rafale. « Dassault est en passe de devenir notre premier client à égalité à peu près avec le programme Airbus. Pour nous, c'est important dans l'optique de rééquilibrer le portefeuille de nos activités », indique le dirigeant. L'entreprise a aussi lancé d'autres pistes de diversification en dehors de l'aéronautique à commencer par le ferroviaire en misant sur la proximité à Tarbes de 2 acteurs majeurs du ferroviaire, Alstom et CAF. Une dernière piste envisagée est l'impression 3D, qui ouvre à l'entreprise des débouchés de production de pièces aéronautiques, à forte valeur ajoutée, imprimées. L'entreprise vise ainsi des applications dans la Défense ou le spatial. « Avec toutes ces pistes de diversification, nous espérons en 2025 réaliser 40% de notre chiffre d'affaires en dehors des aérostructures », conclut Jean-Michel Ségneré.

    La Tribune du 6 juin

Défense
  • Défense
    Les Pays-Bas vont commander 14 hélicoptères H225M Caracal d’Airbus
    Les forces spéciales néerlandaises vont à nouveau commander des appareils d'Airbus Helicopters. Le secrétaire à la Défense néerlandais, Christophe van der Maat, a annoncé que les Pays-Bas allaient acquérir une flotte de 14 hélicoptères de manœuvre H225 Caracal, afin de remplacer les 12 AS532 Cougar en service au sein des forces aériennes royales néerlandaises pour les missions de transport et de recherche et de sauvetage au combat. Le montant du contrat n'est pas encore défini, mais est estimé entre 1 et 2,5 Md€. Plusieurs appareils ont été évalués, et seuls le Caracal d’Airbus et le Blackhawk de Lockheed Martin répondaient effectivement aux attentes des forces spéciales néerlandaises. La dimension de la cabine et les équipements ont finalement fait opter les Pays-Bas en faveur de l'appareil européen. Entré en service en 2005, le Caracal est en service au sein d'une douzaine de forces armées, dont la France qui met en œuvre 18 appareils dont 7 pour les missions de sauvetage au combat au sein de l'escadron EH/67 Pyrénées de l'armée de l'Air et de l'Espace, et 8 au sein du 4ème Régiment d'hélicoptères de combat des Forces Spéciales. Le Caracal peut transporter 5,7 tonnes de fret, armement et carburant, et sa cabine est capable d’accueillir jusqu'à 29 soldats armés. Avec une vitesse de croisière de 262 km/h, et une endurance de 900 km, le H225M peut être ravitaillé en vol par avions KC-130 et A400M, lui procurant une allonge potentielle très supérieure à celle de beaucoup d'autres appareils.

    Meta Defense du 6 juin

Espace
  • Espace
    ArianeGroup renforce son système de surveillance des orbites et lance son nouveau service Helix
    ArianeGroup a annoncé, lundi 5 juin, le lancement d’Hélix, son nouveau service commercial de surveillance spatiale, que le groupe souhaite mettre au service de l'armée française et des opérateurs spatiaux privés. Avec l’essor des constellations basses, les opérateurs de satellites ou de fusées ont désormais besoin d'outils nouveaux pour protéger leurs infrastructures spatiales contre des risques de collision. En 2019, l'orbite basse abritait quelque 900 satellites, on en compte plus de 7 000 aujourd’hui. Avec des caméras et télescopes développés sur 15 sites à travers le globe sous l'ancien nom de GEOTracker, ArianeGroup déclare avoir peu à peu développé « le plus grand réseau européen de télescopes ». En intégrant de nouvelles capacités sur ce réseau réparti sur tous les continents (télémétrie laser, imagerie, infrarouge) et en doublant le nombre de ses stations d'ici à 2025, ArianeGroup estime être prêt à fournir des services de positionnement et d'orbitographie 24h/24. « Avec la multiplication des satellites, je suis certain que le marché de la surveillance spatiale va décoller », confirme Martin Sion, le président d'ArianeGroup. A Saint-Médard-en-Jalles, près de Bordeaux, le commandant de l'Espace, le général Philippe Adam, a confirmé les nouvelles difficultés que pose le développement anarchique des satellites en orbite basse. « Nous recevons 400 alertes collision par semaine autour des satellites militaires de l'armée française en prenant une distance de sécurité de 40 km », explique-t-il, même si la plupart du temps, la trajectoire des satellites ne doit pas être changé. Seulement 3 à 4 cas par an nécessitent cette opération.

    Les Echos et La Tribune du 6 juin

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les pilotes craignent d’être remplacés par une IA aux commandes des avions
    Certains programmes développés par les constructeurs permettraient dans le futur de faire voler les appareils de façon autonome et seraient donc susceptibles de réduire le nombre de pilotes dans le cockpit. Face à cette possibilité, le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), qui rassemble plus de 75% des pilotes en France, se mobilise. Il pointe notamment du doigt le Dragonfly d’Airbus. Développé depuis 2 ans sur un A350 par Airbus UpNext, filiale consacrée à l’innovation, il permet à un appareil de voler de façon autonome, c’est-à-dire « décoller et atterrir de façon automatisée ». Pour Airbus, le programme n’a pas vocation à se substituer aux navigants, sauf « en cas d’incapacité des pilotes, alors l’avion prend le relais et décide où il va atterrir ». Avec « une voix synthétique, l’avion peut même interagir avec le contrôle aérien », ajoute le constructeur. Avec l’Agence européenne de sécurité aérienne, Airbus met également au point le projet EMCO (Extended Minimum Crew Operations), dont l’objectif est de « gérer la fatigue et les temps de repos des pilotes dans le cockpit ». En attendant EMCO, qui pourrait être agréé dès 2027, c’est le projet Single Pilot Operations, une autre technologie étudiée par Airbus, qui permettrait de ne mettre qu’un seul navigant pour les vols courts. Au sortir de la crise de la Covid-19, les pilotes sont devenus une denrée rare. D’ici à 2040, il en faudra environ 600 000, avec le doublement de la flotte d’appareils commerciaux. En 2041, il y aura 47 000 avions dans le ciel, contre environ 24 000 aujourd’hui, selon les calculs de Boeing et d’Airbus.

    Le Monde du 6 juin
  • Aviation Commerciale
    « Nous sommes aussi préparés qu'on peut l'être », estime Ben Smith, directeur général d’Air France-KLM
    En marge de l'assemblée générale de l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui se déroule du 4 au 6 juin à Istanbul, Benjamin Smith, le directeur général d'Air France-KLM, s'est exprimé sur la saison estivale que s'apprête à vivre le groupe. « Nous sommes bien mieux positionnés que l'année dernière opérationnellement », affirme-t-il. « Nous avons des livraisons qui sont retardées mais nous ne manquons pas d'avions. Et, heureusement, nous n'avons pas le même problème de pénurie de pilotes qu'aux Etats-Unis ». Si quelques difficultés pourraient se faire sentir chez Transavia Pays-Bas pour assurer sereinement le programme de vols, Air France-KLM ne connaît pas de pénurie de capacités. Les problèmes de disponibilité qui touchent actuellement le GTF de Pratt & Whitney qui équipent les A220-300 d'Air France et les Embraer E2 de KLM n'ont pas d'impact significatif sur les opérations, affirme Benjamin Smith. Les seules difficultés réelles en termes de recrutement se situent au niveau des mécaniciens, très demandés par les compagnies mais aussi les industriels.

    Le Journal de l’Aviation du 6 juin
  • Aviation Commerciale
    Turkish Airlines reporte sa décision pour la commande de 600 appareils
    Ahmet Bolat, le président de Trukish Airlines, a annoncé, dans le cadre de l'assemblée générale de l'IATA à Istanbul, que les élections présidentielles qui viennent d'avoir lieu en Turquie avaient reporté de 2 mois la décision pour la commande de 600 appareils. La compagnie souhaite se doter d'une flotte de 800 appareils d'ici 2033, elle devrait en exploiter 435 à la fin de l'année. Elle envisage ainsi l'acquisition de 400 monocouloirs, B737 MAX et/ou A320neo, et de 200 gros-porteurs, majoritairement des B787 et/ou des A350, mais également autour de 25 appareils B777-9 ou A350-1000, qui permettraient la desserte sans escale de l'Australie notamment. « Nous ne souhaitons pas précipiter notre décision », a ainsi déclaré Ahmet Bolat. Turkish Airlines souligne également que le 1er trimestre de 2023 s'est soldé par une augmentation de 45% de son bénéfice net, à 233 M$, un résultat historique. Ahmet Bolat a estimé que cela augurait d'un succès similaire sur l'année à celui de 2022.

    Ensemble de la presse du 6 juin
  • Aviation Commerciale
    Riyadh Air dévoile une première livrée sur un B787-9
    La nouvelle compagnie aérienne saoudienne Riyadh Air, anciennement connue comme le projet RIA, a dévoilé l'une de ses 2 livrées sur un B787-9. L'appareil, peint dans un hangar de l'avionneur à North Charleston, en Caroline du Sud, sera présent lors du prochain Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget qui se tiendra du 19 au 25 juin. Riyadh Air s'est déjà engagé sur 39 B787-9 en mars 2023, avec 33 options, juste après l'annonce officielle de sa création. Boeing jouera ainsi un rôle décisif pour le lancement des opérations du nouveau transporteur en 2025. La nouvelle compagnie serait également en discussions avec Boeing pour acquérir 150 B737MAX dans le cadre d'un accord d'une valeur estimée à 8 Md$. Elle prévoit ainsi de relier plus d'une centaine de destinations dans le monde d'ici 2030 et faire de l'aéroport de Riyad un hub en concurrence avec ceux d'Emirates à Dubaï ou de Qatar Airways à Doha.

    Le Journal de l’Aviation du 6 juin

Emploi
  • Emploi
    Alten recrute en France 1 500 collaborateurs dans les secteurs aéronautique, spatial et défense
    Alten, spécialiste de l’ingénierie et des services IT qui rassemble 54 000 collaborateurs dans plus de 30 pays, recrute 3 000 collaborateurs en 2023, dont la moitié en France, pour répondre à la hausse de l’activité et aux nouveaux besoins en compétences des secteurs aéronautique, spatial et défense. Les besoins en compétences spécialisées et en expertises des industries de l’aérospatial, de la défense et de la sécurité n’ont jamais été aussi importants. Alten a un rôle crucial à jouer pour accompagner les enjeux et la transformation de ces secteurs, relever les défis technologiques et accompagner les enjeux majeurs de développement durable, décarbonation et sécurité », explique Pierre Bonhomme, directeur exécutif d’Alten. Le groupe recherche à la fois de jeunes diplômés et des profils expérimentés.

    Solutions numériques du 6 juin

Environnement
  • Environnement
    La France se mobilise face aux risques des feux de forêt
    Le Président Emmanuel Macron a confirmé, lors de son passage sur la base de la Sécurité Civile de Nîmes-Garons, les locations d'appareils supplémentaires pour renforcer la défense des forêts françaises et l'annonce que le DHC-515 sera sans doute le successeur du CL-415. Le Président a notamment, pour la première fois, évoqué clairement DeHavilland comme partenaire. 2 avions neufs sont d’ores et déjà annoncés pour 2027, ce seront les 2 appareils promis dans le cadre de la commande financée par l’Union Européenne. « Le financement des autres appareils a été budgétisé dans la loi Lopmi » (de modernisation des moyens du ministère de l’intérieur), a-t-il déclaré. Les CL-415 devront donc continuer leurs missions jusqu’aux alentours de 2030 si le constructeur canadien parvient à tenir les délais annoncés l’an dernier. Emmanuel Macron a aussi loué la MCO de Sabena technics. Avec une disponibilité moyenne annuelle de 90%, les avions de la Sécurité Civile affichent un score enviable. Enfin, le Président a confirmé les locations annoncées, en hélicoptères, avions lourds et légers, l’ensemble des moyens aériens, nationaux et départementaux, passant de 38 aéronefs en 2022 à 47 cet été. Parmi ces aéronefs supplémentaires, on retrouve 2 Dash de plus, dont le « Milan 80 », dernier avion de la commande annoncée en 2017 et déjà livré début mai.

    Aerobuzz du 6 juin