Synthèse de presse

Défense
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    La DGA qualifie le Rafale au standard F4.1
    La Direction générale de l’armement (DGA) annonce avoir qualifié le standard F4.1 de l’avion de combat Rafale le 13 mars. Le standard F4.1 comprend notamment des capacités de combat aérien collaboratif, l’intégration de l’armement AASM 1 000 kg et un renforcement face aux menaces cyber. « Ce nouveau standard apporte des évolutions capacitaires majeures dans le domaine du combat aérien : intégration du viseur de casque Scorpion, améliorations de la conduite de tir pour l’utilisation du missile Meteor (missile géré par un aéronef autre que l’aéronef tireur), évolution des algorithmes de détection passive des menaces, ainsi que des capacités accrues d’échanges de données entre Rafale », précise la DGA. L’intégration de l’armement AASM 1 000 kg à guidage GPS et laser de Safran permet notamment de frapper une cible depuis une bien plus grande distance. Dassault Aviation souligne que l'avion de chasse s'inscrit dans une démarche d'amélioration continue : après les standards F1 (spécifique aux premiers avions de la Marine), F2 (capacités air-sol et air-air), F3 et F3R (polyvalence élargie), le standard F4 marque l'avènement de la guerre électronique et du numérique.

    Ensemble de la presse du 28 mars
  • Défense
    Entretien avec Bruno Le Maire et Sébastien Lecornu : « La France continuera à investir pour sa souveraineté »
    Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, accordent un entretien au Figaro. Ils présentent les enjeux de la prochaine loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, qui s’élève à 413 Md€ et qui doit être présentée la semaine prochaine en Conseil des ministres. « Il existe une continuité entre industrie militaire et civile. Les investissements dans la défense bénéficient au secteur civil », observe Bruno Le Maire. « L’industrie de l’armement signe entre 10 et 15 Md€ par an de contrats à l’international. C’est une industrie qui contribue au redressement de notre balance commerciale. Et c’est une industrie qui occupe 200 000 emplois, bien répartis sur tout le territoire, ainsi que des centaines de PME installées dans toutes les régions ». Il souligne : « Le positionnement de la France est solide : avec des budgets de la défense 20 fois plus modestes que celui des États-Unis, notre industrie réussit à produire des capacités et des équipements militaires de classe mondiale. Le canon Caesar ou l’avion de combat Rafale le prouvent sur le terrain tous les jours ». Sébastien Lecornu explique pour sa part : « Nous présenterons une trajectoire pour ces 413 Md€ entre 2014 et 2030 qui correspondra à nos besoins militaires immédiats mais aussi préparera ceux de demain. Par ailleurs, nous avons proposé à la Première ministre, qui l’a accepté, de sortir de cette LPM les dépenses liées à l’aide militaire à l’Ukraine. Une loi de programmation militaire doit servir à définir le format des armées françaises ».

    Le Figaro du 28 mars
  • Défense
    « Économie de guerre » : Emmanuel Macron reçoit 9 dirigeants du secteur défense
    Le président de la République doit recevoir, ce 28 mars en début d'après-midi, neuf dirigeants de grands groupes industriels impliqués dans la défense française, dont Nicolas Chamussy (Nexter), Eric Trappier (Dassault Aviation), Pierre-Eric Pommellet (Naval Group), Patrice Caine (Thales) et Guillaume Faury (Airbus), a annoncé l’Elysée. Face à la nécessité d'envoyer plus d'armes à l’Ukraine, Emmanuel Macron avait appelé en juin dernier à passer à une « économie de guerre ». De la part de l'État, cela signifie « une prise de risque accrue », qui va accélérer ses procédures et réduire ses cahiers des charges afin d'« obtenir plus, moins cher et plus vite », a détaillé l'Élysée. Cette prise de risque « doit s'accompagner chez les industriels eux-mêmes d'une prise de risque accrue à l'export », vers l'Union européenne « et bien au-delà », a estimé la présidence, selon Le Figaro. « On demande aux industriels » d'être « encore plus agressifs sur la conquête de nouveaux clients export » pour « faire vivre dans la durée » ces matériels « que l'on a produit vite et en nombre », indique le quotidien.

    Le Figaro du 28 mars
  • Défense
    Le programme Eurofighter créera près de 700 emplois par an en Espagne jusqu'en 2060
    Airbus indique que le programme Eurofighter garantira cumulativement 26 000 emplois en Espagne jusqu'en 2060. Ces chiffres sont issus d’une récente étude du cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) sur l'impact économique des contrats Halcon et Quadriga pour le pays. L'étude, qui a été financée par Airbus, avec le soutien technique d'ITP Aero, et réalisée indépendamment par PwC sur une période de six mois jusqu'en mars 2023, estime que la phase de fabrication (2020-2030) et la phase de maintenance (2023-2060) des programmes Halcon et Quadriga créeront en moyenne 657 emplois - directs, indirects et induits - par an, pour atteindre un total de 26 000 postes d'ici à 2060. Cela équivaut à un impact annuel total sur l'emploi de 2,7% d'emplois directs dans le secteur aérospatial espagnol, précise Airbus. Signé en juin 2022, le contrat Halcon porte sur l'acquisition de 20 avions de combat Eurofighter de dernière génération, destinés à remplacer la flotte vieillissante de F-18 exploitée par l'armée de l'Air espagnole sur les îles Canaries. Le programme Halcon fait suite au contrat Quadriga, signé en 2020, qui prévoit la livraison de 38 nouveaux avions Eurofighter à l'armée de l'Air allemande (Luftwaffe). Les deux contrats Eurofighter devraient contribuer au produit intérieur brut (PIB) espagnol à hauteur de 1,7 Md€, dont 1,5 Md€ pour le programme Halcon, indique Airbus.

    Les Echos du 28 mars
  • Défense
    Au Salon Sofins, les forces d'intervention et les services de renseignement en quête d’innovation
    Organisé par le Cercle de l'arbalète, le Salon Sofins s’ouvre à Bordeaux ce 28 mars. Il regroupe les entreprises qui s'adressent aux forces spéciales. Le salon « met de plus en plus l'accent sur les startups regroupées au sein d'un espace, le Soflab », observent les Echos. « Les forces spéciales sont une sorte de laboratoire d'essai des forces armées. Elles interviennent presque toujours de nuit, dans des contextes et des milieux souvent difficiles, exigeant une discrétion absolue et un physique de sportif de haut niveau. Elles ont donc besoin de matériel de pointe et souvent innovant », explique Laurent Le Brouder, directeur général adjoint du Cercle de l'arbalète. Parmi les sociétés présentes, MomentTech fait la promotion de sa plateforme d'intelligence artificielle. « L'enjeu est d'offrir une plateforme souveraine face aux offres des Gafam. Elle est en phase de test dans des grands comptes de l'énergie à l'activité sensible, mais aussi dans le monde régalien », explique Denis Escudier, directeur associé de MomentTech IA.

    Les Echos du 28 mars

Espace
  • Espace
    Thales Alenia Space fournira des satellites radar et optique pour la constellation IRIDE
    Thales Alenia Space (TAS) a signé deux contrats avec l’Agence spatiale européenne (ESA), portant sur la fourniture d’un premier lot de 6 « smallsats » équipés de radars à synthèse d’ouverture (SAR) et d’un satellite optique, qui feront partie de la future constellation italienne d’observation de la Terre IRIDE. Le montant du contrat des 6 satellites SAR s’élève à 112 M€, auxquels s’ajoute une option de 75 M€ pour quatre satellites supplémentaires. Le contrat de fourniture du satellite optique représente 30 M€ et est assorti d’une option de 19 M€ pour un satellite supplémentaire. Les satellites seront fabriqués sous la maîtrise d’œuvre de TAS en Italie, en coopération avec des PME issues de la filière spatiale italienne. Les satellites radar et optiques seront basés sur la plateforme modulaire NIMBUS (New Italian Micro Bus) de TAS. « Cette plateforme ultra-performante de 170 kg peut être produite rapidement et est idéale pour les constellations à haute revisite et hautes capacités », précise TAS. La charge utile optique sera fournie par les entreprises italiennes Media Lario et TDS, spécialisées dans la création d’instruments et de systèmes électroniques spatiaux.

    Les Echos du 28 mars
  • Espace
    Tribune : « Exploration spatiale : l'Europe doit se réveiller », par Cédric O
    Cedric O, ancien secrétaire d'Etat, en charge du Numérique, membre de la commission consultative de haut niveau sur l'Exploration spatiale de l'agence spatiale européenne (ESA), publie une tribune aux Echos. Il alerte sur le risque pour l’Europe d’être distancée en matière d’exploration spatiale, face aux Etats-Unis, notamment. « Qu'il s'agisse de recherche scientifique, d'observation de la Terre ou de satellites, l'Europe spatiale compte sans conteste parmi les leaders mondiaux ; en matière d'exploration, elle est profondément en crise. En perdant pied dans la course à l'exploration spatiale, c'est une partie de sa maîtrise technologique, de sa compétitivité économique et de sa puissance géostratégique que l'Europe met en danger », s’alarme-t-il. « Notre continent doit relancer son ambition en matière d'exploration spatiale. Qu'il s'agisse d'investir ou de transformer ses modes de fonctionnement, cela n'est pas chose aisée. Mais, compte tenu des enjeux, il y a fort à parier que le coût de l'inaction soit significativement supérieur à celui de l'audace », conclut le texte.

    Les Echos du 28 mars
  • Espace
    Grâce au télescope spatial James Webb, la chaleur émise par une exoplanète a pu être précisément mesurée
    Une étude publiée dans la revue Nature révèle que la sensibilité exceptionnelle du télescope spatial James Webb (JWST) a rendu possible la caractérisation très précise d’une exoplanète, baptisée Trappist-1b. « C’est pour produire ce type de résultats que nous travaillons depuis bientôt trente ans », explique au Figaro Pierre-Olivier Lagage, directeur de recherche au département d’astrophysique du CEA, l’un des trois responsables de l’instrument Miri, qui équipe le JWST. Les astronomes ont montré que Trappist-1b est probablement dépourvue d’atmosphère et que sa température côté jour est proche de 230 °C. Plus que le résultat lui-même, c’est le fait « de pouvoir dire quelque chose d’aussi précis sur un monde aussi minuscule et lointain » qui constitue une performance marquante, souligne le quotidien. Le système Trappist-1 est l’une des cibles privilégiées du JWST, car il s’agit d’une étoile très proche (40 années-lumière, soit 10 fois plus loin seulement que l’étoile la plus proche de la Terre) qui compte 7 planètes rocheuses en orbite, dont Trappist-1b est la plus proche.

    Le Figaro du 28 mars
  • Espace
    Isar Aerospace lève 167,6 M$ et renforce ses projets de lancement
    Le groupe allemand Isar Aerospace, basé à Munich, a levé 155 M€ (167,57 M$) afin de progresser vers son premier lancement prévu au second semestre de l'année. Parmi les investisseurs figure le constructeur automobile allemand Porsche SE, qui rejoindra le conseil de surveillance aux côtés de HV Capital, a indiqué la société. « Ce tour de table est une étape importante sur notre chemin vers l'orbite », a déclaré le directeur général, Daniel Metzler. Isar Aerospace prévoit le premier vol de son lanceur Spectrum, conçu pour placer en orbite des satellites de petite et moyenne taille à partir d'un pas de tir en Norvège, au cours du second semestre 2023.

    La Tribune et Les Echos du 28 mars

Industrie
  • Industrie
    À Bordeaux-Mérignac, Thales investit dans la transition écologique et prévoit de recruter massivement
    Arnaud Bergeron, directeur du site Thales de Bordeaux-Mérignac, et Denis Bonnet, directeur innovation, accordent un entretien à La Tribune. Le campus de Bordeaux-Mérignac vise 300 recrutements en 2023, dont 100 créations nettes d’emploi. Les dirigeants confirment la croissance de l’ensemble des segments de marchés civils et militaires et la poursuite des travaux dans le contexte de la transition écologique. « D’un point de vue stratégique, la transition écologique est l'un des sujets les plus importants. Nous nous inscrivons dans un écosystème qui travaille sur le renouvellement des flottes, l'avion à hydrogène, les carburants durables (SAF). Nous travaillons aussi sur un autre levier, bien moins connu, qui est celui de la transition environnementale des opérations. C'est un levier très intéressant car, en améliorant l'efficacité des vols, les scientifiques pensent que l'on peut réduire de 10% l'empreinte écologique des avions actuels », explique Denis Bonnet. Thales a ainsi développé Flights Footprint, un outil de mesure de l'empreinte environnementale d'un vol du point de vue de son impact en CO2 et « non-CO2 ». « Les traînées de condensations, qui ont un effet majoritairement réchauffant, sont un exemple d'effet « non-CO2 » dont la science commence à mieux comprendre les principes et que Flights Footprint permet d'estimer », indique Denis Bonnet. Arnaud Bergeron précise que Thales investit environ 6% de son chiffre d'affaires en R&D autofinancée, « c'est-à-dire plus d’1 Md€ ».

    La Tribune du 28 mars
  • Industrie
    Airbus Atlantic lance sa campagne d’alternance 2023
    Airbus Atlantic a lancé sa campagne d’alternance pour 2023, avec plus de 200 postes à pourvoir sur ses 7 sites en France pour la rentrée 2023. Le groupe recherche des diplômés du CAP au Bac+5, pour les sites Airbus Atlantic de Méaulte, Rochefort, Saint-Nazaire, Montoir-de-Bretagne, Nantes, Toulouse et Bordeaux (Mérignac). La campagne de recrutement prendra fin le 16 juin 2023.

    Aerobuzz du 28 mars

Innovation
  • Innovation
    A Besançon, iXblue se lance dans la course à la communication cryptographique quantique
    La société iXblue, basée à Besançon (Doubs), spécialisée dans les modulateurs optiques, pilote un projet de recherche qui vise à développer des systèmes de communication cryptographique quantique. Intégrée au sein de la nouvelle entité Exail Technologies depuis sa fusion en 2022 avec ECA Group, acteur mondial de la robotique et de l'aéronautique, iXblue est à la tête du projet QKiss (pour « Quantum Key Industrial Systems »), mené en collaboration avec Thales, notamment. Ce projet compte parmi les 7 retenus par l'Union européenne dans le cadre du programme Digital Europe, et bénéficie d'un financement de 2 M€. L'objectif est de mettre au point d'ici à deux à trois ans une infrastructure de communication confidentielle à distance, qui couvrira l'ensemble de l'Union européenne, territoires d'outre-mer compris, à faible coût et haut débit.

    Les Echos du 28 mars

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Vers une concentration du transport aérien européen ?
    Le Figaro observe que les grandes compagnies aériennes européennes, comme Air France-KLM, Lufthansa ou IAG, qui sortent renforcées de la crise sanitaire, sont prêtes à racheter des compagnies de taille plus modeste. « Nous avons tourné la page du Covid et regardons l’avenir avec une grande confiance », déclarait en février Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM. Les grands transporteurs aériens historiques en Europe ont renoué avec les profits en 2022 : 791 M€ pour Lufthansa, 728 M€ pour Air France-KLM et 431 M€ pour IAG, détaille le quotidien. Lufthansa est en passe de reprendre une part minoritaire d’ITA Airways. Air France-KLM « réfléchit à une offre pour TAP Air Portugal », a indiqué Benjamin Smith. IAG vient quant à elle d’acquérir la troisième compagnie espagnole, Air Europa. La consolidation semble « inéluctable » : « Les compagnies de taille intermédiaire, fragilisées par la pandémie ou la guerre en Ukraine, s’aperçoivent qu’elles seraient mieux armées pour résister aux turbulences si elles étaient dans un groupe », explique Didier Bréchemier, expert du transport aérien au sein du cabinet de conseil Roland Berger.

    Le Figaro du 28 mars
  • Aviation Commerciale
    Analyse : « Climat : prendrons-nous encore l’avion dans vingt ans ? »
    Le Figaro consacre un article au phénomène du « flygskam », « très médiatisé et relayé sur les réseaux sociaux, mais en réalité marginal » et circonscrit à l’Europe du Nord-Ouest. « Prendre l’avion, est, au contraire, un rêve pour 85% de l’humanité », souligne le quotidien. Chez les jeunes Français, le « flygskam » est minoritaire. « Seuls 13% des 15-24 ans, interrogés dans le cadre d’une enquête, menée en mai 2022 par la Chaire Pégase, déclarent ressentir de la honte à prendre l’avion alors que 76% n’en ressentent pas et que 11% n’ont pas d’avis », résume Paul Chiambaretto, professeur de marketing et de stratégie à la Business School de Montpellier, et directeur de la Chaire Pégase. « L’avion est un bouc émissaire », estime-t-il. « Les Français surestiment la contribution de l’avion aux émissions mondiales de CO2 : selon un sondage, le grand public imagine que c’est 20% alors qu’en réalité c’est 2,5 % », explique Thibaud Normand, directeur climat chez Safran. Le secteur aéronautique a réduit, en trente ans, de 50% la consommation de kérosène des avions. « Pendant des décennies, l’amélioration de l’efficacité énergétique a eu des raisons économiques : alléger les coûts d’exploitation des compagnies afin qu’elles puissent réduire le prix des billets et démocratiser le transport aérien », explique Thibaud Normand, « désormais, c’est l’impératif écologique qui en est le moteur. L’industrie accélère et vise une réduction de 30% de la consommation de carburant et, à terme, le zéro émission nette ». Les 193 États membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ont adopté, en octobre 2022, un an après IATA, le même objectif du « zéro émission nette » en 2050. Airbus entend être le premier à mettre en service un avion à hydrogène en 2035.

    Le Figaro du 28 mars