Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    Airbus teste pour la 1ère fois l’A400M au carburant SAF
    C'est un 1er pas vers une aviation militaire plus durable. Airbus a annoncé avoir mené un vol d'essai en Espagne durant l'été avec l'un de ses 4 A400M alimenté partiellement avec du carburant d'aviation durable (SAF). L'un des 4 turbopropulseurs (moteur n°2) de l'avion MSN4 a fonctionné avec un mélange de carburant comprenant 29% de SAF, le reste étant du traditionnel Jet A1. Le vol était organisé depuis le site d'Airbus à Séville et a duré un peu plus d'une heure. Le carburant d'aviation durable utilisé était du type HEFA (Huiles Végétales Hydrotraitées), composé de résidus d'huiles, de légumes et de graisses, mais exempt de substances aromatiques et de soufre. Pour ce vol d'essai, l'utilisation de SAF a été limitée à un seul moteur afin de mieux analyser le comportement du système de carburant. Le moteur TP400-D6 d'Europrop International n'avait pas encore été testé avec du carburant d'aviation durable jusqu'à présent. Airbus et EuroProp International ont convenu d'une feuille de route menant vers une certification 100% SAF de l'A400M sur le long terme, soutenus par l'OCCAR et certains clients de l'avion de transport militaire. Plus d'une centaine d'A400M sont aujourd'hui en service dans 8 pays, Airbus en fait une de ses priorités de leur offrir la capacité d'utiliser du SAF.

    Le Journal de l’Aviation du 13 septembre

Défense
  • Défense
    Les exportations françaises d’armements atteignent 11,7 Md€ en 2021, portées à 70% par l’aéronautique
    Les exportations d'armements français ont plus que doublé en 2021, atteignant 11,7 Md€, portées par les ventes d'avions de combat Rafale, selon un rapport annuel au Parlement dévoilé par Challenges et dont l'AFP a diffusé des extraits. Ce rapport doit être présenté par les ministres des Affaires étrangères, de l'Économie et des Armées lors d'une audition à huis clos à l'Assemblée nationale le 27 septembre prochain. Une autre audition doit également se tenir au Sénat. Ce résultat conforte la France comme 3ème exportateur mondial de matériels militaires, derrière les Etats-Unis et la Russie. « Avec 11,7 Md€ de prises de commandes en 2021, la France enregistre son troisième plus haut niveau historique en matière d'exportations d'armement. Il est d'ores et déjà acquis que l'année 2022 sera également marquée par des résultats importants », écrit le ministre des Armées Sébastien Lecornu en introduction du rapport. L’année 2020 avait été en retrait (4,9 Md€), et le volume de prises de commandes de 2019 (8,3 Md€) n’avait été battu que lors des années 2015 (16,9 Md€) et 2016 (13,9 Md€) à la faveur des ventes de Rafale. En 2021, ce sont à nouveau des contrats pour l'avion de combat de Dassault Aviation qui sont à l'origine du rebond : la France a vendu 6 appareils neufs et 12 d'occasion à la Grèce, 12 d'occasion à la Croatie et 30 Rafale neufs supplémentaires à l'Égypte. Au total, l'aéronautique a représenté près de 70% des prises de commandes, contre 30% habituellement. Figurent également la vente de 52 canons Caesar à la République tchèque ainsi que 10 hélicoptères H145M, des systèmes radars et sol-air à la Serbie, selon le rapport. Le socle de petits contrats (inférieurs à 200 M€) a lui atteint 4,1 Md€. Avec 4,5 Md€ de prises de commandes, l'Égypte a été le 1er client de Paris, devant la Grèce, la Croatie, l'Inde et l'Arabie saoudite. La France cherche désormais à réorienter ses exportations à destination de l’Europe (38% des prises de commandes en 2021). L'année 2022 devrait aussi être porteuse pour les exportations françaises, qui comprendront notamment le contrat de 80 Rafale pour les Émirats arabes unis ainsi que la vente de 6 appareils supplémentaires et de 3 frégates à la Grèce.

    Ensemble de la presse du 13 septembre
  • Défense
    Safran Helicopter Engines renouvelle son contrat pour la maintenance des moteurs des hélicoptères UH-72 Lakota de l'U.S. Army
    Safran Helicopter Engines a signé avec Airbus Helicopters le renouvellement du contrat de support des moteurs Arriel équipant la flotte d'hélicoptères UH-72 Lakota de l'armée de Terre américaine. Le contrat porte sur des services de maintenance, réparation et révision (MRO) pour plus de 900 moteurs Arriel 1E2 et Arriel 2E équipant les hélicoptères UH-72A et UH-72B. Piloté par Safran Helicopter Engines USA, depuis le site de Grand Prairie (Texas) et l'antenne de Daleville (Alabama), le contrat assurera en direct le support de cette flotte d'hélicoptères d'entraînement principalement basée à Fort Rucker (Alabama). « Safran Helicopter Engines est fier de poursuivre aux côtés d'Airbus le soutien des moteurs des Lakota de l'U.S. Army. Notre équipe est aux côtés d'Airbus et de l'U.S. Army au travers de ses installations de proximité qui démontrent l'importance de notre présence aux États-Unis » a déclaré Thierry Derrien, Président exécutif de Safran Helicopter Engines USA. Développant des puissances allant de 650 à plus de 1000 shp, la famille Arriel équipe plus de 40 types d'hélicoptères différents. Particulièrement bien implanté aux Etats-Unis, avec plus de 3 000 moteurs en service, la flotte d'Arriel cumulent plus de 50 millions d'heures de vol dans le monde.

    Zonebourse.com du 13 septembre

Industrie
  • Industrie
    Didier Evrard rejoint la gouvernance du groupe toulousain Mecachrome
    Didier Evrard, ancien directeur des programmes d'Airbus, vient renforcer la gouvernance du groupe aéronautique Mecachrome dont le siège est à Blagnac. Il vient d'être nommé Président non-exécutif du comité de suivi. Dans ces nouvelles fonctions, il succède à un ancien d’Airbus également, Éric Zanin, qui poursuit sa mission en qualité de membre du comité de suivi. Cette instance a pour objectif de s'assurer du bon service aux clients de Mecachrome et de conduire l’intégration des récentes acquisitions dont le groupe occitan WeAre. Didier Evrard assistera Christian Cornille, le Président de Mecachrome et son Comité exécutif tant dans la dimension opérationnelle que stratégique. Il a occupé précédemment les fonctions de vice-Président exécutif et Directeur des programmes chez Airbus Commercial Aircraft.

    La Dépêche du 13 septembre
  • Industrie
    Le groupe néerlandais AkzoNobel investit dans l’usine Mapaero en Ariège
    Pour répondre à la forte reprise des ventes de peinture d'avion, le groupe néerlandais AkzoNobel va investir 15 M€ dans l'usine Mapaero de Pamiers (Ariège), qu'il a rachetée fin 2019. Il augmentera de 50% la capacité de production de cet établissement, premier fournisseur de peinture à l'eau d'Airbus, également fabricant de teintes polyuréthanes. Mapaero est en pointe dans le secteur de la peinture de cabine d'avion, une activité pour laquelle AkzoNobel n'était à l’origine pas agréé. Le groupe entend augmenter la capacité des chaînes, automatiser le contrôle qualité, rationaliser la logistique et installer un progiciel de gestion intégrée SAP d'ici à 2024. Il souhaite construire une extension de plus de 2 200 m2 pour regrouper les stocks et une autre de près de 900 m2 pour le nettoyage et le tri des déchets. AkzoNobel relocalisera à Pamiers la production des peintures polyuréthanes extérieures des avions utilisées en Europe, qui sont aujourd’hui fabriquées dans la banlieue de Chicago. 25 personnes viendront renforcer l'effectif, de 130 salariés, contre 148 avant la crise sanitaire. Avec 5 usines de peinture aéronautique aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en France, en Chine et au Brésil, AkzoNobel est le leader du secteur devant l'américain PPG, qui construit un centre de distribution près de Toulouse. Les 2 fabricants détiennent, ensemble, plus de la moitié de ce marché mondial de 500 M€. AkzoNobel investira aussi 5 M€ d'ici à la fin 2023 dans l'usine de peinture du bâtiment de Montataire (Oise). Il y construira une chaîne de fabrication automatisée des teintes en petite série, pour produire de petites quantités à la demande. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 9,6 Md€ en 2021 et emploie 32 800 salariés, dont 1 500 en France.

    Les Echos du 13 septembre
  • Industrie
    La convention d’affaires Aeromart sera de retour à Toulouse en novembre 2022
    Après une édition 2020 entièrement à distance pour cause de Covid, la convention d'affaires aéronautique Aeromart se tiendra du 29 novembre au 1er décembre au Meett, le nouveau parc des expositions de Toulouse. En une vingtaine d'années, Aeromart, qui a su se faire une place dans l'agenda du milieu aéronautique, revient en force avec 3 000 acteurs de la supply chain. La manifestation est « est très attendue », confirme Stéphane Castet, PDG d'Abe (Advanced Business Events) et co-organisateur de la convention d'affaires. « Les grands donneurs d'ordre seront là : Airbus, ATR, Thales mais aussi Safran, Rolls-Royce, Boeing, Comac ou Mitsubishi », énumère Stéphane Castet. Les organisateurs relèvent surtout la présence de 50 délégations étrangères qui ont déjà confirmé leur participation. Le GIFAS sera également présent lors de la convention. Au-delà des rendez-vous d'affaires, Aeromart organisera également des conférences portant sur l'aviation décarbonée, la consolidation de la supply chain ou encore la logistique 4.0. Le salon accueillera aussi la deuxième édition des journées de la mobilité aérienne légère verte et durable, porté par le cluster Maele du pôle de compétitivité Aerospace Valley, avec le soutien de la région Occitanie.

    La Tribune du 13 septembre

Formation
  • Formation
    Le gouvernement souhaite augmenter les stages de 50% dans les lycées professionnels à la rentrée 2023
    Dans l'attente des suites du Conseil national de la refondation, lancé la semaine dernière par Emmanuel Macron, la réforme des lycées professionnels se dessine. Il faut les « réarrimer » avec le monde du travail, avait lancé le chef de l'Etat aux recteurs, à la veille de la rentrée scolaire. La ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels auprès du ministre du Travail, Carole Grandjean, « croit beaucoup » au renforcement de la durée des stages de 50%, qu'elle veut acter pour septembre 2023, « pour mieux acquérir un certain nombre de codes ». Toutes les modalités sont ouvertes, promet-elle, en expliquant que deux tiers des lycéens décrocheurs viennent de la voie professionnelle. Beaucoup « d’apprenants en fin de parcours » partent en effet avant d’avoir leur diplôme. « L'Etat ne peut pas investir sur les jeunes, leur diplôme et l'insertion, et les entreprises leur proposer un emploi avant leur diplôme, souligne Carole Grandjean. Il est important d'avoir des diplômes nationaux solides, pour préparer des citoyens et des futurs professionnels. » La ministre mise sur la « responsabilisation » de celles qui accueilleront en stage des lycéens professionnels payés par l'Etat. Pour « rapprocher le monde de l'entreprise de l'école », la ministre entend donner aux chefs d'établissement « beaucoup d'autonomie ». Ils devront « porter des projets pour diminuer le taux de décrochage, augmenter le taux d'insertion et augmenter la réussite si la poursuite d'études est choisie ».

    Ensemble de la presse du 13 septembre

Espace
  • Espace
    SpaceX renforce son offre d’internet par satellite en Europe
    De passage à Paris, Gwynne Shotwell, Présidente et Directrice des opérations de ¬SpaceX, annonce l’ouverture pour la 1ère fois des services de très haut débit aux entreprises françaises. Grâce à une constellation de près de 2 300 satellites en orbite à 550 km, SpaceX a réussi l’exploit technologique d’offrir de l’internet à très haut débit, à des vitesses proches de la fibre, potentiellement à la Terre entière. « Nous n’avons pas la capacité pour connecter tous les habitants de la planète avec nos satellites, mais nous sommes très complémentaires des services existants, surtout dans les villages où cela coûte trop cher de faire passer des câbles », résume Gwynne Shotwell. SpaceX compte désormais 700 000 abonnés à Starlink, dans 40 pays, et 700 000 autres clients qui ont passé commande mais attendent de recevoir une antenne. « Nous avons désormais 75 000 abonnés en Europe, dont 10% d’entre eux en France. Le coût mensuel pour le service est passé de 99 à 50 €, ce qui rend l’offre plus proche des tarifs pratiqués pour le très haut débit sur le Vieux Continent. Un abonnement auquel il faut ajouter 480 € pour acheter l’antenne et le boîtier Wi-Fi. Starlink était dédié au départ aux particuliers, mais le service est désormais proposé aux entreprises, aux ONG et aux organismes gouvernementaux. Cette offre « business » est accessible depuis lundi 12 septembre en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie. Aux États-Unis, le service a déjà été retenu par deux compagnies aériennes qui commencent à équiper leurs avions, Hawaiian Airlines et JSX. L’entreprise ne communique pas sur le coût des investissements ni sur les rentrées d’argent, mais espère que le seuil de rentabilité du système sera atteint cette année. Depuis le début de l’année, SpaceX a déjà réalisé 27 lancements pour Starlink, avec en moyenne 50 satellites lancés par vol. Cette cadence de tir élevée est un moyen de garder de l’avance sur les constellations concurrentes qui arrivent, comme celle du britannique OneWeb (dont le projet de fusion avec le français Eutelsat a été annoncé fin juillet), ou le projet Kuiper d’Amazon.

    Ensemble de la presse du 13 septembre
  • Espace
    1er échec pour la fusée New Shepard de Blue Origin
    Le lanceur de la fusée de Blue Origin s'est écrasé peu après son décollage lundi 12 septembre dans l'ouest du Texas, a annoncé l'entreprise de Jeff Bezos, précisant que la capsule avait pu se séparer du reste de la fusée. « Il n'y a pas eu de blessés », a précisé Blue Origin, qui relève que le système d'éjection de la capsule a fonctionné comme prévu. Les causes précises de cet échec ne sont pas connues pour le moment. Une vidéo montre la capsule activer ses moteurs d'urgence et s'éjecter du lanceur principal à toute vitesse, environ une minute après le décollage, avant d'atterrir à l'aide de parachutes. Ce processus d'urgence est celui qui aurait également été utilisé si des passagers s'étaient trouvés à bord de la fusée. La capsule, non habitée, transportait uniquement du matériel de recherche pour cette mission intitulée « New Shepard 23 ». Une version similaire de cette capsule est néanmoins utilisée pour les vols commerciaux organisés par Blue Origin. Il s’agit de la 1ère fois qu'une mission New Shepard échoue. Le régulateur américain de l'aviation civile, la FAA, a annoncé avoir bloqué tout nouveau décollage de cette fusée le temps de l'enquête.

    Ensemble de la presse du 13 septembre
  • Espace
    Le constructeur français de moteurs électriques ThrustMe équipera 7 satellites Lemur
    ThrustMe, la startup francilienne créée en 2017 à Paris-Saclay, autour de systèmes de propulsion à gaz froid iodé pour cubesats, et désormais basée à Verrières-le-Buisson, a été retenue par Spire Global, fournisseur américain de données, d'analyses et de services spatiaux. Le système I2T5 de ThrustMe va ainsi équiper 7 cubesats 3U de la constellation Lemur 2 de Spire, déployée depuis septembre 2015, et qui compte aujourd’hui plus d’une centaine de satellites sur orbite basse. Pour la 1ère fois, Spire intégrera et utilisera de la propulsion pour ces satellites Lemur. Les systèmes de propulsion français permettront d'optimiser les performances de la constellation, et à Spire de se préparer aux prochaines réglementations sur la désorbitation. Pour ThrustMe, c’est la perspective de devenir le fournisseur de la prochaine génération de satellites Lemur, avec une production en masse. En attendant, le lancement des 7 premiers exemplaires est prévu au 4ème trimestre cette année, sur une mission Falcon 9 de SpaceX. Le dernier succès de l’entreprise francilienne remontait au mois de juin dernier, avec l’embarquement de son moteur électrique NPT30-I2-1.5U sur la mission européenne Gomx 5.

    Air & Cosmos du 13 septembre
  • Espace
    L’ESA vise un budget record de 18 Md€ pour les 3 prochaines années
    Le directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher, a demandé en ouverture de la conférence World Satellite Business Week, la grande conférence de rentrée de l’ensemble du secteur spatial organisée par Euroconsult et qui se tient du 12 au 16 septembre à Paris, une augmentation record de 25% de son budget sur une période de trois ans. L’objectif est de réduire les dépendances de l’Europe spatiale, mises au grand jour avec la fin des coopérations avec la Russie. Les négociations entre l’ESA et les 22 pays membres s’annoncent intenses pour définir le prochain budget de l’Europe spatiale. L’ensemble de ces acteurs doivent se réunir à Paris fin novembre pour définir le budget de l’agence pour les trois prochaines années. « Nous discutons d’un package de 18 Md€ », a indiqué publiquement Josef Aschbacher. Cette enveloppe correspond à environ 60% du financement public du secteur spatial européen. L’agence avait décroché pour la précédente période un budget de 14,4 Md€ lors de la dernière conférence ministérielle qui s’était tenue à Séville en 2018. Même s’ils reconnaissent l’apport des satellites pour leurs besoins dans les domaines de la communication, de la navigation et de l’observation de la Terre pour lutter contre le réchauffement climatique, les États membres pourraient être tentés de réduire leurs participations au secteur spatial, face au contexte de crise actuel. Pour le directeur de l’ESA, c’est tout le contraire qu’il faut faire : l’Europe spatiale doit impérativement renforcer son autonomie et réduire sa dépendance vis-à-vis de ses grands partenaires. « Nous nous sommes rendu compte à quel point nous étions dépendants de la Russie », a-t-il reconnu. L’agence a ainsi rappelé ses priorités : les lanceurs, afin de faire voler Ariane 6 le plus vite possible, et le développement du segment des mini-lanceurs, le renforcement de l’activité des satellites dans un large spectre d’activités (télécommunications, navigation, observation de la Terre, météo…).

    L’Usine Nouvelle du 13 septembre

Innovation
  • Innovation
    Focus sur la modernisation de la ligne de fabrication des boîtes de transmission et des rotors d’Airbus Helicopters à Marignane
    Airbus Helicopters a investi 53 M€ pour moderniser sa ligne de fabrication des boîtes de transmission et des rotors, à Marignane. De nouvelles machines doivent arriver jusqu'à l'été 2023, sur le site, toujours en rodage, qui est déjà une référence au sein de l'entreprise. Au cœur de son fonctionnement, des îlots 4.0 truffés d'objets connectés et ergonomiques garantissent une qualité, une traçabilité et une productivité optimales des opérations. Lancé en 2019, le projet de modernisation a transformé le travail des ouvriers. Jusqu'ici, les opérateurs recevaient toutes les pièces nécessaires à l'assemblage d'une boîte de transmission complète, qu'ils effectuaient en binôme. « Nous avons fait de gros efforts d'industrialisation, notamment pour diviser nos boîtes de transmission en plusieurs sous-ensembles », relate Jean-Louis Gaud, le responsable du projet de transformation de la ligne de production. Au lieu de fabriquer la totalité d'une pièce à la réception d'une commande, les opérateurs montent différents sous-ensembles, selon le stock, qui seront assemblés entre eux à la réception d'une commande. De spécialiste, l'opérateur devient généraliste, capable de travailler sur les ensembles des différents modèles du constructeur. L'usine a été pensée autour de ce nouveau mode d'organisation afin de limiter les interruptions de production en cas de pièce manquante. À chaque commande, un véhicule à guidage automatique (AGV) apporte les outillages spécifiques et dépose les pièces massives directement sur leur support de l’opérateur. Conçus comme des îlots numériques, les postes de travail deviennent des objets connectés. « Sur son écran, l'opérateur a accès aux données de montage en 3D », relate Tony de Blasio, spécialiste de l'industrie 4.0 chez Airbus Helicopters. Le 1er objectif de la modernisation de la production d’Airbus Helicopters est de « hausser le niveau de qualité au-delà des exigences réglementaires de l'aéronautique », affirme Jean Louis Gaud.

    L’Usine Nouvelle du 12 septembre