Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    Les vols courts émettent peu de CO2
    Il existe de nombreuses idées reçues sur le transport aérien, particulièrement sur sa contribution au réchauffement climatique, évaluée autour de 2,4% en 2018 uniquement pour les émissions de CO2 liées aux activités humaines. Le souhait de pays européens de vouloir interdire ou taxer les vols dits court-courriers car ils seraient les plus néfastes, comme en France dans le cadre de la loi climat et résilience pour les vols qui peuvent être assurés par un trajet en train d'une durée inférieure à 2h30, ou en Autriche, où une taxe par passager plus élevée pour les vols de moins de 350 km a été instaurée, résulte aussi d’une mauvaise compréhension des émissions de ces vols courts. En effet, les trajets destinés à être remplacés par le train ne représentent que 6% des émissions en Europe, selon un article scientifique de la revue Journal of Transport Geography paru fin septembre. « En prenant en compte seulement le carburant consommé par les appareils, notre étude établit que les avions qui volent moins de 500 km au départ de 31 pays européens, représentent 28% des vols mais seulement 6% des émissions liées au carburant », explique Frédéric Dobruszkes, chercheur à l’Université libre de Bruxelles. « A contrario, les vols de plus de 4 000 km comptent pour 6% des décollages et 47% du kérosène consommé ». Interdire les petits vols aurait donc un effet très limité, voire inverse à l’objectif recherché, en libérant des créneaux horaires pour des vols plus longs, davantage émetteurs de gaz à effet de serre.

    Le Figaro du 3 novembre
  • Environnement
    Volotea opère la navette Airbus entre Toulouse et Hambourg avec 34% de SAF
    Depuis mi-septembre 2022, Volotea, la compagnie espagnole choisie par Airbus en 2019 pour exploiter la navette entre 2 de ses principaux sites industriels : Toulouse-Blagnac et Hambourg- Finkenwerder, opère désormais ces 2 allers-retours quotidiens avec 34% de SAF. Le carburant d’aviation durable est chargé à Hambourg pour l’aller-retour. Volotea et Airbus, qui multiplient, chacun de leur côtés, les initiatives qui vont dans le sens d’une aviation plus durable, se retrouvent désormais sur un projet commun. Ils encouragent ainsi, avec un fort pourcentage d’incorporation de carburant durable, les producteurs de SAF à accélérer leur montée en puissance, alors que les compagnies aériennes sont confrontées à la rareté de l’offre.

    Aerobuzz du 3 novembre

Défense
  • Défense
    Safran Electronics & Defense et MBDA acquièrent ensemble les parts majoritaires de CILAS
    Safran Electronics & Defense et MBDA ont annoncé avoir conclu l’acquisition de la participation majoritaire de 63% détenue par ArianeGroup dans CILAS, entreprise française spécialisée dans les lasers militaires. L’acquisition a été réalisée au travers d’une société conjointe créée à cet effet, HMS Laser, détenue à parts égales par Safran Electronics & Defense et MBDA. Fondée en 1966, CILAS développe, conçoit, produit et vend des équipements lasers et des solutions optiques pour des applications militaires ou civiles. Safran Electronics & Defense et MBDA déclarent vouloir soutenir CILAS dans sa croissance, ainsi que dans le développement et l'industrialisation de solutions de souveraineté et d’autonomie stratégique pour la France, tout en favorisant son positionnement européen et ses opportunités export. « Grâce à ce rapprochement, nous, avec CILAS et notre partenaire MBDA, allons pouvoir proposer ensemble des solutions de souveraineté intégrant des lasers de puissance en tirant parti de nos compétences respectives », a déclaré Martin Sion, Président de Safran Electronics & Defense.

    European Defense Review, Theatrum Belli et Mer et Marine du 3 novembre

Innovation
  • Innovation
    Amiral Technologies sélectionnée dans le programme DeepNum20
    Amiral Technologies, membre du GIFAS et de StartAir, fait partie des lauréats du programme DeepNum20 piloté par French Tech. L’annonce des lauréats s'est déroulée jeudi 27 octobre à Paris-Saclay en présence de Jean-Noël Barrot, ministre de la Transformation numérique et des Télécommunications. La startup, spin-off du CNRS, propose DiagFit, un logiciel de prédiction de pannes en mode aveugle pour la maintenance prédictive du secteur industriel. Un des critères de cette sélection était d’apporter un niveau très élevé de différenciation par rapport aux solutions existantes, avec un potentiel de déploiement à grande échelle dans le cadre de France 2030. « C’est un immense honneur d’être sélectionné au sein de ce nouveau programme résolument axé sur la DeepTech. Il est parfaitement en adéquation avec notre ADN et notre ambition de développer un acteur mondial du logiciel de prédiction de pannes d’équipements industriels », a déclaré Simon Gazikian, CEO d’Amiral Technologies. Le programme DeepNum20 vise à accompagner pendant un an des jeunes pousses proposant des innovations de rupture. Celui-ci comprend un accès privilégié au réseau des correspondant French Tech qui sont présents dans une soixantaine d'administrations et services publics. Les startups vont également bénéficier d'une intégration dans certaines actions de diplomatie économique et des actions de visibilité. « DeepNum20 arrive à point nommé pour nous donner les moyens d’accélérer notre croissance et aspirer à dominer ce marché » explique Simon Gazikian.

    Libre Service Actualités et Usine Digitale du 2 novembre
  • Innovation
    Le drone à hydrogène liquide pensé à Toulouse en recherche de financements
    Le constructeur de drones Delair s'est associé avec l'école ISAE-SUPAERO pour mettre au point un drone à hydrogène liquide. Le duo travaille en partenariat avec la startup toulousaine Hycco et Pragma Industries (Pyrénées-Atlantiques), tous deux davantage concentrés sur la future pile à combustible de l'engin. Plus silencieux et endurant que son homologue électrique, le futur drone doit devenir un produit commercialisable mais aussi une marche vers l'avion à hydrogène. « L'objectif est d'avoir une solution 100% française autour d'un drone à hydrogène liquide, avec un produit commercialisable à la clé, mais aussi des briques technologiques réutilisables à terme pour l'aviation à hydrogène », commente Bastien Mancini, CEO de Delair. Baptisé Défi Mermoz, ce produit industriel doit se conclure par la traversée de l'océan Atlantique sur la ligne commerciale de l'Aéropostale ouverte en mai 1930 par Jean Mermoz, reliant le Sénégal au Brésil, soit 3 500 km à parcourir en 30 heures de vol, sans escale. Le consortium vient enfin d'obtenir 1,2 M€ pour mener à bien la 1ère phase par l'intermédiaire de Maele (Mobilité AErienne Légère et Environnementalement responsable), un AMI de 10 M€ porté par le pôle de compétitivité Aerospace Valley et financé par les conseils régionaux d'Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Le défi technologique, qui était fixé à fin 2023, devra néanmoins attendre, faute de financements supplémentaires. Environ 7 M€ sont requis pour mettre au point ce drone à hydrogène liquide. Historiquement associé à une clientèle industrielle, Delair vend ses drones aujourd'hui à 60% pour des marchés liés à la défense. La société vient d'être récemment retenue par le Fonds européen de la défense pour mettre au point, aux côtés de partenaires croates et grecques, un drone de surveillance contre 3,5 M€.

    La Tribune du 3 novembre

Industrie
  • Industrie
    Le 1er des futurs A330 MRTT espagnols est arrivé chez Airbus à Getafe pour sa conversion
    Le 1er des 3 A330-200 acquis par l'armée de l'Air espagnole est arrivé dans les installations d'Airbus Defence and Space à Getafe, le 28 octobre pour sa transformation en appareil MRTT (Multi Role Tanker Transport). Le gouvernement espagnol avait décidé de racheter 3 des 12 A330-200 de la compagnie aérienne espagnole Iberia en 2020, qui avaient été immobilisés avec la pandémie. L'armée de l'Air espagnole a commencé à réceptionner ses A330-200 à partir du mois de novembre 2021 et les utilisent actuellement comme des appareils de transport conventionnel avant leur transformation en A330 MRTT. Ces 3 appareils vont progressivement être transformés en avion de transport multirôle par Airbus d'ici 2025, à l'instar des 3 A330 de l'escadron de transport 3/60 « Estérel » en France, qui seront convertis en MRTT à partir de 2025. Le Brésil a également fait l'acquisition de deux Airbus A330-200 de seconde main cette année pour les besoins de la Force aérienne brésilienne (FAB). Ils seront aussi transformés par Airbus et livrés en configuration A330 MRTT à partir de 2024.

    Le Journal de l’Aviation du 3 novembre
  • Industrie
    La mise en service de l'A321XLR repoussée au 2ème trimestre 2024
    Airbus a réaffirmé vendredi 28 octobre ses objectifs de livraison et de production, tout en retardant de quelques mois la mise en service de son nouveau monocouloir, l'A321XLR. L'appareil a fait face à des questions sur la certification d'un nouveau réservoir de carburant, et sa mise en service a été reportée au 2ème trimestre 2024 au lieu de début 2024. Les 3 A321XLR utilisés pour la campagne de certification ont tous décollé depuis juin, le dernier ayant quitté Hambourg pour Toulouse le 19 octobre 2022. Airbus a rappelé que l’A321XLR, qui proposera un rayon d’action de 8700 km, a dépassé le cap des 500 commandes par plus de 20 clients, parmi lesquels Air Canada, American Airlines, United Airlines, Qantas, LATAM ou Wizz Air entre autres.

    Ensemble de la presse du 3 novembre
  • Industrie
    Le fort enjeu du recyclage des avions
    Le secteur aéronautique ne s’est jamais autant intéressé au recyclage des avions, comme en témoigne la croissance de Tarmac Aerosave, la filiale dédiée d'Airbus, Safran et Suez. La crise du transport aérien a mis un coup de projecteur sur l’activité de stockage de cette entreprise. Mais c’est le recyclage, représentant environ 15% de son chiffre d’affaires, qui concentre les principaux enjeux industriels. Le marché mondial d’environ 4 Md€ pourrait connaître une croissance de près de 9% durant la décennie. Tarmac Aerosave compte passer de 20 avions recyclés par mois à plus de 70 à terme, via un plan d’industrialisation comprenant la mécanisation du verdissage, des machines de manutention et la digitalisation de la traçabilité des déchets. Avec le doublement de la flotte aérienne d’ici à 20 ans, entre 14 000 et 15 000 avions arriveront en fin de vie d’ici là. Environ 10% de la masse d’un avion est peu valorisable. Les huiles sont envoyées dans des centres de traitement, le kérosène peut être incinéré, en cimenterie par exemple, ou raffiné pour devenir du white spirit ou de l’éther, les hublots seront transformés en paillettes plastiques ou en fibres textiles. L’aluminium, représentant à lui seul 80% de la masse des avions d’ancienne génération, sera lui broyé, trié et refondu pour servir l’automobile et le bâtiment, via des groupes comme Suez et Derichebourg. Des discussions confidentielles ont été entamées avec Constellium pour trouver une voie de valorisation dans l’aéronautique. Les autres métaux, représentant 10% de la masse de l’avion, et notamment le titane utilisé pour les mâts réacteurs seront eux aussi ré-utilisés. C’est avec Eco Titanium, géré par Aubert & Duval, que des réflexions similaires sont menées pour la récupération des pièces. Pour améliorer la circularité, reste encore à concrétiser l’écoconception, afin de prendre en compte les contraintes du recyclage dès la conception des avions.

    L’Usine Nouvelle du 3 novembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Emirates commence son programme de modernisation de ses A380
    Emirates a débuté son « programme massif de modernisation » de ses A380 et B777 », qui vont connaître une mise à niveau complète de la cabine pendant les 2 prochaines années. Le 1er A380 s’est dirigé vers le hangar du centre d’ingénierie d’Emirates où une équipe d’ingénieurs spécialisés a commencé à préparer l’avion pour sa rénovation. Pendant les 16 prochains jours, des équipes d’ingénieurs et de techniciens démonteront tout l’intérieur de la cabine et le remonteront « dans une séquence soigneusement planifiée et testée », explique la compagnie. Le 2ème avion prévu pour cette cure de jouvence entrera dans le centre d’ingénierie d’Emirates le 1er décembre. Ce projet ambitieux « représente un investissement de plusieurs milliards de dollars pour permettre aux clients d’Emirates de mieux voler dans les années à venir », assure Emirates. En plus de recruter 190 employés supplémentaires pour le projet, la compagnie s’est également engagée auprès de 62 partenaires et fournisseurs clés qui ont embauché des centaines de mains pour un des plus grands programmes de modernisation d’avions. Une fois les travaux terminés, l’avion sera inspecté et certifié par les autorités aéronautiques avant sa remise en service. D’ici le 23 mai 2024, les 67 A380 prévus pour le programme de modernisation seront de nouveau en service et Emirates commencera alors à travailler sur 53 de ses B777.

    Air Journal du 3 novembre

Espace
  • Espace
    Airbus réalise à Toulouse le test final du satellite Biomass
    Airbus va réaliser à Toulouse le test final du satellite Biomass. Il permettra d’identifier, depuis l’Espace, la quantité de carbone présente dans les arbres, vitaux pour la régulation de l'oxygène et du carbone, dans le cadre du programme Living Planet de l’Agence spatiale européenne (ESA). Alors que la déforestation perturbe considérablement l’atmosphère, des experts estiment que 11 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année depuis 2011, les arbres constituent de véritables stocks de carbone. Grâce à leur feuillage, ils filtrent le dioxyde de carbone, et rejettent de l'oxygène tout en retenant le carbone. Le satellite Biomass, construit par Airbus Defence and Space, va permettre d'apporter de nouvelles informations sur ces « stockeurs » de carbone. Il sera capable de mesurer la quantité de biomasse aérienne, et sa variation, dans les forêts tropicales. L'outil, conçu à Stevenage en Angleterre, proposera des cartes permettant de visualiser la hauteur et le volume des arbres.

    France 3 Régions du 3 novembre
  • Espace
    Retour incontrôlé de l’étage principal du lanceur chinois
    Comme lors des 3 vols précédents, le lanceur Chang Zheng 5B (CZ-5B) porteur du module laboratoire Mengtian a aussi mis sur orbite son étage principal. Long de 32 m pour 5,4 m de diamètre et d’une masse totale de 21 t, cet étage va retomber dans l’atmosphère de manière incontrôlée et disperser des débris sur plus de 3 600 km, environ une semaine après son lancement le 31 octobre. Des éléments de structure de plusieurs mètres, comme des dômes de réservoirs, devraient atteindre le sol les premiers. Davantage sensibles à la traînée aérodynamique, ils tomberont à 1 400 km en amont du point d’impact principal, où arriveront les éléments les plus denses, comme les deux moteurs cryotechniques YF-77 de 2,7 t chacun. Des éléments plus profilés, comme des conduites pouvant atteindre 30 m de long, tomberont jusqu’à 2 200 km au-delà. Lors du 1er vol, l’étage était retombé au large de la Mauritanie, quelques minutes après avoir survolé Manhattan, le 2ème vol était arrivé dans l’océan Indien, après avoir survolé Riyad, et le 3ème vol avait dispersé des débris sur l’île de Bornéo, la mer de Sulu et l’océan Pacifique nord, entre les Philippines et les Mariannes. Cette fois, le point d’impact principal a les plus grandes chances de se retrouver en mer, mais la zone potentiellement à risque, entre 41,5° N et 41,5° S, recouvre néanmoins 72 agglomérations de plus de 5 millions d’habitants.

    Aerospatium du 3 novembre