Synthèse de presse

France Relance
  • France Relance
    A Pau, le ministre des Transports annonce plus d’1 Md€ pour la décarbonation de la filière aéronautique et « l’avion du futur »
    En visite dans les locaux de Safran près de Pau (Béarn) lundi 14 mars, le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé un nouveau financement d’1,2 Md€ dédié à la décarbonation du secteur aéronautique. Cet investissement intervient dans le cadre du plan « France 2030 », qui vise à préparer le pays aux enjeux de la prochaine décennie en développant les industries du futur. 800 M€ sont dédiés à la recherche et technologie pour développer un avion décarboné ; ces fonds financeront la feuille de route technologique du CORAC (Conseil pour la recherche aéronautique civile) qui regroupe les industriels du secteur et l'État, a affirmé le ministre. Celui-ci a évoqué l’optimisation aéronautique et terrienne, ou la création de nouvelle génération d’avions bas carbone. « Tout ce qui est fait ici autour de la motorisation, de son amélioration en termes d’efficacité, de son hybridation, de la consommation de carburant alternatif au kérosène », a-t-il précisé. 400 M€ supplémentaires seront consacrés aux acteurs émergents œuvrant dans les secteurs de la nouvelle mobilité aérienne. « Pour la construction d’avions légers, électriques ou à hydrogène, nous lançons un appel à projets, doté de 100 M€, justement pour ces acteurs émergents et voir demain voler des avions décarbonés », a poursuivi Jean-Baptiste Djebbari. Cette enveloppe devrait s’étaler sur cinq ans, dont 300 M€ débloqués dès 2022.

    Sud-Ouest du 14 mars et BFMTV du 15 mars

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    La FNAM présente ses doléances aux candidats à l'élection présidentielle
    Le 14 mars, les compagnies membres de la FNAM (Fédération nationale de l'Aviation Marchande et de ses Métiers) ont organisé une table ronde avec la presse pour évoquer la lettre envoyée par le syndicat aérien à l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle. « Ces thématiques sont essentielles dans la mesure, où après deux années de crise sanitaire, le transport aérien français est toujours dans une situation préoccupante, avec en plus une crise des prix de l'énergie qui se profile avec les répercussions du conflit ukrainien », explique Alain Battisti, président de la FNAM ; « Nous demandons aux candidats de s'engager sur la préservation d'une filière qui a un poids significatif dans l'économie française ». « Notre préoccupation est de ne pas casser la reprise par une hausse trop forte des tarifs », explique Pascal de Izaguirre, vice-président de la FNAM et patron de Corsair. A ces craintes pour la reprise s'ajoute l'impossibilité pour le secteur d'assumer les quelque 3 Md€ de dettes accumulés pendant la crise sanitaire, sous forme de prêts garantis par l'Etat et de reports de redevances et de charges, qu'il lui faudrait théoriquement rembourser d'ici à 2024. La lettre adressée aux candidats à l'élection présidentielle comprend quatre grandes thématiques sur lesquelles ils sont invités à clairement se positionner : la question du développement durable et de la décarbonation de l'aviation, l’amélioration de la compétitivité, l'accompagnement de l'emploi et enfin le tourisme, le commerce extérieur et la continuité territoriale.

    Air & Cosmos du 14 mars et Les Echos du 15 mars

Ukraine
  • Ukraine
    Comment l’aéronautique s’organise pour trouver des alternatives au titane russe
    Trouver une alternative au titane russe est devenu une priorité pour la filière aéronautique depuis la guerre en Ukraine. Si cette dépendance s’établit à 40% en moyenne, elle atteint 50% pour Airbus et le motoriste Safran, et 80% pour certains sous-traitants. L’emploi du titane s’est accentué avec la conception d’avions de nouvelle génération. Le titane est partout : dans le fuselage et les pièces de structures des avions militaires (30 à 40%), dans les moteurs à hauteur de 30% (aubes de turbine, compresseurs) ou encore les conduites hydrauliques. Même si la filière ne devrait manquer de titane à court et moyen terme, elle entreprend tout de même de diversifier ses achats. « Nous allons augmenter nos sources d’approvisionnement alternatif. Nous regardons vers les grands fournisseurs américains », précise Safran. Airbus fait de même. Les japonais Osaka Titanium et Toho Titanium, le kazakh UKTMP et l’Arabie saoudite offrent aussi des alternatives. Le GIFAS a mis en place une task force qui surveille les sous-traitants. Les donneurs d’ordre réalisent des achats groupés, qui incluent les besoins de leurs fournisseurs. « Grâce à notre marge de manœuvre pour négocier les prix, nous irriguons l’industrie aéronautique européenne et nos sous-traitants », résume Airbus.

    Le Figaro du 14 mars
  • Ukraine
    Les collaborations dans le secteur spatial rattrapées par la guerre en Ukraine
    La crise pourrait bien sonner le glas de trois décennies de collaboration entre Roscosmos, l'entreprise d'Etat chargée des activités spatiales russes, et les agences occidentales. Le 26 février, l'agence spatiale russe a suspendu tout lancement de Soyouz depuis la base de Kourou et annoncé le rapatriement de l'ensemble de son personnel. Quelques heures plus tard, Roscosmos expulsait la NASA de son programme Venera-D, auquel l'agence américaine avait été invitée à participer en 2013. Les représailles russes ont également visé des entreprises, dont OneWeb. Autre victime collatérale annoncée : ExoMars. « Les sanctions et le contexte actuel rendent un lancement en 2022 très improbable », a indiqué l’ESA. Le programme prévoyait l'envoi d'un rover européen sur Mars, ce dernier devant être déposé à la surface par une plateforme d'atterrissage russe, et le lancement ayant lieu en septembre à Baïkonour au moyen d'une fusée Proton. Roscosmos avait été intégré au programme 2012, à la suite du désistement de la NASA. Modèle de coopération depuis près de trente ans, l’ISS est jusqu'à présent parvenue à résister aux crises entre Moscou et Washington. Mais cette fois-ci, rester à l'écart devient de plus en plus difficile. D’autant que le patron de l'agence spatiale russe, Dmitri Rogozin, attise volontiers les tensions. La NASA garde la tête froide. « Nous n'avons aucune indication, au niveau opérationnel, d'un désengagement de nos partenaires quant à la poursuite normale des opérations à bord de l'ISS. Nous continuons à travailler comme il y a trois semaines », indiquait fin février Kathy Lueders, administratrice adjointe de l'agence spatiale américaine. De manière générale, les conséquences des représailles de Roscosmos apparaissent limitées. En revanche, les dégâts pour l'image de l'industrie spatiale russe pourraient être lourds : en choisissant d'annuler collaborations et contrats, Roscosmos apparait de moins en moins comme un partenaire fiable.

    Dernières nouvelles d’Alsace du 12 mars
  • Ukraine
    Moscou confisque pour 10 Md$ d'avions loués à des Occidentaux
    Le président Vladimir Poutine a signé lundi un décret autorisant les compagnies aériennes russes à enregistrer à leurs noms des appareils loués à des entreprises étrangères. De quoi permettre à ces compagnies de s'approprier les quelque 500 Airbus et Boeing de location en service en Russie - soit environ 50% de la flotte d'avions de ligne russe - qui auraient dû être retournés à leurs propriétaires avant la fin du mois. Le gouvernement russe les a également autorisées à convertir les certificats de navigabilité de leurs appareils immatriculés à l'étranger en certificats nationaux. Une mesure tout aussi contraire à la réglementation internationale du transport aérien, qui pourrait concerner 745 appareils sur les 1367 avions commerciaux exploités en Russie. Pour les loueurs d'avions occidentaux, ces confiscations devraient se traduire par une dépréciation, dans les bilans comptables, de 10 à 12 Md$ d'actifs, selon les estimations. Les conséquences des décisions de Moscou pour les compagnies russes risquent de s'avérer désastreuses à moyen et long terme. En conservant illégalement ces appareils, elles s'exposent à être saisies dès qu'un de leurs avions franchira les frontières de la Russie. Elles ne pourront ni les assurer, ni les entretenir correctement, faute de pièces détachées et de mise à jour des logiciels, compromettant ainsi la sécurité de leurs passagers. A moyen terme, ces avions deviendront donc inutilisables et invendables. A plus long terme, les compagnies russes se couperont durablement de l'écosystème du transport aérien mondial.

    Les Echos du 15 mars

Défense
  • Défense
    Où sont les 23 nouveaux Caracal attendus par l'armée de l'Air ?
    Sur les 23 Caracal attendus dans le cadre du remplacement de la flotte vieillissante de 20 Puma et de trois hélicoptères à usage gouvernemental (Super Puma), huit appareils ont été commandés par la Direction générale de l'armement (DGA) en avril 2021, dans le cadre du plan de soutien à l'aéronautique. Il y a urgence : après plus de quarante ans de service, le maintien en condition opérationnelle (MCO) du Puma est difficile et très coûteux. Si la commande des huit Caracal a été anticipée (2021 au lieu de 2023), la livraison du 1er appareil a été en revanche décalée d'un an (pour 2026). En janvier, la ministre des Armées, Florence Parly, a rappelé que cette commande anticipée s’inscrit dans la loi de programmation militaire, permettant de pérenniser 960 emplois pendant 3 ans. Or, « le Super Puma est le poumon de Marignane » expliquait en avril 2021 Bruno Even. L’option sur quatre Caracal, qui figurait également au plan de relance, n'a toujours pas été exercée. Elle devrait l'être en 2022 pour un montant de plus de 250 M€. Tout comme la commande des trois hélicoptères à usage gouvernemental (HUG) pour un montant de de 156,6 M€. L'opération couvre également un soutien initial de ces trois Caracal. Au total, sur une flotte de 23 Caracal attendue, 15 appareils devraient être commandés d'ici à la fin de l'année. Pour les huit derniers, les discussions sont en cours entre l'armée de l'Air et la DGA.

    La Tribune du 15 mars
  • Défense
    La commande d'avions américains F-35 de Berlin soulève des questions sur le franco-allemand
    L'Allemagne, qui hésitait sur la manière de renouveler sa flotte d’avions Tornado, a tranché. Berlin devrait acheter 35 avions de chasse F-35 de Lockheed Martin. La ministre de la Défense, Christine Lambrecht, a confirmé la commande, et tenté de rassurer ses partenaires européens sur la volonté de Berlin de poursuivre le programme du Système de combat aérien du futur (SCAF), en coopération avec la France et l'Espagne. Par ailleurs, elle a aussi rassuré Airbus et ses partenaires de l'Eurofighter (BAE et Leonardo) en promettant la commande d'une quinzaine de nouveaux Eurofighter dotés de capacités renouvelées en matière de guerre électronique. Le député d'opposition CSU Rheinardt Brandl a déclaré : « Nous ne devons pas perdre la capacité de construire des avions de chasse en Europe. C'est pourquoi nous nous étions délibérément prononcés contre le F-35 ». Mais les menaces nucléaires russes ont changé la donne outre-Rhin, et le chancelier Olaf Scholz a finalement cédé en faveur du F-35, tout en rassurant sur la priorité que constitue le SCAF. L’obligation, pour les Etats membres de l’OTAN, d’assurer le transport des capacités nucléaires américaines est devenue pour Washington une formidable machine pour vendre ses propres avions et imposer le F-35 de Lockheed Martin. Dotée de sa propre dissuasion nucléaire, la France ne participe pas à la mission nucléaire de l’OTAN. L'Eurofighter en fait les frais, de même s’agissant de l’accès de Dassault Aviation au marché européen. Avec l'Allemagne, dix pays européens seront équipés de F-35 : Finlande, Belgique, Danemark, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni et Suisse.

    Les Echos du 14 mars

Adhérent à la une
  • Adhérent à la une
    Airbus, Safran... Les entreprises de l'aéronautique et des secteurs ferroviaire et naval préférées par leurs salariés
    Le site Capital a réalisé son classement des entreprises préférées des salariés des secteurs de l'aéronautique, ferroviaire et naval. Au classement des dix premiers figurent 8 industriels de l’aéronautique. Apparaissent, dans l’ordre : Airbus, Safran, Thales, puis viennent Dassault Aviation, ArianeGroup, MBDA, Nexter et Collins Aerospace. La 8ème édition de cette enquête sur l’image des employeurs a été réalisée avec Statista, spécialiste mondial de l’analyse de données sur l’activité économique et la consommation. A l’automne dernier, cet institut a lancé un imposant sondage en ligne auprès de 20 000 salariés travaillant dans des entreprises de plus de 500 employés en France.

    Capital du 14 mars

Espace
  • Espace
    La Station spatiale chinoise sera bientôt terminée
    Lors d'un discours tenu vendredi 4 mars, Zhou Jianping, un des responsables du programme spatial habité chinois, a déclaré que la construction de la Station spatiale chinoise sera terminée d'ici la fin de l'année. Prévue pour fonctionner pendant au moins une dizaine d'années à une altitude comprise entre 340 et 450 kilomètres, elle ne sera pas aussi volumineuse que la Station spatiale internationale (ISS) qui compte 16 modules pour une masse d'environ 450 tonnes, contre une centaine de tonnes pour la Station chinoise. Mais elle apparaît suffisamment grande pour répondre aux besoins des Chinois qui ont prévu de l'utiliser pour une très grande variété d'expériences scientifiques et démonstrations technologiques. Elle pourra accueillir jusqu'à six personnes et, si nécessaire, la Chine pourra l'agrandir avec l'ajout de trois autres modules. Cette station spatiale est aussi susceptible d'accueillir des astronautes étrangers. Deux astronautes de l'Agence spatiale européenne (ESA), Samantha Cristoforetti, qui s'apprête à rejoindre l’ISS, et Matthias Maurer, actuellement à bord de l'ISS, se sont entraînés avec leurs homologues chinois en 2017.

    Futura Sciences du 11 mars
  • Espace
    Faut-il développer la place du privé dans la conquête spatiale ?
    Pour répondre à cette question, La Croix accueille deux spécialistes de l’espace. Pour François Forget, astrophysicien et spécialiste de l’exploration spatiale au CNRS, l’explosion des activités spatiales à des fins commerciales risque de poser des problèmes techniques, comme le fait de créer davantage de débris ou d’accroître la pollution lumineuse, comme c’est déjà le cas avec le projet Starlink. Citant les idées de publicités en orbite ou de tourisme spatial, il alerte sur l’introduction des « aspects les plus négatifs du monde capitaliste dans l’espace au moment même où, sur Terre, on se soucie de plus en plus du dérèglement climatique et de notre environnement ». Selon lui, « l’usage commercial de l’espace pose la question de sa régulation » et « l’investissement dans le privé ne doit pas se faire au détriment de la recherche publique ». Selon Thomas Fouquet, conseiller chargé de l’innovation à la direction du CNES et cofondateur de TechTheMoon, promouvoir un écosystème français du « new space » est aujourd’hui « un enjeu de compétitivité économique, de souveraineté et d’autonomie stratégique », notamment face à la Chine, les États-Unis et les autres pays émergents. Il pointe la nécessité d’encourager les interactions public-privé, notamment dans la perspective de la commercialisation de l’orbite basse, mais aussi d’enjeux sociétaux comme assurer le suivi de la biodiversité sur Terre ou en mer. Pour lui, « les nouveaux services qui émergent contribuent à la science et à la recherche, avec un intérêt pour la société tout entière ».

    La Croix du 14 mars

Emploi
  • Emploi
    À Issoudun, Safran Seats reprend de l’altitude et embauche
    Le spé­cia­liste des sièges d’avion Safran Seats re­monte en ca­dence et em­bauche. L’équi­pe­men­tier d’Is­sou­dun ouvre quatre-vingts postes pour ac­com­pa­gner le dé­ve­lop­pe­ment de ses nou­veaux pro­duits. La chaîne de pro­duc­tion de­vrait suivre alors que les com­pa­gnies aé­riennes se re­mettent à in­ves­tir. Un re­dres­se­ment spec­ta­cu­laire, au point que l’équi­pe­men­tier aé­ro­nau­tique pré­voit une crois­sance de « 65% sur deux ans, entre 2021 et 2023 » selon Fré­dé­ric Ras­couailles, di­rec­teur gé­né­ral de Safran Seats France. Le site de pro­duc­tion d’Is­sou­dun pro­fite de la re­prise du tra­fic court et moyen-cour­rier, alors que les com­pa­gnies aé­riennes cherchent à re­mettre en état leurs ca­bines et les mo­der­ni­ser. L’en­treprise is­sol­du­noise ré­colte aussi les fruits de ses in­ves­tis­se­ments, qu’elle n’a pas lâ­chés de­puis deux ans. « La crise a ac­cé­léré les in­ves­tis­se­ments et le re­nou­vel­le­ment des pro­duits », re­lève Fré­dé­ric Ras­couailles, no­tam­ment des grandes com­pa­gnies amé­ri­caines dont celles du Golfe. Avant-crise, le site d’Is­sou­dun pro­dui­sait 40 000 sièges par an, un chiffre tombé à 25 000 l’an passé. Dans l’ate­lier de pro­duc­tion où s’ac­tivent 450 per­sonnes, 240 places d’avion né­ces­sitent deux jours de pro­duc­tion. Si les confi­gu­ra­tions mo­no­cou­loirs tirent le mar­ché, Sa­fran s’af­faire aussi pour les avions long-cour­riers avec des sièges plus tech­niques. Avant de re­dres­ser les ef­fec­tifs en pro­duc­tion, Safran Seats en­tend d’abord ren­for­cer son bu­reau d’études (in­gé­nieurs, tech­ni­ciens) mais aussi son bu­reau des mé­thodes, re­cru­ter des ache­teurs, du per­son­nel en sup­ply chain. « En 2023, on re­mon­tera les ef­fec­tifs en pro­duc­tion. Là, on a be­soin de pro­fils pour dé­ve­lop­per de nou­veaux pro­duits » pré­cise Fré­dé­ric Ras­couailles.

    Le Berry républicain du 15 mars