Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    La crise énergétique ne pèsera pas sur la production d’Airbus avant le printemps prochain estime Guillaume Faury
    Guillaume Faury, le PDG d’Airbus, a déclaré dans une interview à Bloomberg Televison à Berlin lundi qu’Airbus s’efforçait d'atténuer l'impact de la crise énergétique sur les fabricants de composants en faisant preuve de souplesse dans l'échelonnement de sa production d'avions et en soutenant les fournisseurs qui cherchent à obtenir des fonds de roulement auprès des banques. Les préoccupations en matière de production ne sont plus concentrées sur une pénurie de moteurs d'avion, mais désormais sur des fournisseurs plus petits qui luttent pour faire face à la montée des coûts de l'énergie. L'Allemagne, l'un des sites où Airbus fabrique sa famille d'avions de la série A320, est notamment l'un des pays les plus durement touchés par les pressions exercées par Moscou sur l'approvisionnement en gaz. La pression devrait être plus forte au printemps prochain, explique le dirigeant qui déclare que « cela n'aura pas d'impact sur la production avant peut-être le 2ème trimestre de l'année prochaine ». Guillaume Faury a expliqué qu’il restait du temps pour s'assurer que la crise énergétique ne se traduise pas par un frein supplémentaire aux taux de construction : « Il y a beaucoup de pièces mobiles et nous devons anticiper au mieux pour trouver des solutions avant que les problèmes n'atteignent la chaîne de montage finale ». Enfin, alors que la détérioration des relations entre la Chine et l'Occident crée une incertitude au niveau industriel, le PDG a déclaré qu'Airbus était en contact avec ses partenaires chinois et soucieux de maintenir sa part de marché de 50% en Chine, ce qui représente un avion sur cinq vendus dans le monde, ainsi que ses installations de production dans la ville de Tianjin.

    Bloomberg du 15 novembre
  • Industrie
    BOWEN fait l’acquisition de la société NOVIMET et devient le leader des radars météo en France
    Dans le cadre de son développement vers la réalisation de produits radiofréquence complexes, BOWEN a fait l’acquisition de la société NOVIMET. L’entreprise, qui travaille avec les grands laboratoires français pour proposer de nouvelles générations de radars « métiers » surface-air et surface-mer, ou embarqués sur aéronefs, navires, missiles et satellites avec des offres multitraitements, consolide ainsi ses solutions dans les traitements avancés utilisant de l’intelligence artificielle. Créée en 2013, NOVIMET est une société experte dans le domaine des radars météorologiques, notamment dans les traitements pour la détection et la quantification précise des hydrométéores dans les couvertures nuageuses. Elle fournit et installe dans le monde entier des radars d’observation et de prévisions météorologiques. Les traitements doubles polarisations associés à des algorithmes experts de quantification précises et géolocalisées des précipitations font de NOVIMET une référence mondiale dans son secteur.

    AS-Tech Paris Région du 14 novembre
  • Industrie
    La Bourse des métaux de Londres renonce à un embargo sur les métaux russes
    Après plusieurs semaines de discussions, la Bourse des métaux de Londres a finalement opté vendredi pour le statu quo et renoncé à mettre en place un embargo sur les livraisons de métaux russes dans ses entrepôts, comme le demandaient certains producteurs. Les craintes de distorsion entre le marché à Londres et la réalité du marché physique se sont, en effet, révélées infondées. L'opérateur de Bourse estime qu'il n'est pas de son rôle de « porter ou imposer un jugement moral à l'ensemble du marché ». Si aucune sanction ne pèse sur les métaux en provenance de Russie, des acteurs occidentaux redoutaient que les consommateurs de cuivre ou d'aluminium ne se détournent de Moscou pour leur approvisionnement au moment de la renégociation des contrats commerciaux. La Bourse des métaux de Londres s'aligne donc sur ses concurrents, le Chicago Mercantile Exchange ayant lui aussi décidé de ne prendre aucune mesure tant que les gouvernements n'ont pas imposé de sanctions sur les métaux russes.

    Les Echos du 15 novembre
  • Industrie
    Boeing envisage du ruban adhésif pour remédier aux écaillements de peinture du 787 Dreamliner
    Après avoir constaté plusieurs écaillements de peinture sur les ailes et les stabilisateurs horizontaux de ses avions 787 Dreamliner, liés à une exposition aux rayons ultraviolets, le constructeur aéronautique américain a demandé à la FAA (Federal Aviation Administration) d'approuver un plan pour résoudre ce problème. Parmi les solutions temporaires proposées par Boeing, l’une d’entre elle préconise d'utiliser du ruban adhésif sur les zones touchées. Le constructeur américain précise toutefois dans sa demande à la FAA : « Même si l'utilisation de ruban adhésif n'a aucun effet sur la sécurité de l'avion, le public pourrait ne pas être rassuré en voyant du ruban adhésif sur les surfaces des ailes ». Boeing considère que l'urgence vient de la nécessité beaucoup plus fréquente qu'auparavant de repeindre les ailes et le stabilisateur horizontal de ses avions. Les problèmes de peinture sont aussi devenus un enjeu récurrent pour d'autres constructeurs.

    Le Figaro du 15 novembre

Défense
  • Défense
    Les industriels aéronautiques allemands et français réunis en Allemagne prêts à lancer le « SCAF »
    La France et l’Allemagne espèrent un accord avant la fin de l'année pour le lancement de la phase de construction d'un démonstrateur de l'avion de combat européen (SCAF). La menace que représentent leurs divisions pour la souveraineté militaire européenne semble avoir convaincu les 2 partenaires de l'urgence de mener à bien ce projet. « Nous allons signer un accord d'ici la fin de l'année pour lancer la phase 1B de construction d'un démonstrateur », a annoncé lundi à la presse Guillaume Faury, PDG du groupe Airbus, à l'occasion d'une mission industrielle aéronautique et spatiale menée cette semaine en Allemagne par la filière aéronautique et spatiale française (GIFAS) que préside Guillaume Faury, en collaboration avec son équivalent allemand, le BDLI, présidé par Michael Schoellhorn, Directeur Général d'Airbus Defence and Space Systems. Les derniers détails seraient désormais politiques, notamment la question du partage du savoir-faire dans les phases plus avancées du projet. Mais « la France et l'Allemagne sont chacune convaincues de l'importance du SCAF, il n'y a pas d'alternative, cela doit marcher », a déclaré Michael Schoellhorn. De part et d'autre du Rhin, les industriels ont pu regretter de n'avoir pour l'heure pu bénéficier des 100 Md€ du fonds de modernisation de la défense allemande. Le président du BDLI a aussi regretté le choix de Berlin de recourir aux technologies américaine et israélienne pour son projet de bouclier antimissile européen. « Mais il y a encore de l'espace dans ce projet pour le missilier européen MBDA », a assuré le Président du BDLI.

    Les Echos du 15 novembre
  • Défense
    Le 3ème et dernier A330-200 réceptionné par la DGA
    La Direction générale de l'armement (DGA) a pris livraison du 3ème et dernier A330-200 commandé pour l'armée de l'Air et de l'Espace en août 2020. L'appareil, livré neuf par Airbus, sera bientôt convoyé vers sa base principale de Roissy CDG. Les 3 appareils avaient été commandés afin d'anticiper le retrait des A340-200 (2020 au lieu de 2028) et des A310-300 (2021 au lieu de 2023), utilisés pour des missions de transport logistique de personnels et de fret. Ils seront ensuite convertis en A330 MRTT à partir de 2025, pour finir de constituer la flotte de 15 appareils Phénix. La DGA a également réceptionné le 8ème A330 MRTT Phénix pour le compte de l'armée de l'Air et de l'Espace le 21 octobre dernier, conformément à la Loi de programmation militaire 2019-2025 qui prévoit 12 exemplaires livrés neufs d'ici à fin 2023.

    Le Journal de l’Aviation du 15 novembre

Innovation
  • Innovation
    Airbus prépare 2 démonstrateurs technologiques sur l'A380
    Airbus a fourni plus de détails sur ses travaux de conception en cours sur deux démonstrateurs technologiques de l'A380 visant à évaluer la propulsion avancée de la prochaine génération d'avions monocouloirs prévue pour les années 2030. Le constructeur collabore avec CFM International, la coentreprise entre General Electric Aerospace et Safran Aircraft Engines, sur 2 importants programmes d'essais en vol qui se dérouleront presque simultanément. L'un des A380 sera utilisé pour évaluer un moteur General Electric Passport modifié pour la combustion directe d'hydrogène, tandis que le second testera en vol le système de propulsion à ventilateur ouvert développé dans le cadre du programme RISE (Revolutionary Innovation for Sustainable Engines) de CFM. Le démonstrateur RISE sur l'A380 vise à tester les économies de carburant potentielles de la configuration de ventilateur ouvert de CFM et sera la 1ère configuration de tracteur à rotation unique et à étage statorique de ce type à être testée en vol à l'échelle réelle. D'autres domaines comprendront des évaluations acoustiques dans la cabine, ainsi que le suivi du bruit interactif généré entre le ventilateur et le stator. Avant les vols d'essai de l'A380, CFM effectuera des essais au sol du moteur, et des essais en vol sur un Boeing 747-400 de General Electric au centre d'essais en vol à Victorville, en Californie.

    Aviation Week du 15 novembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Thai Airways envisage de remettre ses A380 en service
    Thai Airways, qui cherche à redonner suffisamment de corps à sa flotte pour répondre au retour de la demande, prévoit de remettre en service des appareils qu'elle avait retirés de la flotte. La compagnie évoque désormais la possibilité de réutiliser certains de ses A380. Selon l'agence Bloomberg, plusieurs de 6 appareils pourraient reprendre temporairement du service à partir de 2024, pour pallier le déficit de capacités qui menace avant l'arrivée d'appareils plus modernes à la fin de la décennie. Thai Airways a déjà prévu de remettre 3 de ses A330-300 et 2 de ses 777-200ER en service, qui viendront soutenir les 2 A350 supplémentaires qu'elle a acquis en leasing et doivent être opérationnels en janvier. En pleine restructuration, la compagnie a planifié d'intégrer 10 appareils long-courrier à sa flotte en 2023 puis 8 en 2024.

    Le Journal de l’Aviation du 15 novembre
  • Aviation Commerciale
    Très bonnes perspectives pour le fret aérien
    L'envolée du fret aérien déclenché par la crise du Covid-19 ne retombe pas, comme en témoignent les commandes record d'avions-cargos passées en 2022. Entre 2019 et 2022, le chiffre d'affaires du secteur a augmenté de 70%, à 170 Md$ et ne semble pas vouloir retomber, contrairement à ce que l'on observe dans le fret maritime. Selon une étude de Boeing, dévoilée au congrès de « The International Air Cargo Association » (TIACA), à Miami, la croissance du fret aérien restera plus forte que celle du trafic passagers au cours des 20 prochaines années, tirée par des tendances de fond. Le marché du fret aérien devrait ainsi doubler d'ici à 2041, avec un rythme de croissance moyen de 4% par an sur les 2 prochaines décennies. Dans le même temps, la flotte mondiale d'avions-cargos devrait augmenter de près de 2 800 unités, selon l'avionneur, à plus de 3 600 appareils, avec la livraison de 940 appareils neufs et la conversion en « tout cargo » de 1 855 avions passagers. Cette croissance est durablement dopée par la progression de l'« e-commerce », du marché asiatique, des échanges entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud et entre l'Europe et l'Afrique, pour lesquels l'avion reste le mode de transport le plus pertinent, mais aussi par l'arrivée de nouveaux acteurs. Depuis 2019, 40 nouveaux opérateurs d'avions-cargos se sont lancés, dont CMA CGM en France, associé à Air France-KLM.

    Les Echos du 15 novembre

international
  • international
    L'Iran annonce avoir construit un nouveau missile balistique hypersonique
    L'Iran a construit un missile balistique hypersonique conçu pour échapper aux systèmes de Défense aérienne et les vaincre, a déclaré le 10 novembre le commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique. Le missile, dont le nom n'a pas été révélé, aurait la capacité de manœuvrer au-dessus et au-dessous de l'atmosphère et pourrait voler à une vitesse supérieure à Mach 5, selon cette déclaration. L’engin hypersonique iranien pourrait notamment être utilisé pour détruire les défenses aériennes d’un pays et ouvrir la voie à un envoi massif de drones ou d’autres types de missiles. Il n’est pas encore certain que ce prototype ait été testé avec succès, certains analystes militaires occidentaux estiment que si l’Iran a développé une industrie domestique de l’armement puissante, le pays n’est pas encore capable de développer des missiles hypersoniques. La République islamique aurait bien pu bénéficier du savoir-faire de la Russie dans le domaine des armes hypervéloces, Moscou ayant déjà développé deux modèles opérationnels que sont le Zircon et le Kinjal. En échange de cette aide, l’Iran aurait fourni aux troupes russes les drones kamikazes Shahed-136 et pourrait plus tard livrer des missiles de croisières « classiques » pour renouveler les stocks russes.

    Aviation Week du 15 novembre

Espace
  • Espace
    3ème tentative de décollage de la mission Artémis 1 prévue dans la nuit du 16 novembre
    Le 3ème essai de la fusée SLS de la NASA et le décollage de la mission Artémis 1 est prévu dans la nuit de mardi à mercredi à 1h04 heure locale depuis la Floride. Avec une fenêtre de tir possible de 2 heures, la météo s'annonce coopérative, avec 90% de chances de temps favorable. Mike Sarafin, le Responsable de la mission a loué la « persévérance » de ses équipes, qui ont dû rebondir après 2 tentatives de décollage ratées cet été, puis 2 ouragans. La 1ère annulation était due à un capteur défectueux, et cet été, une fuite d'hydrogène avait causé l'annulation de la 2ème tentative de décollage au dernier moment. Les procédures ont depuis été modifiées, et vérifiées avec succès lors d'un test. Si le décollage a bien lieu mercredi, la mission doit durer 25 jours et demi, avec un amerrissage dans l'océan Pacifique le 11 décembre. Le vol test non habité, qui fera le tour de la Lune sans y atterrir, doit permettre de confirmer que le véhicule est sûr pour un futur équipage. Environ 100 000 personnes sont attendues pour admirer le spectacle depuis les plages environnantes. En 2024, Artémis 2 emmènera des astronautes jusqu'à la Lune, sans y atterrir, puisque ce sera à l'équipage d'Artémis 3, en 2025 au plus tôt, d’avoir cet honneur. La NASA envisage ensuite une mission par an, notamment pour construire une station spatiale en orbite autour de la Lune, nommée Gateaway, et une base sur son pôle sud.

    Ensemble de la presse du 15 novembre
  • Espace
    Le projet Ascend de la Commission européenne confié à un consortium mené par Thales Alenia Space
    Un consortium d’entreprises emmené par Thales Alenia Space a été retenu par la Commission européenne, pour mener une étude de faisabilité portant sur l’installation sur orbite de stations de data centers, alimentées par des centrales solaires produisant sur place plusieurs centaines de megawatts, en dehors de l’atmosphère terrestre. Seul le haut débit internet serait échangé avec le sol, grâce aux communications optiques dont l’Europe maîtrise déjà la technologie. Ce projet Ascend (Advanced Space Cloud for European Net zero emission and Data sovereignty) pourrait contribuer à l’objectif de Pacte vert pour l'Europe (Green Deal) de neutralité carbone d’ici 2050, que l’Union européenne s’est fixé en janvier 2020, tout en constituant un levier de développement de l’écosystème spatial et digital européen. Thales Alenia Space précise que « le 1er objectif de l’étude sera de montrer que les émissions carbone associées aux phases de production et de lancement de telles infrastructures spatiales seront nettement inférieures aux émissions que produiraient les data centers en restant au sol ». Son 2ème objectif sera de prouver qu'il est possible de développer la solution de lancement requise, et d'assurer le déploiement et l'opérabilité de ces data centers spatiaux, en utilisant des technologies d’opérations robotisées d’assistance en orbite actuellement développées en Europe. Elles feront l’objet du démonstrateur Eross IOD (European Robotic Orbital Support Services In Orbit Demonstrator), qui a été confié à Thales Alenia Space par la Commission européenne.

    La Tribune et Air & Cosmos du 15 novembre