Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Thales fournira ses radios tactiques à l’US Army
    Thales est l’un des deux fournisseurs auxquels l’armée américaine a attribué un contrat de type IDIQ (livraisons et quantités indéterminées) plafonné à 6 Md$ portant sur la fourniture de radios tactiques avancées. Ce contrat de 10 ans, qui fait suite à ceux d’octobre 2021 par lesquels l'US Army avait commandé à Thales sa radio bi-voies AN/PRC-148D Leader Radio et sa nouvelle monovoie AN/PRC-170 Javelin Radio, prévoit une période de base de cinq ans, suivie d’une seconde période de cinq ans, facultative. Thales fournira également une radio tactique fondée sur le système AN/PRC-148 IMBITR (Enhanced Multiband Inter/Intra Team Radio), « dernier-né d'une famille de radios tactiques voix et données éprouvées sur le champ de bataille ». Ce nouveau système permettra à l’armée américaine de remplacer le système vieillissant SINCGARS (Single Channel Ground and Airborne Radio System), et son parc de radios R/T1523.

    Boursorama.com du 18 mai
  • Défense
    Thales se renforce dans la sécurité et rachète les sociétés S21sec et Excellium
    Thales a signé un accord définitif pour acheter deux sociétés espagnole et luxembourgeoise, S21sec et Excellium, afin de renforcer son activité dans les services de cybersécurité, dédiés aux États, aux opérateurs d'importance vitale (OIV) tels que les banques, les infrastructures de transport et d'énergie, et aux administrations. L'acquisition de la holding qui les rassemble, Maxive Cybersecurity, est valorisée à 120 M€. Elle est réalisée auprès du fonds d'investissement portugais Sonae Investment Management, qui les détenait jusque-là. L'opération permet au groupe tricolore de renforcer sa présence en Espagne, au Portugal, au Luxembourg et en Belgique, où S21sec et Excellium emploient 546 personnes et ont réalisé un chiffre d'affaires combiné de 59 M€ en 2021. Avec cette acquisition, le groupe, dont les activités de cybersécurité ont représenté 1 Md€ de chiffre d'affaires l'an passé, franchit une nouvelle étape dans la construction d'une offre de cybersécurité structurée et duale, répondant aussi bien aux besoins des marchés commerciaux qu'institutionnels. En 2016, Thales avait déjà racheté la société californienne de cybersécurité Vormetric, puis en 2019 Gemalto, qui lui avaient permis de changer d'échelle dans la sécurité et le chiffrement des données. Désormais, il devient leader du consulting et des services de cybersécurité avec six centres opérationnels d'intervention (SOC) en Europe, Amérique du Nord, Asie et Afrique du Nord (Maroc) et plus de 130 grands comptes clients suivis.

    Les Echos et Le Figaro du 18 mai
  • Défense
    L’Europe se dote d’un hub d’innovation de Défense
    Les ministres de la Défense des pays membres de l’Agence européenne de Défense (AED) ont approuvé la création d'un pôle d'innovation de Défense de l'UE, « Hub for EU Defence Innovation » (HEDI), en son sein, mardi 17 mai 2022, lors du comité directeur de l'agence. Approuvée par le Conseil européen, la « Boussole stratégique » préconisait, parmi 12 priorités, la création d'un tel pôle en 2022, dont les travaux préparatoires ont commencé en mai 2021. À la fois « catalyseur et amplificateur », HEDI opérera à la croisée des initiatives déjà lancées par l’AED et en cohérence avec le fond pour l’innovation de l’OTAN (DIANA). Ce hub se concentrera sur les priorités établies par l’Europe en matière de développement capacitaires, de recherche et développement et de compétences, de technologies et de production. Ce hub d’innovation de Défense est supposé monter en puissance afin de mettre en place un « HEDI 2.0 ». Une des premières étapes consiste à faire partager les bonnes pratiques en termes d’innovation et à organiser un 1er « European Defence Innovation Day » le 31 mai prochain. La mise en place d’ateliers, de groupes d’études et de rencontres annuelles ou semestrielles entre chercheurs et organisations doit contribuer à établir une image commune de l’innovation de défense européenne. A terme, HEDI pourrait piloter plusieurs actions comme une version améliorée de l’actuel Prix de l’innovation de défense de l’AED, le financement de preuves de concept et de démonstrateurs, ou encore l’organisation de conférences et de salons thématiques.

    Agence Europe et Forces Operations Blog du 18 mai
  • Défense
    L'Inde arrête les négociations avec la Russie pour 10 hélicoptères navals Ka-31
    L’Inde avait entamé des négociations avec la Russie en 2019 en vue d’acheter des hélicoptères d'alerte avancée aéroportée (AEW) Ka-31 ; elles avaient été un temps suspendues en raison de la crise de la Covid, puis reprises en février 2022. Les autorités indiennes ont désormais annoncé leur suspension « unilatérale et sans limite de temps » à la suite d’incertitudes concernant la construction des hélicoptères mais aussi les problèmes liés au paiement du contrat de 520M$. Ces hélicoptères étaient pourtant fortement demandés par la Marine indienne, qui en possède déjà 14, puisqu'ils doivent notamment intégrer le groupe aérien embarqué du porte-avions INS Vikrant, censé être mis en service cet été. Il existe aujourd’hui très peu d'hélicoptères disponibles dans une version AEW, hormis le Sea King AEW devenu trop vieux et le Z-18J chinois qui ne peut être choisi par l’Inde pour des raisons géopolitiques. Le pays pourrait alors prospecter pour le développement d'une version AEW auprès de constructeurs d'hélicoptères, ce qui prendrait un certain temps et occasionnerait pour la Marine indienne un manque capacitaire dans ses éléments d'alerte avancée aéroportée.

    Air & Cosmos et Meta Défense du 18 mai
  • Défense
    L’Europe se penche sur ses lacunes stratégiques en matière de Défense
    La Commission européenne présente ce mercredi 18 mai un modèle d’optimisation des dépenses de défense des États membres baptisé « Defend-EU », qui doit servir de base à la réflexion des dirigeants européens réunis en Conseil extraordinaire, les 30 et 31 mai prochains. Les 27 avaient chargé la Commission et l’Agence européenne de défense (AED) de plancher sur « l’analyse des déficits d’investissement dans la défense » et sur le renfort de la « base industrielle et technologique de défense européenne » lors du sommet de Versailles des 10 et 11 mars. La Commission met en avant « un nouvel ensemble d’instruments pour cartographier, coordonner et encourager le développement, l’achat et la propriété conjoints tout au long du cycle de vie des équipements de défense ». Sur le court terme, il s’agit de reconstituer les stocks d’armes livrées à l’Ukraine, comme les Stinger américains qui se sont montrés efficaces contre les chars russes. Il faudra aussi remplacer des équipements de conception soviétique, tels que les Mig-29, avions de chasse, cédés par les pays de l’est de l’Europe. Si la plupart des pays européens ont annoncé des hausses spectaculaires de leurs dépenses militaires, la production « Made in Europe » reste très marginale dans l’UE, et rien n’indique que ce travers puisse être corrigé, malgré des projets lancés à plusieurs, dont l’avion de chasse Scaf, l’Eurodrone, ou le char du futur (MGCS). Reste également à savoir si l’UE pourra elle-même acquérir certains équipements militaires, plutôt que de s’en tenir au rôle de centrale d’achats pour les États membres.

    La Croix du 18 mai

Emploi
  • Emploi
    Près de 300 offres sont à pourvoir au salon Synergie.aero à Mérignac
    Synergie.aero accueille ce mercredi 18 mai les groupes industriels de la région (Airbus, Dassault Aviation, ArianeGroup, Safran etc.) et des centres de formation dans son salon de recrutement visant les métiers de l’aéronautique et du spatial. Cette 5ème édition accueille 35 exposants, contre 25-26 habituellement, témoignant d’une réelle reprise de l’embauche dans le secteur. « La crise sanitaire a fait partir des compétences ailleurs. Des gens se sont reconvertis dans d’autres industries. Mais aujourd’hui, le secteur se remet en ordre de marche », assure Fabrice Baleste, responsable de secteur Gironde chez Synergie. Ce sont près de 300 offres d’emploi qui seront à pourvoir au salon. Le GIFAS a par ailleurs lancé récemment sa campagne L’AÉRO RECRUTE, visant le recrutement de 15 000 personnes à l’échelle nationale. Les industriels recherchent des profils dans divers métiers : monteurs-câbleurs, ajusteurs, chaudronniers, soudeurs, ingénieurs, informaticiens, chefs de projet, etc.

    Sud-Ouest du 18 mai

Environnement
  • Environnement
    Quel sera le coût de la transition énergétique pour les compagnies aériennes ?
    Avec son plan « Fit for 55 » qui vise à réduire les émissions de CO2 de 55% d'ici à 2050, les compagnies aériennes européennes devront avoir les épaules larges pour absorber le surcoût induit. L'agence intergouvernementale européenne dédiée à la navigation aérienne, Eurocontrol, a présenté trois scénarios pour la décennie en cours : une trajectoire de base avec une croissance modérée du trafic et une adoption progressive des carburants aériens durables (SAF) en ligne avec les mandats d'incorporation posés par Bruxelles (5% de SAF dans la consommation de carburant en 2030), une trajectoire haute avec une disponibilité et une compétitivité économique des SAF favorisant leur croissance rapide au-delà des seuils obligatoires, et une trajectoire basse avec un niveau d'émissions qui peine à se décorréler du trafic et se réduit lentement. Dans les trois cas, l'objectif d'une baisse de 55% des émissions de CO2 d’ici à 2050 est atteignable selon Eamonn Brennan, directeur général d'Eurocontrol. Il estime néanmoins le surcoût pour le transport aérien entre 55 et 62 Md€ d'ici à 2030. Le point d'orgue serait atteint en 2030 avec un surcoût de 14 Md€ pour cette seule année. À elle seule, l'incorporation de SAF pourrait coûter entre 4 et 10 Md€ supplémentaires par rapport à l'utilisation exclusive de kérosène selon les scénarios. En misant sur le passage de la production des SAF à un niveau industriel, mais aussi le renouvellement des flottes, voire l’introduction de premiers concepts de rupture sur le court-courrier (propulsion électrique, hybride électrique), une réduction significative de ce surcoût est néanmoins possible pour Eamon Brennan.

    La Tribune du 17 mai
  • Environnement
    Multiplication des projets de production d’hydrogène vert en mer
    Les lancements de projets expérimentaux pour produire de l’hydrogène de façon écologique en mer, directement alimentés par des parcs éoliens adjacents, se multiplient. Six ont été dévoilés depuis février et tous les grands énergéticiens du continent lancent leurs projets (les allemands RWE, EnBW et Uniper, les pétroliers Shell ou Repsol, les français EDF et Engie etc.) Même Lhyfe, bientôt valorisé en Bourse, a commencé à construire son démonstrateur. Faire de l’hydrogène vert est une nécessité pour remplacer sa version dite « grise », actuellement produite en masse à partir d’hydrocarbures pour l’industrie. Les difficultés de la production en mer sont nombreuses : milieu salin extrêmement corrosif, grande distance de la côte, surcoût lié à l’installation d’une plateforme offshore… Et pourtant, les ingénieurs du secteur pointent plusieurs avantages qui, à terme, pourraient contrebalancer ces inconvénients. D’abord, l’éolien en mer est l’énergie renouvelable dotée de la production électrique la plus stable, comparée au solaire ou aux éoliennes sur terre, et surtout, l’hydrogène serait un moyen moins onéreux de ramener à terre l’énergie produite en mer. Malgré ces avantages, le prix de l’hydrogène décarboné devrait rester prohibitif ces prochaines années. Rystad, la société norvégienne de recherche énergétique, chiffre son coût à 5 € le kilo à horizon 2030. En comparaison, la Commission européenne estimait en 2020 que la molécule « verte » pouvait être produite pour 3 $ minimum le kilo.

    Le Figaro du 18 mai

Innovation
  • Innovation
    Le futur des eVTOL compromis faute de piste d’atterrissage ?
    Si plusieurs centaines d’entreprises, startups ou actrices historiques du secteur de l’aviation, travaillent sur des taxis aériens ou eVTOL (electric Vertical Take Off and Landing), et tentent de façonner un futur proche, elles n’ont pas encore trouvé comment localiser, obtenir des autorisations et construire suffisamment d’emplacements pour que leurs véhicules puissent décoller et atterrir. Il s’agit pourtant d’un préalable opérationnel à la recherche d’un modèle économique pour la fabrication et l’exploitation future. La mise au point de toute cette réglementation et de cette infrastructure au sol représenterait même 90% du problème du déploiement des voitures volantes. La mise en place de réseaux de vertiports sur les toits des villes américaines, sur les immeubles et les parkings, est un élément essentiel pour permettre à des services de taxis volants et même à des voitures volantes privées de devenir un moyen de transport viable, mais semble être un obstacle dur à franchir. Les valorisations des cinq entreprises de voitures volantes qui sont entrées en Bourse l’année dernière via des sociétés d'acquisition à vocation spécifique (Vertical, Joby, Archer, Lilium et Eve) ont considérablement baissé depuis leurs sommets de début avril. À elle seule, Joby a perdu environ 2,4 Md$ de capitalisation, soit 35% de sa valeur à son apogée le 31 mars.

    The Wall Street Journal et L’Opinion du 17 mai