Synthèse de presse

international
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    Aéronautique : Toulouse accueille un sommet européen de l'aviation consacré à la décarbonation du transport aérien
    Les 3 et 4 février, Toulouse accueille un Sommet de l’aviation qui réunit les différents acteurs européens du transport aérien, dans le cadre de la présidence française du conseil de l'Union européenne. Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique chargé des Transports, ses homologues européens, la commissaire chargée des Transports et les acteurs du transport aérien européens y participent, afin de permettre d’accélérer la décarbonation de la filière. Pour cela, plusieurs axes sont abordés : l'innovation technologique (conception, motorisation, utilisation de l’électrique, de l’hybride ou de l’hydrogène), l'amélioration des opérations (trajectoires, vol en formation), l'optimisation des infrastructures aéroportuaires ou encore le déploiement des SAF. En clôture de l'événement, la déclaration de Toulouse sera signée par les 27 Etats de l'UE, les 44 pays membres de la Conférence européenne de l'aviation civile (CEAC) et des nations non-européennes. Cette déclaration, où figure l’objectif de zéro émission nette du secteur aérien à horizon 2050 « est proposée par la France, adoptée au niveau européen et aura une résonance internationale », affirme le ministère des Transports. Sur le fond, la déclaration de Toulouse prône une volonté de s'engager sur une décarbonation « porteuse d'innovations », mettant en avant l'utilisation des SAF, l'amélioration des routes aériennes mais aussi le caractère social de la transition énergétique et l’importance de la résilience de la filière aéronautique.

    Ensemble de la presse du 4 février

Environnement
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    Les pistes du CORAC pour décarboner l'aviation d'ici à 2050
    Le Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile (CORAC) a publié en janvier une étude consacrée à la décarbonation du transport aérien. Une feuille de route établie entre les grands acteurs privés (Airbus, Safran, Dassault Aviation, Thales, Air France, ADP, etc.) et publics (DGAC, ONERA, ministère des Armées, des Transports, etc.), qui doit guider les efforts de recherche et de développement de l'aéronautique française pour la prochaine décennie. « Atteindre la neutralité carbone en 2050 est un défi immense, prévient d'emblée Bruno Even, patron d'Airbus Helicopters et président du comité de pilotage du CORAC. C'est un enjeu collectif, qui concerne l'ensemble de l'écosystème et nécessitera un effort d'investissement majeur. On parle de plus de 10 Md€ d'investissements dans la R&D pour être prêt à l'horizon 2030 », souligne-t-il. « C'est un panel de solutions et de mises en œuvre », précise Bruno Even. Le lancement d'une nouvelle génération d'avions courts et moyen-courriers, de conception classique mais plus sobres, est la 1ère piste. « On peut mettre en service à l'horizon 2030 des avions ultra-frugaux, à l'architecture classique, mais avec une consommation de carburant réduite de 30% », assure le président du comité de pilotage du CORAC. Les avions à hydrogène, figurant en bonne place dans les travaux menés au sein du CORAC, arriveront plus tard, vers 2035 pour un modèle régional et 2045 pour un moyen-courrier. Dans tous les cas, le principal levier de décarbonation sera les carburants aéronautiques durables. Ces scénarios devraient permettre de diviser les émissions de CO2 « par un facteur compris entre 5 et 8 » d'ici à 2050, estime l'étude. Le CORAC prévoit qu'il restera un solde de 7% à 9% d'émissions de CO2 en 2050 (soit 157 à 207 millions de tonnes de CO2), à compenser par des programmes de type ETS ou Corsia.

    Les Echos du 4 février
  • Environnement
    Aérien : accélérons la transition énergétique !
    Le DG de Safran Olivier Andriès, le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury, le PDG de TotaleEnergies Patrick Pouyanné et le DG d'Air France-KLM Benjamin Smith appellent, dans une tribune conjointe, le transport aérien à s’engager résolument vers l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050, « réponse nécessaire à l'urgence climatique et aux attentes fortes exprimées par la société civile ». Rappelant les efforts majeurs accomplis par le secteur aérien depuis sa création pour réduire ses émissions, les acteurs ont défini une feuille de route pour aller vers de nouvelles solutions, et notamment l’utilisation des carburants d'aviation durables (SAF). Pointant « le prix et la disponibilité » comme freins à leur généralisation, les quatre dirigeants appellent l’UE à jouer un rôle décisif pour aider le secteur, de trois manières : « permettre l'accès à suffisamment de matières premières durables sans concurrence avec l'alimentaire et sans déforestation (…) créer les conditions de développement des carburants synthétiques produits à partir d'énergie bas carbone et de CO2 ; massifier la production pour faire baisser les prix pour les compagnies aériennes ». Insistant sur la nécessité de « jouer collectif », les dirigeants affirment que « les acteurs industriels sont prêts à jouer leur rôle pour accélérer la production et l'utilisation des SAF (…) Tous les acteurs de la filière se mobilisent déjà dans cet effort sans précédent. Si cette ambition est soutenue et accompagnée par les pouvoirs publics, la réduction de l'empreinte climatique du transport aérien est à portée d'ailes ».

    Les Echos du 3 février
  • Environnement
    Pour le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, il faut « transformer l’aviation pour que le carbone ne soit plus un sujet »
    Alors que l’Europe de l’aviation est réunie à Toulouse pour parler décarbonation, Guillaume Faury, le CEO d’Airbus, a dévoilé à 20 Minutes la stratégie de l’avionneur pour les décennies futures. Rappelant que l’aérien représente 2,5% des émissions de CO2 dans le monde, soit beaucoup moins qu’une voiture, Guillaume Faury explique que la décarbonation est devenue la « priorité » du secteur, convaincu « que l’avion est le moyen de transport du futur ». Constatant que l’envie pour les gens de reprendre l’avion est au rendez-vous, le dirigeant revient sur les progrès déjà réalisés, notamment grâce à l’utilisation des avions de nouvelle génération et l’utilisation par ces derniers de 50% de carburants durables qui « peuvent réduire jusqu’à 90% les émissions de CO2 par rapport à un carburant fossile ». L’enjeu principal réside dans la disponibilité des carburants d’aviation durable (SAF), encore indisponibles en quantité suffisante et pour laquelle beaucoup d’énergie décarbonée est nécessaire. Guillaume Faury pointe aussi l’optimisation du trafic aérien comme piste possible pour économiser du carburant. Sur l’avion à hydrogène, le dirigeant estime que « c’est la solution pour le long terme (…) A mesure que la technologie et les avions évolueront, il y a toutes les raisons de penser qu’on pourra un jour remplacer les moyens et long-courriers par des avions à hydrogène ». Même si dans l’immédiat, la décarbonation des vols long-courriers passe avant tout par les SAF. Guillaume Faury rappelle enfin que « le sujet qui est au cœur de toute la décarbonation, de l’aérien comme de tous les autres secteurs, c’est la transformation énergétique ».

    20 Minutes du 3 février
  • Environnement
    La décarbonation de l’aérien passera par le soutien massif des États
    Dans un rapport de 190 pages, l'Institut Montaigne met en lumière les leviers qui pourraient aider le secteur du transport aérien à réussir sa transition énergétique. Le rapport invite les États européens à soutenir le secteur en accélérant le développement des technologiques et celui des carburants durables. D’après l’Institut Montaigne, le 1er des quatre leviers identifiés pour accompagner le transport aérien vers la décarbonation passe par la production de SAF. Ce point représenterait 53% de l’effort nécessaire pour atteindre la neutralité carbone en 2050. L’étude estime l’investissement global, pour l’ensemble des transports, à 1 000 Md$ par an. Le 2nd levier par ordre d’importance est le développement de nouvelles technologies telles que la propulsion hybride-électrique et à hydrogène (34% de l’effort nécessaire). La mise sur le marché de ces nouvelles propulsions devrait aller de pair avec le remplacement progressif et régulier des flottes. Un système d’aide au financement du renouvellement des flottes est ainsi préconisé. Les deux derniers leviers sont les mesures compensatoires (6% de l’effort) et l’optimisation des opérations en vol et au sol (7% de l’effort).

    Aerobuzz du 3 février

Espace
  • Espace
    La Chine met plus que jamais le cap sur la Lune
    Vendredi 28 janvier, la CNSA - l'agence spatiale chinoise - a publié son traditionnel livre blanc, qui fixe, pour cinq ans, ses principaux objectifs. Un rare moment de transparence, tant la Chine entretient l'opacité sur le déroulé de ses opérations en la matière. Pour la Chine, c'est d'abord l'occasion « d'offrir un aperçu de ses plus grandes réussites » au cours de la période 2016-2021. En 2019, la Chine est devenue la 1ère nation à poser une sonde, Chang'e-4, accompagné d'un mini-rover, sur la face cachée de la Lune. En 2020, elle a prélevé et ramené sur Terre, avec Chang'e-5, un échantillon de sol lunaire, succédant ainsi aux États-Unis et à l'URSS. L'an dernier, elle a fait atterrir avec succès son premier rover, Zhurong, sur Mars. En parallèle, elle a procédé au lancement du module de sa station spatiale en orbite basse terrestre, baptisée Tiangong, et achevé la mise en orbite de la 3ème génération de satellites de son système de navigation Beidou. Forte de ces réussites, la CNSA peut se projeter sur son prochain plan quinquennal. Avec la Lune comme objectif principal. Pékin prévoit d'envoyer des hommes sur la Lune au cours de la prochaine décennie et planche sur un nouveau lanceur et une nouvelle capsule pour du vol habité. Mais la Lune ne sera pas la seule cible de la Chine. Celle-ci va également poursuivre les recherches pour acquérir les technologies pour la collecte d'échantillons depuis Mars, ainsi que pour l'exploration de Jupiter et de ses satellites. Plus près de notre planète, la Chine va également lancer les modules expérimentaux Wentian et Mengtian, de sa station spatiale Tiangong, et compte assurer une présente humaine à son bord sur le long terme.

    Les Echos du 3 février

Covid-19
  • Covid-19
    Comment les avions-cargos et le fret aérien prospèrent à l'ombre de la Covid-19
    Depuis le début de la crise sanitaire, les avions-cargos battent des records de remplissage et de rentabilité. En 2021, le fret aérien a même connu la 2ème plus forte croissance de son histoire, selon les statistiques de l'association du transport aérien international (IATA), avec une augmentation des volumes transportés de 18,7% sur un an. A l'exception de l'Amérique latine, toutes les grandes régions du monde en profitent, même si les compagnies nord-américaines en sont les principales bénéficiaires avec 20,5% de croissance sur un an, contre 8,8% pour les Asiatiques et 6% pour les Européennes. En Europe, le cargo est le seul segment de marché dont le trafic est toujours au-dessus du niveau d'avant-crise, depuis juin 2020. Et pour bon nombre de compagnies, le cargo était encore la principale, sinon l'unique, source de profit en 2021. Reste à savoir si cet engouement survivra à la pandémie et à la fin des pénuries. Les compagnies aériennes y croient : pour la 1ère fois depuis longtemps, les commandes d'avions-cargos chez Boeing ont dépassé celles des gros-porteurs passagers en 2021. Un engouement qui a convaincu Boeing et Airbus de lancer, chacun, un nouveau modèle d'avion-cargo. Pour l'heure, ce pari semble payant. En trois mois, Airbus a réussi à engranger une trentaine de commandes, engagements d'achat et options pour son A350F, dont celle d'Air France et celle du groupe de transport maritime français CMA-CGM, qui vient de créer sa filiale de fret aérien.

    Les Echos du 2 février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Avion décarboné : Amelia veut équiper ses ATR 72-600 de kits d’Universal Hydrogen
    La compagnie aérienne Amelia et Universal Hydrogen viennent de signer un protocole d'accord pour l'achat de trois kits de conversion hydrogène des ATR 72-600 du transporteur. En complément des kits de conversion, l'accord prévoit « la fourniture continue par Universal Hydrogen à Amelia de l'hydrogène vert nécessaire pour supporter ses opérations ». En octobre 2021, ASL Aviation Holdings, un groupe mondial de services aéronautiques basé à Dublin (Irlande), s’était engagé comme client d'Universal Hydrogen pour le marché des turbopropulseurs cargo, prévoyant d'acheter jusqu'à dix kits de conversion ATR 72 pour les installer sur sa flotte d'avions turbopropulseurs. De son côté, Universal Hydrogen a ouvert à Toulouse son premier pôle d'ingénierie européen en septembre 2021. Ce centre est dédié au développement des kits de conversion pour avions régionaux, avec l’installation de piles à combustibles à hydrogène alimentant des moteurs électriques. À Toulouse seront aussi développées les capsules d’hydrogène modulaires permettant d’approvisionner les aéroports. Avec la compagnie Amelia, Universal Hydrogen s'apprête à franchir l'étape cruciale de l'expérimentation opérationnelle.

    Air & Cosmos du 1er février
  • Aviation Commerciale
    Ryanair, EasyJet, Wizzair : la part des revenus annexes bondit
    Après l'embellie de l'été dernier, les compagnies à bas coût européennes ont poursuivi leur reconquête du trafic au cours du dernier trimestre 2021. Ryanair, EasyJet, Wizzair, les trois grandes compagnies low-cost européennes indépendantes, ont terminé l'année 2021 en forte progression, multipliant par au moins trois leurs passagers par rapport à l'an dernier. Elles restent pourtant toutes trois déficitaires sur le dernier trimestre avec des coûts opérationnels qui se sont également envolés. Cette amélioration du trafic s'est répercutée directement sur le chiffre d'affaires. En dépit de ces différences, une tendance claire se dégage : la part des revenus auxiliaires dans les recettes continue de progresser dans les trois compagnies. Ils tirent la remontée du chiffre d'affaires alors que le prix moyen des billets reste inférieur au niveau d'avant la crise. Malgré ce faisceau d'indicateurs positifs, aucune des trois compagnies n'a réalisé de bénéfices nets ou opérationnels lors du dernier trimestre. Même si la période est moins favorable que l'été, les trois low-cost avaient l'habitude d'y être rentable, comme ce fut le cas en 2019. Ce manque de rentabilité tient sensiblement à la hausse des coûts, forte pour les trois compagnies : +73% pour EasyJet, +113% pour Wizzair et + 136% pour Ryanair. Dans cette remontée des coûts variables, le carburant a pesé lourd en dépit des mécanismes de couverture carburants. Pour ce début d'année, la tendance devrait rester à peu près la même avec les effets d'Omicron qui se sont prolongés au mois de janvier. La hausse de capacité des trois compagnies devrait ensuite reprendre fortement en vue de préparer l'été.

    La Tribune du 4 février

Industrie
  • Industrie
    Quelles pistes pour réindustrialiser la France ?
    Christian Saint-Etienne, professeur au CNAM et membre du Cercle des économistes, détaille ses idées pour contrer la désindustrialisation massive de l’économie française. Avec le « paradoxe des deux fois 80 % », il explique que les économies des pays développés sont servicielles mais leurs exportations sont manufacturières. En France, où selon lui, « l'influence politique de l'industrie est marginale », le lien n’a longtemps pas été fait entre désindustrialisation et déficit commercial. Selon lui, si les startups jouent un rôle-clé dans la modernisation du pays, celles-ci ne peuvent suffire à porter les exportations et l’emploi : « Pour réindustrialiser, il faut (…) numériser et robotiser l'ensemble du système productif, de la distribution des biens et services et des industries agroalimentaires ». Le chercheur propose trois mesures clés qui illustrerait une volonté réelle de réindustrialisation : la création d'un ministère plein de l'Industrie, de l'Energie, de l'Innovation et de la Formation professionnelle « car il n'y aura pas de retour de l'industrie sans un investissement massif dans l'innovation et la formation des travailleurs ». En second lieu, un effort de 30 Md€ d’investissements par an, dont le triplement du budget de R&D du ministère des Armées dès 2023. Enfin, « une politique énergétique ambitieuse visant un doublement de la production d'électricité en dix ans » par le nucléaire, l'hydraulique, les centrales à gaz autorisées par la taxonomie européenne et les énergies renouvelables.

    Les Echos du 3 février
  • Industrie
    Airbus et Kongsberg vont collaborer sur le soutien des hélicoptères NH90 norvégiens
    Airbus Helicopters, Kongsberg Defence & Aerospace et Kongsberg Aviation Maintenance Services ont signé un accord stratégique à long terme pour collaborer en matière de soutien et de services aux forces armées norvégiennes. Dans le cadre de ce protocole, les sociétés travailleront à renforcer le déploiement des capacités de maintenance locales, ainsi qu'à optimiser la disponibilité de l'hélicoptère NH90. Airbus développe et qualifie également les installations de Kongsberg pour assurer la maintenance des boîtes de transmission de la queue du NH90 pour la flotte norvégienne. « Cet accord est le début d'un partenariat ambitieux avec Kongsberg qui renforcera l'autonomie et la capacité de soutien souverain de la Norvège dans ce domaine spécialisé », a déclaré Damien Lamy, directeur régional de la coopération industrielle d'Airbus Helicopters, dans un communiqué. « Kongsberg a une capacité avérée dans l'activité de production, de fabrication, de réparation et de révision pour l'industrie aérospatiale. Kongsberg est également un partenaire stratégique des forces armées norvégiennes pour le soutien et la logistique. Nous nous réjouissons de notre coopération renforcée avec Airbus, l'objectif global étant d'accroître la capacité opérationnelle des utilisateurs du NH90 », a déclaré M. Terje Bråthen, vice-président exécutif de Kongsberg Aerostructures & MRO. Le NH90 est un hélicoptère multi-rôle et contient un système de mission entièrement intégré pour des opérations dans les conditions les plus exigeantes sur terre et en mer, de jour comme de nuit.

    Aerotime du 4 février