Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Conflit en Ukraine : destruction de l’An-225 Mriya
    Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, a confirmé sur Twitter la destruction dans son hangar de l'Antonov An-225 Mriya. Conçu dans le cadre des programmes aéronautiques soviétiques, cet appareil unique au monde était un véritable mythe dans le ciel mondial. Basé à l'aéroport de Gostomel (à 18 km des faubourgs de Kiev) et opérationnel depuis 1988, cet avion-cargo, le plus imposant au monde tant en envergure (88,4 m) qu'en longueur (84 m), s’était posé pour la première fois en France en avril 2020 à l'aéroport de Vatry pour débarquer des marchandises en provenance de Chine. Le groupe d'Etat Ukroboronprom a évalué le coût des réparations à plus de 3 Md$ sur une période de cinq ans.

    Air & Cosmos et La Tribune, 27 février
  • Défense
    L’Allemagne va augmenter de façon significative son budget de défense
    L’Allemagne avait déjà levé un premier tabou en autorisant l’envoi de 1 000 armes antichar et de 500 missiles sol-air à l’Ukraine. Dimanche, le chancelier Olaf Scholz a annoncé sa volonté́ d’allouer cette année 100 Md€ supplémentaires dans un fonds spécial, afin de moderniser l’armée allemande. En outre, la coalition au pouvoir s’engage à consacrer chaque année plus de 2% de son PIB aux dépenses militaires. L’année dernière, l’Allemagne n’avait affecté que 1,53% de son PIB à ses armées. « Quand le monde change, notre politique aussi doit changer », a justifié́ la ministre écologiste des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

    Les Echos, 28 février

Espace
  • Espace
    Le Commandement de l'Espace organise la 2ème édition de l’exercice AsterX
    Depuis le 22 février, à la Cité de l’Espace de Toulouse, des militaires français, allemands et italiens, en coopération avec le CNES, mènent une série d’exercices virtuels simulant des attaques visant les moyens spatiaux des pays européens. En mars 2021, pour le premier exercice, le précédent scénario comportait notamment une attaque par un satellite ennemi doté d’un bras articulé. L’exercice de cette année prend une dimension particulière car il associe des Etats européens.

    Air & Cosmos, 26 février
  • Espace
    La coopération dans le spatial fragilisée par le conflit en Ukraine
    Après la décision du Conseil européen d’interdire l’exportation vers la Russie d’avions et de pièces aéronautiques et spatiales, le directeur général de l'agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, a annoncé samedi 26 février suspendre « la coopération avec ses partenaires européens pour organiser des lancements spatiaux depuis le cosmodrome de Kourou et (…) rappeler son personnel, y compris l'équipage de lancement consolidé, de la Guyane française ». Arianespace devait lancer huit Soyouz en 2022, dont cinq depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan et trois à Kourou. Avec ce même lanceur, les armées françaises prévoyaient le placement sur orbite du satellite d’observation militaire CSO-3 (composante spatiale optique) en fin d'année. Pour Olivier Andriès, directeur général de Safran, « il n’existe pas d’alternative à Soyouz à court terme. Il n’est pas possible de produire en quelques semaines des Ariane 5 pour le remplacer. Ariane 6, qui doit réaliser son vol inaugural au second semestre, ne sera prête que fin 2022 ». En réponse aux inquiétudes suscitées par les annonces russes, Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur, a affirmé que la suspension des activités de Roscosmos à Kourou ne portait « aucune conséquence sur la continuité et la qualité des services de Galileo et de Copernicus », ni « ne remet non plus en cause la continuité du développement de ces infrastructures ». En outre, il ajoute que l’Union européenne se tient prête à « agir avec détermination, avec les États membres, pour protéger en cas d’agression ces infrastructures critiques, et poursuivre les développements d’Ariane 6 et de Vega C afin de garantir l’autonomie stratégique de l’Europe en matière de lanceurs ».

    Le Figaro, 28 février et La Tribune, 27 février

international
  • international
    L’Union européenne interdit son espace aérien aux avions russes et prend de nouvelles sanctions contre la Russie
    Le 27 février, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé « d'interdire l'ensemble des aéronefs appartenant à des Russes, immatriculés en Russie ou contrôlés par celle-ci ». Concrètement, « ces aéronefs ne pourront plus atterrir sur le territoire de l'UE, ni décoller depuis celui-ci, ni le survoler. Cette disposition s'applique à n'importe quel avion détenu, affrété ou contrôlé, de quelque manière que ce soit, par une personne physique ou morale russe ». Plus tôt dans la journée, le Ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait annoncé fermer l’espace aérien « aux avions et compagnies aériennes russes » à compter du soir du 27 février. En représailles, Moscou a commencé à interdire le survol de son territoire aux avions liés aux pays européens ayant annoncé de telles décisions ces derniers jours. Air France a ainsi suspendu la desserte de la Russie (Moscou et Saint-Pétersbourg) et le survol de son territoire. L’entreprise a aussi mis en pause ses vols vers la Chine, la Corée et le Japon « le temps d’étudier les options de plan de vol permettant d’éviter l’espace aérien russe ».

    Ensemble de la presse, 27 février
  • international
    Le secteur aéronautique évalue les conséquences des mesures de rétorsion européennes
    Les premières conséquences tangibles du conflit en Ukraine sont la fermeture de l’espace aérien ukrainien, de ses zones limitrophes et de l’essentiel de la mer Noire. A ces conséquences directes, il faut ajouter les interdictions de vol en Russie pour les compagnies européennes et en Europe pour les compagnies russes. Celles-ci entraîneront un manque à gagner mais surtout, un allongement des temps de vol. Néanmoins, la conséquence la plus redoutée est une envolée du prix du pétrole. Par ailleurs, l’embargo sur les ventes d’avions et de pièces détachées aux compagnies russes risque de clouer au sol les avions russes. Airbus dénombre 340 appareils en service en Russie, dont ses derniers modèles A320neo et A350, et une dizaine de clients. De son côté, Safran est ainsi le principal fournisseur du SuperJet 100 de Soukhoï, dont il fabrique les trains d’atterrissage et les moteurs en partenariat avec le motoriste russe NPO Saturn. La Russie pourrait répliquer en annulant les commandes ou en imposant un embargo sur le titane, métal indispensable à l’aéronautique, dont elle est le premier producteur mondial. Pour faire face à une éventuelle pénurie, Airbus et Safran indiquent avoir augmenté́ leurs stocks, afin de pouvoir faire face à leur besoin à court terme, « d’ici à l’automne prochain », précise Olivier Andriès, directeur général de Safran.

    Les Echos, 28 février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Le groupe Tata veut renouveler rapidement les flottes d’Air India et d’Air India Express
    Après avoir remporté l'appel d'offres pour le rachat d'Air India en octobre 2021, le conglomérat Tata envisage de renouveler la flotte d’Air India. Des discussions sont en cours afin de remplacer jusqu’à une cinquantaine de monocouloirs Airbus (A319/A320 et A321), les Boeing 737-800 d’Air India Express et une quinzaine de 777 de deuxième génération (777-200LR et 777-300ER).

    Journal de l’Aviation, 25 février

Innovation
  • Innovation
    Airbus revoit sa stratégie d’innovation
    La stratégie d’innovation d’Airbus est en passe d’être revue. Cette réorganisation est pilotée par une nouvelle entité, Airbus Scale, dont la vocation est le rapprochement avec des startups dont les technologies sont déjà matures. En interne, le groupe envisage de soutenir des projets jusque-là non valorisés afin d’en faire des « spin-off ». L’objectif est de passer en revue quelque 200 sujets d’innovation afin d’identifier ceux au plus gros potentiel. Parmi ceux-ci, Airbus pourrait en piloter une vingtaine. Au final, Airbus souhaite lancer environ trois startups par an et nouer des relations avec une vingtaine d’autres. « Un grand groupe n’a pas vocation à être un terrain de jeu pour les technologies », résume Christian Lindener, son dirigeant. « Airbus a besoin de technologies prêtes à être implémentées ».

    L’Usine Nouvelle, 26 février

Adhérent à la une
  • Adhérent à la une
    UUDS Aero développe ses activités au Moyen Orient et innove en France
    A l’occasion du MRO Middle East 2022, l’entreprise UUDS Aero, spécialisée notamment dans les interventions sanitaires sur aéronef, les services de dépollution intérieure/extérieure d’avion, a signé un accord avec le Mohammed Bin Rashid Aerospace Hub. Conformément à cet accord, « de la certification de conception à l’implémentation, incluant la fabrication et la maintenance des intérieurs de cabine sur les avions privés et commerciaux, UUDS Aero construira une usine à Mohammed Bin Rashid Aerospace Hub pour répondre aux clients de toute la région » déclare le Mohammed Bin Rashid Aerospace Hub. En outre, le groupe français a annoncé avoir conduit avec succès, en France, une expérimentation à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle (Paris-CDG) avec les sociétés, Transdev et Metalskin Technologies afin de démontrer l’efficacité de la combinaison de l’utilisation du revêtement biocide Metalskin sur les points de contacts et de la désinfection périodique.

    Services, 28 février

Environnement
  • Environnement
    Le CORAC dévoile sa feuille de route pour décarboner l'aviation
    Alors qu’Airbus a dévoilé mardi 22 février le lancement avec Safran et General Electric d’un démonstrateur de système de propulsion à hydrogène, basé sur un A380 modifié, les industriels du secteur appellent à un soutien public plus important pour atteindre l’objectif de la neutralité carbone d’ici à 2050. « Au niveau français, la feuille de route du CORAC prévoit un investissement total de 10 milliards d’euros sur la décennie », analyse Bruno Even, président du Comité de Pilotage du Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC) et PDG d’Airbus Helicopters. Néanmoins, les crédits dédiés à l’avion vert (1,5 milliard d’euros sur trois ans alloués au CORAC en 2020 dans le cadre du plan de relance) nécessitent d’être poursuivis. Les industriels attendent dorénavant beaucoup du plan d’investissements France 2030. Pour eux, l’enveloppe allouée au CORAC doit être complétée car elle ne prend pas en considération tous les investissements annexes, au niveau notamment de la production et de la distribution d’énergie. « Les industriels possèdent une partie de la réponse, via l’innovation et les améliorations techniques, mais cela ne suffira pas. Il faut désormais créer les conditions permettant d’atteindre cet objectif (…) L’Europe peut être leader de cette transformation et créer un effet d'entraînement à l'échelle mondiale sur les grandes options technologiques et énergétiques du secteur. Elle est en mesure d’établir les nouveaux standards de l’aviation » poursuit Bruno Even.

    L’Usine Nouvelle, 28 février