Synthèse de presse

Espace
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    Réunion ministérielle de l’ESA : l’Europe spatiale veut investir massivement
    Les vingt-deux ministres des pays membres de l’Agence spatiale européenne se réunissent du 22 au 23 novembre pour fixer le budget de l’institution pour la période 2023-2025 et le répartir entre les différents programmes. Le rendez-vous intervient dans un contexte où les Américains et les Chinois ont relancé l’exploration spatiale, où les projets privés se multiplient et où de nombreux pays affirment leur ambition spatiale (en particulier l’Inde). Pour la période 2023-2025, l’ESA demande à ses membres 18,5 Md€, soit une hausse de 25% par rapport à la période 2020-2022. « C’est nécessaire pour rester dans la course avec les Américains et les Chinois, dont les moyens augmentent à ce rythme », assure son directeur général, Josef Aschbacher. La priorité est donnée au transport spatial. Il s’agit de faire décoller le plus rapidement possible Ariane 6, ainsi que d’accélérer le développement des mini- et micro-lanceurs. La France a lancé, en 2021, avec ArianeGroup le projet de lanceur réutilisable Maïa, qui sera doté du moteur Prometheus et de l’étage récupérable Themis, tous deux financés par l’ESA. L’objectif est d’atteindre l’orbite basse. Le coup d’envoi du projet de constellation européenne de satellites sécurisés, Iris, a quant à lui été donné le 17 novembre par le commissaire européen Thierry Breton, pour une mise en service partielle espérée fin 2024. L’ESA devrait apporter 750 M€ pour un budget global de 6 Md€. « Nous travaillons clairement sous le leadership politique de la Commission », assure Josef Aschbacher. « Nous sommes le partenaire technique, avec des technologies que nous développons et qui pourraient trouver une application dans cette future constellation, concernant, par exemple, la sécurisation des communications, grâce à la technologie quantique ». Toutefois, alors que Bruxelles entend présenter, début 2023, sa stratégie spatiale de Défense, l’ESA ne peut pas, selon sa convention constitutive, s’investir théoriquement sur cette dimension. « La majorité des technologies spatiales sont des technologies duales, à la fois civiles et militaires », rappelle Josef Aschbacher. « Et nous avons démontré que nous savions travailler depuis des années sur ces questions sécuritaires. Galileo peut offrir un signal spécifique sécurisé, de même nos différents satellites d’observation sont utilisés également en matière de Défense. Aujourd’hui, nous pourrions faire plus si nous faisons évoluer notre cadre réglementaire. Mais c’est aux Etats membres et à l’UE d’en décider ».

    Le Monde du 21 novembre
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    Programme spatial européen : « L’omniprésence de l’Espace dans notre quotidien en fait un outil de souveraineté et un puissant levier de croissance », pour Philippe Baptiste (CNES)
    Dans une tribune au « Monde », le président du Centre national d’études spatiales (CNES), Philippe Baptiste, rappelle les enjeux militaires, scientifiques et économiques du programme spatial européen, dont le budget doit être discuté les 22 et 23 novembre. Il souligne « qu’une part considérable de nos activités quotidiennes est directement liée à l’Espace : télécommunications, géolocalisation ou météorologie, nous dépendons du spatial en permanence, et cette omniprésence en fait à la fois un outil de souveraineté et un puissant levier de croissance ». Le spatial est aussi « l’outil principal de mesure de la santé de notre planète. Les satellites, qui observent continuellement la Terre depuis des décennies, produisent des données cruciales pour étendre les connaissances liées à l’environnement et à la biodiversité, observer et comprendre les effets du réchauffement climatique, améliorer les modélisations mathématiques pour la météorologie et le climat, mais aussi irriguer les politiques publiques en matière de réduction des émissions et d’adaptation au dérèglement climatique ». La conférence des 22 et 23 novembre représente « un moment crucial pour l’Europe et, en son sein, pour notre pays. La Première ministre a annoncé, le 18 septembre, que la France allait consacrer 9 Md€ au spatial dans les trois prochaines années, soit 25% d’augmentation au regard de 2020-2022. Cet investissement considérable permettra au CNES de mener les programmes spatiaux de Défense avec la direction générale de l’armement pour le compte de nos armées, de soutenir nos grands industriels comme nos startups et de contribuer à des grandes missions scientifiques avec les agences américaines, japonaises ou indiennes. Il permettra également de financer, dans le cadre de l’ESA, les grands programmes structurants de la coopération européenne, en particulier en ce qui concerne l’observation de la Terre pour le climat ».

    Le Monde du 21 novembre
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    La fusée indienne Vikram-S a réalisé un vol suborbital
    La fusée Vikram-S, développée par la startup indienne Skyroot Aerospace, a réalisé vendredi un vol suborbital, atteignant une altitude de 90 km, soit juste au-dessous de la ligne qui marque la frontière de l'Espace selon la convention internationale, avant de s'abîmer en mer. Le tir a été réalisé depuis les installations de l'ISRO, l'agence spatiale indienne, sur l'île de Sriharikota. L'Inde entend devenir une puissance spatiale de premier plan. « C'est un nouveau départ, une nouvelle aube […] pour le projet spatial indien », s'est félicité le ministre indien des Sciences, Jitendra Singh, à l'issue du lancement.

    Le Monde et Le Figaro du 19 novembre

Défense
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    SCAF : les gouvernements français et allemand annoncent un accord entre industriels
    Le ministère allemand de la Défense a indiqué vendredi, dans un communiqué diffusé à Berlin, « qu’après des négociations intenses, un accord entre industriels a pu être atteint pour la prochaine phase du programme » de Système de combat aérien du futur (SCAF). « L'accord politique sur le SCAF est un grand pas en avant et, surtout dans le contexte international actuel, un signal important de l'excellente coopération entre la France, l'Allemagne et l'Espagne », a réagi la présidence française, soulignant que « la France assure le rôle de chef de file du projet ». « Nous pouvons confirmer que les discussions entre l'industrie et les gouvernements sur la prochaine phase du SCAF ont abouti, ce qui représente un grand pas en avant pour ce programme phare de défense européen », a déclaré Airbus sur Twitter, précisant « qu’un certain nombre d'étapes formelles dans les pays respectifs doivent être franchies afin de permettre une signature rapide du contrat auquel nous devrons nous conformer ».

    Ensemble de la presse du 19 novembre
  • Défense
    Entretien avec Sébastien Lecornu, ministre des Armées : « La prochaine LPM sera historique »
    Sébastien Lecornu, ministre des Armées, accorde un entretien au Journal du Dimanche. Il revient, notamment, sur l’aide de la France à l’Ukraine, plaide pour une nouvelle posture au Sahel, et plus généralement pour un réaménagement de « la doctrine globale de notre présence militaire en Afrique ». Le ministre évoque également la prochaine loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, qui sera présentée en Conseil des ministres au premier trimestre 2023. Les menaces hybrides, la Défense cyber, l’influence et la lutte contre les stratégies de désinformation sont autant de sujets liés à des menaces nouvelles, auxquelles il faut répondre « tout en sanctuarisant les moyens de défense contre les autres menaces connues ». « Cette prochaine LPM sera historique : il nous revient de continuer à assumer notre dissuasion nucléaire, de nous assurer un format d’armée qui soit capable de répondre à nos besoins de sécurité propres comme à nos engagements issus de nos alliances bilatérales - au Moyen-Orient, en Afrique ou dans l’Indopacifique - ou multilatérales. Et en plus, le besoin d’investissement dans l’avenir, notamment sur le spatial, les fonds sous-marins, les drones ou le cyber, n’a jamais été aussi grand. Nous devons aussi nous projeter stratégiquement, et regarder lucidement entre Européens les effets potentiels d’un investissement plus important des Etats-Unis dans le Pacifique nord dans les prochaines années. Il faut adapter notre Europe à cette réalité, et la France a un rôle central à jouer, comme l’a rappelé le Président dans son discours de Toulon », déclare le ministre.

    Le Journal du Dimanche du 20 novembre
  • Défense
    L'A330MRTT réalise le premier vol d'essai avec 100% de SAF sur les deux moteurs
    La Royal Air Force (RAF), Airbus et d'autres partenaires industriels ont effectué le premier vol au monde utilisant 100% de carburant aviation durable (SAF) sur un avion militaire en service. Il s'agit également du premier vol 100% SAF, tous types d'aéronefs confondus, effectué dans l'espace aérien britannique. Un RAF Voyager - la variante militaire de l'avion de ligne commercial A330 - a pris son envol mercredi au-dessus de RAF Brize Norton dans l'Oxfordshire, en Angleterre, entièrement alimenté par du carburant d'aviation 100% durable sur les deux moteurs. Le vol était une initiative conjointe de la RAF, d’Airbus, de l'agence Defence Equipment and Support du ministère britannique de la Défense, de la société britannique de location d'avions AirTanker et du fabricant de moteurs Rolls-Royce, le carburant étant fourni par Air BP. Michael Schoellhorn, CEO d'Airbus Defence and Space, a déclaré : « Fidèles à notre objectif de pionnier de l'aérospatiale, nous avons été heureux de soutenir la Royal Air Force dans ce vol d'essai historique de carburant durable […] cette réalisation ouvre la voie à une réduction durable des émissions de carbone de nos flottes d'avions militaires. Les ingénieurs d'Airbus ont apporté une contribution significative à cette mission de la RAF en fournissant une expertise sur le terrain au cours des dernières semaines et en obtenant les autorisations de vol militaires nécessaires du MoD ».

    Boursorama du 21 novembre

Industrie
  • Industrie
    France 2030 : 10 Md€ investis fin 2022
    La Première ministre, Elisabeth Borne, a présidé, vendredi 18 novembre, le comité de suivi national France 2030. Elle a dressé un premier bilan, un an après le lancement du plan par le Président de la République le 12 octobre 2021, et détaillé les feuilles de route stratégiques. 8,4 Md€ ont déjà été investis depuis l’automne dernier dans 1 752 projets innovants. Un objectif d’engagement de 10 Md€ est fixé d’ici à la fin de l’année. 10 Md€ de crédits supplémentaires, dont 5 Md€ dans le domaine de l’innovation, devront être avancés en 2023. « Le double objectif de flécher la moitié des fonds vers des projets de décarbonation et vers des PME ou des acteurs émergents a été tenu », assure Matignon. Ce rythme soutenu devrait permettre de déployer les 54 Md€ programmés sur cinq ans, comme annoncé par Emmanuel Macron l’année dernière. En 2023, Matignon promet encore « une cible de 500 startups issues de la recherche créées par an et des moyens renforcés à hauteur d’environ 500 M€ ».

    Le Figaro du 19 novembre
  • Industrie
    Crise énergétique : le nouveau guichet d'aides aux entreprises est accessible
    Le gouvernement a revu le fonctionnement de son dispositif d'aides aux entreprises victimes de la hausse des coûts de l'énergie. 10 Md€ sont consacrés à aider les entreprises à faire face à l’augmentation des prix. Les critères ont été réduits, les démarches administratives simplifiées et les délais de paiement raccourcis. Le nouveau guichet du ministère des Finances est accessible à partir de ce lundi. Certains paramètres de la taxe sur la rente des producteurs d'électricité ont été ajustés pour apporter plus de recettes.

    Les Echos du 21 novembre
  • Industrie
    Eric Trappier : « Le plan d'aides de Bercy contre la crise énergétique va dans le bon sens »
    Eric Trappier, président de l'UIMM et PDG de Dassault Aviation, accorde un entretien aux Echos. Le dirigeant souligne que « nous sommes dans une situation paradoxale, à un point de bascule pour l'industrie. Nous continuons à avoir des carnets de commandes bien garnis, à produire mais avec de fortes interrogations sur nos futurs coûts, avec des pénuries de main-d'œuvre et de composants. La facture énergétique de l'industrie pourrait passer de 15 Md€ en 2019 à près de 60 Md€ en 2023 ». Il s'alarme des risques de délocalisation pour l'industrie, mais exprime sa satisfaction quant au plan détaillé vendredi par le gouvernement, concernant les modalités d’attribution des 10 Md€ d'aides aux entreprises. « C'est la suite des premiers investissements d'avenir qui ont permis à la France de continuer à innover, avec aussi l'apport d'outils comme le crédit impôt recherche (CIR). La transition nécessaire vers une énergie décarbonée va coûter très cher, il est donc important que France 2030 soit maintenu à un bon niveau, et que chaque filière obtienne des aides pour aller de l'avant. Pour l'instant, on peut dire que ce plan reste ambitieux. Malgré les problématiques de compétitivité, je crois en l'avenir de l'industrie française, notamment à travers les produits à haute valeur ajoutée ».

    Les Echos du 21 novembre
  • Industrie
    « Faire de la France une nation verte et souveraine passera par l'industrie », pour le ministre Roland Lescure
    A l’occasion de la Semaine de l’industrie, qui débute ce lundi, Roland Lescure, ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé de l'Industrie, accorde une interview à La Tribune. Il détaille l’action du gouvernement pour aider les entreprises menacées par la hausse de leurs coûts de production, et pour mener à bien la décarbonation de l'industrie française. « L'essentiel c'est de créer l'industrie du futur et d'épouser la révolution industrielle du 21ème siècle qui est la décarbonation », insiste-t-il. « Je souhaite que cette semaine nous permette […] de préparer le monde de demain en donnant envie aux jeunes de rejoindre l'industrie pour participer à sa transformation. Je suis convaincu que l'industrie est l'avenir de la France. Si nous voulons faire de la France une nation verte et souveraine, cela passera par l'industrie. C'est toute l'ambition que nous portons depuis cinq ans, avec une fiscalité attractive et des programmes tels que France 2030, lancé il y a un an, qui doivent nous permettre d'accélérer ». A travers France 2030, le gouvernement soutient les secteurs producteurs d’énergie bas carbone, en particulier l’hydrogène. La transition des PME est accompagnée : « le Président a demandé à ce qu'un plan soit mis en place pour sensibiliser et soutenir la décarbonation des 26 000 PME industrielles », indique le ministre.

    La Tribune du 21 novembre
  • Industrie
    En Loire-Atlantique, l’IRT Jules Verne inaugure son nouveau siège
    L’Institut de recherche technologique (IRT) Jules Verne a inauguré le 17 novembre à Bouguenais (Loire-Atlantique) le Nautilus, son nouveau siège. L’édifice de 7 000 m² est situé au cœur du pôle technologique Jules Verne, près de l’aéroport Nantes Atlantique (Loire-Atlantique), à proximité des sites d’Airbus, de Daher, et des Technocampus EMC2 et Océan. L’IRT Jules Verne, créé il y a 10 ans et consacré aux thématiques des technologies de fabrication, s’attend à une croissance de 25% dans les 3 prochaines années. « Le Nautilus est dimensionné pour 175 personnes et il devrait être plein fin 2025 ou début 2026 », souligne Stéphane Cassereau, directeur de l’IRT, qui décrit « une thématique montante dans l’industrialisation des usines avec des enjeux liés à la souveraineté ». L’IRT a réalisé un chiffre d’affaires de 28 M€, en progression de 13%, en 2021. L’année 2022 a aussi vu 6 projets de l’IRT retenus dans le cadre du programme Horizon Europe de la communauté européenne. L’IRT se penchera notamment sur le développement de technologies de contrôle non destructif dans le cadre du projet Salto. Coordonné par ArianeGroup, celui-ci porte sur la réalisation d’un démonstrateur de premier étage de lanceur réutilisable.

    L’Usine Nouvelle du 21 novembre
  • Industrie
    Sopra Steria rachète l'intégralité des actions de CS Group
    Sopra Steria, reconnu pour ses activités de conseil, de services numériques et d’édition de logiciels, annonce avoir signé un contrat d’acquisition en vue d’acquérir l’intégralité des actions CS Group, détenues par Yazid Sabeg, président du Conseil d’administration, et Eric Blanc-Garin, directeur général, et leur holding commune Duna & Cie, représentant environ 29,73% du capital de CS Group. Cet accord est conclu à la suite de l'entrée en négociations exclusives annoncée le 28 juillet 2022. Il vient compléter les promesses de vente déjà consenties le 27 juillet 2022 par Cira Holding et les fondateurs de Novidy's à Sopra Steria, portant sur respectivement environ 29,15% et 6,38% du capital de la société (« autres blocs »). A l'issue de l'acquisition du bloc principal et des autres blocs et compte tenu des 9,80% déjà détenus, Sopra Steria détiendra 75,06% du capital de CS Group. La réalisation de l'opération, qui pourrait intervenir au cours du premier trimestre 2023, reste soumise à des conditions suspensives usuelles, en particulier en matière de contrôle des concentrations et de contrôle des investissements étrangers.

    Le Figaro du 21 novembre

Environnement
  • Environnement
    Dans la Drôme, SKF Aerospace modernise ses bancs d’essais pour contribuer à décarboner l’aérien
    Filiale du groupe suédois SKF (Svenska Kullager Fabriken), le site drômois de SKF Aerospace, entièrement dédié aux travaux de R&D, accueille de nouveaux bancs d’essais. « Nous avons voulu mettre en place un atelier de prototypage digitalisé en vue de moderniser notre manière de conduire les essais, en nous dotant d'outils d'analyse et de visualisation », relève Yves Mahéo, directeur de SKF Aerospace. Le site compte sur son champ d'action, la conception de roulements à billes, pour contribuer à faire baisser la consommation de carburant des avions, mais aussi leur température et leurs émissions. « Nous sommes devenus un acteur clé car nous sommes présents dans à peu près tout ce qui bouge au sein d'un avion. Nous fournissons notamment des pièces qui vont ensuite être installées à des endroits clés, où se répartissent l'ensemble des charges », expose Matthieu Harmel, responsable business développement de SKF Aerospace. « Les travaux sur les premiers appareils les plus légers, qui commenceront à voler d'ici 2 à 3 ans, sont déjà bien avancés à notre niveau, avec notamment la conception de toutes les fonctions électriques lorsqu'on parle d'e-aviation, mais aussi l'adaptation des designs des moteurs aux nouveaux paramètres de l'avion de demain. Cela nous ouvre un espace de créativité très important car cela change complètement l'approche du design tel qu'on le connaissait jusqu'ici », souligne Yves Mahéo.

    La Tribune du 21 novembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Transport aérien : des prévisions optimistes pour l’hiver
    Les mois à venir sont marqués par « une forte envie de voyager » selon le président de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (FNAM), Pascal de Izaguirre, également PDG de la compagnie Corsair. « Les tendances pour l'hiver sont très dynamiques, avec une très bonne croissance qui montre que l'envie et le besoin de voyager sont toujours là », se réjouit Pascal de Izaguirre, qui observe « un certain contraste entre tout ce que l'on dit sur l'environnement économique, les incertitudes, la situation géopolitique d'une part et la demande de l'autre, qui est là dans tous les segments de clientèle ». La demande ne montre pas, pour l'instant, d'inflexion face à la hausse des tarifs. Entre septembre 2021 et septembre 2022, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) rapporte une hausse cumulée des tarifs de 14% sur les liaisons domestiques et de 17% entre la métropole et l'Outre-mer. À l'international, la hausse atteint 24% sur le moyen-courrier et 15% sur le long-courrier.

    La Tribune du 21 novembre

Emploi
  • Emploi
    Emploi des salariés handicapés en entreprise : l’exemple de Thales
    L’édition 2022 de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) s’est tenue du 14 au 20 novembre dans toute la France. La moyenne nationale du taux d’emploi dans le secteur privé plafonne toujours à 3,5%. Le taux d’emploi direct est plus élevé dans les grandes entreprises et très variable selon les secteurs d’activité, précise le ministère du Travail. Un tiers des entreprises (29%) atteignent ou dépassent 6% de personnes handicapées dans leur effectif. Thales affiche quant à lui un taux de 6,69%, avec 2 400 salariés handicapés. C’est le fruit d’un travail de longue date : après un premier accord signé en 1992, une mission d’insertion a été créée en 2002, ainsi qu’un réseau de référents handicap, qui compte aujourd’hui un peu plus d’un représentant par site (52 pour 41 sites). « Le rôle du référent a deux aspects : l’interne pour le travail d’adaptation, la politique de sensibilisation, l’accompagnement des salariés ; puis l’externe pour recruter les profils, dont certains sont en tension », raconte Christine Grillot, chargée de mission handicap et référente handicap sur quatre sites du groupe Thales. « Pour répondre aux besoins immédiats, au Forum emploi handicap, on est souvent accompagné d’un manageur pour s’assurer de l’adéquation des profils au poste. Mais, avec d’autres entreprises, on s’est aussi décidé à former nos propres candidats. Sur les métiers d’ingénieurs informaticiens, on a développé des partenariats avec des écoles pour les former en alternance en deux ans », détaille-t-elle.

    Le Monde du 17 novembre