Synthèse de presse

Défense
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    Thales Avionique acquiert Ruag Simulation & Training et devient leader de l’entrainement militaire en Europe
    La filiale avionique de Thales a annoncé ce mardi 3 mai l’acquisition de Ruag Simulation & Training (ST), l’activité formation des forces armées du groupe aérospatial et défense suisse Ruag. Thales se renforce considérablement sur le marché de l’entraînement militaire, en entrant en Suisse et au Moyen-Orient, où Ruag ST a noué une joint-venture avec les Émirats arabes unis. Cette transaction, dont le montant est tenu secret, donne naissance au leader européen de la spécialité, devant l’allemand Rheinmetall, le suédois Saab, l’espagnol Indra ainsi que le français Sogitec, avec un chiffre d’affaires cumulé de quelque 300 M€ et 1 400 personnes, dont 500 chez Ruag ST. Le mariage franco-suisse doit générer des synergies de coûts dans les achats, des gains de compétitivité commerciale mais aussi augmenter la force de frappe en matière de Recherche et Développement. Au moment où de nombreux pays européens prennent conscience du manque d’entraînement et de formation de leurs armées à la manipulation de matériels militaires de plus en plus sophistiqués, la directrice générale adjointe de Thales Avionique, Yannick Assouad, déclare enregistrer « une forte demande pour des remises à niveau au sein des armées européennes ». Elle précise : « Ruag nous apporte des solutions de simulation virtuelle dans les armements terrestres que Thales, spécialisé dans l’environnement et les systèmes de combat hybrides, mêlant le virtuel au physique avec notamment deux sites d’entraînement équipés en France, n’a pas ».

    Le Figaro du 3 mai
  • Défense
    MBDA sélectionné dans un programme de lutte anti-drones de l’Union européenne
    MBDA France a été sélectionné au sein d’un consortium de 42 sociétés par l’Union européenne pour développer une nouvelle architecture de lutte anti-drones. 14 pays européens, dont la France, sont regroupés sur ce programme de développement qui pourrait déboucher sur un programme financé par le fonds européen de défense. MBDA sera en charge, notamment, du développement d’un nouvel effecteur, et de la démonstration qui aura lieu sous deux ans, la durée maximale du programme de 13,5 M€. Plusieurs entités françaises ont également été retenues tels que CILAS, spécialiste français du laser, l’Onera, Thales et CS Group. La France avait lancé ses dernières années plusieurs programmes de lutte anti-drones, dont le MILAD (moyen interarmées de lutte anti-drone), qui n’avait pas eu les résultats attendus par les armées. L’armée de l’Air et de l'Espace avait eu plus de succès avec Hologarde, en développant une approche plus opérationnelle, qui assure un meilleur taux de détection.

    Air & Cosmos du 3 mai
  • Défense
    Essai de compatibilité entre un A330 MRTT australien et un chasseur F-2 japonais
    La Royal Australian Air Force (RAAF) et la Japan Air Self-Defense Force (JASDF) se sont exercés aux ravitaillements en vols, entre le 4 et le 27 avril. Les essais, qui ont permis à un Airbus A330 MRTT de ravitailler un avion de combat Mitsubishi F-2, ont été qualifiés de réussis. Il s'agissait d'une première pour le F-2, plutôt habitué aux ravitailleurs KC-767J japonais ou autres ravitailleurs de construction américaine. Plusieurs vols ont été effectués dans des conditions différentes afin de confirmer la compatibilité entre les deux appareils. Les deux nations du Pacifique se rapprochent militairement depuis plusieurs années à la suite des agissements régionaux de la Chine. Le rôle des ravitailleurs sur les grandes étendues d'eau de la mer de Chine et du Pacifique est donc capital : ils peuvent désormais ravitailler l'ensemble des avions de combat japonais (F-35, F-15, F-2). L’Australie avait commandé 5 avions ravitailleurs A330 MRTT en 2004 pour 1,1 Md€ et avait reconditionné 2 avions civils, livrés en 2017 et 2019, pour les transformer et les mettre aux standards des ravitailleurs militaires.

    Air & Cosmos du 3 mai

Espace
  • Espace
    Thales Alenia Space signe avec Arabsat pour un satellite basé sur sa plateforme Space Inspire
    Thales Alenia Space et Arabsat ont annoncé la signature d'un contrat portant sur la fabrication d'ARABSAT-7A, un satellite « totalement flexible et reconfigurable en orbite », basé sur la plateforme Space Inspire de Thales Alenia Space. Le marché géostationnaire est un succès pour Thales Alenia Space, qui après avoir remporté cinq contrats de satellites en 2021, en a déjà récolté quatre au cours du 1er trimestre 2022, tous avec sa nouvelle plateforme reconfigurable Space Inspire. Cette plateforme permettra « la reconfiguration transparente des missions et services de télécommunication d'ARABSAT-7A, l'ajustement instantané en orbite à la demande de connectivité à large bande et la diffusion vidéo haute performance, tout en maximisant l'utilisation des ressources du satellite », ont indiqué les deux entreprises dans un communiqué de presse conjoint. Le premier opérateur satellite régional du Moyen-Orient espère développer ses activités et accélérer « sa transition des satellites géostationnaires traditionnels à répéteurs transparents aux satellites définis par logiciel hautement agiles et adaptables en orbite ». Depuis août 2020, Arabsat possède également un satellite de forte puissance en commande chez Airbus, le Badr 8, alias ARABSAT-7B, basé sur une plateforme Eurostar Neo, qui doit être lancé en 2023 vers une autre position géostationnaire.

    Aerospatium du 3 mai
  • Espace
    La startup Unseenlabs lance son 7ème satellite de détection des signaux radiofréquence
    Créée en 2015, la startup rennaise Unseenlabs dispose désormais d’un 7ème satellite mis en orbite dans la nuit de lundi à mardi par Electron de Rocket Lab (BRO-6), après deux précédents lancements en janvier et avril dernier. La startup, qui revendique la place de leader européen dans la détection des signaux radiofréquence (RF) depuis l'Espace, étend la plus grande constellation de ce type depuis 2019, dédiée jusqu’ici au marché maritime. Trois autres satellites sont attendus d’ici à la fin de l’année et une vingtaine d’autres dans les deux ans, annonce la société, qui a réalisé plus de 5 M€ de chiffre d'affaires. Unseenlabs compte bien profiter de l’explosion du marché de la RF, évalué entre 2 et 4 Md$ sur l'ensemble des activités maritimes (surveillance et action de l'État en mer, assurance, armateurs, pétrole et gaz, ONG etc.). La ministre des Armées et de l’Espace, Florence Parly, a pris depuis longtemps conscience de la plus-value opérationnelle d'une capacité de renseignement électromagnétique spatiale et collabore déjà avec la startup en apportant un complément de capacité aux trois satellites CERES développés et mis sur orbite par la France.

    La Tribune du 3 mai

Environnement
  • Environnement
    Recyclage des déchets d’avions : les nouveaux procédés de la startup Fairmat
    Peu de solutions existent pour traiter les déchets composites à base de fibres de carbone issus de l’aéronautique, dont le volume en France est estimé à 2 500 tonnes à l’horizon 2025. Jusqu’à présent, ces déchets n’étaient ni valorisés, ni triés, mais enfouis ou incinérés. La startup française Fairmat, créée il y a un an, a mis au point un procédé technologique de recyclage vertueux permettant ainsi de donner une deuxième vie à ces matériaux à haute valeur ajoutée. Le carbone et la résine sont principalement traités à froid ce qui permet d’économiser 41 Kg d'émissions de CO2 par kilo de composites carbone recyclé. La startup vise une capacité de 5 000 tonnes de matériaux recyclés annuellement dans son premier site de production localisée à Bouguenais (44). Un accord de Recherche et Développement avec Dassault Aviation concernant une étude de faisabilité de la recyclabilité de ses sous-produits de fabrication devrait être annoncé prochainement par la société qui a déjà passé un partenariat avec Tarmac Aerosave, l’un des leaders européens dans le recyclage des avions en fin de vie. Elle espère également s’accorder avec Duqueine Group, spécialisé dans la conception et la fabrication de pièces et sous-ensembles en matériaux composites dans l’aéronautique, pour la collecte d’environ 15 tonnes de déchets par an, en particulier issus du détourage, ainsi que la matière « crue » utilisée dans la fabrication des A350.

    BFM TV du 3 mai
  • Environnement
    Le projet Genius : diminuer la pollution des villes grâce à la synergie de Galileo et Copernicus
    En croisant les informations du programme d’observation de la Terre de l’Union européenne, Copernicus, et du système de positionnement Galileo, la société Capgemini envisage de réguler la circulation dans les villes grâce à des péages intelligents. Un tel système nécessite une grande précision de positionnement. Sur ce volet, le projet Genius va s’appuyer sur les satellites de Galileo. Opérationnel depuis 2016, le système européen de positionnement permet de situer un objet avec une précision de 20 cm à l’horizontale et de 40 cm à la verticale. Le système reposant sur 22 satellites, lancé bien après le GPS américain qui en dispose lui 77, est désormais utilisé chaque jour par plus de 2,5 Md d’objets. Si Galileo couvre aujourd’hui moins de pays que GPS, il possède une précision bien supérieure. « Notre service coûte autour de 1 Md€ par an pour son exploitation » détaille Javier Benedicto, le directeur de programmes de navigation de l’ESA, qui estime à 40 Md€ de retombées économiques chaque année. Le projet Genius consistera à croiser ces informations de navigation avec la localisation des panaches de pollution. La résolution des données de Copernicus sur la qualité de l’air s’élève à 25 km2, avec un délai de revisite de 24 heures grâce au satellite Sentinel-5P. Les satellites Sentinel-4 et Sentinel-5, qui doivent être lancés en 2024, permettront de réduire ce périmètre à un délai d’une heure avec une résolution de 5 km2. Cette méthode permettrait de proposer une tarification flexible plutôt que de bannir purement et simplement les véhicules les moins écologiques à l’entrée des villes, comme c’est le cas dans les zones à faibles émissions (ZFE). Une telle solution permettrait aussi de tarifer différemment les voyages en fonction de différents critères qui influencent la qualité de l’air : longueur du trajet, type de voies empruntées, horaires du déplacement.

    L’Usine Nouvelle et Capital du 3 mai

Industrie
  • Industrie
    Les défis de la filière aéronautique française pour L’Usine Nouvelle
    L’Usine Nouvelle détaille dans un dossier les cinq phénomènes susceptibles de menacer l’embellie amorcée en 2021. Si la filière aéronautique tricolore semble avoir définitivement tourné la page de la Covid, les conséquences de la guerre en Ukraine et les mesures de confinement sévères prises en Chine peuvent mettre en difficulté les chaînes d’approvisionnement du secteur aéronautique. L’impact des complications en Chine est double, entre l’arrêt du trafic aérien, moteur de croissance pour le secteur, et les perturbations sur la chaine d’approvisionnement qu’implique un confinement strict. Un autre obstacle à la reprise pourrait être l’apport en matières premières, particulièrement le titane, puisque 50% du titane sourcé mondialement par l’aéronautique venait de Russie avant le conflit ukrainien. Le Président du GIFAS, Guillaume Faury, annonçait le 28 avril dernier que les industriels de la filière disposeraient toutefois d’un « horizon de visibilité assez long » grâce à leurs stocks. Une autre préoccupation est le manque de main-d'œuvre pour répondre à l’augmentation des cadences de production d’Airbus et de Dassault Aviation. « On est en reprise d'activité forte depuis plusieurs mois maintenant. Donc on renoue avec la croissance forte, et du coup des embauches importantes. » explique Philippe Dujaric, directeur Affaires Sociales et Formation du GIFAS à France Info. Pour cela une campagne de recrutement active, « L’AÉRO RECRUTE », débute et vise à embaucher 15 000 personnes majoritairement en CDI et 6 000 alternants. La filière s’inquiète également de la frilosité des banques à financer les entreprises, et notamment les PME qui développent et produisent des technologies militaires. Le GIFAS dénonçait par ailleurs les menaces et les attaques liées aux critères ESG (environnementaux, sociaux, et de gouvernance) et les effets de la taxonomie européenne. Enfin, si les Etats européens ont largement signifié leur volonté d’investir plus dans leurs armées, le choix d’entreprises non-européenne, à l’image de l’Allemagne, reste préoccupant. « Il faudrait que dans la durée, ce soit au service de l’industrie européenne. Car c’est cela qui nous protège et qui nous sert à long terme pour notre capacité, notre souveraineté et notre autonomie stratégique », a déclaré Guillaume Faury.

    L’Usine Nouvelle et France Info du 03 mai
  • Industrie
    Fin de la 1ere phase de conversion de l’ATR 42-600 en variante STOL
    Lancé en octobre 2019 pour la desserte des pistes de moins de 800 mètres, l’ATR 42-600S (pour STOL, Short Take-Off & Landing) se rapproche de son vol inaugural. L’avionneur franco-italien a annoncé le 28 avril 2022 que la première phase de conversion du prototype 42-600 (MSN 811) en une variante STOL 42-600S est « presque terminée ». Parmi les modifications apportées on retrouve renforcement du fuselage arrière, mise en place des systèmes d’autofreinage et d’aileron au sol ainsi que de tous les systèmes informatiques multifonctions contrôlant ces nouvelles fonctionnalités. Le 1er vol aura prochainement lieu en configuration « STOL partielle », l’installation du nouveau gouvernail, plus grand étant prévue plus tard dans l’année, après plusieurs semaines d’essais au sol et en vol. La compagnie de Papouasie-Nouvelle Guinée PNG Air, basée à l’aéroport de Port Moresby-Jackson, sera compagnie de lancement du 42-600S, dont elle a passé commande de trois exemplaires.

    Air Journal du 3 mai