Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Liebherr à bord du nouvel hélicoptère utilitaire léger de HAL
    Liebherr a été sélectionné pour fournir le système de chauffage et de ventilation du nouvel hélicoptère utilitaire léger (Light Utility Helicopter - LUH) de la société indienne Hindustan Aeronautics Limited (HAL). Le système est développé et fabriqué à Liebherr-Aerospace à Toulouse, centre d’excellence de Liebherr pour les systèmes d’air. Ce nouveau contrat illustre la dynamique très positive qui anime le développement de la coopération entre HAL et Liebherr, qui coopèrent depuis des décennies sur de nombreux programmes. Le LUH ou hélicoptère utilitaire léger est un hélicoptère multi-missions indien actuellement en phase de développement, de la classe des 3 tonnes. Cet hélicoptère est motorisé par un seul turbomoteur Shakti-1U de 750 KW de puissance nominale, dérivé du Safran Ardiden, co-développé par HAL et Safran Helicopter Engines. Le LUH, doté d'un cockpit en verre, pourra entreprendre diverses missions, notamment celles des évacuations médicales d'urgence (EMS), le transport de troupes, des missions utilitaires, de recherche et de sauvetage, de reconnaissance aérienne et de surveillance. HAL prévoit de livrer le premier LUH aux forces armées d’ici août 2022.

    Air & Cosmos du 28 janvier
  • Industrie
    A Quéven, Coriolis Composites redécolle
    Elle a fêté ses 20 ans en décembre dernier. L’entreprise Coriolis Composites, basée à Quéven, est l’un des leaders mondiaux de la conception de robots destinés à l’industrie aéronautique. Après avoir traversé des turbulences depuis 2020, elle nourrit deux projets majeurs. La pépite morbihannaise exporte aux quatre coins du monde pour équiper des géants mondiaux de l’aéronautique comme Airbus, Dassault Aviation et le chinois Comac. « Il faut dix ans pour avoir une pièce qualifiée en aéronautique », explique Bruno Le Jossec, directeur de la Société financière Lorient développement (SFLD), actionnaire de Coriolis Composites. « Nous avons vendu une centaine de robots dans le monde, détaille Clémentine Gallet, présidente de l’entreprise. Nous travaillons sur un autre modèle. Nous serons prêts à l’heure de la reprise de l’aéronautique, en 2024-2025 ». L’entreprise, 120 salariés et 25 M€ de chiffres d’affaires, 70 brevets déposés, a bénéficié, outre du soutien de la SFLD et de Lorient Agglomération, du Plan de relance, grâce auquel 35 emplois ont été sauvés. Le Plan de relance vient notamment soutenir, à hauteur de 1,3 M€, deux projets majeurs : « L’un concerne le développement d’un robot pour la fabrication de réservoir à hydrogène, détaille Alexandre Hamelyn, directeur de l’innovation. L’autre la conception d’une machine industrielle des plaques en fibres de carbone. Elles seront destinées, entre autres, à l’industrie automobile, au camion hydrogène. » Car l’autre objectif de Coriolis est bien de diversifier ses débouchés.

    Ouest-France du 27 janvier
  • Industrie
    Boeing lance la version cargo du 777X avec une méga-commande de Qatar Airways
    Qatar Airways a commandé 34 exemplaires de la version cargo du nouveau gros-porteur de Boeing, le 777X, avec une option pour 16 appareils supplémentaires, devenant ainsi le premier transporteur à acheter cet avion avec ce contrat de plus de 20 Md$. La compagnie, qui a officialisé cet accord à l'occasion d'une visite de l'émir du Qatar à la Maison Blanche, a aussi signé une lettre d'intention pour 25 appareils 737-10 et indiqué être prête à commander au total jusqu'à 50 737 MAX. Pour Boeing, il s'agit d'une bouffée d'air. La commande de 50 appareils « représente deux années pleines sur les chaînes de production », a souligné son directeur général, Dave Calhoun. Le programme du 777X a été lancé en 2013 et les premiers appareils devaient initialement entrer en service en 2020. Mais les premières livraisons ont été repoussées à plusieurs reprises et sont désormais attendues fin 2023. En lançant une version cargo du 777X, Boeing tente de profiter de l'actuelle envolée du fret aérien, porté par la montée en puissance du commerce en ligne et la congestion dans le transport maritime.

    Le Figaro et les Echos du 1er février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    KLM en proie à une crise de confiance sans précédent
    La situation de KLM est préoccupante en ce début d'année. Le principal choc fut l'annonce, le 13 janvier, du départ du PDG Pieter Elbers, au plus tard à l'expiration de son mandat, le 1er mai 2023. Mais le malaise chez KLM ne se limite pas à ce départ. La compagnie a récemment dû se défendre face à une polémique contre ses pilotes, dont certains ne sont pas domiciliés aux Pays-Bas. En outre, l’Etat néerlandais se montre très exigeant vis-à-vis de la compagnie s’agissant des engagements pris en échange des 3,4 Md€ d'aides d'Etat : alors que KLM s'est engagée à réduire ses coûts de 15%, à travers des baisses de salaires et jusqu'à 5 000 suppressions de postes, l'Etat voudrait lui imposer 400 M€ d'économies supplémentaires. Des députés de la coalition gouvernementale réclament aussi une taxe sur le kérosène, une réduction des vols de nuit à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, une révision à la baisse du plafonnement des vols, etc. Et le gouvernement néerlandais n’a pour le moment pas donné suite au sujet de son éventuelle participation à la prochaine phase de recapitalisation d'Air France-KLM. Une récente rencontre entre le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, et son homologue néerlandaise, n'aurait pas permis de trouver une position commune. Le gouvernement néerlandais ne semble pas non plus disposé à convertir son prêt direct de 1 Md€ à KLM en quasi-fonds propres. De quoi accentuer le désarroi des salariés de KLM.

    Les Echos du 31 janvier
  • Aviation Commerciale
    Bernard Attali appelle à une réforme en profondeur d’Air France
    Dans une tribune publiée par l’Opinion, Bernard Attali, ancien président d’Air France, appelle à une réforme profonde de la compagnie nationale française. Pointant des réservations en baisse, un bilan dégradé et un « Conseil d’administration qui navigue à vue », le dirigeant s’inquiète de la santé de la compagnie aérienne, qui a reçu 14 Md€ d’aides publique depuis 2020 sans parvenir à redresser la barre. Affirmant que « la compagnie souffre d’une dramatique absence de réflexion stratégique », Bernard Attali propose notamment la filialisation du programme de fidélité, d’une partie de la maintenance, et la création d’une compagnie d’aménagement du territoire qui desservirait les grandes métropoles (avec la contribution des régions). Pour amorcer un réel changement de paradigme chez la compagnie, il propose même la participation de la SNCF pour « disposer ainsi d’une plateforme multimodale sur certaines destinations et (…) cesser cette guerre domestique inutile et coûteuse ».

    L’Opinion du 28 janvier
  • Aviation Commerciale
    Océan indien : la reprise reste très fragile
    Il y a quelques jours, la compagnie réunionnaise Air Austral voyait son avenir s'éclaircir un peu. La Commission européenne a en effet donné le mardi 18 janvier son aval à une aide d'un montant de 20 M€, sous forme d'un prêt garanti par l'Etat, qui avait été initialement annoncée en août 2021. Ces deux aides viennent s'ajouter aux déjà nombreuses aides et financement publics dont Air Austral a déjà bénéficié depuis deux ans pour faire face à la crise du transport aérien international liée à la pandémie de Covid-19. Dans un contexte très difficile pour le transport aérien, Air Austral a aussi acté la fin de son mariage avec Air Madagascar, qui avait été conclu en novembre 2017. Du côté d’Air Seychelles, un autre divorce a aussi été prononcé pour dissoudre le mariage qui liait la compagnie à Etihad Airways depuis 2012. Enfin selon la presse mauricienne, Air Mauritius chercherait à présent un partenaire stratégique pour se redéployer comme Emirates, partenaire historique d’Air Mauritius. Ébranlées par la crise du transport aérien, ces petites compagnies pourraient devenir les cibles de plus gros transporteurs.

    Air & Cosmos du 31 janvier

Espace
  • Espace
    La NASA travaille à la possibilité de dévier la route d'un astéroïde
    Selon les scientifiques, la probabilité qu’un astéroïde s’écrase sur la Terre d’ici à 2300 ne dépasse pas 0,057%. Afin de parer à toute éventualité, la NASA cherche à savoir si elle est en mesure de dévier la trajectoire d’un corps céleste potentiellement dangereux. C’est l’objectif de la mission Dart. Un vaisseau a décollé le 24 novembre pour un périple de 11 millions de kilomètres. Fin septembre 2022, il devrait atteindre sa destination : Dimorphos. Cet astéroïde de 160 mètres de diamètre est la lune d’un rocher spatial cinq fois plus gros, baptisé Didymos. En percutant Dimorphos à 6,6 kilomètres par seconde, le vaisseau devrait en réduire l’orbite autour de Didymos d’environ 1%. Une évolution modérée, mais qui pourrait faire la différence si jamais la planète se retrouvait menacée. Les résultats de la collision seront d’abord observés grâce à des télescopes sur Terre, puis l’Agence spatiale européenne (ESA) lancera la sonde Hera en 2024 afin de recueillir des données plus précises à l’horizon 2028. L’allemand OHB a été désigné maître d’œuvre de ce consortium. De nombreux centres de recherche et industriels français, tels que Thales, Sodern et Saft, participeront également à cette aventure.

    L’Usine Nouvelle du 30 janvier

Innovation
  • Innovation
    Dassault Systèmes et l’Inria nouent une alliance stratégique
    Bruno Sportisse, PDG de l'Inria (Institut national de la recherche en sciences et technologies du numérique), et Bernard Charlès, DG de Dassault Systèmes, ont annoncé une alliance stratégique dans le domaine des jumeaux numériques (répliques logicielles d'objets, de processus ou de systèmes) utilisés pour la santé et dans les technologies liées à la cybersécurité. « C'est une avancée majeure qui peut servir de modèle de coopération entre agences publiques et entreprises » salue Bernard Charlès. « Cet accord est aussi une première pierre pour construire de la souveraineté numérique et de la puissance, et pour avoir un impact sur un tissu industriel français et européen » abonde Bruno Sportisse. Les deux parties espèrent à travers cette alliance poser les jalons d'une future Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency, l'Agence américaine pour les projets de recherche avancée de la défense). Autrement dit, de faire émerger une agence spécialisée dans le financement d'innovations de rupture en Europe face aux puissants complexes militaro-technologiques américain et chinois. Outre la santé, l'Inria a fait du numérique un axe prioritaire de compétitivité économique et a fléché 350 M€ vers des projets de recherche dans le quantique, la cybersécurité, le cloud et l'intelligence artificielle. « Nous allons nous ouvrir ensemble à la sécurité et à la souveraineté des infrastructures logicielles critiques françaises et européennes », indique le PDG de l'Inria.

    Le Journal du Dimanche du 30 janvier

Emploi
  • Emploi
    Le secteur aéronautique embauche
    « Cette année, nous allons recruter 250 personnes à Toulouse et cinquante à Marseille et Saint-Nazaire » assure Karine Alibert, responsable du recrutement chez Derichebourg Aeronautics. Maintenant qu’Airbus a annoncé une remontée des cadences, il faut réembaucher. « En 2021, nous avons remporté de nouveaux marchés ce qui nous a déjà poussés à recruter 300 personnes en CDD, CDI, alternance, intérim et stages » rappelle Karine Alibert. Un job dating est organisé le 9 février à Toulouse, l’entreprise tablant sur 500 recrutements pour cette année. D’ici l’été, le rythme de 63 avions par mois en vigueur avant crise aura été retrouvé avec même la perspective inédite de monter à 65 avions mensuels à l’été 2023 et même 75 appareils en 2025. Airbus vient d’ailleurs d’annoncer un vaste plan de recrutements portant sur 6 000 emplois dans le monde pour l’année 2022. Cette tendance se retrouve dans toute la filière aéronautique française puisque le GIFAS a annoncé que la filière voudrait recruter 15 000 personnes pour la seule année 2022. Ainsi le groupe suisse Liebherr Aerospace ouvre 80 postes à Toulouse notamment dans les métiers de l’ingénierie et de la production. Un événement de recrutement est ainsi organisé le 7 février par Liebherr-Aerospace Toulouse au musée Aeroscopia de Blagnac.

    La Dépêche du 31 janvier

Environnement
  • Environnement
    Safran utilise pour la 1ère fois du biocarburant sur son site britannique
    Safran Helicopter Engines a commencé l’utilisation de carburant aérien durable (SAF) sur son site de Fareham au Royaume-Uni. Les bancs d’essais de moteurs de ce site utilisent désormais 38% de SAF. Ce taux augmentera progressivement jusqu’à 50%, le maximum actuellement autorisé. Il s'agit du premier site de Safran Helicopter Engines, hors de France, à utiliser du SAF. Ce carburant durable a été fabriqué par Neste à partir de résidus et de déchets, comme de l'huile de cuisson usagée. Safran Helicopter Engines s'est fixé pour objectif de réduire ses émissions de CO2 sur tous ses sites, en favorisant l’utilisation de SAF sur ses bancs d'essai. Depuis juin 2021, le motoriste utilise du carburant durable sur l’ensemble de ses sites en France, dans un premier temps à hauteur de 10%, avec un objectif de 50% d’ici 2025. L’objectif est de parvenir à certifier l'utilisation à 100%, ce qui permettra de réduire, à terme, les émissions de CO2 jusqu'à 80% (en se basant sur la méthodologie CORSIA de calcul des valeurs réelles des émissions pendant le cycle de vie). En septembre 2021, Safran a mené une campagne d'essais au sol d'un Makila 2 fonctionnant avec 100% de biocarburant.

    Air & Cosmos et Zonebourse du 28 janvier

Compétitivité
  • Compétitivité
    « Les États les plus en pointe sur le plan industriel concilient une stratégie industrielle et logistique forte »
    Professeur de logistique à Neoma Business School, Aurélien Rouquet note, dans une tribune au « Monde », que la réindustrialisation requiert une stratégie logistique. Alors que la pandémie de Covid-19 a révélé la nécessité pour la France de reprendre le contrôle des chaînes de valeur indispensables à sa souveraineté, le professeur pointe également l’enjeu crucial de la gestion des entrepôts et des plateformes logistiques. Selon lui, le succès industriel et commercial d’États comme la Chine et l’Allemagne tient justement à la façon dont ils ont réussi à coupler des stratégies industrielles et logistique fortes. L’une des premières mesures prise par le président américain Joe Biden après son élection a ainsi été la rédaction d’une ordonnance « on America’s supply chain », afin d’identifier les problèmes de sécurité et de proposer des recommandations pour atteindre la sécurisation et la compétitivité des chaînes d’approvisionnement américaines. Une prise de conscience qui fait encore défaut en France, selon Aurélien Rouquet. Au cours du quinquennat, seules deux avancées ont eu lieu, avec la création de l’association « France Logistique » et la mise en place d’un comité Interministériel de coordination logistique, le Cilog, qui vise à faire dialoguer les différents ministères concernés par la logistique. Appelant le futur gagnant de l’élection présidentielle à « faire en sorte que la logistique s’institutionnalise au sein de l’Etat », il estime qu’il faut aller plus loin, en créant par exemple un poste de délégué interministériel chargé de la logistique, voire en modifiant le ministère des Transports, pour qu’il soit consacré aux transports et à la logistique.

    Le Monde du 29 janvier

Défense
  • Défense
    Tigre, drones, MGCS, munitions : les priorités capacitaires de l'armée de Terre
    L'armée de Terre se prépare pour être apte à s'engager dans tous les conflits, jusqu'à l'affrontement majeur. Elle travaille ainsi à l’acquisition de nouvelles capacités et à la modernisation de ses systèmes d'armes. « Nous sommes au début de la modernisation du segment médian », souligne le général Hervé Gomart, major général de l'armée de Terre. L'armée de Terre compte sur le respect de la LPM (loi de programmation militaire) 2019-2025, qui prévoit entre 2023 et 2025 l'augmentation des crédits pour les armées de 3 Md€ par an. La France travaille aussi, avec l’Espagne, à la modernisation du Tigre, l'hélicoptère de combat, qui équipe les armées françaises, allemandes et espagnoles. De son côté, le char du futur franco-allemand (MGCS) avance sous les radars. Le CEMAT vient de valider un document de concept exploratoire portant sur l'emploi de ce futur système d'armes franco-allemand (Main Ground Combat System), sur lequel la France attend un retour de la partie allemande. Enfin, l'armée de Terre veut revenir à la pointe en matière de drones : « Toutes les unités doivent savoir se servir d’un drone » pour aller au combat, a expliqué le général Hervé Gomart. L'armée de Terre devrait disposer de 3 000 drones en 2023, dont le drone Patroller (de Safran) qui doit entrer en service cette année. En revanche, elle n'a « pas un stock suffisant de munitions » pour mener un combat de haute intensité dans la durée, a admis le général Gomart.

    La Tribune du 31 janvier