Synthèse de presse

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    Martin Sion succède à André-Hubert Roussel à la tête d’ArianeGroup
    Martin Sion a été nommé président exécutif d’ArianeGroup, en succédant d’André-Hubert Roussel. La décision a été entérinée lundi 3 avril à l’occasion d’une réunion du conseil d’administration de cette coentreprise détenue à parité par Airbus et Safran. Martin Sion aura pour mission « d'assurer le 1er vol d’Ariane 6, puis une rapide montée en cadence industrielle » de la production du lanceur, affirme Eric Dalbiès, président du conseil d’administration d’ArianeGroup, cité dans un communiqué. Le nouveau président exécutif d’ArianeGroup était jusqu’ici président de Safran Electronics and Defense, après avoir occupé pendant de nombreuses années des postes dans les activités spatiales de Snecma, dont la fusion avec Sagem a donné naissance à Safran en 2005. André-Hubert Roussel « a su maintenir fermement le cap du développement d’Ariane 6, tout en assurant un soutien sans faille à la défense française pendant la période particulièrement difficile de la pandémie du Covid-19, puis de la crise en Ukraine », a commenté Eric Dalbiès.

    Ensemble de la presse du 4 avril
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    Les 4 astronautes de la prochaine mission Artemis 2 présentés par la NASA
    La NASA a présenté lundi 3 avril, à Houston, l’équipage destiné à retourner en 2024 autour de la Lune. Cette mission Artemis devra valider une partie des technologies nécessaires pour se poser sur la Lune. Le commandant et le pilote d’Artemis 2 sont deux anciens pilotes de chasse dans l’US Navy, Reid Wiseman et Victor Glover. Ils seront accompagnés de Christina Koch, qui sera la 1ère femme autour de la Lune et par Jeremy Hansen, ancien pilote de chasse dans l’armée de l’Air canadienne. L’Agence spatiale européenne (ESA) négocie de son côté des places pour ses propres astronautes. Ils participeront à Artemis en échange d’une contribution cruciale aux missions, le module de service qui fournit de l’oxygène et du carburant, indispensables au bon fonctionnement de la capsule. 2 places sont déjà attribuées à des Européens pour Artemis 4 et 5, mais sans garantie d’aller jusqu’à la surface de la Lune. Les négociations portent aujourd’hui sur une place dès Artemis 3, ainsi que sur l’assurance d’aller sur la Lune avant la fin de la décennie. Les prochains astronautes européens ont par ailleurs commencé le 3 avril également leur entraînement à Cologne, en Allemagne. Les 5 « astronautes candidats » de l’ESA, dont la française Sophie Adenot, suivront un programme initial avec des cours d'astronautique, de langues étrangères, de sciences et l'apprentissage des systèmes embarqués sur la Station spatiale internationale, qui sera leur premier objectif avant d'espérer un jour faire partie d'une mission vers la Lune avec les Américains. Une fois sélectionnés pour une mission précise, ils suivront une formation complémentaire, destinée à leur faire connaître le vaisseau ou la capsule qu'ils occuperont.

    Ensemble de la presse du 4 avril
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    En difficulté après son échec du début d’année, Virgin Orbit dépose le bilan
    La société spécialisée dans les lancements de petits satellites Virgin Orbit, a déposé le bilan au titre du chapitre 11, la procédure américaine sur les faillites d'entreprises. Elle doit interrompre ses activités faute d'avoir trouvé les financements nécessaires. Incapable de s'assurer des sources de financements, l'entreprise du milliardaire Richard Branson avait perdu 16% à la Bourse de New York, jeudi 30 mars, et annoncé qu’elle comptait licencier 85% de ses salariés, soit 675 personnes. Ces suppressions de postes devraient être quasi achevées au 3 avril. Fondé en 2017 et basée en Californie, Virgin Orbit a subi un gros revers en début d'année, lorsque la tentative de lancement de la 1ère fusée dans l'espace depuis le sol britannique s'est soldée par un échec. Virgin Orbit était l'entreprise organisatrice de cette mission, en collaboration avec l'Agence spatiale britannique et le Spaceport des Cornouailles, qui avait pour but de lancer dans l'espace 9 satellites. Dan Hart, PDG de Virgin Orbit, a déclaré que l'entreprise a « fait de gros efforts » pour obtenir plus de financement, « nous devons finalement faire ce qui est le mieux pour l'entreprise ». Il explique, que désormais, la société se concentrera sur la recherche d'un repreneur « afin de clarifier l'avenir de l'entreprise à ses clients, fournisseurs et employés ».

    Ensemble de la presse du 3 avril

Défense
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    La loi de programmation militaire 2024-2030 présentée en Conseil des ministres
    La Loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2024-2030 est présentée en Conseil des ministres ce mardi 4 avril. L’effort financier symbolise le basculement d’un temps où il s’agissait de « réparer » les armées à celui où il faut envisager l’hypothèse d’une guerre. En moins de 15 ans, le budget des armées aura donc plus que doublé, si la trajectoire est bien respectée. De 32 Md€ en 2017, il devrait atteindre 69 Md€ en 2030. Sur toute la période, la LPM mobilisera 413 Md€ (dont 13 Md€ de recettes extrabudgétaires), contre 295 Md€ pour la précédente loi 2019-2025. L’aggravation des menaces et la dégradation du contexte économique ont rendu l’écriture de la LPM particulièrement complexe. Une rallonge exceptionnelle de 1,5 Md€ a finalement été accordée pour 2023. Mais pour les années suivantes, les augmentations prolongeront seulement la tendance, avec une première « marche » de 3 Md€. En 2024, l’augmentation sera de 3,1 Md€, puis elles seront de 3 Md€ par an jusqu’en 2027, et de 4,3 Md€ en 2028. Pour sanctuariser les ressources, et gagner des marges de manœuvre, le coût de l’aide à l’Ukraine sera sorti des comptes. Mais l’inflation devrait rogner une partie des crédits supplémentaires, pour un coût évalué à 30 Md€. Parmi les principaux engagements de la LPM, 13 Md€ seront consacrés à l’outre-mer, 10 Md€ aux technologies de rupture, comme l’hypervélocité ou le quantique, 6 Md€ au spatial, 5 Md€ à la contre-ingérence et au renseignement, 5 Md€ aux drones, 5 Md€ à la défense surface-air, 4 Md€ au cyber, 2 Md€ aux forces spéciales, etc. « Il n’y aura pas de renoncements », à des programmes, explique le ministère des Armées, mais « il y aura des révisions de cadencement ». Ainsi, le passage au tout-Rafale pour l’armée de l’Air et de l’Espace, à l’origine prévu pour 2030, ne sera effectif qu’en 2035.

    Ensemble de la presse du 4 avril
  • Défense
    ASB investit sur les piles amorçables pour munitions et relocalise en France une activité de Thales
    Installé à Bourges, dans le Cher, ASB (Aerospatiale Batteries), leader mondial des piles thermiques, ces sources d'énergie embarquées qui équipent tous les missiles, relocalise sa production. Cette PME de 186 salariés, détenue à 50/50 par Airbus et Saft (TotalEnergies), vient de rapatrier en France la production des piles amorçables qui alimentent l'intelligence des munitions des canons et mortiers, et notamment les obus de 155 mm tirés par le Caesar. En Europe, le principal fabricant était Thales, qui les produisait aux Pays-Bas pour ses fusées d'artillerie, les munitions de Nexter et l'export. Mais son fournisseur américain d'électrolyte, un composant clé du produit, a décidé de lui imposer un volume minimal de livraison beaucoup trop important, au point que le groupe s'est retrouvé l'an dernier sans autre choix que de cesser cette activité. Pour éviter que l'artillerie française se retrouve dépendante, ASB a réussi en urgence à trouver une solution, avec l'appui de Thales et de plusieurs services de la Direction générale de l'armement « qui ont activement et financièrement soutenu la mise en place de cette opération ». La chaîne de production a ainsi été déménagée d'Eindhoven à Bourges, juste avant Noël, en un temps record, et ASB a repris tous les marchés de Thales en accord avec le groupe. L'entreprise prévoit par ailleurs la construction d'une nouvelle usine à Bourges, sur un terrain de 20 000 m2, consacrée à la production de poudres et à l'électrochimie. ASB annonce pouvoir accélérer la cadence à 50 000 piles par an d'ici à la fin de la 1ère année et fournit déjà des clients à l'export, avec 3 mois d'avance sur son calendrier. Bourges fournira donc en exclusivité le marché européen et travaille avec T2M (Thales) à La Ferté-Saint-Aubin, dans le Loiret, pour développer des piles amorçables plus compactes destinées aux fusées de moyen calibre.

    Les Echos du 4 avril

Compétitivité
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    Le plan gouvernemental pour l’industrie verte dévoilé
    Le gouvernement a dévoilé lundi 3 avril les principales pistes du futur projet de loi sur l'industrie verte. 4 grandes priorités émergent pour ce qui se veut une réponse à l'Inflation Reduction Act (IRA) américain. « Nous pensons qu'il est possible de donner un 2ème élan à la reconquête de l'industrie amorcée en 2017 », a déclaré Bruno Lemaire. 1ère priorité selon le ministre : « Il faut accélérer les autorisations d'ouverture de sites industriels ». L'objectif est de diviser par deux les procédures d'autorisation. Il est aussi prévu de renforcer la planification des implantations industrielles. Les membres de l'exécutif insistent deuxièmement sur la nécessité « de favoriser la production nationale dans notre commande publique ». Il s'agit d'une réponse directe à l'IRA, qui conditionne les aides à la production sur le sol américain. Pour y parvenir, les groupes de travail préconisent de créer un « standard d'excellence environnementale », qui pourra être intégré rapidement dans les appels d'offres au même titre que les critères liés au coût. La troisième priorité concerne la formation à des compétences indispensables, avec notamment la nécessité de féminiser les métiers de l'industrie. Enfin, il faudra des mesures pour orienter l'épargne privée, les groupes de travail évoquent la création d'un « Livret vert », mais aussi et surtout du financement public. La création, comme aux Etats-Unis, de crédits d'impôts pour aider l'industrie à se décarboner ou pour aider certaines filières stratégiques est envisagée. Néanmoins, le gouvernement n’a pas évoqué de montants précis pour le moment, alors que les Etats-Unis ont mis sur la table entre 400 et 1 000 Md$ selon les estimations. A titre d’exemple, les crédits d'impôts français pour la décarbonation pourraient représenter 1 Md€.

    Les Echos et Le Figaro du 4 avril

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Air France-KLM et CMA-CGM lancent leur partenariat stratégique sur le fret
    Air France-KLM et CMA-CGM ont lancé officiellement le 3 avril leur partenariat stratégique dans le fret aérien, consécutif à l'entrée au capital d'Air France-KLM de CMA-CGM à hauteur de 9%, dans le cadre de la recapitalisation du groupe aérien. Pour ce partenariat de 10 ans, Air France-KLM et CMA-CGM exploiteront ensemble les capacités des appareils tout cargo de leurs compagnies respectives : 6 appareils pour CMA-CGM (2 B777F et 4 A330 cargo) et 6 pour Air France-KLM Martinair Cargo (2 B777 Cargo chez Air France, 2 B747 pour KLM et 2 B747 pour Martinair). CMA-CGM a en plus en commande 6 appareils supplémentaires et Air France-KLM attend de son de son côté 8 A350F. Selon le partenariat, CMA-CGM aura aussi accès aux capacités cargo de soute des 160 appareils long-courriers d'Air France et KLM. Les clients des partenaires bénéficient dès à présent d'un accès direct à la plateforme en ligne dédiée « myCargo » ainsi qu'à des services numériques permettant d'effectuer facilement des réservations. Les 2 groupes se sont également engagés à atteindre l'objectif « net zéro » d'émissions de CO2, d'ici 2050. Ils prévoient de réduire leur empreinte environnementale en investissant dans le renouvellement de leurs flottes, avec des commandes fermes d'avions de nouvelle génération, et en utilisant des carburants d'aviation durables (SAF).

    Air & Cosmos du 4 avril
  • Aviation Commerciale
    ITA Airways approuve le plan industriel de Lufthansa
    ITA Airways a indiqué que son conseil d'administration avait approuvé le plan industriel présenté par Lufthansa, qui sera appliqué si le groupe allemand reprend la compagnie italienne. Il concerne les évolutions de la flotte, du réseau et des objectifs stratégiques d'ITA. Lufthansa se trouve en négociations exclusives avec la compagnie italienne depuis le mois de janvier, en vue de l'acquisition d'une participation minoritaire dans un premier temps. En marge du sommet annuel d'A4E à Bruxelles, Carsten Spohr, le président de Lufthansa, a indiqué que les discussions avaient beaucoup avancé et que la question principale à résoudre restait celle du montant de la participation. ITA Airways vient également de publier son bilan pour l'année 2022, enregistrant un chiffre d'affaires de 1,58 Md€, avec un EBITDA négatif de 338 M€ et des pertes nettes de 486 M€. Pour 2023, elle estime que ses recettes augmenteront proportionnellement à l'expansion de son réseau et de sa flotte, et espère que son résultat d'exploitation devrait s'améliorer significativement.

    Le Journal de l’Aviation du 4 avril
  • Aviation Commerciale
    Eurocontrol révise légèrement à la hausse ses prévisions pour 2023
    Les prévisions d’Eurocontrol, le gestionnaire européen du trafic aérien, du printemps 2023 évoquent pour 2025 le retour aux niveaux de 2019, avant la pandémie de la Covid-19, avec une légère amélioration pour 2023 et 2024. Publiées le 31 mars 2023, les prévisions à 7 ans d’Eurocontrol (2023-2029) reprennent les 3 scénarios de l’automne dernier (pessimiste, médian et optimiste), rassemblés au profit d’un seul. Le nombre de vols européens en 2023 et 2024 dans les 44 pays européens concernés a ainsi été légèrement revu à la hausse en raison de la persistance d’une forte demande latente. Eurocontrol prévoit toujours d’atteindre les niveaux de vols de 2019 (11,1 millions de vols) en 2025. A partir de 2025, la croissance des vols devrait être de 1,5% par an en moyenne dans la prévision de base, en raison des incertitudes plus importantes à cet horizon. En janvier, Eurocontrol avait souligné la « large reprise » enregistrée en 2022 par le trafic aérien. Le trafic de décembre 2022 restait à 87% des niveaux de 2019, mais 2023 devrait « poursuivre sur la voie d’une reprise régulière », avec selon Eurocontrol un niveau de trafic à la fin de l’année qui devrait désormais atteindre 10,4 millions de vols, à 96% de 2019.

    Ensemble de la presse du 4 avril

Environnement
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    Une ancienne base militaire française se convertit à l’énergie solaire
    L’enquête d’utilité publique pour l’installation du 2ème plus grand parc photovoltaïque français sur l’ancienne base aérienne de Creil démarre ce mardi 4 avril. 10 ans après la transformation de l’ancienne base aérienne de Toul, en Meurthe-et-Moselle, en centrale solaire, le même projet va être lancé en 2 fois plus grand sur celle de Creil dans l’Oise. Même si elle garde des unités opérationnelles, la zone n’accueille plus d’avions depuis 2016, et la nature a repris ses droits. Par ailleurs, la piste d’atterrissage, construite entre 1940 et 1945 par les Allemands, a été bombardée pendant la guerre. Il faudra dépolluer et retirer les vieux éclats de munitions. L’enquête d’utilité publique durera un mois et les 1ers travaux devraient être lancés cet été pour une mise en service en 2025. Le projet développé par Photosol, avec le soutien financier de la Banque des territoires, représente un investissement de 130 M€. Il produira l’équivalent de la consommation d’une ville de 85 000 habitants pour une exploitation est prévue de 26 ans. Les militaires présents sur place n’y voient que des avantages. « Nous allons percevoir un loyer, c’est positif en termes d’image et à la fin du contrat nous récupérerons un terrain totalement dépollué », affirme le colonel David Sécher, qui commande la base de Creil.

    Le Figaro et La Croix du 4 avril

Industrie
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    Série de nominations au comité exécutif de Safran
    La nomination de Martin Sion comme nouveau président exécutif d’ArianeGroup entraîne une série de mouvements au sein du comité exécutif de Safran. Martin Sion est ainsi remplacé à la tête de Safran Electronics and Defense par Franck Saudo, qui assurait jusqu’ici la présidence de Safran Helicopter Engines produisant les moteurs d’hélicoptères, selon un communiqué du groupe. Safran Electronics and Defense chapeaute les activités spatiales de Safran mais aussi toutes celles liées à la défense (optroniques, jumelles de vision nocturne, centrales inertielles, drones…). Cédric Goubet prend lui la direction de Safran Helicopter Engines. Il dirigeait auparavant la filiale Safran Landing Systems, numéro un mondial des systèmes de freinage et d’atterrissage d’avions. François Bastin le remplace désormais à ce poste et devient membre du comité exécutif. Il était jusqu’ici à la tête de Safran Aircraft Engines, la division moteurs civils du groupe.

    Ensemble de la presse du 4 avril