Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Safran teste un démonstrateur du CFM Rise en soufflerie
    Safran a débuté les 1ères campagnes d’essais en soufflerie dans le cadre de son programme de démonstrateur technologique CFM Rise, mené en tandem avec General Electric. Ce réacteur, qui se passe de carénage pour diminuer sa masse et sa traînée, est plus sobre en énergie. Le diamètre de l’ensemble devrait atteindre 4 m, soit 2 fois plus que les moteurs actuels des monocouloirs. Pour parvenir à mettre au point ce moteur, Safran met à contribution les souffleries de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA), à Modane en Savoie. Le motoriste a testé pour l’heure un démonstrateur à l’échelle 1/5ème. Il pourra être alimenté en kérosène, en carburants d’aviation durable (CAD) ou bien encore en hydrogène. La consommation de CAD pourrait même réduire les émissions de CO2 jusqu’à 80%. Des travaux sont aussi en cours visant à développer une hybridation électrique pour ce système propulsif, afin de réduire la consommation de carburant durant certaines phases de vol. Le calendrier prévoit des essais au sol du démonstrateur à taille réel entre 2025 et 2026, puis en vol courant 2027. Le projet mobilise une équipe de 1 000 ingénieurs et l’investissement avoisine le milliard d’euros, dont quelques centaines de millions d’euros d’aides publiques.

    L’Usine Nouvelle du 17 mars
  • Industrie
    Satys Aerospace se développe à l’international
    Satys Aerospace compte profiter de la croissance du trafic aérien pour prendre un virage stratégique à l’international. Le groupe toulousain veut s’inviter sur le sol américain d’ici 12 à 18 mois, avec 3 nouvelles implantations. Gregory Mayeur, directeur général du groupe, explique accompagner les clients qui comptent s’installer aux Etats-Unis et également travailler sur la croissance externe « pour accéder aux marchés sur lesquels nous sommes peu présents ». Le Moyen-Orient, et plus particulièrement Dubaï, aux Émirats arabes unis, est également convoité : le groupe prévoit d’y ouvrir une salle de peinture pour les monocouloirs en 2025. « Nous sommes repartis dans un bon cycle de croissance. Notre chiffre d’affaires s’est établi à 190 M€ en 2023, contre 155 M€ en 2022 et 110 M€ au pire de la crise », détaille Gregory Mayeur. Pour accompagner ce développement, Satys Aerospace, qui emploie 2 600 personnes sur 44 sites installés dans 13 pays, cherche à recruter 300 personnes cette année dans le monde. Le groupe a justement ouvert en juin 2023 son centre de formation, Satys Campus. Cette école prévoit d’enseigner les techniques des métiers de la peinture et de l’étanchéité à des jeunes alternants sortis de lycées professionnels.

    Touléco du 18 mars

Sécurité
  • Sécurité
    L’armée de l’Air et de l’Espace teste ses moyens de lutte anti-drones
    L’armée de l’Air et de l’Espace a testé différentes solutions technologiques de neutralisation de drones sur sa base aérienne 107 de Villacoublay dans les Yvelines. Cette simulation se déroule dans le cadre de l’exercice interarmées Coubertin LAD 2 (Lutte anti-drones), avec en ligne de mire la protection des Jeux Olympiques. Des armes de brouillages (pistolet et fusil) ont notamment été utilisées, ainsi que des systèmes plus lourds, qui combinent des radars pour détecter la présence des drones à plusieurs kilomètres de distance, des caméras pour opérer l’identification visuelle, des goniomètres qui interceptent les fréquences des drones pour les localiser avec précision et un brouilleur capable de neutraliser la menace. L’armée dispose de 4 types de ces systèmes lourds : Parade développé par Thales, Bassalt par Hologarde, Milad par CS Group, et Radiant mis en œuvre par la préfecture de police de Paris. « Une quinzaine de systèmes lourds seront déployés dans Paris », précise le général Arnaud Bourguignon. L’armée peut compter sur d’autres dispositifs, notamment l’arme laser. Fourni par la PME Cilas, le système Helma-P est capable de neutraliser une cible distante de 1km. Des filets peuvent aussi être utilisés pour capturer les drones malveillants sans risque de chute. Le filet peut être tiré depuis le sol ou embarqué par un drone intercepteur. L’armée a fait le choix du drone Rapid Eagle et a investi dans 2 systèmes de 4 appareils. Pour la sécurité des JO, l’armée de l’Air et de l’Espace mobilisera jusqu’à 1 300 aviateurs dans le cadre de la lutte anti-drones.

    L’Usine Nouvelle du 18 mars
  • Sécurité
    Le centre de sécurité aérienne d’Airbus à Toulouse a pour but d'atteindre le « zéro accident »
    Afin d'accroître la culture de sécurité aérienne chez l’ensemble de ses salariés, Airbus a ouvert un centre qui retrace tous les accidents rencontrés par des Airbus dans le monde. « Tous doivent avoir cette culture de la sécurité aérienne car c’est une chaîne qui a besoin de tous ses maillons » explique Nicolas Bardou, conseiller en réponse de crise à la direction de la sécurité aérienne d’Airbus. Le site, à mi-chemin entre le musée aéronautique et le centre de formation, permet de prendre conscience de la responsabilité de chacun dans cette chaîne de sécurité, le lieu a pour but d’acculturer les salariés du groupe aéronautique à la sécurité aérienne. Le site met aussi en lumière toutes les innovations qui ont permis d’améliorer la sécurité des vols. Comme l’arrivée des commandes de vols électriques lors de l’entrée en service de l’A320 en 1988. Elles ont fait chuter de 90% les pertes de contrôle de l’appareil. Pour massifier la formation à la sécurité aérienne, des sites comparables seront prochainement ouverts en Allemagne, en Espagne et en Chine.

    La Dépêche du 18 mars

Innovation
  • Innovation
    Thales à la tête d’un consortium dédié à la cryptographie post-quantique
    Thales a annoncé vendredi 15 mars la création d’un consortium pour la mise au point d’une solution de chiffrement post-quantique afin de contrer les futures attaques menées par les ordinateurs quantiques. L’alliance industrielle dénommée Resque rassemble les PME TheGreenBow et CryptoExperts, spécialistes des communications sécurisées et de la cryptographie, la startup CryptoNext Security, et 2 acteurs publics : l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA). Le consortium se donne 3 ans pour développer sa technologie afin de protéger les données sensibles. En plus du financement du gouvernement dans le cadre de France 2030 et de l’Union européenne via le plan NextGenerationEU, le projet bénéficie de 6 M€ apportés par Bpifrance pour l’étude d’un VPN (réseau privé virtuel) post-quantique hybride, dont se chargera entre autres TheGreenBow, et d’un HSM (module de sécurité matériel) post-quantique haute performance.

    La Tribune et l’Usine Nouvelle du 18 mars

Défense
  • Défense
    Thales retenu pour livrer 7 radars de surveillance 3D à la Bulgarie
    Sur les 8 industriels sollicités pour le programme lancé par le ministère bulgare de la Défense pour se doter de 7 radars de surveillance 3D, Thales a été retenu après l’examen des offres reçues. 5 industriels avaient répondu au programme, doté d’une enveloppe de 500 M€, dont l’américain Lockheed-Martin, l’italien Leonardo, l’israélien Elta Systems et l’espagnol Indra ; les groupes Saab, Northrop Grumman et BAE Systems préférant passer leur tour. Si le type de radar choisi n’a pas été précisé, il est très probable qu’il s’agisse du GM400 alpha. Par rapport aux autres radars de la gamme, le GM400 alpha dispose d’une portée instrumentée supérieure de plus de 10%, d’une puissance de traitement 5 fois plus élevée et d’algorithmes d’intelligence artificielle avancés. Les 7 radars permettront d’exploiter au mieux les capacités des futurs F-16 Viper de la force aérienne bulgare. Le parlement doit toutefois approuver ce projet de dépenses d’investissement. Si la procédure va à son terme, Thales aura 3 ans pour livrer les radars à partir de la signature du contrat.

    Zone Militaire du 17 mars
  • Défense
    Les Etats-Unis se tournent vers l’Australie pour la fabrication de missiles
    L’Australie souhaite créer la 1ère usine non américaine dédiée à la production du système de fusée à lancement multiple guidé (GMLRS) de Lockheed Martin. Le secteur américain de la Défense a du mal à répondre à la demande et à reconstituer les stocks qui sont de plus en plus bas. L’administration Biden cherche donc à mettre en place plusieurs lignes de production dans les pays alliés pour des armements d’importance critique. Lockheed Martin et l’Australie devront ainsi mettre en place de nouvelles chaînes d’approvisionnement, former de nouveaux employés et faciliter le partage de technologies entre les 2 pays. Le projet date cependant déjà de 4 ans et certains pointent la lenteur des investissements. C’est pourquoi le gouvernement australien vient d’annoncer une dépense de 2,7 Md$ pour le programme, y compris pour l’acquisition d’armes prêtes à l’emploi.

    L’Opinion du 18 mars

Espace
  • Espace
    Développée par Airbus Defence and Space, la 1ère imprimante 3D en orbite installée dans l’ISS
    Un démonstrateur d’imprimante 3D de 180 kg a été fixé dans la station spatiale internationale (ISS) au cœur du module Colombus, le laboratoire européen où sont concentrées toute une série d'expériences menées en microgravité. Cette imprimante 3D développée depuis Toulouse par Airbus Defence and Space pour le compte de l'ESA et opérée par le Cadmos, la structure du CNES chargée d'organiser les missions spatiales habitées, est en passe dans les prochaines semaines de devenir la 1ère au monde à fabriquer des pièces métalliques en orbite. Concrètement, un laser chauffe un fil d'acier inoxydable à une température de 1 500°C pour le faire fondre, le tout à l’intérieur d’un coffre-fort. Une technologie de pointe développée par Airbus avec le fabricant d'imprimantes 3D AddUp, la startup High Ftech pour l'étanchéité du coffre-fort, ainsi que l’Université de Cranfield, spécialiste des lasers. D'ici la fin de l'année, l'objectif est de fabriquer plusieurs types de pièces métalliques avec un volume total de 40 h d'impression. Pour le moment, l'imprimante peut déposer de la matière métallique sur un cylindre de 5 cm de diamètre et peut imprimer en profondeur pour aller jusqu'à des pièces de 9 cm de long. Au-delà d'une meilleure connaissance des effets de la microgravité, cette expérimentation pose des bases vers la fabrication dans l'Espace. « L'étape suivante sera d'utiliser des moyens robotiques pour assembler de grandes structures en orbite. Airbus compte mener une démonstration avec un bras robotique en 2027. La phase ultime est la fabrication autonome depuis l'espace sans engin robotique », dévoile Gwenaëlle Aridon, responsable du département projets avancées et robotique chez Airbus Defence and Space.

    La Tribune du 16 mars

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les compagnies aériennes américaines cherchent à s’adapter face aux retards de livraisons de Boeing
    Les compagnies aériennes américaines, participant à une conférence de J.P. Morgan sur le thème de l'industrie, ont reconnu en public, l'étendue des problèmes de production de l'avionneur. Ainsi, Scott Kirby, CEO d'United Airlines, a révélé qu'il avait demandé à Boeing d’abandonner sa commande de monocouloirs B737 MAX 10. A la place, la compagnie aérienne souhaite acheter des A321neo à Airbus. De son côté, Southwest Airlines, qui ne fait voler que des Boeing, s'est résigné à ne pas recevoir sa commande de B737 MAX 7 cette année. Le groupe pense prendre livraison de 46 MAX 8 en 2024, alors qu'il attendait 79 avions. Cela va se traduire par une baisse de régime de l'activité, pour la compagnie qui annonce 60% de recrutements en moins pour le personnel navigant. Alaska Airlines a aussi expliqué que ses plans de vols étaient incertains cette année, en raison des incertitudes sur les livraisons de Boeing. Début mars, le britannique Ryanair a annoncé qu'il ne recevrait que 40 Boeing sur 57 prévus cette année. Il a donc abaissé de 5 millions sa prévision annuelle de passagers, à 200 millions. Enfin, Virgin Australia Airlines a également précisé que 31 Boeing MAX en commande n'arriveraient pas dans les délais.

    Les Echos du 18 mars
  • Aviation Commerciale
    L’aéroport Paris-Charles de Gaulle fête ses 50 ans
    L’aéroport Paris-Charles de Gaulle célèbre ses 50 ans. Le 13 mars 1974, le nouvel aéroport accueillait ses 1ers passagers, débarquant d’un vol en provenance de New-York. La genèse du projet remonte à 1964, lorsque les pouvoirs publics s'accordent sur la construction d'un nouvel aéroport au nord de Paris pour répondre à la saturation des aéroports d'Orly et du Bourget. Les travaux débutent en 1968 et aboutissent en la construction d'un terminal tout en rondeur d'une capacité initiale de 10 millions de passagers annuels. Accueillant le Concorde dès 1976, l'aéroport se dote d'un 2ème terminal en 1982, qui intègre une circulation passagers séparée pour les départs et les arrivées, une innovation à l'époque. Il sera progressivement agrandi au fil des ans avec l'ajout des terminaux 2C, 2D, 2F, 2E et 2G, puis avec la construction du terminal 3, une infrastructure simplifiée dédiée aux opérations charter et low-cost. En 2000, il augmente encore son efficacité en devenant le 1er aéroport d'Europe à se doter d'une 4ème piste, pour former 2 doublets nord et sud. Aujourd'hui, l'aéroport du nord de Paris accueille 67,4 millions de passagers par an dans ses 9 terminaux et emploie 90 000 collaborateurs. Air France, qui a accompagné la croissance de l'aéroport, indique en représenter la moitié du trafic.

    Le Journal de l’Aviation et Air & Cosmos du 18 mars