Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    Avec son nouveau campus SAMC, Safran lance l’avion du futur
    Le Monde et Les Echos soulignent les enjeux liés à l’inauguration par Safran, vendredi, de son pôle d’excellence en fabrication additive, le Safran Additive Manufacturing Campus (SAMC), situé au Haillan, près de Bordeaux. L’avènement de la fabrication additive représente, pour le secteur aéronautique, un puissant accélérateur à la mise en œuvre de l’avion du futur et au développement d’un transport aérien neutre en carbone à l’horizon 2050. « La fabrication additive permet de faire des pièces de 20 à 30% plus légères », souligne François-Xavier Foubert, directeur général du SAMC. « A terme, la fabrication additive pourrait représenter 25% des composants de certains de nos moteurs », explique Eric Dalbiès, directeur stratégie, R&T et innovation de Safran. En optimisant la conception des pièces tout en réduisant leur masse, elle constitue l'une des trois principales technologies de fabrication grâce auxquelles Safran espère réduire de 20% la consommation de carburant du futur moteur Rise. Un gain qui, couplé à l'utilisation de 100% de SAF, serait suffisant pour atteindre la neutralité carbone. La deuxième technologie clé, également présente sur le site du Haillan, est la fabrication des pièces en composite à matrice céramique (CMC), qui permettent, elles aussi, de gagner en masse et en performance. Les CMC sont déjà présentes dans les moteurs Leap des A320neo et des B737 MAX et prochainement dans les moteurs des Rafale. « Comparés au tungstène, les CMC offrent un gain de masse de facteur 10 », explique Marc Montaudon, directeur général de Safran Ceramics. « Ils supportent également des températures plus élevées. Or plus un moteur fonctionne à très haute température et moins il consomme de carburant. Au total, un moteur « céramiqué » offrirait une réduction de 6% de la consommation de carburant », estime-t-il. La troisième technologie centrale du programme Rise sont les matériaux en fibres de carbone tissées 3D. Une technique de fabrication déjà employée avec succès par Safran pour les aubes de soufflante de l'actuel moteur Leap, mais qui devrait atteindre une tout autre dimension sur le Rise. Vendredi, au Haillan, le Directeur général de Safran, Olivier Andriès, était accompagné d’Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, et du ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure. Il a souligné que la nouvelle technologie est aussi « un enjeu de souveraineté », et a insisté sur l’importance de la pérennité des investissements promis par la puissance publique. Sur 1,2 Md€ du plan France 2030, 800 M€ sont consacrés à l’avion décarboné, rappelle Le Monde.

    Les Echos du 10 octobre et Le Monde du 11 octobre
  • Environnement
    Thales : les systèmes de gestion de vol (FMS) de nouvelle génération tracent la voie vers un meilleur rendement énergétique
    Yannick Assouad, Directrice générale Avionique au sein de Thales, s’exprime dans Times Aerospace. Elle souligne que les systèmes de gestion de vol (FMS) de nouvelle génération font partie intégrante de vols plus écologiques et plus économiques. « Les systèmes de gestion de vol (FMS) existants utilisent une technologie ancienne et il n'existe pas de moyen simple et rapide de changer d'itinéraire », explique-t-elle, « mais avec un FMS entièrement connecté, vous pouvez apporter beaucoup plus de données pour aider le FMS à choisir l'itinéraire le plus efficace ». « Par exemple, en profitant des vents arrière à une altitude différente, des économies importantes peuvent être réalisées », indique la dirigeante. Thales a récemment été sélectionné par Airbus pour équiper ses avions de ligne d'un nouveau FMS innovant. Ce nouveau système, basé sur le produit PureFlyt de Thales, est conçu en particulier pour les A320, A330 et A350. La mise en service est prévue pour la fin de l'année 2026.

    Times Aerospace du 7 octobre

Espace
  • Espace
    ESA : la réunion ministérielle de Paris est en préparation
    Le Figaro rappelle que la préparation de la réunion des ministres de l’Espace des 22 États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA), prévue les 22 et 23 novembre, à Paris, bat son plein. L’ESA demande 18,7 Md€ de budget sur les trois ans à venir (2023-2025), soit une hausse de 25% par rapport à la période précédente. L’objectif est de réduire les dépendances de l’Europe spatiale, mises en lumière avec la fin des coopérations avec la Russie, suite à l’invasion de l’Ukraine. Le transport spatial figure parmi les programmes prioritaires, avec une enveloppe de 3 Md€, pour accompagner la mise en service d’Ariane 6. D’autres programmes déjà lancés ont besoin de nouveaux financements, notamment dans l’observation de la Terre (Copernicus) et la navigation, afin de compléter Galileo avec des satellites de géolocalisation en orbite basse. Les États membres devront aussi examiner le budget alloué à l’ESA pour poursuivre la coopération à bord de la Station spatiale internationale sur la période 2024-2030, ainsi que les missions lunaires du programme Artemis, en coopération avec les États-Unis. L’avenir du projet ExoMars doit aussi être discuté. De nouveaux programmes sont aussi à financer, notamment Union Secure Connectivity, la future constellation de connectivité souveraine, portée par la Commission européenne. L’ESA espère aussi obtenir le financement d’EL3 (European Logistic Lunar Lander), un véhicule automatique qui servirait à ravitailler les futures missions habitées lunaires d’Artemis, pour lequel une étude de faisabilité a été commandée à Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space. La question des vols habités, en revanche, ne devrait pas être envisagée dans l’immédiat. « Ce sera au sommet spatial de 2023, qui doit se tenir en Allemagne, de prendre la décision politique de lancer un programme. Puis aux États membres de l’ESA de le financer lors de la prochaine ministérielle de 2025 », explique un proche de l’ESA, cité par Le Figaro.

    Le Figaro du 11 octobre
  • Espace
    SpaceX : l'armée ukrainienne signale des défaillances de Starlink
    D'après le Financial Times, plusieurs responsables ukrainiens ont signalé vendredi qu'une partie du système d’accès à Internet par satellite Starlink, fourni par SpaceX, avait cessé de fonctionner dans plusieurs zones reprises à la Russie par l'armée ukrainienne. Des défaillances du système auraient été signalées par les troupes ukrainiennes dans les zones reprises à l'armée russe, en particulier dans les environs de Kherson et de Zaporijia. Des phénomènes semblables auraient aussi été signalés vers Kharkiv, Donetsk et Lougansk. D'après un haut responsable ukrainien cité par le Financial Times, ces défaillances auraient entraîné des pertes de communication « catastrophiques ».

    Le Figaro du 11 octobre et Financial Times du 7 octobre

Défense
  • Défense
    Assemblée nationale : un budget des armées françaises de plus de 43 Md€
    Le Monde rappelle que le volet Défense du Projet de loi de finances du gouvernement pour 2023 est en hausse de 3 Md€, sa plus forte augmentation depuis près de quinze ans. Les débats autour du Projet de loi de finances (PLF) 2023 ont débuté lundi 10 octobre à l’Assemblée nationale. Le budget envisagé pour les armées sera discuté au Parlement à partir du 27 octobre. Ces débats, face au nouveau contexte international, devraient nourrir les réflexions en cours sur la future loi de programmation militaire (LPM), dont le texte est annoncé pour début 2023. Le principal impact de la guerre en Ukraine sur ce projet de budget 2023 concerne les munitions, relève le quotidien. Dans ce domaine, un effort de 2 Md€ en 2023 est envisagé, a indiqué le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, le 5 octobre, lors d’une audition devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale. Le texte présenté aux parlementaires prévoit par ailleurs de poursuivre le renforcement du « maintien en condition opérationnelle » (MCO), qui bénéficiera d’une enveloppe de 5 Md€, dont 57% iront aux avions et hélicoptères des trois armées. L’année 2023 devrait aussi être l’occasion de la livraison d’armements commandés ces dernières années, notamment, pour l’armée de l’Air et de l’Espace, une livraison regroupant 13 avions de combat Rafale et 3 avions ravitailleurs multirôles (MRTT).

    Le Monde du 11 octobre
  • Défense
    Investisseurs étrangers : la sécurité des PME stratégiques françaises en question
    Les Echos consacrent un article aux « menaces étrangères » sur des entreprises stratégiques françaises, qui se multiplient depuis la crise de la Covid-19. Le service de l'information stratégique et de la sécurité économique (Sisse) de la direction générale des entreprises (DGE) constitue, depuis avril 2022, le guichet unique pour les entreprises. La loi de blocage de juillet 1968, qui interdit la divulgation d'informations à des puissances étrangères susceptible de porter atteinte à l'intérêt de la nation, a été récemment renforcée, par un décret de février 2022 et un arrêté de mars 2022. Ces textes accroissent les possibilités de vigilance des entreprises, en leur permettant de saisir plus facilement le Sisse et en leur apportant une meilleure sécurité juridique face à une attaque, précisent Les Echos. L'Etat a par ailleurs créé, fin 2020, le fonds French Tech Souveraineté. Piloté par Bpifrance et doté de 150 M€, il prend des participations dans des startups aux technologies clés, telles que le spécialiste de l'analyse des données climatiques et énergétiques Kayrros, en mars dernier, ou, en juillet, le fabricant de ballons dirigeables à structure rigide Flying Whales.

    Les Echos du 11 octobre

Industrie
  • Industrie
    Airbus a livré 55 avions en septembre
    Airbus a annoncé lundi avoir livré 55 avions à 31 clients en septembre, et avoir reçu 13 commandes le mois dernier. Sur les neuf premiers mois de l'année, le nombre net de livraisons s'est établi à 435. Le groupe a confirmé le 23 septembre son objectif de 700 livraisons cette année.

    Les Echos et Capital du 11 octobre
  • Industrie
    Crise énergétique : pour Geoffroy Roux de Bézieux, « Le différentiel de compétitivité porte en lui un risque de désindustrialisation »
    Le président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, accorde un entretien aux Echos. Interrogé sur la crise de l’énergie, il estime que la priorité ne va pas à de nouvelles aides du gouvernement, mais à une solution européenne, « avec le découplage des prix du gaz et de l'électricité ». Il alerte sur les risques pour les entreprises françaises : « Nous constatons déjà des baisses de production pour certains secteurs comme la chimie (-8% depuis un an). On nous remonte des cas où la hausse du coût de l'énergie va représenter la totalité des résultats annuels. Mais ce qui nous inquiète ce sont les milliers d'entreprises qui vont renégocier leurs contrats d'approvisionnement énergétique. A celles-ci, nous leur disons de patienter au maximum », préconise-t-il. « Même avec des solutions européennes, nous ne reviendrons pas aux conditions de prix énergétiques en Europe qui existaient avant la crise. Le différentiel de compétitivité porte en lui un risque de désindustrialisation notamment face aux Etats-Unis ou d'autres zones. Ce qui est très inquiétant ». Le dirigeant relève toutefois que « les entreprises deviennent de plus en plus résilientes crise après crise ».

    Les Echos du 11 octobre
  • Industrie
    Quelles mesures face à la crise énergétique ?
    Laurence Daziano, économiste, chroniqueuse aux Echos, prône dans les pages du quotidien la mise en place d’une « vraie politique industrielle » face à la crise énergétique. Elle souligne que cet hiver sera une période difficile pour les entreprises, et que la question énergétique pourrait se poser avec plus d'acuité encore durant l'hiver 2023-2024. Les délocalisations et les faillites risquent de se multiplier : « Beaucoup de PME auront du mal à résister à l'inflation et à la hausse des taux et des prix de l'énergie », estime-t-elle. Elle souligne que les nécessaires efforts de sobriété doivent « être accompagnés par une vraie politique énergétique et industrielle. La première passe par une indépendance énergétique européenne le plus rapidement possible, avec le renouvellement des centrales nucléaires en France et le déploiement massif du renouvelable. La seconde doit se traduire par la protection de nos industries stratégiques, par un mécanisme de soutien au prix de l'énergie achetée mais aussi par un rapprochement avec les Etats-Unis dans certains secteurs, comme l'énergie ou les données ». Le journaliste économique Dominique Seux soulève quant à lui la question de la mise en place par l’Etat d’un « bouclier tarifaire général, pour les PME et au-delà », comparable au dispositif annoncé par l’Allemagne.

    Les Echos du 11 octobre
  • Industrie
    « La filière d’hydrogène décarboné doit être développée au niveau européen pour être forte », pour Benoît Calatayud (Capgemini Invent)
    Benoît Calatayud, directeur transition énergétique chez Capgemini Invent et membre de l’Observatoire de la transition énergétique et sociale de la Fondation Jean-Jaurès, qui vient de publier un ouvrage consacré à la place de l’hydrogène dans la décarbonation de l’économie (« L’hydrogène suffira-t-il à décarboner l'économie ? », Editions de l’Aube), accorde un entretien à l’Opinion. Il souligne notamment la force de la France, avec l’objectif de devenir le leader de l’hydrogène décarboné. « Son mix d’électricité décarboné à 93% est une vraie force car cela permet de produire de l’hydrogène décarboné sur le territoire, par électrolyse de l’eau […] L’autre chance de la France est de disposer d’acteurs de pointe dans l’hydrogène, notamment Air liquide, et d’un réseau à fort potentiel de startups et de PME, de la production aux usages. Je pense notamment à McPhy, Elogen, Genvia... Sans oublier l’activité de recherche fondamentale et appliquée », se félicite-t-il. Afin de produire un hydrogène décarboné plus compétitif, il invite à « massifier l’offre, ce qui permettra de faire baisser les coûts grâce aux effets d’échelle ». Il salue la mise en place d’un mécanisme de compensation pour les producteurs, en cours de notification à Bruxelles, afin de contribuer à compenser le déficit de compétitivité par rapport à l’hydrogène carboné. Par ailleurs, « une banque de l’hydrogène, dotée de 3 Md€, va être lancée au niveau européen dans le but de favoriser l’émergence d’un marché de l’hydrogène, qui n’existe pas aujourd’hui, ce qui peut constituer une barrière à l’entrée pour les nouveaux acteurs », souligne Benoît Calatayud.

    L’Opinion du 11 octobre
  • Industrie
    Le procès de l’accident du vol Rio-Paris a débuté
    Le procès de l'accident du vol Rio-Paris s'est ouvert lundi 10 octobre. Air France et Airbus sont renvoyés en correctionnelle pour « homicide involontaire ». Guillaume Gaury, président exécutif d'Airbus, et Anne Rigail, directrice générale d'Air France, ont fait part de leur compassion à l’égard des victimes lors du premier jour du procès.

    Ensemble de la presse du 11 octobre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Feu vert à l'extension de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur
    La justice a rejeté le recours d'associations environnementales contre le projet d'agrandissement de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. Accordé en janvier 2020 par l'Etat, le permis de construire du projet d'extension de l'aéroport était bloqué depuis deux ans. La direction de la plateforme aéroportuaire, détenue en majorité par le consortium italien Azzura, prévoit de faire débuter les travaux en janvier 2023 pour une livraison du chantier en deux étapes, en 2025 puis au deuxième trimestre 2026. Le projet doit ajouter 25 000 m2 aux 75 000 m2 actuels de l'aéroport, constitué de deux terminaux. « Il n'y a pas de rajout de pistes ou de postes avions. Nous n'entreprenons aucuns travaux susceptibles d'accroître le transport aérien », indiquent les responsables de l'aéroport, indiquant que le projet vise à « améliorer l'accueil des passagers ».

    Les Echos du 11 octobre