Synthèse de presse

Guillaume Faury, CEO d’Airbus et président du GIFAS, accorde un entretien au Monde. Il se félicite des efforts de l’UE en matière d’armement. « Les budgets de défense, qui avaient baissé durant 40 ans, se redressent. La défense retrouve la place qu’elle aurait dû garder pour offrir des garanties de souveraineté, d’indépendance et de prospérité », relève-t-il. « Il est redevenu légitime de financer le secteur de la défense ». En ce qui concerne le Système de combat aérien du futur (SCAF), Guillaume Faury souligne : « Il faut continuer à soutenir les capacités existantes et l’évolution des avions de combat en service comme le Rafale ou l’Eurofighter. Ce faisant, il faut continuer de protéger le financement des phases ultérieures du SCAF. Un moment viendra peut-être où de nouveaux partenaires rejoindront le SCAF [un projet franco-germano-espagnol], ou le programme GCAP [Royaume-Uni-Italie-Japon] ». En ce qui concerne les lanceurs spatiaux, il alerte : « Sur un marché où les Etats-Unis font 90% des lancements, l’Europe ne pèse que pour 10%. Pire, les 3 pays qui comptent et qui étaient jusqu’alors unis, la France, l’Allemagne et l’Italie, sont désormais sur des trajectoires divergentes. La fragmentation est maximale. Une partie des frustrations tient au modèle développé pour concevoir les fusées Ariane avec la clause du retour géographique qui attribue des activités aux pays en fonction de leur participation financière, et non de leur compétence. Ce système a montré ses limites par rapport au modèle plus libéral, plus privé et moins politique des Etats-Unis. Il faut trouver un modèle moins contraignant et reposant sur une vision européenne ». En ce qui concerne l’environnement, Guillaume Faury souligne : « le transport aérien représente aujourd’hui environ 2,5% des émissions de CO2 mondiales. Nous sommes totalement engagés pour traiter cette partie du problème et décarboner. Ces 2,5% sont relativement stables depuis 30 ans, malgré la croissance du secteur, ce qui témoigne des progrès technologiques accomplis sur nos avions. L’aviation est un moyen de transport extrêmement adapté au monde moderne, qui correspond aux enjeux de protection des écosystèmes ». Il ajoute : « Je suis favorable à la modération de l’utilisation de l’avion. En revanche, vouloir réduire artificiellement notre activité, c’est une forme de modération excessive ».

Le Monde du 25 mars

Le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, accorde un entretien aux Echos. Il évoque la réindustrialisation en France et la poursuite de l'accompagnement de l'Etat dans la stratégie de décarbonation des entreprises. « Il y a eu 200 créations nettes d'usines en 2021 et 2022 », précise-t-il. « Aujourd'hui, 37% des projets de construction d'usine sont des projets d'industrie verte. Autrement dit, la transition écologique est aussi synonyme de réindustrialisation ». Le ministre précise : « nous allons publier notre stratégie sur l'hydrogène et la capture de carbone avant l'été. Air Liquide est en train notamment de devenir un champion mondial de l'hydrogène et de la capture de CO2, c'est exceptionnel. La lame de fond est à l'oeuvre et elle va payer ».

Les Echos du 25 mars

La société francilienne JPB Système, spécialiste des dispositifs auto-verrouillants pour la sécurisation des ensembles vissés, connaît un fort développement. Le groupe est très présent à l’international, avec des implantations en Pologne et aux Etats-Unis. JPB Système accélère dans l’innovation, notamment avec le lancement d’un chantier autour de l’intelligence artificielle (IA), et l’investissement dans l’impression 3D métallique MBJ (Metal Binder Jet). Ce procédé « constitue une véritable révolution en ce sens que cela permet de réaliser de petites pièces complexes en grande série. Surtout, cette production, qui peut être réalisée à la demande, permet de réduire les délais de production de 6 mois à 1 mois seulement », explique Damien Marc, président de JPB Système.

Air & Cosmos du 25 mars

Miltech International, PME basée à Gagny (Ile-de-France), spécialisée dans la fourniture industrielle, la fabrication et la maîtrise d’œuvre de pièces ou de sous-ensembles pour l’aéronautique et le spatial, va engager un nouveau programme d’investissement. La société, qui compte parmi ses clients, notamment, Safran Aircraft Engines, Airbus Helicopters ou ArianeGroup, prévoit d’investir 0,5 M€ pour de nouvelles machines de découpe, de marquage laser et de métrologie. Miltech International va aussi s’équiper de moyens d’impression 3D, dès le 2nd semestre 2024.

Air & Cosmos du 25 mars

Le groupe Protec, spécialisé dans le traitement et la finition des matériaux pour l’aéronautique, qui avait dû faire face aux conséquences d’un incendie survenu sur son site principal de Bezons (Val d’Oise) en mai 2021, est à nouveau pleinement opérationnel. « Le groupe a réussi à accompagner ses clients grâce à ses 3 autres sites de production basés en Ile-de-France et la reconstruction du site de Bezons lui a permis d’accélérer sa transition vers l’industrie 4.0 », précise William Gamisans, directeur général du groupe Protec. Plus de 25 M€ ont été investis sur fonds propres pour procéder à la fois à la reconstruction de l’usine et à son agrandissement. Initialement de 5 000 m², sa surface de production a été augmentée de 40%. William Gamisans indique que « la reconstruction s’est faite en s’appuyant sur les technologies les plus récentes. Cela nous a permis […] de robotiser une partie des lignes de production et d’intégrer des moyens permettant le déploiement de l’industrie 4.0 sur le site ». Selon Air & Cosmos, le plan stratégique du groupe à 5 ans devrait le conduire à devenir une entreprise de taille intermédiaire (ETI) avec un chiffre d’affaires en hausse de 50% et un effectif renforcé de 100 personnes.

Air & Cosmos du 25 mars