Synthèse de presse

Espace
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    Airbus Defence and Space déploie sa constellation Pléiades Neo
    D’ici à la fin 2022, les quatre satellites de la constellation Pléiades Neo, développés sur fonds propres pour 700 millions d’euros et dédiés aux marchés maritime et naval, seront opérationnels. « Pléiades Neo, qui succède à Pléiades, collecte des images d’une précision parmi les meilleures au monde, avec une résolution de 30 cm, contre 50 cm précédemment », souligne Étienne Klein, responsable du secteur maritime et naval, au sein de l’activité surveillance spatiale d’Airbus Defence and Space. Les satellites sont aussi plus agiles car « il est possible de les programmer, en urgence, soit une heure seulement avant leur passage sur une zone donnée ». La constellation permet de couvrir l’ensemble des points de la Terre jusqu’à 85 degrés nord, au-dessus de l’océan Arctique, tous les jours, assurant ainsi une garantie de service à ses clients. Par ailleurs, Airbus Defence and Space lance un nouveau service permettant « de combiner les images et les données radar afin d’avoir une vue complète sur les objets et les mouvements dans la zone d’intérêt observée ».

    Le Figaro du 16 mai

Industrie
  • Industrie
    Interview de Thierry Breton
    Dans un entretien, le Commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton analyse les conséquences du conflit russo-ukrainien sur le développement du marché intérieur. Avec le conflit russo-ukrainien, l’Union européenne a constaté les « effets de ses sous-investissements en matière de défense depuis un quart de siècle (…) Pour atteindre l’objectif de 2% (du budget affecté à la défense), nous devrions investir 67 milliards de plus par an. L’enjeu, pour moi, est de le faire intelligemment pour accentuer le développement de notre industrie de défense et mutualiser nos efforts ». Pour ce faire, il rappelle que l’Europe s’est dotée d’« une boussole stratégique » (d’une vision commune des menaces et de la manière d’y répondre). Les Etats membres doivent privilégier les coopérations au « niveau européen plutôt que d’acheter ailleurs ». Interrogé sur l’acquisition par l’Allemagne des F-35 (Lockheed Martin), il considère qu’elle était « programmée de longue date » et n’est donc pas liée à l’invasion russe de l’Ukraine. Néanmoins, « il est clair que les industries d’armement américaine, israélienne ou brésilienne vont se dire qu’il y a des opportunités en Europe ». Les investissements se concentreront dans le domaine des munitions, de la cybersécurité, de la politique spatiale, de la protection antimissiles ou de la sécurité maritime. Sur le rapport à l’OTAN, il souhaite un rééquilibrage : « ni dépendance ni soumission, ce doit être notre objectif ».

    Le Monde du 14 et 15 mai
  • Industrie
    Premier vol pour le C919 de China Eastern Airlines
    Le C919 de Comac avait débuté fin 2020 sa campagne formelle de certification, trois ans et demi après son premier vol. Le 14 mai 2022, le premier exemplaire du monocouloir chinois destiné à un client commercial (MSN007 immatriculé temporairement B-001J) a effectué son premier décollage depuis l’aéroport de Shanghai-Pudong. Parti à 6h25 et revenu à 9h53, il « a mené à bien toutes les tâches prédéfinies » par les pilotes et les ingénieurs, a déclaré Comac selon la presse locale, l’appareil s’étant « bien comporté ». China Eastern Airlines espère mettre en service son premier C919 d’ici la fin de l’année chez sa nouvelle filiale OTT Airlines. Conçu pour transporter, en version standard, 158 passagers sur 4075 km (et jusqu’à 174 en haute densité, une version à rayon d’action allongé à 5555 km étant également évoquée), l’avion est équipé de réacteurs CFM International LEAP-1C. Il ambitionne de concurrencer les familles A320 et B737, mais aussi l’A220-300, une fois reçu son certificat de navigabilité par la CAAC.

    Air-Journal du 16 mai 2022

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Pour réduire les émissions de CO2, l’AESA mise sur l’optimisation de la quantité de carburant transportée
    Le 30 octobre prochain, l’AESA (l’Agence européenne de la sécurité aérienne) va autoriser les compagnies aériennes à diminuer les quantités de carburant embarqué pour réduire les émissions de CO2. Celles-ci sont aujourd’hui surévaluées pour des raisons de sécurité : tout avion doit transporter plus de carburant que nécessaire pour le vol afin de faire face aux imprévus. Les projections font état d’une potentielle réduction annuelle de 3 millions de tonnes de CO2 à l’échelle européenne. Possible grâce à une meilleure collecte des données, cette mesure sera d’autant mieux accueillie en raison de l’envolée du prix du pétrole.

    L’Usine Nouvelle du 15 mai
  • Aviation Commerciale
    Aeroflot rachète 8 A330 à des loueurs étrangers
    Après les sanctions prises à l’encontre de la Russie et de son secteur aérien, les compagnies russes ont limité les vols internationaux pour éviter la saisie de leurs appareils loués majoritairement à des pays européens. Or, en dépit des mesures coercitives prises, « 8 A330 ont été rachetés à des loueurs étrangers », a indiqué un porte-parole d’Aeroflot à l’agence de presse officielle russe Tass. Selon le site Mentourpilot, une clause permettrait à l’entreprise d’acquérir un avion avant la fin de la période de location si celle-ci a pris fin avant le 24 février, début de l’invasion russe en Ukraine.

    Air-Journal du 15 mai
  • Aviation Commerciale
    Wizz Air et l’Arabie saoudite s’associent
    La compagnie « low-cost » hongroise Wizz Air a signé un accord avec l’Arabie saoudite dans le cadre du programme national de développement de la connectivité aérienne. Dans son programme Vision 2030, le Royaume envisage de tripler son trafic aérien de passagers d’ici à 2030. En adoptant les recettes de l’entreprise hongroise qui s’est hissée dans le Top5 des « low-cost » européennes, l’Arabie saoudite espère stimuler la demande.

    Aerobuzz du 13 mai

Innovation
  • Innovation
    Destinus développe un drone cargo hypersonique, propulsé à l'hydrogène
    Fondée en mars 2021 en Suisse, installée à Munich, Madrid et Toulouse, la start-up créée par le Russe Mikhail Kokorich développe un drone cargo hypersonique capable d'atteindre Mach 15, soit plus de 18 000 km/h. Après un décollage avec un moteur d'avion à hydrogène liquide, il sera propulsé par un moteur-fusée fonctionnant à l’hydrogène pour atteindre la mésosphère. « Ce projet correspond à tous les grands défis actuels de l’aviation : la préservation de l'environnement, avec zéro émission de CO2 en vol, la vitesse et l'autonomie, le drone étant 100% autonome » assure le fondateur de l’entreprise. Onze mois seulement après sa création, l’entreprise était déjà valorisée à hauteur de 100M$. Destinus a effectué une première levée de fonds en février 2022 de 29M$ auprès d'investisseurs nord-américains, européens, asiatiques et sud-américains.

    Challenges du 12 mai

Environnement
  • Environnement
    Les start-ups se lancent dans la course à l’hydrogène
    Plusieurs start-ups s'activent pour faire décoller des avions à propulsion hydrogène dès 2025. Parmi celles-ci, ZeroAvia, fondée en 2017, développe un système pour transformer des avions à motorisation thermique en appareils propulsés par une pile à combustible. Le groupe californien fait figure de favori après avoir réalisé une levée de fonds de 115M$. De son côté, Universal Hydrogen, lancée par l'ancien directeur technique d'Airbus, Paul Eremenko, ambitionne également de convertir des avions classiques à l'hydrogène mais avec un système de capsules d'hydrogène, qui s'installe à l'arrière du fuselage d'avion existant. L’entreprise a effectué deux levées de fonds en moins de deux ans, pour un montant total de 85M$. En Allemagne, plusieurs acteurs comme le laboratoire de recherche aérospatiale public allemand DLR, des start-ups comme H2Fly et l'avionneur Deutsche Aircraft se sont associés pour développer un démonstrateur d'avion régional de 40 places, à propulsion hydrogène, dont le premier vol est prévu en 2025. Le programme vise à modifier un appareil à moteur thermique classique, un Dornier 328, en l’équipant de piles à combustible d'une puissance totale de 1,5MW. En France, Beyond Aero élabore un appareil de six à dix places, propulsé par une pile à combustible, avec un rayon d'action de 1 850 km. « Nos concurrents convertissent des avions classiques à l'hydrogène. De notre côté, nous dessinons d'une feuille blanche un avion totalement adapté à cette motorisation, qui sera plus efficace » précise Eloa Guillotin, cofondatrice de la société. Le premier vol est prévu en 2030.

    Challenges du 12 mai