Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    EasyJet exerce une option d’achat sur 56 A320neo
    La compagnie aérienne easyJet a annoncé mardi 21 juin qu'elle allait exercer une option d'achat avec Airbus qui va lui fournir 56 avions A320neo, ce qui représente au prix catalogue (2018) 6,5 Md$. Dans le cadre d’un contrat signé avec Airbus en 2013, le prix réel devrait être bien moins élevé, précise la compagnie aérienne. L'accord « conditionnel » avec Airbus prévoit aussi la conversion de 18 appareils A320neo en A321neo. Les 56 A320neo devraient être livrés entre 2026 et 2029, et les 18 A321neo entre 2024 et 2027. « L'achat proposé renforce le carnet de commandes d'easyJet avec Airbus jusqu'en 2028 et poursuit le rajeunissement de la flotte » de la compagnie low-cost avec le retrait progressif d’A320 plus anciens ou des A319, détaille le communiqué. EasyJet souligne que ces nouveaux avions consomment 15 à 25% de carburant en moins, et permettent de transporter plus de passagers, ce qui offre des avantages tant économiques qu'environnementaux, selon le communiqué.

    Ensemble de la presse du 22 juin
  • Industrie
    Safran a inauguré l’extension de son site de nacelles d’avion à Casablanca
    Safran Nacelles Morocco a inauguré le 21 juin 2022 l’extension de son site de production de nacelles d’avion. Cette extension de près de 6 000 m2 est dédiée à la production des nacelles des avions d’affaires haut de gamme Gulfstream G700/G800. Elle accompagne un plan de développement industriel du site qui sera encore plus efficace et performant afin d’augmenter les cadences de production des nacelles demandées par les clients. Safran a investi 115 M de dirhams (11 M€) dans son site, qui intègre les meilleurs standards de l’industrie aéronautique. Il devient ainsi le site de référence de Safran au Maroc avec une volonté forte de digitaliser ses processus de production et de réduire son empreinte environnementale. Safran Nacelles Morocco entre dans l’ère du « Manufacturing 4.0 » en installant des équipements de pointe tels qu’un autoclave de grande taille, des stations de travail ergonomiques, des machines d’usinage ou encore des robots de dernière génération. Le site a également doublé la superficie d’une salle dédiée à la fabrication de pièces en matériaux composites, passant de 1 800 m2 à 3 600 m2. Pour accompagner son développement, Safran Nacelles Morocco forme ses 850 salariés qualifiés à la fabrication en composites et en assemblage de nacelles, une centaine de nouveaux collaborateurs renforceront l’effectif de la société d’ici la fin de l’année.

    Ensemble de la presse du 22 juin
  • Industrie
    Eramet acte la cession d'Aubert & Duval à Airbus, Safran et Tikehau ACE Capital
    Eramet a annoncé mardi 21 juin 2022 avoir signé le contrat de cession de sa filiale Aubert & Duval au trio Airbus, Safran et Tikehau ACE Capital. L’opération, qui devrait être finalisée d’ici à la fin de l’année 2022, avait été dévoilée fin février sous la forme d’un protocole d’accord, après plus de deux années de négociations. Aubert & Duval représente un fournisseur stratégique en métaux et alliages (superalliages, titane et aluminium) pour Airbus, Safran, mais aussi Dassault Aviation, Nexter et Naval Group. L’entreprise possède également une activité de recyclage de titane avec EcoTitanium. Si la transaction s’effectue sur la base d’une valeur d’entreprise de 95 M€, le fort endettement d’Aubert & Duval réduit fortement le montant réel de la reprise. « Il en va de la souveraineté de la filière aéronautique française et européenne et de la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement », se confiait en février Olivier Andriès, le directeur général de Safran. La cession d’Aubert & Duval est avant tout un sauvetage : en raison d’un sous-investissement chronique et de dérives du contrôle qualité, les usines de la filiale d’Eramet ont dû faire face ces dernières années à d’importants problèmes de qualité et retards de livraison. Un plan de modernisation de 300 M€ sur 5 ans avait été évalué par le dirigeant de Safran en février dernier. L’objectif pour Airbus, Safran et Tikehau ACE Capital avec Aubert & Duval est de devenir plus efficace, d’améliorer la sécurité de certains bâtiments et de livrer des pièces de qualité en temps et en heure. Un horizon atteignable via des investissements dans des process industriels modernes, une meilleure gestion des flux logistiques entre les sites mais aussi les infrastructures et l’immobilier.

    L’Usine Nouvelle du 22 juin

Environnement
  • Environnement
    1er vol avec 100% de carburant d’aviation durable (SAF) pour un ATR 72-600
    Le constructeur d'avions régionaux ATR, la compagnie aérienne suédoise Braathens Regional Airlines et le fournisseur de carburant d’aviation durable (SAF) Neste ont réalisé, le 21 juin 2022, le tout 1er vol d'essai avec 100% de SAF sur un avion commercial régional. Ce vol d’essai s’est déroulé en Suède et s’inscrit dans le cadre de la certification 100% SAF des ATR, démarche initiée en septembre 2021 en coopération avec Braathens et Neste, qui devrait s’achever d’ici 2025. L’avion de la compagnie suédoise Braathens a volé depuis Malmö, ville côtière du sud de la Suède, jusqu’à Bromma, près de Stockholm, en 1 heure et 20 minutes environ. Les résultats du vol seront analysés et publiés à une date ultérieure. L’avionneur ATR n’a pas manqué de souligner que « ce vol est la preuve qu’une transition rapide vers le net zéro ne peut se faire que si toutes les parties prenantes du secteur aéronautique travaillent en étroite collaboration. Il s’agit d’une étape importante, non seulement pour la Suède mais aussi à l’échelle mondiale, qui démontre que la technologie est disponible et qu’elle présente des avantages considérables pour l’aviation, pour aujourd’hui et pour l’avenir ». Même si ATR décroche sa certification en 2025, il faudra encore attendre avant qu’une compagnie régulière puisse faire voler ses avions avec une quantité significative de SAF dans les réservoirs. Le problème n’est pas la capacité des moteurs à tourner au carburant d’aviation durable, mais la disponibilité de ce carburant de substitution. Actuellement, la production mondiale de SAF est de 125 millions de litres. L’objectif est d’atteindre 5 milliards en 2025. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il en faudra 449 milliards.

    Air & Cosmos, Aerobuzz et Le Journal de l’Aviation du 22 juin
  • Environnement
    L’A400M va tester le carburant durable pour la Luftwaffe
    Airbus s'apprête à réaliser un premier essai d'utilisation de carburant avion durable sur un A400M, à la demande de la Luftwaffe. Prévu pour 2022, cet essai utilisera un mélange comprenant 50% de carburant durable, alimentant un seul des quatre moteurs pour commencer. Une fois ce vol validé, l'objectif est de monter progressivement pour arriver à des essais avec les quatre moteurs de l'Airbus A400M en 2023. La démarche est d'accompagner la Luftwaffe dans sa volonté d'utiliser du carburant avion durable pour l'ensemble de ses parcs d'avions, du transport de VIP aux avions de combat. Les mélanges à 50% sont déjà techniquement certifiés sur les avions commerciaux depuis 2013. Airbus s'est engagé sur une feuille de route à long terme visant à atteindre un niveau de préparation et de certification de l'A400M avec du carburant 100% durable. « Aujourd'hui, ce type de carburant n'est pas encore totalement normalisé ni testé. Nous en sommes aux étapes préliminaires pour une première vérification de la faisabilité », précise Michael Schoellhorn, directeur général d'Airbus Defence and Space.

    Air & Cosmos du 22 juin

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les compagnies ressortent leurs A380 après la crise
    Mis progressivement en arrêt avant la pandémie, le « Super-Jumbo » d’Airbus, dont la production a été arrêtée, retrouve les faveurs des compagnies aériennes à l’heure du retour massif des clients. C’est le cas d’Emirates, la compagnie de Dubaï, et plus grosse cliente de l’A380 avec ses 120 exemplaires, qui a relancé l’avion. « Nous en avons déjà remis 70 en service. Les 50 autres sont encore dans le désert », confie Thierry Aucoc, directeur général Europe et Russie d’Emirates. Ces derniers ne devraient pas tarder à reprendre les airs, car « les avions sont pleins », ajoute le cadre dirigeant. Singapore Airlines n’a également pas hésité à relancer ses A380. 9 sont déjà en service, tandis que les 3 derniers achèvent leur visite de maintenance et la remise à neuf de leur cabine. Ce retour en grâce de l’A380 gagne aussi l’Europe. British Airways, a redéployé ses très gros-porteurs long-courriers pour répondre à l’afflux de passagers. Les compagnies Qantas, ANA et même China Southern ont également ressorti des hangars leurs A380. Il génère « de 60% à 70% des résultats d’Emirates », assure Cédric Renard, son directeur général France, et « serait l’appareil le plus rentable » de la flotte. Chez Singapore Airlines, dont il est le navire amiral de la flotte, il est le seul à proposer les fameuses « suites », des cabines privatives avec lit double, portes coulissantes, stores et hublots pour plus d’intimité. En revanche, Air France, Lufthansa ou Thai Airways ont poussé leurs A380 vers la sortie. La compagnie française a même devancé de deux ans l’arrêt, prévu initialement en 2022, de l’exploitation de ses A380. Airbus, qui a arrêté la production de son gros-porteur en 2021, ne compte pas concevoir un A380neo moins gourmand en kérosène. Le constructeur est désormais concentré sur l’A321XLR, un avion monocouloir qui réussit à concilier les performances d’un long-courrier avec les coûts d’un moyen-courrier.

    Le Monde du 22 juin
  • Aviation Commerciale
    Qatar Airways sort grand gagnant de la crise
    La 78ème assemblée générale du transport aérien, qui s'est achevée mardi à Doha, a été celle de la revanche du transport aérien mais aussi celle du triomphe discret de Qatar Airways. De toutes les grandes compagnies, elle est en effet celle qui a produit les meilleurs résultats financiers cette année, avec un bénéfice record pour l'exercice 2021-2022 clos fin mars : 1,54 Md$ pour un chiffre d'affaires de 14,4 Md$. La compagnie s'est également hissée au 1er rang mondial du trafic passager international, devant Emirates et toutes les grandes compagnies européennes. « Notre part de marché est passée de 3,5% en 2019 à 6% en 2021, avec 87% de trafic en correspondance », explique Thierry Antinori, le directeur commercial de Qatar Airways. « D'avril à fin juin, le trafic était déjà supérieur de 15% à celui de 2019 à la même période », indique-t-il. Comme Air France-KLM, Qatar Airways a su maintenir le maximum de lignes, quand 90% de la flotte mondiale était clouée au sol, et a anticipé la reprise. Un maintien facilité par le soutien financier de l'actionnaire étatique à hauteur de 3 Md$ injectés dans la compagnie. Qatar Airways a aussi bénéficié du marché du fret aérien. « Nous avons la plus grosse flotte d'avions-cargos au monde. Le cargo a représenté jusqu'à 70% des recettes et encore 50% sur le dernier exercice », souligne son directeur commercial. En outre, la part de l'Amérique et de l'Afrique dans son chiffre d'affaires est ainsi passée de 20% en 2019 à 40% cette année, quant à celle de l’Europe, elle a baissé, passant de 31% à 23%.

    Les Echos du 22 juin

Défense
  • Défense
    La Colombie sera-t-elle le 1er Etat sud-américain à commander le Rafale ?
    Dassault Aviation a adressé à la Colombie une proposition de vente de 15 Rafale (+ 9 en option) pour remplacer une vingtaine d'antédiluviens Kfir ("lionceau" en hébreu), un chasseur-bombardier israélien conçu à partir du Mirage 5 et livré à Bogotá à partir de 1975. L’armée de l'Air colombienne était initialement plus intéressée par des Rafale d'occasion mais la France a dû décliner cette demande, faute de stock dans l'armée de l'Air tricolore, qui a déjà cédé 24 appareils à la Grèce, puis à la Croatie. Le Rafale n’est pas le seul concurrent, Bogotá penche naturellement pour des F-16, voire des Gripen E de Saab, fabriqués chez son voisin brésilien. Les relations commerciales entre Paris et Bogotá sont en revanche à peu près nulle dans le domaine de l'armement. La Colombie n'a acheté à la France, pourtant dans le top cinq des pays exportateurs d'armement mondiaux, que pour 19,4 M€ d'armes entre 2011 et 2020. En outre, tous les projets (satellite espion, frégates) n’ont pas abouti. L'élection du nouveau Président colombien, Gustavo Petro, pourrait changer la donne. Ce serait le retour de Dassault Aviation sur le continent sud-américain, là où les différentes versions des Mirage ont longtemps équipé les armées de l'Air sud-américaines (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela). La Force aérienne colombienne (FAC) avait encore des Mirage 5 en service jusqu'en 2011.

    La Tribune du 22 juin
  • Défense
    La présence française va encore progresser en Roumanie
    La Roumanie a bâti à côté de Constanta, sur la base aérienne Mihail Kogalnicernau (MK), un camp capable d’accueillir 300 militaires en permanence et une zone technique. Ce sera la base arrière du camp de Cincu, dans le nord du pays, qui aura la capacité d’accueillir jusqu’à 1000 militaires. Les 19e et 31e régiments de génie, renforcés par une centaine de sapeurs néerlandais en cours de déploiement, assurent une partie des travaux. Des chars Leclerc et des blindés VBCI vont y être déployés. Sur la base aérienne MK, les Américains ont déployé une dizaine d’hélicoptères Blackhawk de l’US Army, tandis que les Italiens et les Britanniques assurent le renfort de police du ciel. Les Roumains n’ont que 17 F-16, et cherchent notamment à se procurer d’autres chasseurs. La base aérienne a aussi été choisie par la France comme 1ère implantation du fait de son positionnement idéal dans le réseau ferroviaire, autoroutier, aéroportuaire et portuaire. Le troisième site, Capul Midia, accueille depuis mai la section Mamba de l’EDSA 12/950 Tursan de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. 110 aviateurs y opèrent, dont 60 pour le Mamba. Cette semaine, l’OTAN doit venir prononcer la capacité opérationnelle du détachement français, sous commandement d’Aircom. Un radar GM200 et une cellule de management CMD3D de l’escadre aérienne de commandement et de conduite projetable (EAC2P) d’Evreux complètent le dispositif. C’est le premier déploiement opérationnel pour le Mamba et pour le GM200, attendu depuis longtemps par les artilleurs de l’air. C’est aussi la première fois que des Mamba protègent des intérêts non français : le port et la ville de Constanta, l’aéroport et un site pétrochimique

    Air & Cosmos du 22 juin

Espace
  • Espace
    Un pare-soleil spatial pour déjouer le réchauffement climatique
    Face au dérèglement climatique, une équipe de chercheurs du MIT travaille sur une solution de la dernière chance, qui consisterait à envoyer dans l'espace un bouclier géant pour dévier les rayons du Soleil. Les chercheurs estiment que dévier 1,8% des radiations solaires suffirait à inverser la courbe du réchauffement climatique. Les chercheurs du MIT préparent depuis quelques années une « solution d'urgence », « au cas où le changement climatique serait déjà allé trop loin ». Cette mission ne permettrait en rien de réduire les émissions de gaz à effet de serre de notre planète, mais vise à la refroidir directement depuis l'espace. Le projet, baptisé « Space Bubble », prévoit de déployer un pare-soleil géant au point de Lagrange 1. Celui-ci se situe à 1,5 million de km de la Terre, là où ses forces gravitationnelles et celles de son étoile s'annulent pour créer une orbite stable. Ce bouclier, dont la taille serait similaire à celle du Brésil, serait composé d'une multitude de petites bulles interconnectées et fabriquées à partir de silicium fondu ou de liquides ioniques renforcés en graphène.

    L’Usine Nouvelle du 22 juin
  • Espace
    La Corée du Sud devient une puissance spatiale
    La Corée du Sud est officiellement devenue ce mardi le 7ème membre du club des puissances spatiales capables de lancer de gros satellites en s'appuyant sur des technologies nationales. La fusée Nuri a été lancée avec succès et a placé, comme prévu, plusieurs satellites sur orbite, faisant oublier l'échec relatif d'une première tentative en octobre dernier. La fusée avait bien atteint l'altitude souhaitée, mais la mise en orbite d'un satellite avait été un échec du fait d'une défaillance d'un moteur. « Aujourd'hui, nous nous trouvons à un moment crucial, non seulement dans l'histoire de la science et de la technologie sud-coréenne, mais aussi dans l'histoire de la Corée », s'est félicité le ministre Lee Ho, depuis le Centre spatial de Naro, situé au sud de la péninsule coréenne, et d'où a été effectué le lancement. Baptisée Nuri, la fusée à carburant liquide haute de 47,2 m et pesant 200 tonnes, a décollé du site de lancement de Goheung à 16h00 locales (7h00 GMT). Les trois étages de la fusée ont fonctionné comme prévu, l'amenant à une altitude de 700 km. Ce succès permet à Séoul de faire partie des puissances spatiales capables de lancer de gros satellites en s'appuyant uniquement sur des technologies nationales avec la Chine, les Etats-Unis, la France, l'Inde, le Japon et la Russie, et ce, au terme d'une dizaine d'années de développement pour un coût de 2 000 Md de wons (1,46 Md€).

    Les Echos du 22 juin