Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    L'équipementier aéronautique Daher reprend sa croissance externe aux États-Unis
    La sortie de crise par le haut se confirme pour Daher. Le groupe familial d'aéronautique et de logistique a annoncé mercredi être revenu à l'équilibre opérationnel en 2021. Malgré la cession du site industriel de Saint-Julien-de-Chédon (Loir-et-Cher) et de quelques activités liées au nucléaire en Allemagne et aux Etats-Unis, le chiffre d'affaires de Daher est resté stable en 2021, à 1,1 Md€. Un résultat qui doit beaucoup à la très bonne résistance du marché des avions privés, TBM et Kodiak. Le groupe en a livré au total 68 en 2021, soit 15 de plus qu'en 2020. Il table sur 85 livraisons en 2022. L'année débute sous de bons auspices, avec la remontée en cours des cadences de production d'Airbus, dont Daher est l'un des principaux sous-traitants. Mais aussi, avec l'acquisition, en cours de finalisation, d'une usine de fabrication d'aérostructures en Floride, cédée par l'équipementier américain Triumph. « C'est maintenant qu'il faut prendre des risques » affirme Didier Kayat, DG de Daher. Le site de Stuart emploie environ 400 personnes, dans la fabrication d'éléments de fuselage et de voilure, pour le compte de Boeing et de Gulfstream. Cette opération de croissance externe ne sera pas la dernière. Dans son communiqué, Daher rappelle son souhait de « continuer à jouer son rôle dans la consolidation du secteur aéronautique par le renforcement de ses trois métiers (la construction d'avions, les équipements aéronautiques et les services logistiques) et reste à l'écoute des opportunités du marché en vue de potentielles acquisitions ».

    Les Echos et le Figaro du 3 février
  • Industrie
    Elixir Aircraft réalise sa 1ère livraison
    Le tout 1er avion biplace Elixir a été livré, le 2 février 2022, à l’aéro-club des Pertuis, basé sur l’aéroport de La Rochelle. Avec cette première livraison, le constructeur aéronautique français, créé en 2015, entame une nouvelle phase de son développement. Les livraisons suivantes devraient intervenir rapidement. Le constructeur rochelais totalise 108 précommandes qu’il doit maintenant transformer en commandes fermes. Ce volume représente trois années de production. La crise liée à la pandémie n’a pas ralenti le développement de la société. Depuis octobre 2020, 25 embauches ont été réalisées, et les effectifs devraient rapidement atteindre la barre des 80. Ces recrutements, et les suivants, sont destinés à la montée en puissance. En 2022, Elixir Aircraft prévoit d’ouvrir un nouveau site de production afin d’internaliser l’ensemble de la production de pièces en carbone. A partir de maintenant, Elixir Aircraft en plus de vendre et de produire, va devoir assurer le service après-vente. La qualité du support client est devenue essentielle dans la réussite d’un avionneur. Avec cette 1ère livraison, c’est un nouveau départ que prend Elixir Aircraft.

    Aerobuzz du 2 février
  • Industrie
    Dassault Systèmes rebondit après le choc causé par la Covid-19
    Dassault Systèmes affiche des résultats encourageants. Le champion français du logiciel pour l'industrie a vu son bénéfice net augmenter de 27%, à près d'1 Md€ en 2021, année de rebond, et s'attend pour 2022 à une nouvelle augmentation. Son résultat net a atteint 994,7 M€ et le groupe prévoit qu'il progresse entre 3% et 6% sur l'exercice en cours, selon un communiqué publié le 3 février. Sur l'année écoulée, les ventes de Dassault Systèmes ont augmenté de 11% à 4,86 Md€, avec notamment une progression de 16%, à 898,8 M€, pour les sciences de la vie, axe stratégique récemment développé par l'entreprise. « L'année 2021 était celle du rebond. Nous allons revenir (en 2022) aux marges que nous connaissions » avant la crise, a expliqué Pascal Daloz, le directeur général adjoint de Dassault Systèmes. « Nous avons eu une très forte rentabilité en 2021 parce que nous avons retardé certains investissements, notamment en raison d'un niveau de recrutements trop faible » par rapport aux besoins, a indiqué le directeur financier de l'entreprise, Rouven Bergmann. Dassault Systèmes compte aujourd'hui 22 300 salariés, soit une progression de 4% sur un an.

    Capital du 3 février

Environnement
  • Environnement
    Avion décarboné : ATR réalise avec succès une série de vols avec 100% de SAF dans un moteur
    Le constructeur ATR a annoncé le 2 février avoir achevé avec succès une série d'essais en vol et au sol avec un ATR 72-600, cumulant sept heures de vol avec 100% de carburant d'aviation durable (SAF) dans un moteur. Ces essais s'inscrivent dans le processus de certification 100% SAF des ATR. En septembre 2021, ATR a annoncé une collaboration avec Braathens Regional Airlines et le raffineur Neste pour accélérer cette certification. Les trois entreprises travaillent étroitement en vue de réaliser un vol de démonstration en 2022 sur l'un des ATR de Braathens Regional Airlines. L'objectif est d'achever le processus de certification 100% SAF des ATR à l'horizon 2025. « En tant que leader du marché des avions régionaux, notre objectif est de mener la transition vers la décarbonation. Émettant déjà 40% de CO2 de moins que les jets régionaux de taille similaire, les turbopropulseurs ATR sont la plateforme idéale pour offrir des avancées significatives en matière de réduction des émissions de CO2. La réalisation de cette première étape montre que nous sommes déterminés à rendre possible l’utilisation de 100% de SAF et à permettre à nos clients de fournir des liaisons aériennes encore plus durables dans les prochaines années », a déclaré Stefano Bortoli, président exécutif d'ATR.

    Air & Cosmos du 2 février
  • Environnement
    Airbus prépare déjà l'avion « zéro émission »
    Promise en pleine pandémie mondiale, la gamme d’avion « zéro G » d’Airbus doit voir le jour en 2035. Cet avion « vert » sera basé sur l’hydrogène. Depuis 2020, Airbus a lancé une grande revue technologique pour faire le point sur l’état de l’art. « L‘objectif d’un avion à hydrogène et zéro carbone est pour 2035. L’entrée en service est très réaliste et chaque jour de plus en plus crédible » déclarait en septembre dernier Guillaume Faury, CEO d’Airbus. Les choix technologiques retenus par Airbus seront faits en 2025. Il s’agira certainement d’un avion plus petit que l’A320, à hélices, avec un rayon d’action régional et une jauge de passagers sous la barre de la centaine. Airbus a présenté trois concepts d’avions zéro émission (un turbopropulseur à hélices, un dérivé de l’A320 et une aile volante), mais le favori est bien le plus petit de la famille. Plus facile à concevoir et à industrialiser et embarquant une pile à combustible, il permettrait de tenir le calendrier ambitieux fixé par Guillaume Faury. La difficulté avec l’hydrogène liquide reste les réservoirs cryogéniques spéciaux qu’il faut prévoir à bord pour le stocker à -253 °. Deux entités d’Airbus spécialisées dans les pièces complexes d’aérostructures, à Nantes et Brème, travaillent déjà sur le design de ces pièces maîtresses. Le lancement d’un nouvel avion coûte environ 10 Md€.

    La Dépêche du 3 février
  • Environnement
    Un tiers des avions pourrait fonctionner à l’hydrogène d’ici 2050
    Publiée le 26 janvier, l’étude « Performance Analysis of Evolutionary Hydrogen-Powered Aircraft » de l’ICCT s’est intéressée à l’hypothétique conversion de deux appareils à l’hydrogène liquide. Deux types d'avion (dont l’A320) pourraient couvrir 31 à 38% du trafic aérien mondial dans le transport de personnes. A l’inverse, l’utilisation d’avions long courrier à hydrogène n’est pas envisageable, la densité énergétique du carburant entrainant trop de contraintes en matière d’intégration et de volume. Pour l’ICCT, l’introduction d’une taxe carbone sera nécessaire pour rendre l’hydrogène vert compétitif. En matière de réduction des émissions de CO2, l’ICCT estime que l’impact resterait limité. Même en imaginant un scénario très optimiste, comptant 100% d’avions alimentés par de l’hydrogène vert, la réduction des émissions de CO2 serait limitée à 628 millions de tonnes. Dans un scénario plus réaliste, ICCT juge « réalisable » un taux d’adoption de 20 à 40% qui conduirait à atténuer les émissions de CO2 de 126 à 251 millions de tonnes en 2050. « D'autres technologies, notamment des avions plus économes et les nouveaux carburants (…) seront nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques » note l’organisme. Airbus est actuellement le seul constructeur aéronautique à grande échelle à poursuivre le développement d'avions fonctionnant entièrement à l'hydrogène. Par ailleurs, l’association « les Jeunes Européens Toulouse » organise le samedi 5 février sur le campus de l’école ISAE-SUPAERO, la 1ère étape du projet Eurotour des campus, qui se concentrera sur la décarbonation de l’aviation.

    La Dépêche du 31 janvier

Espace
  • Espace
    ArianeGroup : une vision pour l’Europe
    A l’occasion de la présentation de ses vœux à la presse le 24 janvier, André-Hubert Roussel, le président exécutif d’ArianeGroup, a clairement soutenu les projets de vols habités en Europe et de lanceurs entièrement réutilisables, dans une ambition européenne. L’année 2022 s’ouvre sur une « conjoncture astrale particulièrement favorable pour de nombreuses opportunités ». Les priorités de la présidence française de l’UE intègrent notamment la future constellation communautaire, l’avenir du programme d’observation de la Terre Copernicus et une stratégie spatiale européenne dans le domaine de la défense et de la sécurité. ArianeGroup se positionne ainsi au service de l’ambition européenne, au moment où le spatial connaît de profonds bouleversements. « Nous sommes à la croisée des chemins sur trois sujets stratégiques », considère André-Hubert Roussel : les constellations, la question de la réutilisation et les vols habités. Mais retour aux objectifs de 2022 : « Il s’agit d’abord livrer les programmes dans le respect des coûts et des délais, ainsi que des impératifs de qualité », indique André-Hubert Roussel. Concernant Ariane 5, cinq missions restent en effet à mener d’ici 2023, avec toutes les positions vendues par Arianespace, qui a annoncé jusqu’à quatre opportunités de lancement en 2022. Concernant Ariane 6, la feuille de route est également claire : mener à bien la fin du développement du lanceur, en particulier avec un vol inaugural attendu au second semestre, et préparer son exploitation industrielle à grande échelle. Le président exécutif d’ArianeGroup s’est enfin montré très favorable à la perspective de voir l’Europe s’engager dans le vol habité.

    Air & Cosmos du 1er février

Défense
  • Défense
    Safran va fournir des antennes Sparte 700 de télémesure à l'US Air Force
    Safran Data Systems a été sélectionné par l'US Air Force pour la fourniture d'antennes de poursuite de télémesure de 7 mètres 30. Ces antennes seront installées à partir du second trimestre 2023 sur un site de l’US Air Force situé en Floride. Depuis 2017, plus de 40 antennes ont été livrées aux industriels du secteur aérospatial et aux organismes de la défense américaine par l’entreprise. « Grâce à ces antennes de télémesure, Safran démontre sa capacité à fournir des équipements innovants qui participent à l'amélioration et à la modernisation des capacités de tests de l'armée pour soutenir des scénarios d'essais en vol toujours plus nombreux et plus complexes » commente Ray Munoz, président de Safran Data Systems. « Ces dernières années, nous avons considérablement développé nos activités aux États-Unis et nous sommes très fiers de livrer des antennes de télémesure construites, assemblées et testées depuis notre site américain ». Basé en Géorgie (Etats-Unis), Safran Data Systems est un leader dans l’instrumentation d’essais, la télémesure et les communications spatiales. L’entreprise propose notamment des solutions complètes d’acquisition, d’enregistrement et d'exploitation des données pour les essais en vol ainsi que des équipements et solutions pour le suivi des satellites.

    Zonebourse du 2 février
  • Défense
    Taxonomie : l’industrie de la défense redoute d’être stigmatisée
    Avec un chiffre d’affaires s’élevant à près de 27 Md€, la filière française de la défense s’inquiète de la possibilité de ne pas être intégrée dans la taxonomie verte. Et les travaux préparatoires à la mise en place d’une seconde taxonomie dite « sociale » n’intègrent pas non plus cette industrie. « Nous nous interrogeons sur la façon dont les acteurs financiers interpréteront ces taxonomies et à son impact, avec des risques d’assèchement des financements vers la filière et des difficultés pour recruter », s’inquiète Guillaume Muesser, Directeur des Affaires Economiques et de Défense du GIFAS. Un risque qui est déjà une réalité. « Depuis deux ans (…), nos adhérents, issus de 17 pays européens nous alertent sur un mouvement en cours au sein des établissements financiers, de plus en plus nombreux à exclure la défense de la liste de leurs investissements », précise Jan Pie, secrétaire général de l’Association des industries européennes aérospatiales et défense (ASD). Sous pression d’ONG et de l’opinion publique, la Deutsche Bank a ainsi décidé d’exclure l’industrie de défense de ses investissements. « Nous sommes inquiets d’une exclusion qui se ferait sur des critères philosophiques, culturels voire idéologiques », affirme Pascal Bouchiat, directeur général finance de Thales. L’inquiétude grandit car le risque d’affaiblissement d’une des industries où l’Europe est encore au meilleur niveau mondial est réel. La filière européenne emploie plus de 462 000 salariés très qualifiés et réalise quelque 120 Md€ de ventes. « Sans défense, il n’y a pas de sécurité ni de souveraineté et donc pas de durabilité », résume Éric Béranger, président du comité défense au sein du Conseil des Industries de Défense Françaises (CIDEF) et patron du missilier MBDA.

    Le Figaro du 3 février