Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    L’industrie aéronautique française face à son exposition au marché chinois
    Les tensions croissantes entre Pékin et Washington risquent un jour de déboucher sur des sanctions croisées, ce qui mettraient les entreprises exposées au marché chinois dans une situation difficile, comme c’est le cas pour l’aéronautique française. Le pays absorbe 20% à 25% de la production d'Airbus et reste le 1er marché mondial pour les fabricants d'avions, avec des besoins estimés à 8 600 avions de ligne, d'une valeur totale d'environ 1 200 Md€, sur les 20 prochaines années. En commençant à produire ses propres appareils, l'industrie aéronautique chinoise va aussi devenir un client de plus en plus important des équipementiers occidentaux, à l'instar du C919 de Comac. Ses moteurs et une bonne partie des équipements proviennent de chez Safran. L’industrie chinoise est également devenue un fournisseur important d'Airbus. L'avionneur y a installé dès 2008 sa 1ère chaîne d'assemblage hors d'Europe, doublée par un second site industriel à Harbin. Au total, la contribution chinoise représenterait environ 5% de la valeur des A350. « Depuis 3 ans, on est passé d'une recherche d'optimisation à un souci de résilience, face aux événements imprévus et aux incertitudes géopolitiques, souligne le Président exécutif d'Airbus, Guillaume Faury. C'est également vrai pour la Chine, du fait des tensions géopolitiques ». Airbus n’a pourtant pas réduit son engagement sur le marché chinois. Au contraire, l'avionneur a renoué avec les commandes chinoises en 2022, avec l'annonce groupée de 292 appareils en juillet, et il a confirmé l'augmentation de la production d'A320 à l'usine de Tianjin. 

    Les Echos du 16 janvier
  • Industrie
    Spécitubes met sur pied une technique de laminage de tubes soudés et recrute pour l’année 2023
    Spécitubes, un fleuron de l'industrie boulonnais produisant des tubes destinés à l'industrie aéronautique, a ouvert ses portes à la presse lundi 9 janvier. Sur le site de Samer sont fabriqués des tubes en acier inoxydable et en titane, qui permettent notamment de véhiculer les fluides qui actionnent les commandes de l'avion. Ces tubes sont fabriqués à partir d'une feuille d'acier qui est modelée puis soudée. Ils passent ensuite à la phase d'étirement destiné à allonger les tubes. Alors qu'une passe « d'étirement » permettait jusqu'ici d'allonger le tube de 35%, les ingénieurs de Spécitubes sont parvenus à mettre sur pied une technique de « laminage » compatible avec les tubes soudés, ce qui n'avait jusqu'ici jamais été réalisé. Elle permet un allongement de 400% du tube sans perte au feu de matière. Ce processus révolutionnaire devrait permettre à l'entreprise de réaliser des économies très importantes. L’entreprise peut s’enorgueillir d'être à l'origine d'une innovation mondiale. « En 2023, on attend une croissance de 43% par rapport à 2022. Le chiffre d'affaires devrait flirter avec les 43 M€, ce qui est l'équivalent de notre meilleur chiffre d'affaires en 2018 », résume Antoine Delattre, le responsable du service commercial. Et le carnet de commandes pour 2023 est plein, il faudra du monde pour assurer la production. Spécitubes souhaite recruter une quinzaine de personnes. La formation se fait en interne, s'agissant de métiers très spécifiques, c'est pourquoi l'entreprise ne cherche pas nécessairement de profils type.

    La Voix du Nord du 16 janvier

Innovation
  • Innovation
    Airbus et VDL Group vont tester la communication par laser
    Airbus et VDL Group ont signé un accord de partenariat pour le développement et la fabrication d’un terminal de communication laser pour avion, baptisé UltraAir. Le démonstrateur permettra d'échanger des données via des faisceaux laser dans un réseau de stations terrestres et de satellites en orbite géostationnaire à 36 000 km au-dessus de la Terre. Ce terminal laser devrait permettre des débits de transmission de données pouvant atteindre plusieurs gigabits par seconde, tout en assurant un antibrouillage et une faible probabilité d’interception. Si un usage militaire est envisagé en premier lieu, permettant ainsi aux avions et drones de se connecter au sein d’un réseau, dit un « cloud » de combat multi-domaines, à plus long terme, UltraAir pourrait également être mis en œuvre sur les avions commerciaux pour permettre aux passagers d’établir des connexions de données à haut débit. Sur la base du développement mené par Airbus et l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO), les 2 entreprises envisagent un 1er essai en vol du prototype en 2024.

    AeroBuzz du 16 janvier

Défense
  • Défense
    Sabena technics et Thales rénoveront les CASA de l'armée de l'Air et de l'Espace
    La DGA a notifié le 20 décembre 2022 aux cotraitants Sabena technics et Thales un accord-cadre portant sur la rénovation du cockpit des 19 CN235-200 et 8 CN235-300 de l’armée de l’Air et de l’Espace. L’objectif est de remplacer l’avionique actuelle des aéronefs par une avionique moderne permettant leur exploitation jusqu’à l’horizon 2040. Les plus anciens cockpits concernés étaient en service depuis 1992. Le contrat, qui s’élève à 107 M€, comprend en part ferme le développement, la qualification et la certification de la modification avionique des CN235 et la livraison fin 2026 d’un prototype pour chacune des 2 versions de l’aéronef, l'un correspondant à la version CN235-200 et l’autre à la version CN235-300. La modernisation de la totalité des 27 avions de la flotte interviendra entre 2026 et 2031. Sabena technics dispose d'un site à Dinard en Bretagne, où est effectuée la maintenance des avions CASA de l’armée de l’Air et de l'Espace (29 appareils) dans le cadre d'un marché de 10 ans attribué fin mai dernier.

    Ouest-France et Le Journal de l’Aviation du 16 janvier
  • Défense
    Nexter a vendu 55 exemplaires de son canon Caesar en 2022
    En 2022, le système d'artillerie autotracté (canon de 155 mm) conçu et fabriqué par Nexter a connu un succès commercial inédit. La guerre en Ukraine, qui a remis au goût du jour les combats d'artillerie, n'est pas étrangère à ce dynamisme commercial. Le groupe spécialisé dans la fabrication d'armements terrestres a vendu l'année dernière 55 Caesar toutes versions confondues par 4 clients, dont 2 sont déjà utilisateurs de ce système d'arme. La Direction générale de l'armement (DGA) a commandé en 2022 pour le compte de l'armée de Terre 18 Caesar 6X6 MkIl pour remplacer à l'identique le parc de l'armée de Terre française après la cession effectuée au profit de l'armée ukrainienne. Au total, Nexter a reçu de l'État français 95 commandes fermes depuis le début du programme. De son côté, Prague a acheté 10 Caesar 8x8 en complément de sa commande de 52 systèmes effectuée 2021. Par ailleurs, la Belgique et la Lituanie ont commandé respectivement 9 et 18 Caesar 6X6 MkII. Le développement de la nouvelle version Caesar 6X6 MkII a été lancé en décembre 2021 par la France, avec une entrée en service prévue dès 2026. Le Caesar MkII conservera notamment sa mobilité stratégique puisqu'il reste aéro-transportable dans un avion de transport militaire A400M. « Sa fiabilité et son efficacité en font l'outil idéal pour les combats de haute intensité », estime Nexter.

    Ensemble de la presse du 16 janvier

Formation
  • Formation
    MBDA fait découvrir ses métiers aux collégiennes à Bourges
    Dans le cadre d’un concours organisé, tous les 2 ans, par l’association Airemploi, pour féminiser les métiers des secteurs de l’industrie aéronautique et spatiale, des collégiennes de Saint-Doulchard, dans le Cher, et leurs enseignantes ont passé une journée sur le site MBDA de Bourges aéroport, le groupe européen leader dans la conception de missiles et de systèmes de missiles. « Il s’agit, dès le collège, d’ouvrir le champ des possibles vers des métiers auxquels ces jeunes filles n’auraient sans doute pas pensé au premier abord », explique Coralie Guerton, responsable attractivité pour MBDA Région Centre. Les jeunes Dolchardiennes ont ainsi découvert de l’intérieur plusieurs filières professionnelles MBDA, en visitant notamment des ateliers de montage électro-mécanique, de câblage filaire ou encore l’OpenLab du site de Bourges, qui comprend une unité de CAO (conception assistée par ordinateur) et des imprimantes 3D très performantes. Les équipes de MBDA ont pu les guider dans la prise en main d’outillages professionnels, en leur expliquant leurs métiers et leurs parcours professionnels. « Nos invitées restitueront leur expérience sous forme d’une vidéo et seront invitées en juin au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget », a souligné Marie-Laure Haegy, d’Airemploi.

    Le Berry Républicain du 16 janvier

Espace
  • Espace
    La Suède se prépare à lancer des satellites depuis la Laponie
    La base spatiale d'Esrange, dans le nord de la Suède, vient de s'agrandir pour pouvoir lancer des satellites de taille modeste et prendre sa part d'une industrie spatiale en plein boom. Le site lapon, situé à Jukkasjärvi, à 200 km au nord du cercle arctique, au milieu de forêts noyées sous la neige une bonne partie de l'année, avait été créée en 1966 par l'Agence spatiale européenne (ESA) pour étudier l'atmosphère terrestre et les aurores boréales. « Ici, nous avons 5 200 km2 sans population, donc si une fusée connaît un raté elle peut retomber sans risque », explique Stefan Gardefjord, PDG de SSC. La situation géographique d'Esrange, à 68 degrés de latitude nord, est en outre un avantage pour le lancement des satellites à orbite polaire. « Il y a beaucoup de bonnes raisons pour lesquelles nous devons accélérer le programme spatial européen », a affirmé pour sa part Ursula von der Leyen. La première d'entre elles est l'autonomie stratégique de l'UE, notamment un accès souverain à l'Internet très haut débit par l'Espace. La deuxième raison majeure d'investir dans le spatial est la compétitivité des entreprises européennes, sachant qu'une grande partie du monde numérique repose sur une connectivité spatiale. Orienté vers des fusées de taille modeste, Esrange n'a pas vocation à concurrencer le site de Kourou, en Guyane française, site historique des lancements européens, mais à le compléter. D’autres spatioports sont aussi récemment dans la course ailleurs en Europe, des Açores portugaises à l'île d'Andøya dans l'Arctique norvégien en passant par l'Andalousie espagnole ou encore le Royaume-Uni.

    Les Echos du 16 janvier
  • Espace
    Ariane 5 se prépare pour ses 2 derniers lancements
    L’avant-dernier lancement d’Ariane 5 doit intervenir entre le 14 et le 30 avril 2023, pour l’envoi de la mission européenne Juice vers les lunes glacées de Jupiter. Il doit être suivi du vol 261, qui placera sur orbite de transfert géostationnaire les satellites de télécommunications Heinrich Hertz (pour le compte du DLR, l’Agence spatiale allemande) et Syracuse 4B (pour la DGA). Le 5 décembre dernier a eu lieu au cours d’une opération appelée « désérection », pour la dernière fois dans l’histoire des lanceurs européens, la bascule d’un étage principal cryotechnique (EPC) d’Ariane 5 à l’horizontale, à l’usine ArianeGroup des Mureaux dans les Yvelines. L’étage a ensuite été installé dans un conteneur de transport, en direction de la Guyane. Marc Chevalier, responsable de production Ariane 5, est revenu pour Air & Cosmos sur ces derniers instants de 3 décennies d’histoire industrielle : « C’est un moment spécial, encore plus pour ceux qui, comme moi, étaient là lorsque s’est déroulée la première opération de ce type, en 1993 ». Après les mises à l’horizontale de 2 étages d’essais et de qualification, 117 étages opérationnels ont ainsi été retournés, le 1er vol d’Ariane 5 datant du 4 juin 1996. « Le nouveau chapitre, c’est Ariane 6, avec une vie qui promet d’être plus longue encore que celle d’Ariane 5 » conclut Marc Chevalier.

    Air & Cosmos du 16 janvier

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les prix des billets d’avions resteront à un niveau supérieur, selon Marc Rochet, Président d'Air Caraïbes et de French bee
    Marc Rochet, Président d'Air Caraïbes et de French bee, était l’invité du podcast du Journal de l'Aviation, et est revenu sur l’année 2022 marquée par la continuation de la reprise du trafic loisir et VFR, mais tempérée par les crises sur le plan économique. Conforté par l'envie de voyager des passagers et l'attrait des destinations des programmes de vols des 2 compagnies, il se montre confiant pour 2023, même si d'importantes menaces demeurent et maintiennent les prix des billets à un niveau supérieur à avant la crise, avec des coûts en hausse dans tous les domaines (maintenance, personnel, logistique). « Nous sommes sur des inflations des prix des billets de l'ordre de 15% à 20% », explique-t-il. Il constate également que les comportements des clients gardent des séquelles de la crise, avec des réservations toujours assez proches des dates de voyage (même si la visibilité reste meilleure) et une attention au prix modifiée, qui joue en faveur des recettes auxiliaires.

    Le Journal de l’Aviation du 16 janvier
  • Aviation Commerciale
    Le B737 Max fait son retour dans le ciel chinois
    Vendredi 13 janvier, China Southern a été la 1ère compagnie à remettre en service le B737 Max en Chine, pays qui avait été le 1er pays à en interdire le vol. Cette décision avait, par ricochet, handicapé les autres compagnies de la région, qui ne pouvaient faire voler leurs appareils dans l'espace aérien chinois. Pris en otage par les tensions commerciales et géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, Boeing avait vu son activité se réduire en Chine, un marché qui représentait quelque 25% de ses commandes et livraisons. Le constructeur américain n'avait alors quasiment pas livré en Chine, à l'exception de quelques avions-cargos. La remise en service du B737 Max par China Southern relance la carrière de l’appareil en Chine et laisse espérer à Boeing un début de « normalisation ». Fin 2022, la groupe a débloqué son compteur, en signant avec BOC, un loueur de Singapour affilié à Bank of China, un contrat portant sur 40 avions.

    Le Figaro et La Tribune du 16 janvier

Environnement
  • Environnement
    Volotea et Air Nostrum investissent dans le développement d’un avion électrique
    Volotea et Air Nostrum ont annoncé l’acquisition d’une participation minoritaire dans Dante Aeronautical, devenant ainsi les premiers investisseurs stratégiques de la startup aéronautique espagnole qui développe des avions sans émission de CO2. L’activité de Dante Aeronautical se concentre sur la transformation d’avions à combustion existants en avions électriques, afin de permettre un modèle de vol rentable, financièrement viable et zéro émission pour les opérateurs de l’aérien. Ce nouvel accord permettra aux 2 compagnies de prendre une position d’investissement similaire dans Dovetail Electric Aviation, la société australienne partenaire de Dante Aeronautical. Dovetail et Dante Aeronautical sont en passe de certifier une nouvelle technologie innovante qui convertira un Cessna Caravan à moteur à combustion en un avion électrique alimenté par batterie, pour un vol en 2025. D’autres types d’avions sont également à suivre, y compris des variantes d’avions à hydrogène.

    Air Journal du 16 janvier