Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    « Europe’s time to act » signe une tribune de l’ASD
    Guillaume Faury, président de l’ASD et PDG d'Airbus, Micael Johansson, vice-président du conseil d'administration de l'ASD et PDG de Saab et Jan Pie, secrétaire général de l'ASD, publient une tribune exposant les pistes potentielles pour atteindre ses objectifs de développement durable dans un contexte de crises multiples. Pour les auteurs, la puissance économique de l’Europe repose sur 3 piliers qu’il faut renforcer. En matière de sécurité, « l’UE doit intensifier ses efforts et assumer une plus grande responsabilité en ce qui concerne ses capacités de défense et son état de préparation », estiment-ils. L'augmentation des capacités de production de l’industrie de Défense nécessite un engagement à long terme. C'est pourquoi ils appellent l'UE à se concentrer sur des initiatives qui favorisent une approche commune donnant la priorité aux achats, à la recherche et au développement conjoints. Deuxièmement, en matière de durabilité, si le secteur aérien a été le premier à s’engager sur une feuille de route pour parvenir à des émissions nettes de CO2 nulles, les aspirations de l'Europe en matière de leadership sont menacées par un manque de compétitivité et un lourd fardeau réglementaire, pointe la tribune. Face à l’IRA américain, les auteurs pensent que la solution réside dans un allègement de la réglementation et dans des mesures d'incitation mieux ciblées. « Il est notamment nécessaire que l'UE soutienne davantage le financement de la R&D afin d'accélérer rapidement la production de carburants aéronautiques durables et d'hydrogène propre, tout en évitant d'imposer des taxes et des charges réglementaires inutiles », expliquent-ils. Enfin, en ce qui concerne l’innovation, ils appellent à ce que l’Europe montre la voie avec des projets ambitieux, tel que l’est celui du 1er avion à hydrogène. Pour cela, il est essentiel que l'environnement commercial européen soit compétitif, efficace en termes de ressources et durable. « Nous avons besoin de cadres politiques qui accélèrent le rythme de l'innovation et des investissements », déclarent finalement les 3 auteurs du texte.

    Euractiv du 5 octobre
  • Industrie
    VoltAero lance la construction de son usine d’avions hybrides électriques
    L’avionneur français VoltAero a posé mardi 3 octobre la 1ère pierre de son futur site d’assemblage d’avions hybrides électriques. L’usine, qui représente un investissement total de 4,4 M€, se dressera aux abords de l’aéroport de Rochefort en Charente-Maritime. Le site produira les premiers avions hybrides électriques « made in France » et pourrait générer 150 emplois. La production en série du Cassio 330, dont un prototype a été dévoilé lors du dernier Salon du Bourget, devrait démarrer à Rochefort fin 2025. « A terme, le site pourra assembler environ 150 appareils par an », assure Jean Botti, CEO de VoltAero. L’engin de 4 à 5 places sera doté d’une puissance hybride-électrique combinée de 330 kW. « Nous devrons décrocher sa certification fin 2025 », précise Jean Botti. Suivront ensuite le Cassio 480, avec 6 sièges, puis le Cassio 600, qui sera capable de transporter jusqu’à 12 personnes avec une puissance de 600 kW. VoltAero entend maintenant transformer les 218 pré-commandes de Cassio en commandes fermes et attirer de nouveaux investisseurs. « VoltAero est déjà parvenu à lever 18 M€ depuis ses débuts, assure Jean Botti. Mais pour parvenir à mener à bien la phase de production et à monter en cadences, nous devons encore trouver une trentaine de millions d’euros ».

    L’Usine Nouvelle du 4 octobre
  • Industrie
    Volocopter veut ouvrir une usine de taxis volants en France
    Volocopter, qui doit mettre en service des taxis volants lors des Jeux olympiques de Paris, dans le cadre d’un accord avec ADP, souhaite ouvrir une usine en France. Volocopter doit d’abord obtenir, d’ici à l’été, la certification de son Volocity, un appareil à décollage et atterrissage vertical (VTOL) de 2 places, propulsé par 18 moteurs électriques. La startup accélère les préparatifs avec la poursuite des essais en vol depuis le vertiport de Pontoise construit par ADP, et lance une campagne de recrutement de pilotes. Parallèlement, Volocopter a donc engagé des discussions avec des investisseurs publics, comme Bpifrance, et privés français pour lever 200 M€. « Ces fonds sont destinés à accélérer l’industrialisation du Volocity qui est en production à Bruchsal, dans le Bade-Wurtemberg, puis la construction d’une 2ème usine en France d’une capacité équivalente à notre site allemand, soit 50 Volocity par an », explique Dirk Hoke, PDG de Volocopter. Ce dernier vise à un « équilibre franco-allemand » entre la production et le financement du programme. 3 régions françaises ont déjà manifesté leur intérêt. « L’idée est de s’appuyer sur un socle franco-allemand et, à partir de notre base européenne, d’installer des usines d’assemblage aux États-Unis et en Asie », résume-t-il. La startup prévoit de développer, à partir de 2025-2026, une famille de taxis volants plus capacitaires, pour 4 passagers.

    Le Figaro du 4 octobre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Les eurodéputés demandent une harmonisation des règles sur la taille des bagages à main
    Les eurodéputés ont voté mercredi 4 octobre en faveur d'une harmonisation des règles sur la taille des bagages à main acceptés en cabine, après la pétition d'un citoyen allemand mécontent de voir ces règles varier d'une compagnie aérienne à l'autre. Cette résolution a été adoptée par un vote à main levée et sera non contraignante. Les compagnies aériennes appliquent des politiques différentes en matière de dimension des bagages à main, y compris pour les sacs ou caisses de transport des animaux de petite taille acceptés en cabine, ce qui est source de confusion. Les eurodéputés prônent une harmonisation des règles relatives à la dimension, au poids et au type des bagages à main et des bagages enregistrés pour les compagnies aériennes opérant dans l'Union européenne. Les eurodéputés demandent aussi que la Commission mette en œuvre un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne, selon lequel les bagages à main ne doivent pas faire l'objet d'un supplément de prix.

    Ensemble de la presse du 5 octobre
  • Aviation Commerciale
    Latam Airlines reçoit son 1er A321neo
    Latam Airlines a pris livraison de son 1er A321neo loué à AerCap, après avoir passé une commande de 13 A321neo supplémentaires. Il s'agit de la première livraison d'un carnet de commandes de 76 A321neo. L'appareil nouvellement livré peut accueillir jusqu'à 224 passagers et dispose de compartiments Airspace XL d'Airbus en cabine. Ces compartiments plus grands offrent un espace de stockage accru de 40% et permettent d'emporter 60% de bagages supplémentaires, ce qui rend l'embarquement plus détendu pour les passagers et le personnel de cabine. L'A321neo nouvellement livré a volé jusqu'à sa destination avec 49% de carburant aviation durable (SAF).

    Aeroweb du 4 octobre
  • Aviation Commerciale
    Amazon Air met en service son 1er A330 cargo
    Amazon Air, la compagnie aérienne du géant du e-commerce américain, a mis en service son 1er A330-300P2F lundi 2 octobre. Cet A330 a assuré un vol entre l'aéroport international de Cincinnati/Northern Kentucky et celui de San Bernardino en Californie, ces 2 plateformes faisant partie des 3 principaux hubs logistiques de la compagnie aux États-Unis. L'appareil a été converti en avion tout cargo par Elbe Flugzeugwerke (EFW), la coentreprise d'Airbus et ST Aerospace, à Dresde. Il est comme prévu exploité par la compagnie aérienne américaine Hawaiian Airlines, elle-même utilisatrice de 24 A330-200 pour ses vols de transports de passagers. L'appareil récemment converti avait rejoint sa flotte en juillet dernier. Amazon Air avait signé en octobre 2022 un accord ferme avec le bailleur américain Altavair 10 A330-300P2F. « L’approbation de nos cargos par Amazon en dit long sur la valeur marchande de l’A330 et sur la position que les gros porteurs d’Airbus gagnent sur le marché du fret », avait souligné Christian Scherer, à l’époque directeur commercial d’Airbus et directeur d’Airbus International.

    Le Journal de l’Aviation du 5 octobre
  • Aviation Commerciale
    Air France célèbre ses 90 ans aux Galeries Lafayette
    La compagnie aérienne a investi les vitrines du boulevard Haussmann jusqu’au 10 octobre 2023 pour raconter presque un siècle d'influence du voyage aérien sur le « chic » tricolore. Lors de l’évènement autour de la présentation de la vitrine aux Galeries Lafayette, les invités ont pu goûter des plats préparés et servis par Thierry Marx et François Adamski. Les vitrines, reflétant le cœur des métiers d’Air France, ont été dévoilées par Ben Smith, directeur général du groupe Air France-KLM, Anne-Marie Couderc, Présidente du groupe et Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Elles affichent les grandes légendes de la flotte d’Air France en patrouille serrée : DC-3, Concorde, B707, B777 et B747, Caravelle, A320 mais aussi A350 et A220. Interrogé par des journalistes, Ben Smith a confirmé sa foi en l’A350 : « c’est l’avion qu’il faut », avant de vanter l’A220 qui incarne, pour lui, l’avenir du court-moyen-courrier français.

    Aerobuzz du 5 octobre

Innovation
  • Innovation
    Le Salon UAV Show se tiendra à Bordeaux du 10 au 12 octobre
    Le Salon UAV Show2023, le salon européen du drone professionnel, se déroulera à Bordeaux du 10 au 12 octobre au palais des congrès et sur l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Ce salon met en avant l'innovation, la diversité et les possibilités que les drones offrent, alors que l'industrie évolue rapidement. Le Salon UAV Show accueillera une variété d'exposants, positionnés sur divers secteurs concernant la sécurité, la surveillance, la défense, l'agriculture de précision, la cartographie, etc. Cette diversité reflète l'étendue des applications possibles pour les drones civils. Le programme des conférences et des ateliers abordera un large éventail de problématiques allant, de la surveillance à la sécurité, en passant par l'agriculture de précision. Des démonstrations auront lieu sur la plateforme aéroportuaire afin d’ajouter une dimension pratique pour les visiteurs. Si les discussions sur le transport de personnes par drones suscitent aujourd’hui beaucoup d’intérêt, l'accent sera mis sur des utilisations plus cruciales telles que le transport de médicaments et le sauvetage de vies humaines.

    Air & Cosmos du 5 octobre

Défense
  • Défense
    La Cour des comptes appelle la France à mieux s'impliquer dans l'OTAN
    La France ne prend pas assez sa part dans le commandement intégré de l'OTAN, selon un rapport de la Cour des comptes. L'institution envoie en conclusion un message très politique au gouvernement et appelle l'Armée française à se rapprocher au plus vite des structures militaires et civiles de l’Alliance. Lors du Sommet de Madrid en juillet 2022, les Etats membres ont adopté un Agenda Otan 2030 ambitieux, qui prévoit notamment une forte augmentation des budgets communs de l'Alliance, de 2,6 Md€ en 2022, avec une hausse annuelle de 10% des budgets civils et militaires nécessaires au fonctionnement du commandement intégré et une hausse de 25% du budget d'investissements. Dans ce cadre, la contribution de la France devrait de quadrupler d'ici 2030, passant de 203 M€ en 2022, soit un peu plus de 10% du budget global de l'Alliance à 833 M€ à l'horizon 2030 (hors inflation). 4ème contributeur derrière les Etats-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni, la France doit en tirer un meilleur retour sur investissement, insiste la Cour, qui pointe la nécessité de s'investir davantage dans le jeu institutionnel otanien. En 2022, les Français ne détenaient aucun poste stratégique du secrétariat international de l'Alliance et sur 763 militaires et civils affectés à l'OTAN, à peine 15 étaient des officiers généraux. La Cour des comptes note que Paris envoie aussi 3 fois moins de diplomates que les principaux Alliés auprès de l'organisation. Elle pointe aussi du doigt les possibles conséquences pour l'industrie de Défense française du désengagement de la Direction générale de l'armement (DGA), alors que des programmes d'équipements majeurs, comme le renouvellement de la flotte des avions radars AWACS, sont en cours. Le budget d'investissements de l'Alliance doit par ailleurs passer d'un plafond de 790 M€ à 4,7 Md€ en 2030.

    Les Echos et Le Figaro du 5 octobre
  • Défense
    Le ministre des Armées flèche les dépenses du budget 2024
    Face aux députés de la commission de Défense, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a donné quelques exemples du budget des Armées 2024. Pour l’armée de l’Air et de l’Espace, il a évoqué les 84 M€ qui ont financé les infrastructures Rafale de la base aérienne 115 d’Orange qui accueillera le 5ème escadron Rafale l’an prochain. Les 13 Rafale livrés dans l’année rejoindront le Vaucluse. Chaque pilote de Rafale bénéficiera de 13 h supplémentaires de formation, a précisé le ministre, soit une augmentation de 10%. Les livraisons de munitions simples, hors missiles de croisière et nucléaires, vont augmenter de 40%. La base aérienne 123 recevra, quant à elle, 2 A400M supplémentaires et chaque pilote pourra voler 21 h de plus, soit, là aussi, une hausse de 10%. Pour l’Armée de Terre, le 3ème RHC d’Etain recevra 2 Caïman. Chaque pilote Caïman volera en moyenne 5 heures de plus par rapport à 2023. Au niveau global, l’enveloppe consacrée aux munitions augmente de 200 M€, avec des livraisons de Mica, VL-MICA, obus de 155 mm et torpilles F-21 pour les sous-marins nucléaires. Concernant les ponctions de Rafale pour la Grèce et la Croatie, Sébastien Lecornu a déclaré qu’il n’y avait « pas de nouveaux prélèvements envisagés au moment où je vous parle, cela doit rester l’exception, pas le principe ». Il a finalement rappelé que « 42 Rafale seront commandés d’ici la fin de l’année ».

    Air & Cosmos du 5 octobre

Environnement
  • Environnement
    Les compagnies aériennes en manque de biocarburants
    La propulsion 100% électrique étant encore balbutiante et les projets d'avions à hydrogène se limitant à des avions régionaux de moins de 100 places, le plus souvent hybrides, la seule possibilité à court et moyen terme est donc de remplacer autant que possible le kérosène d'origine fossile par une proportion de biocarburants, selon les compagnies aériennes. Ces biocarburants sont produits à partir d'une liste autorisée de biomasse, comme la cameline, n'entrant pas en compétition avec la production alimentaire et dont les rejets de CO2 lors de la combustion sont à peu près équivalents à la quantité de CO2 capturée lors de la croissance de la plante. La France, et bientôt l'ensemble des Etats de l'Union européenne, ont décidé d'imposer un pourcentage minimal obligatoire d'incorporation de carburants d'aviation durable (SAF) dans le kérosène des avions : 1% minimum en France depuis 2022 et 2% dans toute l'Union à partir de 2025, puis 6% en 2030, 20% en 2035, et ainsi de suite jusqu'à atteindre 70% en 2050. La production totale en Europe ne dépasse cependant pas 3,6 millions tonnes, soit moins que la quantité nécessaire pour respecter l'obligation faite aux compagnies aériennes d'utiliser au moins 1% de SAF. En France, 200 000 tonnes d'huiles végétales seraient nécessaires pour atteindre l'objectif européen de 2% en 2025. Le groupe Avril, n° 1 français de la production d'huile végétale destinée aux biocarburants, prévoit à lui seul de produire 100 000 tonnes d'huile en 2030 et 500 000 tonnes en 2035, « moitié en France, moitié à l'étranger ». De quoi satisfaire à l'obligation de 6% de SAF en 2030 et 20% en 2035%. En 2018, sur 5 milliards de litres de biocarburants de type HEFA produits dans le monde, 8 millions de litres seulement sont allés au transport aérien, le transport routier s'en adjugeant l'essentiel. C’est pourquoi un rapport du sénateur Vincent Capo-Canellas, consacré au développement des biocarburants et carburants de synthèse, recommande de soutenir fiscalement l'incorporation de SAF par les compagnies aériennes.

    Les Echos du 5 octobre

Sécurité
  • Sécurité
    Des mesures d’urgence pour la continuité territoriale en Guyane
    Avec la fin d’Air Guyane mise en liquidation par le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre, le ministre des Transports, Clément Beaune, a assuré que l’Etat et la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) étaient « au rendez-vous sur la continuité territoriale » en Guyane. Des premières mesures ont été prises en urgence dès le mercredi 4 octobre. Un avion de Chalair assurera les « connexions les plus urgentes et les plus essentielles, comme les urgences sanitaires, l’approvisionnement de médicaments, etc. », a assuré hier le ministre des Transports à la délégation Outre-mer de l’Assemblée nationale. La CTG va mettre sur la table 650 000 € pour la mise à disposition d’un avion de 19 places, un DHC-6 Twin Otter fourni par la société suisse Zimex Aviation, au cours des prochaines semaines. L’État devrait de son côté déployer 2 hélicoptères pour prendre en charge les urgences sanitaires. Dans une interview accordée au média Outremers360, le président de la CTG Gabriel Serville a souligné le caractère temporaire de cette première mesure, avant la mise en place d’une délégation de service public provisoire de 7 mois, prévue début novembre.

    Air Journal du 5 octobre