Synthèse de presse

Défense
  • Défense
    Renforcer la coopération pour améliorer la crédibilité européenne en matière de sécurité
    Il existe une opportunité unique de réaliser un « saut quantique » dans la manière dont l'Europe soutient sa base industrielle et technologique de défense selon une tribune d’Alessandro Profumo, président de l'Association des industries aérospatiales et de défense (ASD), et Jan Pie, secrétaire général de l'ASD. Alors que les propositions de la Commission européenne sont encourageantes, comprenant, entre autres, un instrument de passation de marchés conjoints pour les besoins capacitaires les plus urgents, soutenu par un financement communautaire de 500 M€, et un programme européen d'investissement dans la défense. La proposition visant à renforcer le soutien de la Banque européenne d'investissement à la BITDE (Base industrielle et technologique de défense européenne) est également importante, mais les États membres de l'UE doivent prendre des mesures tant au niveau national qu'européen, pour les deux dirigeants. « Nous soulignons la nécessité pour nos dirigeants d'augmenter également les lignes budgétaires de l'UE pour la sécurité et la défense. C'est important pour renforcer la coopération européenne en matière de défense et éviter de retomber dans les solitudes nationales » déclarent-ils. Les initiatives visant à renforcer la BITDE doivent donc viser à améliorer la capacité de l'industrie à remplir ses quatre fonctions : fournir à tout moment et en toutes circonstances les équipements requis et les services connexes ; améliorer les technologies de défense clés et leurs applications ; réagir aux nouvelles tendances et percées technologiques des concurrents et des adversaires potentiels ; et enfin défier les concurrents et les adversaires potentiels. L'Union européenne peut y contribuer avec ses propres politiques, instruments et ressources et en offrant à ses membres un cadre de coopération. Ensemble, l'Union et ses États membres doivent arriver à construire une base solide pour une défense européenne efficace.

    Euractiv du 1er juin
  • Défense
    Les Danois votent massivement pour rejoindre la politique de Défense européenne
    Appelés au vote le 1er juin, une large majorité de citoyens du Danemark, presque 67%, ont mis fin à l’exemption qui les dispensait de contribuer à la politique de sécurité et de Défense commune (PSCD) de l'Union européenne. Il s’agira donc de la fin d’un régime d’exception qui durait depuis plus de 30 ans, à la suite du rejet massif du traité de Maastricht, en 1992. « Le Danemark a envoyé un signal important à nos alliés en Europe et l'Otan » a déclaré la Première ministre social-démocrate Mette Frederiksen. Elle était parvenue à un accord en mars dernier avec cinq partis de droite et de gauche pour mettre sur pied ce référendum, ainsi que pour augmenter les dépenses de Défense de 1,4% à 2% du PIB d'ici à 2033. Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne, a quant à elle, salué le message fort d'engagement envers la sécurité commune envoyé par le peuple danois.

    Les Echos du 2 juin
  • Défense
    Une pénurie de munitions se dessine dans les deux camps en Ukraine
    Après trois mois de conflit en Ukraine, et en raison de l’intensité des combats, les stocks de certaines munitions diminuent rapidement. L’exemple des missiles antichars Javelin, côté ukrainien, est parlant, en mars Kiev annonçait avoir besoin de 500 missiles par jour, alors que la production mondiale atteint difficilement les 6 000 pièces par an. Les Etats-Unis n’ont eu d’autres choix que de puiser dans leurs réserves, environ un tiers de ses missiles sont déjà partis en Ukraine, soit 5 500 pièces selon le Pentagone. Un autre problème se pose pour l’Ukraine, qui utilise encore largement des munitions de conception soviétiques et dont les principaux fabricants sont la Russie et la Chine. Pour pallier ces difficultés d’approvisionnement, l’Ukraine doit passer à des systèmes occidentaux, mais cette opération, couteuse, va prendre du temps. Entre autres pièces d’artillerie promises à l’Ukraine, les 90 obusiers américains M-777 ont commencé à arriver sur le champ de bataille, tout comme les 12 canons Caesar français. La Russie est, de son côté, également touchée par une baisse des stocks de ses munitions. Son armée aurait tiré 2 125 missiles depuis le début du conflit, soit environ 70% de ses stocks de missiles de précision à longue portée. La difficulté supplémentaire pour les Russes est qu’ils ne peuvent pas facilement en produire, ayant besoin de composants provenant de pays occidentaux. La conséquence directe de cette raréfaction est le risque de voir les avions russes utiliser davantage de bombes non-guidées, moins précises et obligeant les pilotes à voler beaucoup plus bas, en position de vulnérabilité. Pour Kiev comme pour Moscou, la question de l’épuisement des munitions risque de peser de plus en plus sur le conflit.

    L’Express du 2 juin
  • Défense
    L’Egypte achète 23 hélicoptères Chinook CH-47 pour 2,6 Md$
    Le Pentagone a annoncé, dans un communiqué publié le jeudi 26 mai, que le département d'Etat américain a approuvé la vente à l’Egypte de 23 hélicoptères de type Chinook CH-47 et d'équipements connexes pour 2,6 Md$. La vente de ces hélicoptères de transport lourd doit désormais être approuvée par le Congrès américain. Mis en service en 1962, l'hélicoptère Chinook CH-47 est devenu mythique depuis la guerre du Vietnam, l'armée américaine en détient 850 exemplaires. Cet appareil à double rotor est capable de voler à plus de 300 km/h, de transporter une dizaine de tonnes de matériels et de se poser partout. Les Etats-Unis entretiennent de bonnes relations avec l’Egypte, en tant que garant de la sécurité régionale et du très stratégique canal de Suez. Le communiqué du Pentagone souligne que « l’équilibre régional ne sera pas altéré par cette livraison d'hélicoptères ». Le département d’Etat américain avait par ailleurs approuvé en mai la vente à l’Egypte de 5 000 missiles guidés antichars TOW 2A RF.

    Air & Cosmos du 2 juin

Espace
  • Espace
    Entretien avec Philippe Baptiste, PDG du CNES, sur l’enjeu de la démocratisation des données spatiales
    Dans un entretien accordé à l’Usine Nouvelle, le PDG du CNES milite pour une démocratisation des données spatiales, dont une grande partie est accessible gratuitement. Le potentiel et l’engouement autour des données spatiales sont gigantesques. De nouveaux acteurs s’en saisissent déjà pour les transformer et pour en faire des services. Ainsi, tout le monde est amené à en bénéficier : citoyens, secteur publics, entreprises, collectivités etc. C’est l’agriculture qui a été pionnière en matière d’exploitation des données satellitaires ; dans le transport, c’est d’abord pour optimiser la consommation énergétique que des entreprises comme CMA CGM s’y sont intéressées. Désormais, dans le secteur de l’énergie aussi, les applications sont multiples. Les modèles économiques sont de plus en plus nombreux, les gouvernements et les collectivités locales s’en saisissent et mettent gratuitement des services à disposition. Le CNES intervient de plusieurs manières, en rendant disponible les données, et en soutenant des startups positionnées en aval du secteur spatial. Avec le fonds CosmiCapital, fondé par le CNES et Bpifrance, il soutient des projets du new space pour développer de nouveaux projets spatiaux de manière différente. Les données spatiales sont en effet à la frontière des mondes du spatial et du digital. Dans le domaine des constellations pourvoyeuses de données « l’Europe peut être fière de ses réalisations » déclare Philippe Baptiste, grâce notamment à la constellation Copernicus, ou à l’opérateur Eutelsat et au constructeur de satellites Airbus. « L’Espace est un moyen de redonner une souveraineté numérique à l’Europe. Nous disposons d’acteurs de référence comme Dassault Systèmes, OVH, Thales etc. qui ont compris les enjeux autour de ce type de données. Il faut construire un partenariat idéal entre les acteurs du cloud et ceux du spatial » explique-t-il.

    L’Usine Nouvelle du 1er juin
  • Espace
    La mission Capstone de Rocket Lab décollera le 13 juin en direction de la Lune
    La société d’origine néo-zélandaise Rocket Lab a annoncé que le lancement de la mission Capstone (Cislunar Autonomous Positioning System Technology Operations and Navigation Experiment) interviendrait le 13 juin depuis la péninsule de Mahia, en Nouvelle-Zélande, et non plus depuis la base Mars de Wallops Island, en Virginie, les opérations de certification de la mise en œuvre du micro-lanceur Electron depuis le territoire américain n’étant pas terminées. Le micro-lanceur effectuera pour l’occasion son 27ème vol, un mois et demi après la mission « There And Back Again », consistant en la récupération du premier étage de son micro-lanceur Electron à l’aide d’un hélicoptère. Il sera cette fois équipé du nouvel étage propulsif Photon. Capstone est un cubesat 12U de 25 kg et de la taille d’un four à micro-ondes, construit pour la NASA par les sociétés américaines Advanced Space (Colorado) et Tyvak Nano-Satellite Systems (Californie). Le démonstrateur doit vérifier la stabilité de l’orbite prévue pour la station Gateway, en cours de construction par les partenaires de la Station spatiale internationale. L’engin testera également un système de navigation qui mesurera sa position par rapport à la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) de la NASA, sans dépendre de stations au sol.

    Air et Cosmos du 2 juin
  • Espace
    La startup Gama va tester sa voile solaire pour les voyages spatiaux
    Fondée en 2020, Gama, la startup tricolore, a levé 2 M€ auprès du CNES et de Bpifrance grâce à son projet de voile solaire spatiale. « Notre propulsion vient de la lumière du soleil » explique le président de Gama, Louis de Gouyon Matignon. La pression continue, produite par les photons, pourrait permettre aux vaisseaux d’atteindre une vitesse record, jusqu‘à 20% de celle de la lumière, soit environ 60 000km/h. Il serait alors possible d’envisager des missions plus lointaines, en se passant des carburants traditionnels. Implantée à Ivry-sur-Seine, l’entreprise de 12 salariés prépare un premier test prévu en octobre. Repliée à l’intérieur d’un satellite CubeSat, la voile de 73,3 m2 et 2,5 microns d’épaisseur sera déployée à 500 km de la Terre via une fusée SpaceX. Si cet essai s’avère concluant, Gama envisage des missions pour 2023 ou 2024 afin d’expérimenter la navigation dès 2025.

    L’Usine Nouvelle du 1er juin

Industrie
  • Industrie
    Novae se réorganise avec l’appui d’InnovaFonds
    En 2020, Novae avait cédé son pôle de production de pièces pour l’aéronautique pour se recentrer sur les services. Cédric Taveau, qui pilotait cette première activité, se désengage aujourd’hui du capital, son frère Sébastien Taveau devenant majoritaire. Cette réorganisation est épaulée par un nouveau partenaire financier, Innovafonds, ainsi que par les deux actionnaires historiques, Bpifrance et Demeter, présents depuis 2017. Avec près de 300 salariés, Novae conseille les industries de hautes technologies dans trois domaines : l’ingénierie de fabrication, le support opérationnel et la maintenance, et la mise en œuvre de formations techniques. L’entreprise assiste de grands groupes des secteurs de l’aéronautique, la défense, l’automobile ou encore l’énergie, à l’image de Safran, Dassault Aviation, Airbus ou Air Liquide. Novae enregistre un chiffre d’affaires de 30 M€ et vise les 50 M€ de revenus d’ici 2025. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise, qui est déjà présente au Maroc, en Inde, à Abou Dhabi et Singapour, entend élargir son offre d’expertises et poursuivre son développement international.

    Les Echos du 2 juin
  • Industrie
    L’Etat français réfléchit à la constitution d’un stock stratégique de métaux
    Face à la crainte de pénurie en titane et en palladium, la France envisage de reconstituer un stock stratégique de ces métaux. Des réflexions sont en cours au ministère de l’Industrie mais aussi à la Direction générale de l’armement, même si Bercy précise « ne pas avoir encore de doctrine ». En 1975, l’Etat avait mis sur pied un dispositif de ce type, devenu la Caisse française des matières premières dans les années 1980. Les pouvoirs publics n’avaient cependant pas réussi à adapter les métaux conservés aux besoins des industriels, rendant vite obsolète ce stock, liquidé en 1997. Pour ses promoteurs, le reconstituer aurait du sens pour les métaux non cotés, produits en petits volumes et difficiles à recycler. Le Japon, la Chine et les Etats-Unis disposent déjà de leurs propres stocks stratégiques.

    L’Usine Nouvelle du 2 juin

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Confiance retrouvée pour Air France-KLM qui envisage le rachat d’ITA Aiways
    L’augmentation de capital du groupe Air France-KLM, lancée le 24 mai, avec pour objectif de rembourser les aides reçues lors de la crise pandémique, permet au groupe de se donner les moyens de rester un acteur majeur dans la reprise de croissance du secteur. Cette augmentation de capital de plus de 2 Md€, ajoutée à l’entrée de CMA-CGM à hauteur de 9%, doit permettre de rembourser le 1,7 Md€ d'aides reçues et aussi d’avoir les mains libres pour prendre part à la consolidation du marché. Paris et La Haye prennent part à cette recapitalisation afin de préserver leurs niveaux de participation, soit respectivement 28,6% et 9,3%. Les autres actionnaires d’Air France-KLM, China Eastern Airlines et Delta Air Lines, n’y prennent en revanche pas part et sont dilués, passant de 9,6% à 4,7% du capital pour la compagnie chinoise et de 5,8% à 2,9% pour la compagnie américaine. « À mesure que la reprise se confirme et que nos performances économiques se redressent, sous l’effet notamment de l’ambitieux plan de transformation dont les bénéfices structurels sont déjà visibles et se poursuivront, nous voulons être en capacité de saisir toute opportunité dans un secteur aérien en transformation et de pouvoir accélérer nos engagements environnementaux » déclare Ben Smith, le directeur général d’Air France-KLM. Le groupe a aussi engagé le renouvellement de sa flotte moyen-courrier et développé sa filiale à bas coûts, Transavia, pour relever le défi posé par les compagnies low-cost. La compagnie semble s’intéresser à ITA Airways, la compagnie qui a succédé à Alitalia. Selon la presse italienne, Air France-KLM aurait déposé une offre de rachat de concert avec le fonds d’investissement américain Certares, concurrente de celle déposée par Lufthansa associée au groupe maritime MSC.

    Aerobuzz.fr et les Echos du 2 juin