Synthèse de presse

Espace
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    Pour le dirigeant de Thales Alenia Space, l’espace constitue « la souveraineté des souverainetés »
    Après le sommet européen du 16 février à Toulouse, les industriels attendent les décisions des ministres européens à l'automne, qui devraient notamment fixer le budget pluriannuel de l'Agence spatiale européenne et le cadre de la reconquête spatiale. Dans une interview à L'Express, le PDG de Thales Alenia Space, Hervé Derrey, explique que la reconquête spatiale va entraîner « une relance des grands programmes, une relance des développements technologiques ». Pour le dirigeant, l’espace est devenu un nouvel espace de lutte, rendant sa maitrise « indispensable » car il constitue « la souveraineté des souverainetés ». S’agissant des programmes spatiaux, ces derniers « ont des développements technologiques qui dépassent le domaine spatial à proprement parler et qui sont applicables à d'autres secteurs (…) D'où l'importance stratégique d'être technologiquement et industriellement autonome sur ces secteurs ». Evoquant l’initiative SpacEarth, il explique en quoi la filière française se positionne pour faire des propositions dans le domaine. Pour lui, le principe de préférence européenne doit s’appliquer sans hésitation : les programmes institutionnels européens doivent passer par des lanceurs européens. « Dans le domaine des constellations, un marché hyperconcurrentiel, nos technologies sont très bien positionnées. Bref, nous n'avons pas à rougir face aux technologies américaines dans ce secteur » affirme Hervé Derrey. S’agissant du changement climatique, le dirigeant pointe l’utilité de l’observation spatiale, notamment pour « mesurer l'ampleur des bouleversements climatiques, vérifier les émissions de gaz à effet de serre de chaque pays », mais aussi « surveiller l'efficacité des politiques environnementales et les ajuster ».

    L’Express du 17 février
  • Espace
    A Toulouse, une simulation de voyage pour la Lune dès l'été 2023
    A compter de l'été 2023, les visiteurs de la Cité de l'Espace, à Toulouse, pourront embarquer dans une nouvelle aventure : une simulation sensorielle d'un voyage pour la Lune, décollage compris. Le site touristique, qui s'inscrit depuis son ouverture en 1997 dans une démarche de diffusion de la culture spatiale et astronomique en direction du grand public, entend placer cette nouvelle attraction dans le cadre d'un nouveau programme, baptisé LuneXplorer, entièrement dédié à la compréhension des futures missions lunaires habitées. « Notre ambition est de permettre aux visiteurs de comprendre les enjeux des futures missions lunaires et d'expérimenter, au plus près, ce que ressentent physiquement les astronautes lors d'un décollage vers la Lune », explique Jean-Baptiste Desbois, directeur général de la Semeccel (Société d'économie mixte d'exploitation de centres culturels éducatifs et de loisirs), en charge de l'exploitation de la Cité de l’Espace.

    L’Usine Nouvelle du 18 février

Industrie
  • Industrie
    Dans l’aéronautique, l’année 2021 confirme la santé éclatante d’Airbus
    L'avion avait appris la ligne droite à Saint-Exupéry, mais la pandémie a enseigné les circonvolutions aux investisseurs. Les lignes boursières d'Airbus, d'ADP et d'Air France-KLM ne sont certes pas très éloignées. Mais elles sont tellement étagées (11% en dessous de son altitude de fin 2019 pour l'avionneur, 21% pour l'exploitant de Roissy-CDG et d'Orly et 59% pour la compagnie franco-néerlandaise) qu'elles en dessinent des trajectoires très divergentes. Airbus a mis derrière lui la crise sanitaire avant même qu'elle soit terminée en consolidant sa domination sur Boeing. L’avionneur reprend le versement d'un dividende et peut se concentrer sur ses problématiques industrielles, les cadences de production et l'avion propre. Air France-KLM a fait la démonstration au dernier trimestre d'un bon levier opérationnel dès que les voyageurs reviennent, par la première marge opérationnelle au-dessus de l'avant-crise. Mais elle continue de tourner en rond autour du renflouement de ses fonds propres estimé à 4 Md€, soit une fois et demie sa capitalisation boursière. « 2021 a été une année de transition (…) Ces solides résultats financiers reflètent l'augmentation du nombre de livraisons d'avions commerciaux, la bonne performance de nos activités Hélicoptères et Défense et Espace, ainsi que nos efforts en matière de maîtrise des coûts et de compétitivité. Le bénéfice net record et nos efforts pour renforcer la position de trésorerie nette étayent notre proposition de réintroduire le paiement de dividendes à l'avenir. Dans le même temps, nous continuons à investir dans nos priorités stratégiques et dans la transformation de notre entreprise », a déclaré Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus.

    Les Echos et la Tribune du 17 février
  • Industrie
    Le Singapore Airshow s’achève
    Quatre jours, 13 000 visiteurs, 600 entreprises de 39 pays et régions et des chiffres de fréquentation en baisse en raison de la pandémie de COVID-19 : c'est le bilan du Singapore Airshow 2022. Quatre thèmes clés se sont dégagés des échanges cette année : le rebond du secteur aérien, enclenché avec le début de maitrise de la pandémie ; la réduction de l’empreinte carbone de l’aviation ; les innovations comme les taxis aériens, et la préservation du statut de hub aérien de Singapour. Au sujet des SAF, de nombreux accords ont été conclus pour explorer, fournir et utiliser des carburants qui peuvent réduire les émissions de carbone jusqu'à 80%. M. Damien Cazé, DG de la Direction générale de l'aviation civile française (DGAC), a déclaré que le secteur devait convaincre les gens que les vols pouvaient être à la fois sûrs et respectueux de l'environnement. Conduite par le GIFAS, la délégation française comprenait 26 entreprises françaises. Pierre Bourlot, délégué général du GIFAS, a déclaré que la participation au salon était une « évidence », s’agissant de l'un des rares salons aériens comportant à la fois des éléments militaires et civils. L'ambassadeur de France à Singapour, Marc Abensour, a déclaré : « En termes d'innovation, de technologies disruptives, il y a beaucoup d'acteurs français basés ici qui voient en Singapour un moyen de tester de nouvelles technologies ».

    The Straits Times du 18 février
  • Industrie
    Comment expliquer le bénéfice historique d’Airbus malgré la crise ?
    Malgré un trafic aérien toujours morose et un secteur aéronautique en convalescence, Airbus a dévoilé jeudi 17 février un bénéfice 4,2 Md€, après deux années dans le rouge. Comment expliquer ce bénéfice historique ? D’abord, par la hausse significative des livraisons d’appareils en 2021, après le creux historique de 2020. Airbus a livré 611 avions en 2021, passant de 34,3 Md€ en 2020 à 36,2 Md€ en 2021, soit une hausse de 6%. Le groupe a pu compter aussi sur la bonne résistance de ses deux autres activités. Les livraisons d’hélicoptères ont relevé le nez, avec 338 engins livrés l’an dernier, contre 300 en 2020. Côté défense et spatial, le recul de l’activité a été contenu. Au final, Airbus affiche en 2021 un chiffre d’affaires de 52,1 Md€, en hausse de 4%. Le bénéfice record d’Airbus trouve aussi son origine dans le plan d’économies déployé par Airbus. Et l’avionneur a effectué une chasse aux coûts. La R&D n’y a d’ailleurs pas échappé. Son montant dédié a baissé de 4% en 2021, à 2,7 Md€. 2022 s'annonce encore comme une « année complexe et volatile », estime Guillaume Faury, président exécutif, citant les tensions sur les matières premières et les problèmes logistiques. Mais il reste optimiste sur les capacités d'Airbus de s'inscrire dans une trajectoire de croissance de long terme et de devenir le pionnier de l'aviation décarbonée, en étant le 1er à mettre en service un avion à hydrogène en 2035.

    L’Usine Nouvelle et Le Figaro du 17 février
  • Industrie
    Le gouvernement annonce 100 000 emplois industriels liés à des relocalisations
    Les relocalisations d’activités industrielles sur le territoire intervenues depuis septembre 2020 ont permis de « créer » ou de « conforter » près de 100 000 emplois, au travers de 782 projets, selon un décompte effectué par Bercy et publié le jeudi 17 février. Ce chiffre englobe les opérations intervenues dans le cadre de trois dispositifs, dont le dispositif « Territoires d’industrie » doté de 950 M€, qui accompagne les projets ayant une incidence locale forte. Le soutien de ces 782 projets a permis de générer 5,4 Md€ d’investissements productifs, pour 1,6 Md€ de subventions, selon Bercy. De fait, en matière d’emplois industriels, le chantier est immense. En vingt ans, entre 2000 et 2020, la France a perdu 1 million de postes dans l’industrie. Face à cela, ce bilan peut paraître faible, mais il signale une tendance favorable. « Ce qui fera que les choses seront macroéconomiquement tangibles, c’est que ce mouvement se poursuive dans la durée : la baisse de l’emploi industriel ne s’est pas faite en un an », remarque Alexandre Saubot, président de France Industrie. La question est désormais « de savoir à quelle vitesse on arrivera à mettre en œuvre les projets », s’interroge Alexandre Saubot, qui souligne que « les tensions sur les chaînes d’approvisionnement, comme les difficultés de recrutement, n’accélèrent pas les choses ». Car, si on peut observer « un changement de regard » sur l’industrie, le secteur manque toujours cruellement d’attrait sur le marché de l’emploi. Aujourd’hui, fait valoir Bercy, l’industrie affiche plus de 70 000 postes à pourvoir, contre 40 000 avant la crise liée à la Covid-19.

    Le Monde du 17 février
  • Industrie
    2022, année de la certification pour le Falcon 6X
    Le programme d’essais en vol et de certification du Falcon 6X se déroule à un rythme soutenu. En parallèle, le support client monte en puissance, pour accompagner la mise en service dans la foulée de la certification, fin 2022. Les trois avions du programme Falcon 6X totalisent 600 heures de vol d’essais en 180 vols en moins d’un an. Un 4ème avion va rejoindre le programme avant la fin du premier trimestre 2022. Il recevra, comme le N°3, un aménagement intérieur complet et sera dédié à des vols d’endurance à travers le monde. Au cours de ces premiers mois en vol, deux Falcon 6X ont traversé l’Atlantique Nord. Un premier appareil doit être livré fin 2022, dans la foulée de la certification. En vue de l’entrée en service du Falcon 6X, le support client de Dassault Aviation est à pied d’œuvre. Déjà plus de 6 000 pièces détachées pour un montant total de 100 M$ ont été prépositionnées dans les différentes têtes de pont du réseau mondial du support client.

    Aerobuzz du 18 février

Covid-19
  • Covid-19
    Airbus oublie la crise, Air France-KLM en difficulté
    Après deux ans d’une crise sans précédent pour l’aviation, Airbus et Air France-KLM voient l’horizon se dégager. Mais ces deux acteurs ne redécollent pas à la même vitesse, et sont dans des situations financières opposées. Airbus n’a pas eu besoin de contracter un PGE (prêt garanti par l’État). A contrario, Air France KLM a reçu plus de 10 Md€ de soutien public, et le groupe a annoncé qu’il comptait lever 4 Md€ supplémentaires. Des parcours contrastés qui n’ont rien de surprenant. Car avant la pandémie, déjà, la construction aéronautique tirait mieux son épingle du jeu que le transport aérien. Cet axiome s’est vérifié pendant la crise où l’écart s’est creusé entre Airbus et Air France-KLM. La compagnie tricolore doit faire face à la compétition des compagnies low-cost et au recul des voyages d’affaires qui constituaient une de ses principales sources de profits. De son côté, Airbus est reparti de l’avant en livrant 611 avions en 2021, soit 45 de plus (+8%) qu’en 2020. L’avionneur a aussi signé 771 nouvelles commandes en 2021, « ce qui montre que la demande est réelle », souligne Guillaume Faury. Car, crise ou pas, les compagnies aériennes continuent à acheter des appareils neufs et à réceptionner ceux qu’elles ont commandés. Airbus, lui, n’a qu’un compétiteur : Boeing, en petite forme depuis deux ans. L’avionneur européen a eu le champ libre, avec un portefeuille de produits répondant aux besoins actuels du marché. Ainsi, Airbus est en monopole sur le segment des avions dits de milieu de marché, grâce aux versions LR et XLR de l’A321neo. Boeing n’a pas d’avion équivalent.

    Ensemble de la presse du 17 février

Défense
  • Défense
    L'USAF prépare le remplaçant du E-3G Sentry
    C'est peut-être le début du remplacement d'un des appareils les plus précieux du parc aérien américain. L'USAF a annoncé sa volonté de rechercher des informations sur un nouvel avion capable de remplir les tâches d'un avion de détection radar et d’accueillir un poste de commandement (AEW&C). Basé sur le Boeing 707-320B, le E-3 Sentry est l'un des avions les plus connus du parc aérien américain grâce à son rotodome situé au-dessus de l'appareil. Mis en service en 1977, il permet à l'USAF de disposer d'un radar aérien amélioré : en plus de détecter des appareils en vol, il peut aussi suivre des avions volant au ras du sol ou encore faire la différence entre un avion ennemi et un avion allié. L'USAF a publié le 9 février une demande d'information (Request For Information, RFI) visant à trouver des industriels capables de fournir un remplaçant aux 31 E-3G Sentry de sa flotte. Durant 30 jours, l'USAF va ainsi analyser les différentes propositions des candidats disponibles sur le marché. Cette étape n'impliquera cependant pas obligatoirement le lancement d'un appel d'offre, mais elle maintient 2023 comme année limite du lancement de son appel d'offre et ce, pour pouvoir commencer les essais de deux prototypes en 2028. Pour l'instant, il n'est donc pas question d'un retrait à court terme des E-3G Sentry américains, qui viennent d'ailleurs d'être améliorés.

    Air & Cosmos du 17 février
  • Défense
    Un rapport parlementaire évoque l’idée de porter le budget de la Défense à 2,5% du PIB
    Dans un contexte où un conflit de haute intensité n’est plus considéré comme une hypothèse d’école, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès estiment que la remontée en puissance des forces françaises doit se poursuivre et garantir la hausse annuelle prévue de +3 Md€ jusqu’en 2025. Et encore, il ne s’agit que du minimum. « Sous réserves de rester avec les mêmes ambitions, il y a un besoin complémentaire de 20 à 30 Md€ sur la prochaine LPM. Ce qui mène, grosso modo, à un effort de 2,5% du PIB (…) pour avoir notre modèle d’armée complet », a expliqué Jean-Louis Thiériot, lors de l’examen d’un rapport sur la préparation à la haute intensité, co-écrit avec Patricia Mirallès. Les deux députés ont livré quelques déficits capacitaires dont souffrent actuellement les forces françaises. S’agissant de l’Armée de l’Air et de l’Espace, le nombre de ses avions de combat est insuffisant ; ses capacités en matière de transport aérien médian devront être renouvelées (les C-235 n’étant pas éternels). Et la question des hélicoptères de transport lourd reste posée. Pour Jean-Louis Thiérot, porter le budget des armées à 2,5% du PIB aurait un réel bénéfice pour l’économie française : « un euro investi dans la défense rapporte davantage. (…) c’est un secteur industriel vital pour la France, réparti sur tout le territoire (…) permettant à la fois d’avoir l’outil de défense dont on a besoin mais aussi de développer des technologies qui nous servent sur d’autres marchés », a plaidé le député.

    Opex360 du 16 février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Le transport aérien toujours en recherche d’altitude
    Pour le transport aérien, il faudra attendre encore pour retrouver l’altitude de 2019. « Le scénario médian de la branche européenne du Conseil international des aéroports ne table pas sur un retour au niveau de 2019 avant deux ans », note Nicolas Paulissen, délégué général de l’Union des aéroports français (UAF). En attendant d’avoir des chiffres définitifs de la fréquentation des aéroports français en 2021, les dernières estimations évoquaient une baisse du nombre de passagers de 60 à 65% par rapport à 2019. Cette lente reprise compliquer les affaires d’Air France-KLM, toujours en proie à des difficultés financières. Après un premier semestre maussade, la nette reprise des vols l’été dernier et la réouverture des frontières américaines en septembre ont entretenu l’espoir d’un résultat positif à la fin de l’année, avant l’arrivée du variant Omicron. Pour autant, le groupe a passé à la fin de l’année une gigantesque commande d’une centaine d’appareils Airbus A320 et A321 de nouvelle génération, un investissement de plusieurs milliards d’euros. Dans ce contexte financier, l’un des enjeux majeurs de l’année, outre la reprise du trafic et le retour des voyageurs d’affaires dont la clientèle est plus rentable, sera une recapitalisation que le groupe a retardée en attendant que la crise sanitaire se calme. Selon des analystes, les responsables du groupe espèrent un tour de table entre 1 à 2 Md€.

    La Croix et Ouest-France du 17 février

Environnement
  • Environnement
    Airbus et Singapour signent un accord pour la création d’un centre d’hydrogène
    Airbus a signé un accord de coopération avec Changi Airport Group, la société Linde (société mondiale de gaz industriels et d'ingénierie), et l'Autorité de l'aviation civile de Singapour (CAAS), afin d'étudier le potentiel d'un futur pôle hydrogène à Singapour. Les partenaires entendent soutenir la décarbonisation de l'industrie aéronautique et atteindre des émissions nettes de carbone nulles d'ici 2050. Cette collaboration s'inscrit dans le cadre d'un accord antérieur avec la CAAS visant à évaluer les infrastructures d'hydrogène, en élargissant le champ d'application pour inclure l'aéroport et le fournisseur d'énergie. Airbus fournira des caractéristiques sur la configuration des avions et l'utilisation énergétique de la flotte, des informations sur les avions à hydrogène pour les opérations au sol et des données sur la montée en puissance estimée des avions à hydrogène dans les aéroports. « La région Asie-Pacifique jouera un rôle clé alors que nous nous efforçons de faire de l'aviation climatiquement neutre une réalité » a déclaré Sabine Klauke, directrice technique d'Airbus. L'utilisation de l'hydrogène pour alimenter les futurs avions devrait non seulement réduire considérablement les émissions des avions dans les airs, mais pourrait également contribuer à décarboniser les activités de transport aérien au sol.

    Air & Cosmos du 17 février et BFM Bourse du 15 février