Synthèse de presse

Espace
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    La France accueille une réunion de l'Europe spatiale à Toulouse
    Les ministres européens chargés de l'Espace se réunissent mercredi 16 février à Toulouse pour préciser les ambitions spatiales de l'UE. Emmanuel Macron devrait y exposer les positions de la France et ses ambitions pour l'Europe. Les ministres se retrouveront pour un conseil informel de l'Agence spatiale européenne (ESA), avec 18 pays de l'UE et 4 extérieurs à l'UE (Canada, Royaume-Uni, Norvège, Suisse). La Commission européenne a présenté hier ses initiatives sur la constellation de satellites et la gestion du trafic spatial, deux sujets qui s'inscrivent dans son projet de boussole stratégique, qui vise à donner à l’UE « les capacités de réagir de manière autonome aux menaces », selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. S’agissant du trafic spatial, il s'agit d'élaborer une réglementation de bon usage de l'espace, que l'UE pourrait porter au niveau international. Avec l'objectif de garantir entre autres la sécurité des infrastructures spatiales européennes, comme le système de positionnement par satellite Galileo, contre la menace de débris spatiaux ou d'actes hostiles. Les ministres aborderont aussi le sujet de la contribution financière des États à la constellation et des règles communes de bon usage de l'espace. La réunion de l'ESA fournira à son directeur, Josef Aschbacher, l'occasion d'exposer sa vision sur les enjeux du changement climatique et de l'exploration spatiale. Il s'agit d'aborder l'après Copernicus, le programme phare d'observation de la Terre piloté par l'ESA, au-delà de 2030, et de discuter de l'opportunité d'une autonomie européenne pour les vols habités.

    Ensemble de la presse du 16 février
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    Le plan de la Commission européenne pour se doter d’une constellation spatiale souveraine
    Réunis à Toulouse, les ministres des Vingt-Sept en charge du spatial doivent donner leur accord de principe aux projets de la Commission européenne. Cette dernière propose de dégager 2,4 Md€ de budget sur la période 2022-2027. Face au déploiement de constellation de centaine de petits satellites par des groupes privés, l’Europe souhaite prendre position sans tarder. La constellation de satellites, dont les premiers doivent être opérationnels en 2024, fournira un réseau Internet propre à l'UE, assurant des communications gouvernementales sécurisées, et une couverture de communications commerciales à l'échelle de l'UE et l'Afrique. Le coût de cette constellation a été évalué entre 5 et 6 Md€ par le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton. Un tiers sera financé par la Commission, un tiers par le secteur privé et le dernier tiers par les États membres. « Plus on attendra, plus ce sera difficile d’obtenir et de coordonner de bonnes fréquences », confirme Ferdinand Kayser, conseiller stratégique chez l’opérateur de satellites luxembourgeois SES. Le projet de la Commission vise une constellation duale (civile et militaire) au service de la souveraineté de l’UE ; celle-ci insiste aussi sur le besoin de passer au cryptage quantique pour éviter toute cyberattaque. Une première étude menée par les opérateurs spatiaux, équipementiers, assembleurs et opérateurs (dont Thales, Airbus, SES ou Hispasat) a listé une soixantaine de cas d’usage d’une telle constellation, et deux autres études menées essentiellement par des startups doivent rendre leurs propositions en juin.

    Les Echos et Le Figaro du 16 février
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    Sommet spatial : « L'Europe doit participer à cette dynamique d'exploration et de vol habité »
    « Les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont tous un vaisseau pour découvrir la nouvelle frontière, c'est-à-dire la prochaine zone économique, qui est la Lune et au-delà, et l'Europe n'en a pas », faisait remarquer il y a quelques semaines le directeur de l'agence spatiale européenne Josef Aschbacher. Avant d'ajouter que le budget 2021 de l'ESA consacré à l'exploration humaine de l'espace s'élève à 735 M€, soit 7% du budget de la NASA. L'astronaute français Thomas Pesquet appelait à « réfléchir à une ambition un peu plus forte au niveau européen » en matière de vols habités. Selon Hélène Huby, cofondatrice de The Exploration Company, « Nous sommes convaincus que l'Europe doit participer à cette dynamique d'exploration spatiale en particulier habitée. (…) Notre mission est de contribuer à partir de l'Europe à démocratiser ce mouvement d'exploration spatiale en le rendant encore plus accessible aux hommes ». Fondée avant l'été par des anciens d'ArianeGroup et du programme Orion piloté par Airbus, la société développe des véhicules spatiaux réutilisables et accessibles à très bas coût. Si les premières missions seront destinées à transporter du cargo, The Exploration Company compte bien envoyer des hommes en orbite autour de la Terre, et une capsule vers la Lune à l'horizon 2028. La startup, qui compte une vingtaine de collaborateurs répartis entre Munich et Bordeaux, a levé près de 7 M€ récemment et mise sur un équilibre privé-public pour accélérer son développement.

    La Tribune du 15 février

Industrie
  • Industrie
    Airbus finalise un contrat pour la vente de sept A350 cargo à Singapore Airlines
    Singapore Airlines a finalisé un contrat avec Airbus pour acheter 7 versions cargo de l’A350, un avion gros-porteur. L’annonce a été faite à l’occasion du Singapore Airshow. Le lancement de l’appareil avait été annoncé en juillet dernier. Le montant de la commande n’a pas été communiqué. « Ces avions de nouvelle génération augmenteront considérablement notre efficacité opérationnelle et réduiront notre consommation de carburant », a déclaré Choon Phong, PDG de la compagnie singapourienne. Les nouveaux appareils devront en effet remplacer la flotte des Boeing 747-400F de la compagnie, à partir de 2025. « L'A350F s'intégrera parfaitement à la flotte existante du transporteur, tout en redéfinissant l'efficacité opérationnelle de ses opérations de fret, en apportant une réduction de 40% de la consommation de carburant et des émissions par rapport à l'avion qu'il remplacera chez SIA, tout en offrant la même capacité de charge utile et un rayon d'action plus long » a indiqué Christian Scherer, directeur commercial et responsable international d'Airbus. Le lancement de la version cargo de ce gros-porteur long-courrier d’Airbus doit permettre au constructeur européen de se positionner sur le marché du fret aérien, dominé par Boeing. L’A350 cargo est basé sur l’A350-1000, la plus grande version de ce gros-porteur, et devra concurrencer notamment les Boeing 777.

    Les Echos du 16 février
  • Industrie
    Air Liquide confiant sur sa marge en 2022 malgré les tensions inflationnistes
    Air Liquide se dit confiant dans sa capacité à faire croître cette année sa marge opérationnelle courante hors énergie en dépit du contexte inflationniste, le groupe étant parvenu l'an dernier à répercuter la hausse des prix énergétiques sur ses clients. Le spécialiste des gaz industriels a par ailleurs annoncé une hausse de 5,5% de son dividende et une distribution d'actions gratuites prévue en juin 2022. L'an dernier, Air Liquide a vu son chiffre d'affaires progresser de 13,9% à 23,33 Md€ et son résultat opérationnel courant a augmenté de 9,8% à 4,16 Md€. « Cette performance reflète la capacité du groupe à transférer rapidement dans les prix l’augmentation exceptionnellement forte et brutale des coûts de l'énergie au second semestre », a commenté Air Liquide dans un communiqué. Pour 2022, le PDG Benoît Potier (qui deviendra uniquement président en juin, l'actuel DG adjoint François Jackow devenant DG) a dit aussi attendre une croissance du résultat net récurrent à change constant, après une hausse de 13,3% l'an dernier.

    Les Echos Investir, Boursorama et Zone bourse du 16 février

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Air India recrute l’ex-président de Turkish Airlines
    Désormais aux mains du groupe Tata Sons, la compagnie aérienne Air India a nommé au poste de CEO et managing director Ilker Ayci, ancien chairman de Turkish Airlines. Le rachat par le groupe Tata Sons a été finalisé le mois dernier pour 2,4 Md$. Air India est, comme Turkish Airlines, membre de Star Alliance. N Chandrasekaran, président de Tata Sons, a déclaré : « Ilker est un leader de l’industrie aéronautique qui a conduit Turkish Airlines à son succès actuel pendant son mandat. Nous sommes ravis d’accueillir Ilker au sein du groupe Tata Sons, où il dirigera Air India dans la nouvelle ère ». Le groupe Tata Sons détient déjà Vistara à service complet (avec Singapore Airlines), ainsi que la low-cost AirAsia India (avec qui Air India vient d’annoncer un accord interligne).

    Air Journal du 15 février
  • Aviation Commerciale
    JetBlue Airways commande 30 Airbus supplémentaires pour un commande ferme de 100 A200-300
    La compagnie aérienne américaine JetBlue Airways profite du Singapore Airshow 2022 pour passer une nouvelle commande d'Airbus A200-300, convertissant 30 appareils, jusqu’alors en option, pour une commande de 100 avions au total. Ce contrat porte le carnet de commandes fermes de l’A220 à 740 appareils dans ses deux versions. JetBlue Airways a été une des premières compagnies aériennes à passer commande pour la version A220-300, avec une 1ère tranche de 60 exemplaires en juillet 2018. Lors de cette commande assortie de 60 en options, 10 avaient déjà été convertis en achats fermes. S'en ajoutent 30, et il reste 20 A220 en option. JetBlue Airways a réceptionné huit de ses Airbus A220 propulsés par des moteurs Pratt & Whitney PW1500G, variante adaptée de la famille Pratt & Whitney GTF. Avec un retour d'expérience positif. « Nous constatons déjà les avantages qu'apportent les huit A220 que nous avons intégrés à notre flotte », a déclaré Robin Hayes, président de JetBlue Airways, qui poursuit : « Nous avons constaté une croissance à deux chiffres de la note de satisfaction de notre clientèle, et l’efficacité de ces avions en matière de consommation de carburant continue de nous positionner comme chef de file pour la réduction des émissions de carbone ».

    Air & Cosmos du 15 février

Innovation
  • Innovation
    Dualeap permet la transmission en direct des données de télémétrie des avions
    La startup toulousaine Dualeap a développé un algorithme de compression des données de télémétrie des avions qui permet de transmettre les informations sur l'état de santé de l'aéronef par satellite à moindre coût et surtout en temps réel. Lucas Tambareau, un Toulousain passé par l'université Paris-Saclay, s'est associé en 2019 avec un ingénieur indien qui a mis au point un algorithme de compression des données de télémétrie des avions. Depuis novembre 2021, la startup a commencé à tester sa technologie sur les données de vol de plusieurs compagnies aériennes de transport régional. Dualeap espère certifier sa technologie d'ici fin 2023 et équiper les avions à partir de 2024. Installée à Blagnac, la jeune société va recruter des ingénieurs supplémentaires et ambitionne de conclure une levée de fonds de plusieurs millions d'euros cette année.

    La Tribune du 14 février

Formation
  • Formation
    Pour la rentrée 2022, ISAE-Supméca propose un nouveau cursus en génie industriel pour l’aéronautique et l’espace
    Dès la rentrée 2022, ISAE Supméca proposera une formation d’Ingénieurs, spécialité Génie industriel pour l’aéronautique et l’espace, en partenariat avec l’Institut des Techniques d’Ingénieur de l’Industrie (ITII) d’Île-de-France. Accréditée par la CTI, cette formation de trois ans est élaborée avec les écoles membres du Groupe ISAE et soutenue par le GIFAS. Pour M. Girard, Directeur général d’ISAE Supméca, elle « répond aux besoins des entreprises, notamment dans la filière aéronautique (…). Cette formation correspond également aux aspirations des élèves à se confronter rapidement au milieu professionnel et à relever les défis environnementaux de l’industrie de demain ». Une formation qui permettra aux élèves ingénieurs d’allier théorie et pratique, en étant en prise directe avec le milieu professionnel. Les liens de proximité entre ISAE-Supméca et le tissu industriel et les outils mis à disposition permettront aux élèves de pouvoir être facilement mis en relation et intégrer de nombreuses entreprises partenaires, de la startup au grand groupe. Formés à la technique, à la production et à la gestion d’équipes, les diplômés de cette nouvelle formation assureront une interface précieuse entre les bureaux d’études et les chaînes de production dans l’aérospatial et les nouvelles mobilités. Philippe Dujaric, Directeur des Affaires sociales et de la Formation au GIFAS, souligne : « Ces nouvelles compétences d’ingénierie contribueront à résoudre les défis à venir des programmes aéronautiques français et européens, liés en particulier à la préparation de l’avion neutre en carbone, connecté et digital ». Un avenir prometteur pour les futurs diplômés.

    Aeromorning du 15 février

Compétitivité
  • Compétitivité
    La compétitivité de l’économie française se détériore à nouveau en 2021
    Alors que le gouvernement se félicite de voir l’industrie créer à nouveau des emplois depuis deux ans, le rapport de Rexecode publié le 15 février sur la compétitivité de la France porte un jugement sévère sur la santé de l’industrie française. Depuis le début de la pandémie, la France a perdu des parts de marché dans les exportations de biens de la zone euro. Après s’être stabilisées sur la période 2014-2019, ces dernières sont passées de 13,9% de celles de la zone euro en 2019, à 12,6% en 2021. Aucun des grands partenaires européens de la France n’a enregistré de recul aussi fort. D’où vient cette dégradation ? La spécialisation de la France sur quelques grands secteurs très affectés par la crise n’est pas une explication suffisante, juge l’institut économique. Pour Rexecode, cette perte de terrain reflète surtout la fragilité du tissu industriel. En 20 ans, l’industrie a perdu 24% de ses entreprises de plus de 20 salariés. Là aussi, la France fait pire que ses voisins, loin de l’Allemagne qui a réussi à conserver son nombre d’entreprises. De quoi relativiser l’amélioration de l’attractivité de la France pour les investissements étrangers. « Quand notre part dans la valeur ajoutée européenne augmentera, on pourra dire qu’on est plus attractif », juge le président de Rexecode, Michel Didier.

    L’Usine Nouvelle et les Echos du 16 février

Environnement
  • Environnement
    L’avion hybride Tecnam P2012 H3PS a effectué son premier vol en décembre
    Le 21 décembre 2021, Tecnam a fait voler pour la 1ère fois le nouvel avion hybride P2010 H3PS, en collaboration avec Rolls-Royce et Rotax. Le H3PS est le premier avion de quatre places hybride. Il n’est pas destiné à être commercialisé. H3PS, qui signifie « High Power High Scalability Aircraft Hybrid Powertrain », est un projet financé dans le cadre du programme de recherche et d’innovation « Horizon 2020 » de l’Union européenne. Lancé en 2018, le projet a atteint ses objectifs, affirment Tecnam et ses partenaires, Rolls-Royce et Rotax : « Avec le succès de H3PS, Tecnam et les partenaires du projet ont validé le potentiel d’évolutivité de l’avion, la réduction des émissions, la technologie de gestion de l’énergie de pointe, en construisant une rampe de lancement viable pour les futurs modèles d’avions verts ». Pour Rob Watson, président de Rolls-Royce Electrical, ce premier vol réussi permet à la fois de « faire progresser le vol hybride-électrique » et de « renforcer nos capacités à fournir des systèmes de propulsion et de puissance entièrement électriques et hybrides pour le marché de la mobilité aérienne avancée ».

    Aerobuzz du 15 février