Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Thales Alenia Space engrange les contrats
    Après une année 2021, qui a propulsé Thales Alenia Space (TAS) en leader mondial des satellites de télécoms géostationnaires, le groupe poursuit sur sa lancée. En moins de trois mois, TAS a déjà signé, en 2022, trois nouveaux contrats, dont deux avec l’opérateur américain Intelsat. Le 3ème est annoncé, ce lundi, avec l’opérateur luxembourgeois SES, qui commande un Space Inspire, satellite de nouvelle génération doté d’une charge utile numérique et reprogrammable. Avec ce nouveau satellite, l’opérateur va étendre la fourniture de services de connectivité auprès des particuliers et des gouvernements en Europe, en Afrique et en Asie. Ces satellites seront mis en service entre 2024 et 2025. Les deux entreprises ont défini ensemble les spécifications de la gamme Space Inspire, des satellites flexibles, reprogrammables et capables d’adapter leur puissance et de basculer d’un service à l’autre en fonction de la demande. «Avec les Space Inspire, nous allons pouvoir fournir des services innovants de télévision et de connectivité à des marchés diversifiés, tels que l’internet haut débit à bord des avions et des bateaux, mais aussi des services adaptés aux agences gouvernementales et aux clients militaires», développe Steve Collar. La coopération entre les deux entreprises a commencé en 1997 et s’est élargie avec les années. « Notre relation va au-delà de celle existante entre un fournisseur et un client. Ce nouveau contrat pour le satellite SES 26 reconfigurable en orbite est la preuve de notre partenariat long terme », souligne Hervé Derrey, PDG de TAS. Cet effort capacitaire s’inscrit dans le cadre de l’évolution du business model de SES. À terme, le groupe estime que la moitié de ses revenus (1,7 Md€ en 2021) seront générés par ses activités gouvernementales et de défense.

    Le Figaro du 27 mars
  • Industrie
    Nouveau contretemps pour Boeing
    Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour Boeing. L’Agence américaine de la sécurité aérienne (FAA) a averti que la certification du 737 Max 10 (version allongée du Max) et du 777X (version modernisée du gros-porteur) n’aurait sans doute pas lieu d’ici fin 2022, comme le prévoyait Boeing. Dans une lettre adressée à l’avionneur, Ian Won, directeur par intérim de la sécurité aérienne, a exigé de Boeing la mise à jour d’un « calendrier de certification » qui décrive les prochaines étapes du processus. Après les crashs impliquant deux 737 Max, de nouveaux standards de la sécurité aérienne ont été fixés dans le cadre d’une loi adoptée par le Congrès en 2020. Les nouvelles normes de sécurité, concernant notamment les systèmes d’alerte dans le cockpit des avions, entrent en vigueur d’ici à fin 2022. Or, selon la FAA, Boeing ne s’est pas mis en capacité de s’y conformer à temps. Seul le Congrès pourrait lui octroyer une exemption et, donc, un nouveau délai.

    Le Figaro du 25 mars

Défense
  • Défense
    Où en est la France dans la bataille des armes hypersoniques et des missiles de nouvelle génération?
    La France a effectué le 23 mars un tir de qualification de son missile stratégique de moyenne portée. Le missile, qui ne portait pas de charge militaire, a été tiré depuis un Rafale depuis la base aérienne de Cazaux (Gironde). Capable de porter une charge nucléaire, l’ASMPA (Air-sol moyenne portée amélioré) est le missile qui équipe les Rafale des Forces aériennes stratégiques de l’armée de l’Air et de l'Espace et la Force aéronavale nucléaire de la Marine nationale. « Ce succès marque l’entrée en phase de production du missile ASMPA rénové», a indiqué le ministère des Armées dans un communiqué diffusé après le tir. Le test a impliqué l'avionneur Dassault Aviation et le fabricant de missiles MBDA ainsi que l’ONERA, le centre français de recherche aérospatiale. Aujourd’hui, ces armes hypersoniques sont considérées comme des game changers par les grandes puissances militaires. « In fine, les systèmes hypersoniques deviennent un "attracteur stratégique" : au-delà de leur utilité militaire, ils deviennent des emblèmes de la modernisation capacitaire des États et des marqueurs de puissance», indique Joseph Henrotin, chercheur pour l’IFRI (l’Institut français des relations internationales). La France prépare déjà le successeur de son missile sol-air ASMPA qui vient d’être testé dans sa dernière version. La mise au point de tels systèmes est d’une grande complexité, et nécessite notamment de concevoir des design aérodynamiques spécifiques. Un défi pour la filière française de l’armement, notamment pour ArianeGroup, MBDA et l’Onera qui sont au cœur de ces développements.

    L’Usine Nouvelle du 28 mars
  • Défense
    Airbus va équiper le drone militaire européen avec un moteur italo-américain
    Vendredi, le groupe Airbus a annoncé qu'il choisissait le moteur d'Avio, filiale italienne du conglomérat américain General Electric (GE) pour équiper le futur drone européen plutôt que celui du français Safran, en partenariat avec des Allemands, des Espagnols et l'Italien Piaggo Aerospace. Le projet d'Eurodrone doit permettre aux armées européennes de s'affranchir de leur dépendance au Reaper américain et sera soutenu par des financements du nouveau Fonds européen de défense. Pour Jean-Brice Dumont, patron des avions militaires d'Airbus, le moteur défendu par Avio offre une meilleure compétitivité et ne pose aucun problème de souveraineté. Et d'expliquer que le moteur Catalyst a été conçu et construit par Avio Aero en Italie et qu'il ne sera donc pas soumis aux règles d'extraterritorialité américaines de la législation Itar, qui permettent aux Etats-Unis de contrôler les exportations d’armements intègrant des composants américains. « On s'est assuré par audit que le moteur sera Itar Free (…) Airbus est « protégé contractuellement » contre un tel risque », a-t-il affirmé. Airbus estime que le Catalyst présente plusieurs avantages, et notamment qu’il est à un stade de développement plus avancé, et serait moins cher sur la durée d'utilisation pour une puissance potentielle supérieure.

    Les Echos du 28 mars, La Tribune et Challenges du 25 mars
  • Défense
    Drones, satellites, porte-avions… : les lacunes de l'Europe militaire
    La défense européenne souffre de nombreuses lacunes. La « boussole stratégique » mentionne une demi-douzaine de domaines d'actions prioritaires pour la renforcer. Lors du dernier Sommet de Versailles, les chefs d'Etat européens ont ainsi mandaté la Commission européenne pour qu'elle fasse une liste des équipements et des recherches prioritaires en vue d'un sommet extraordinaire en mai. L'Europe n'a pas d'avions de transport stratégique suffisants. Si les travaux sont en cours concernant les drones tactiques de longue endurance, l’UE n'a pas investi dans les drones armés d'attaque, ni dans les hélicoptères lourds. Dans l'espace, les capacités de détection de départ de missiles européennes sont insuffisantes et sans l'aide des Etats-Unis, le champ de vision européen est limité. Dans les communications, l'Europe doit développer au plus vite sa constellation de communications sécurisées. En mer, les Vingt-Sept n'ont quasiment pas de porte-avions et peu de sous-marins. Pour l'heure, un montant de 1,9 Md€ a été « fléché » vers certaines coopérations industrielles. « Actuellement, le document de planification commune établi entre l'Union et l'Otan liste 55 priorités d'investissement, confie-t-on au ministère des Armées, et ne cible en outre pas les dossiers les plus importants. »

    Les Echos du 28 mars
  • Défense
    Les incertitudes du réarmement allemand pour la France
    Le 27 février, le chancelier Scholz a marqué un changement majeur en annonçant un réarmement massif de la Bundeswehr par deux leviers : la création d'un fonds spécial (Sondervermögen) doté de 100 Md€ et un budget de défense à plus de 2% du PIB. Mais le réarmement allemand ne passera pas forcément par le développement des programmes en coopération avec la France, estime le groupe Vauban, qui regroupe une vingtaine de spécialistes en activité des questions de Défense. Les déceptions sur les différents projets industriels (choix du P-8 Poseidon, sur un programme de patrouilleur maritime (MAWS), refus de financer le programme de modernisation et d'extension capacitaire du Tigre Mark-3, achat des F-35 pour la succession du Tornado) illustrent une réalité, selon Vauban : l'Allemagne n'a jamais importé de matériel français et a toujours considéré avec méfiance les projets bilatéraux. Tendance logique, le réarmement allemand devrait aller en priorité à l'industrie allemande de défense, et profiter aux groupes de défense américains. En outre, le groupe Vauban fait valoir que la liste des matériels que le ministère de la Défense allemand souhaite acquérir pourrait multiplier les difficultés d'interopérabilité avec les programmes et systèmes français.

    La Tribune du 28 mars
  • Défense
    L'Europe de la défense a désormais un plan à dix ans pour exister
    L'Union européenne est désormais dotée d'une nouvelle « Boussole stratégique », entérinée vendredi par les chefs d'Etat. D'un concept défendu en solo par l'Hexagone, l'Europe de la défense devient un souhait partagé entre les Vingt-Sept. Néanmoins, beaucoup reste à faire. La Boussole stratégique ouvre la voie à un début de consolidation de défense européenne, avec un plan de travail à dix ans. La Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) devrait connaître des avancées. Les jalons posés se répartissent en quatre domaines clés : le domaine opérationnel, avec l'objectif de bâtir à l'horizon 2025 une force d'action rapide de 5 000 hommes ; la résilience (qui impose notamment de renforcer nos capacités autonomes dans le cyber, le spatial et la haute mer) ; le domaine capacitaire et la nécessité d'investir dans la défense de manière coordonnée, et enfin la coopération avec d'autres partenaires, dont l’OTAN. « En somme, notre défi, c'est de développer une culture commune militaire », a résumé vendredi Emmanuel Macron, à l'issue du sommet européen. « C'est ensuite d'investir davantage dans la défense pour (…) avoir des capacités plus autonomes et réussir à bâtir les innovations dont nous avons besoin. (…) On doit continuer à fonctionner entre Européens et Américains, mais on doit être moins dépendant des non Européens. Ce défi est de taille et suppose de l'investissement, mais aussi la consolidation et parfois la construction de filières industrielles ».

    Les Echos du 27 mars

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Volotea va recevoir de nouveaux Airbus A320
    Volotea augmentera sa flotte cette année en ajoutant six nouveaux Airbus à sa flotte existante. La compagnie espagnole exploitera un total de 41 appareils Airbus fin 2022 en réponse à l’ouverture de deux nouvelles bases et à sa forte croissance. Modernisée, cette nouvelle flotte vise à aider Volotea à améliorer son empreinte carbone. La compagnie aérienne prévoit de transporter entre 9 et 9,5 millions de passagers en 2022, soit environ 32% de plus que son record de 2019, où elle a transporté 7,6 millions de passagers. L’acquisition des A320 s’inscrit également dans le cadre de «Voloterra», le programme de développement durable de l’entreprise. En 2022, l'entreprise prévoit d’introduire des carburants durables (SAF) et de collaborer avec les fabricants et l'industrie afin que ces carburants puissent être développés et plus largement distribués dès que possible.

    Air & Cosmos du 26 mars

Ukraine
  • Ukraine
    L'Allemagne envisage de s'équiper d'un bouclier antimissiles inspiré du « Dôme de fer » israélien
    L'Allemagne envisage l'acquisition d'un système de protection antimissiles israélien, de type « Dôme de fer », dans le cadre de son réarmement décidé suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé dimanche soir le chancelier Olaf Scholz. Selon le quotidien Bild, il pourrait être opérationnel dès 2025 depuis trois sites en Allemagne. Le système israélien Arrow 3 coûterait environ 2 Md€ et serait même suffisamment puissant pour couvrir également la Pologne, la Roumanie et les pays baltes. « Nous pouvons tendre le Dôme de fer au-dessus de nos pays voisins. Nous jouerions ainsi un rôle clé pour la sécurité de l'Europe », a indiqué le rapporteur au Bundestag pour le budget de la défense, Andreas Schwarz, membre du parti social-démocrate du chancelier. Après des années de sous-investissement, l'Allemagne veut dégager une enveloppe exceptionnelle de 100 Md€ pour moderniser l'armée nationale, et dépenser chaque année désormais au moins 2% du PIB national dans la défense.

    La Tribune du 28 mars
  • Ukraine
    Guerre en Ukraine : la Russie accusée d'avoir « volé » des centaines d'avions de ligne
    La Russie a « volé » des centaines d'avions de ligne, représentant des milliards d'euros de préjudice pour leurs loueurs étrangers, ont accusé vendredi de hauts responsables européens, après que Moscou a permis l'immatriculation de ces appareils sur son territoire. En ré-immatriculant les appareils en Russie, les autorités du pays « ont gravement violé les lois sur le transport aérien international, et la loi fondamentale de l'aviation civile, la convention de Chicago », a affirmé le directeur général du Transport à la Commission européenne, Henrik Hololei, qui s'exprimait lors d'une conférence en ligne de l'organisme européen de surveillance du trafic aérien, Eurocontrol. « Des biens représentant un montant énorme ont été de facto volés par les Russes (…) Il y en a pour environ 10 Md€, plus de 500 appareils saisis par les Russes et immatriculés chez eux, cela crée une situation très difficile pour les loueurs européens ainsi que les assureurs » a expliqué le directeur général d'Eurocontrol, Eamonn Brennan. Moscou « semble agir contrairement aux lois internationales dans le domaine des biens loués, ce qui aura des conséquences sur les relations de long terme» entre les loueurs et les compagnies russes, a remarqué Cirium, société spécialisée dans l'analyse du secteur aérien.

    Le Figaro du 27 mars et la Tribune du 25 mars
  • Ukraine
    Touchée par les sanctions, Aeroflot se réorganise
    La compagnie aérienne Aeroflot, touchée par les sanctions occidentales suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a décidé de lancer de nouvelles lignes internationales vers six pays au départ de Sotchi. Sa filiale low-cost Pobeda a réduit sa flotte de Boeing 737 de 40%, de peur de manquer de pièces détachées. Alors que le trafic des compagnies russes avait progressé de 19,4% en février 2022 par rapport à l’année dernière, les sanctions forcent la compagnie nationale à modifier sa stratégie internationale. Depuis l’aéroport de Sotchi sur les rives de la Mer Noire, Aeroflot lancera dès avril 2022 six nouvelles liaisons vers l’Arménie, l’Egypte, Israël, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et la Turquie, toutes opérées par sa filiale Rossiya en Sukhoi Superjet SSJ100, non-susceptibles d’être saisis.

    Air Journal du 28 mars

Environnement
  • Environnement
    SAF : DHL achète 800 millions de litres pour les cinq prochaines années
    Considéré comme le principal levier pour la décarbonation, l'utilisation des carburants aériens durables (SAF) peine toujours à décoller, principalement en raison d'un coût trop élevé et d'un manque de disponibilité. Le transporteur allemand DHL Express annonce passer un cap en contractualisant l'achat de 800 millions de litres, soit près de 5 millions de barils, jusqu'en 2026. Deux accords ont ainsi été signés avec les raffineurs britanniques BP et le finlandais Neste. DHL, qui exploite une flotte de 260 avions, se félicite d'ailleurs en classant ces deux contrats parmi les plus grands en la matière. « L'utilisation de SAF est actuellement l'un des principaux moyens de l'industrie de l'aviation permettant de réduire les émissions de CO2 au cours du cycle de vie des carburants pour l'aviation avec les types d'aéronefs actuellement disponibles », a déclaré Frank Appel, PDG du groupe DHL.

    La Tribune du 25 mars et Aerobuzz du 23 mars