Synthèse de presse

Environnement
  • Environnement
    Le Salon de l’aviation d’affaires EBACE de Genève se met au vert
    Le Salon de l'aviation d'affaires EBACE (European Business Aviation Convention & Exhibition) ouvre ses portes ce mardi 23 mai à Genève, après une édition 2022 dédiée à la reprise du trafic. Le rendez-vous européen des constructeurs et des compagnies d'avions privés veut faire du secteur le laboratoire d'essai de la décarbonation du transport aérien. Et ce, en jouant un rôle de pionnier pour l'utilisation des nouveaux carburants d'origine non fossile, considérés comme le meilleur outil actuel de réduction des émissions de CO2 du transport aérien. « Notre meilleure défense est de démontrer que nous faisons nôtres les objectifs de réduction des émissions », a expliqué lundi matin à Genève Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, lors d'une conférence de presse. Pour cette édition 2023 du Salon de Genève, les organisateurs ont ainsi prévu d'incorporer jusqu'à 30% de carburants d'aviation durable au kérosène servi sur place, sachant que la limite réglementaire actuelle est de 50%. Tous les nouveaux appareils à venir, comme le Falcon 10X de Dassault Aviation ou le Gulfstream 800, ambitionnent d'être les premiers à pouvoir voler avec 100% de carburant durable. Ces appareils seront par ailleurs équipés de nouveaux modèles d'outils informatiques d'aide à la navigation, permettant d'optimiser la trajectoire de vol. Le système FalconWays de Dassault Aviation utilisera ainsi une base de données mondiale des vents dominants pour déterminer la meilleure route. Le Salon de Genève sera aussi l'occasion pour les fabricants et les exploitants d'avions d'affaires d’anticiper une possible rechute de l'activité. Les constructeurs préfèrent mettre en avant le stock de commandes accumulées, à l'instar de Dassault Aviation, qui comptait 87 Falcon dans son carnet de commandes début 2023, malgré l'annulation d'une dizaine de commandes russes.

    Les Echos et Le Figaro du 23 mai

Industrie
  • Industrie
    Les sous-traitants se préparent à la hausse des cadences de production
    La chaîne d’approvisionnement du secteur aéronautique, dopé par la reprise du trafic aérien en 2021 et 2022, respire de nouveau, emmenée par le rythme d’Airbus, moteur de l’économie de la région d’Occitanie (770 entreprises et 75 000 salariés, intérim compris). Début mai, l’avionneur européen a annoncé augmenter les cadences de production de l’A320, passant de 65 appareils par mois fin 2024 à 75 par mois en 2026. « Cette annonce est un bon signal », se félicite Christian Cornille, président de Mecachrome, fabricant de pièces de structures et de moteurs d’avion. Cette reprise de l’activité est en revanche contrariée par le manque de disponibilité de certains alliages d’aluminium ou d’aciers Inox. En conséquence, la ligne de fabrication des cônes avant des moteurs d’avion de l’usine du groupe implantée à Aubigny-sur-Nère, dans le Cher, s’est mise à l’arrêt 15 jours, en février. « Notre client, Safran, a dû utiliser ses stocks », note Christian Cornille. D’autres difficultés financières pèsent sur la trésorerie des entreprises comme l’envolée des prix des matières premières et la hausse des coûts de l’énergie, qui surviennent au moment où la sous-traitance doit rembourser des prêts garantis par l’Etat. Cette conjonction de facteurs fragilise toute la chaîne de fabrication, occasionnant un décalage des calendriers de production et des livraisons de pièces. Contrairement aux entreprises familiales, Mecachrome bénéficie de l’aide financière de ses actionnaires : le fonds aéronautique Tikehau Ace Capital et Bpifrance. De plus, les clients du sous-traitant ont consenti à des avances de paiement sur des factures à venir. Pour soutenir les cadences de production, le secteur doit arriver à grossir ses rangs : il est à la recherche de 4 000 à 5 000 personnes en Occitanie en 2023. C’est un défi supplémentaire pour les entreprises du secteur, à la recherche des mêmes profils, d’arriver à embaucher pour relancer les cadences.

    Le Monde du 23 mai
  • Industrie
    Kawasaki Motors rejoint VoltAero pour lancer son avion d’affaires décarboné
    Présent au salon EBACE pour la 2ème année consécutive, VoltAero vient de franchir plusieurs étapes importantes de son plan de développement, qui doit déboucher sur les premières livraisons d'un appareil de 5 places à propulsion hybride, début 2025. La PME française a notamment annoncé à la veille du salon de Genève l'arrivée de Kawasaki Motors à son tour de table, à l'occasion de sa nouvelle levée de fonds destinée à financer le lancement de la phase industrielle. Outre son investissement, dont le montant n'est pas indiqué, le motoriste japonais apportera son expertise à la mise au point des systèmes propulsifs des futurs Cassio. VoltAero a déjà obtenu la semaine dernière l'appui financier des collectivités locales et de l'Etat, pour la construction de sa future usine, sur le site de l'aéroport de Rochefort. Le bâtiment pourrait accueillir jusqu'à 3 chaînes d'assemblage, avec une capacité théorique de 150 appareils par an. Le Cassio 330 n'a pas encore vu le jour, mais la fabrication des éléments de fuselage du 1er exemplaire a déjà commencé chez son partenaire italien TESI, en vue d'un vol d'essai fin 2023. Il pourra transporter 4 à 5 personnes à une vitesse de croisière de 333 km/h, pour un rayon d'action de 1 050 km. La version suivante, le Cassio 480, prévue un an après, pourra emporter un passager de plus, et la 3ème version annoncée, le Cassio 600, emportera 12 occupants jusqu’à 463 km/h et dans un rayon d’action de 1 200 km. Grâce à une propulsion assurée par des moteurs électriques Safran, complétés par turbogénérateur thermique fonctionnant au carburant d'aviation durable pour recharger les batteries, ils auront un bilan carbone largement réduit. La phase de certification est déjà bien engagée, sur la base des essais en vol menés depuis 2020 par un précurseur thermique, le Cassio 1. Le 1er vol d'essai en mode hybride devrait intervenir dans le courant du premier semestre 2024, en vue d'une certification européenne fin 2024.

    Ensemble de la presse du 23 mai
  • Industrie
    Le Falcon 6X de Dassault Aviation certifié dans « les prochaines semaines »
    Le nouveau Falcon 6X de Dassault Aviation recevra son certificat de type auprès de l'EASA dans « les prochaines semaines », selon les déclarations d’Éric Trappier, PDG de l'avionneur, lors du Salon EBACE de Genève, lundi 22 mai. Le biréacteur long-courrier à fuselage large est d'ailleurs présenté au salon avec un intérieur complet, le vol de convoyage ayant été réalisé avec du carburant d'aviation durable (SAF). La campagne d'essais en vol du Falcon 6X est désormais bouclée, avec un total de 580 vols et 1 480 heures de vol accumulées depuis le vol inaugural du 1er avion d'essai en mars 2021. La documentation est maintenant dans les mains de l'EASA et le processus de certification sera effectué en parallèle au niveau de la FAA, de Transports Canada, de l'UK CAA et de la CAAC une fois la certification délivrée par les autorités européennes. L’appareil très haut de gamme de Dassault Aviation affiche un rayon d'action de 5 500 nautiques (10 186 km), dispose d'une cabine affichant des dimensions inégalées et est motorisé par des PW812D de Pratt & Whitney Canada. Il sera certifié pour les approches à forte pente et notamment afin de desservir l'aéroport de London City.

    Le Journal de l’Aviation et Aerobuzz du 23 mai
  • Industrie
    Boeing a vendu son premier BBJ 777X, successeur du BBJ 747
    Boeing a profité de l'ouverture des conférences de presse de la convention EBACE à Genève pour annoncer qu'il avait vendu son tout premier BBJ 777X. L’appareil proposera désormais la plus vaste cabine disponible sur le marché, de plus de 340 m2, tout en affichant un rayon d'action de plus de 20 000 km. Le client n'a pas été révélé, mais ce type d'appareil est généralement destiné à des chefs d'État et de gouvernement. Les 2 appareils du programme BBJ 777X avaient été lancés en décembre 2018 au salon MEBAA à Dubaï. Joe Benson, le nouveau président de Boeing Business Jet, a également indiqué que 3 autres appareils de la famille BBJ avaient été commandés depuis le début de l'année : 2 BBJ 787-8 et un BBJ MAX (basé sur le 737-7, toujours en cours de certification par la FAA). Le directeur marketing de BBJ, Alexis Fecteau, a quant à lui insisté sur les coûts opérationnels très inférieurs du BBJ MAX par rapport aux jets d'affaires traditionnels. L'appareil profite du grand nombre d'appareils en service dans l'aviation commerciale, pour le coût des pièces détachées ou pour la qualification des pilotes. Selon lui, les coûts d'exploitation d'un avion d'affaires augmentent par définition avec la taille des appareils concernés, mais des appareils dérivés d'avions de ligne viennent inverser la tendance.

    Le Journal de l’Aviation, Aerobuzz et Air Journal du 23 mai
  • Industrie
    Cessna lance le Citation Ascend avec un nouveau moteur de Pratt & Whitney Canada
    Cessna a annoncé le lancement du nouveau Citation Ascend dans le cadre du salon de l'aviation d'affaires EBACE de Genève. Le jet d'affaires bénéficiera d'un nouveau moteur de Pratt & Whitney Canada, le PW545D, une évolution de sa famille PW500. L’appareil est le dernier né de la série Citation 560XL. Doté d'un nouveau cockpit conçu autour de la suite G5000 de Garmin, il vise un rayon d'action de 3 520 km. Sa charge utile et son emport carburant devraient être améliorés mais permettront toujours à l'appareil de garder sa capacité à opérer sur pistes courtes. Il pourra transporter 9 passagers dans un aménagement standard, et jusqu'à 12 personnes. Pour ce nouvel appareil, Pratt & Whitney a conçu le PW545D, une version modernisée spécifiquement pour l'Ascend de la famille de moteurs PW500. La consommation spécifique de carburant, la poussée et l'intervalle entre les révisions ont été améliorés. La cabine de l'Ascend a également été modernisée et est désormais dotée d'un plancher plat et de nouvelles fenêtres 15% plus grandes que sur les autres Citation. Malgré les changements dans le cockpit, le Citation Ascend restera proche du Citation 560XL et Cessna prévoit de modifier la certification de type du 560XL pour que les pilotes certifiés puissent passer à l'Ascend en suivant une formation sur les différences entre les deux appareils. Son entrée en service est attendue pour 2025.

    Ensemble de la presse du 23 mai

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Ryanair publie des résultats records et redevient le groupe de transport aérien le plus rentable d'Europe
    Ryanair a transporté 169 millions de passagers d'avril 2022 à fin mars 2023, un niveau supérieur à celui de 2019, soit 153 millions de passagers. Après 2 années dans le rouge, la compagnie irlandaise a ainsi renoué avec des profits record, grâce à un bénéfice net de 1,43 Md€, pour un chiffre d'affaires de 10,78 Md€. Ryanair est redevenu le groupe de transport aérien le plus rentable d'Europe, à l'issue de son exercice 2022-2023 clos le 31 mars. Elle demeure la 1ère compagnie européenne et la 4ème au niveau mondial. L'exercice 2023-2024 pourrait être encore meilleur, avec des réservations et des tarifs en augmentation pour la saison d'été, qui devraient se traduire par des profits en hausse et un trafic attendu à 185 millions de passagers. « Les seuls nuages sont les retards de livraison de Boeing, qui se traduisent par 10 avions de moins que prévu en juin et en juillet », a indiqué Michael O'Leary, le PDG de la compagnie. « Mais avec notre dernière commande de 300 B737, livrables entre 2027 et 2033, nous avons de quoi assurer une nouvelle décennie de croissance rentable », a-t-il souligné. D'ici à 2034, le groupe qui compte 5 entités (Ryanair, Ryanair UK, Buzz, Lauda et Malta Air), devrait ainsi passer de 537 à 800 appareils et de 169 à quelque 300 millions de passagers. Cette progression s’accompagnera néanmoins d’un ralentissement de la croissance. Entre 2023 et 2029, la croissance du trafic de Ryanair ne devrait pas dépasser 2% en moyenne, contre 10% durant la précédente décennie. Un ralentissement dû à l'arrivée à maturité de certains marchés et à l'augmentation du prix des billets, elle-même liée à l'augmentation de la facture de carburant.

    Ensemble de la presse du 23 mai
  • Aviation Commerciale
    L’ACJ TwoTwenty dévoile sa cabine au salon EBACE
    Airbus Corporate Jets (ACJ) a présenté pour la première fois au Salon EBACE de Genève son ACJ TwoTwenty, la version VVIP de l'A220-100. L'appareil de Comlux vient en effet de voir son aménagement intérieur entièrement terminé et certifié par l'EASA, une étape majeure pour sa mise en service pour le compte du groupe Five Hotels & Resort. Ce 1er appareil avait été pris en charge par Comlux Completion en janvier 2022. Il sera opéré depuis Dubaï pour transporter les clients VVIP du groupe hôtelier de luxe sous la marque Fly FIVE. L'ACJ TwoTwenty ambitionne de s'attaquer directement aux gros jets d'affaires à fuselage large, mais avec une cabine hors norme. L’appareil a une surface au sol comparable tout en offrant une cabine bien plus volumineuse, et une plus grande capacité en soute. L'appareil n'est d'ailleurs plus présenté comme un « bizliner », mais comme le tout premier « bizjet » d'ACJ. Il totalise aujourd'hui 10 appareils commandés et attend désormais de nouvelles commandes. La gamme ACJ a quant à elle enregistré des commandes pour 3 appareils (2 A319neo et 1 A330neo) depuis le début de l'année, « un démarrage assez fort » selon Chadi Saadé, le directeur commercial d'ACJ.

    Le Journal de l’Aviation du 23 mai

Innovation
  • Innovation
    Bombardier progresse sur son projet d‘EcoJet
    Bombardier a présenté les progrès réalisés dans le cadre de son projet de recherche EcoJet, une plateforme de recherche visant à développer des technologies avec pour objectif de réduire les émissions des avions en combinant aérodynamique avancée et propulsion améliorée. L’entreprise vient d’achever, après plusieurs années de recherche, la 1ère phase d’essais en vol avec un modèle réduit d’avion à aile et fuselage intégrés, soit d’une taille correspondant à environ 7% de la taille réelle d’un avion d’affaires. Une 2ème phase d’essais en vol s’engage maintenant sur un modèle 2 fois plus gros. L’équipe de Bombardier a souligné les résultats très positifs obtenus durant les cycles d’optimisation du design. Ils incluaient notamment le déploiement d’une plateforme de gestion du cycle de vie de produit de dernière génération, la confirmation d’une capacité de modélisation d’aile transsonique de 6ème génération et la démonstration d’une nouvelle architecture de contrôle d’un avion. Le projet de recherche et de technologie vise à réduire jusqu’à 50% les émissions en combinant des améliorations sur le plan de l’aérodynamique et de la propulsion.

    Ensemble de la presse du 23 mai

Défense
  • Défense
    Le Rafale F5 pourrait être associé à un drone de combat hérité du programme nEUROn
    La Loi de programmation militaire (LPM) pour la période de 2024 à 2030 est actuellement la source de discussions dont les résultats détermineront les orientations du développement des Armées françaises. Alors que la DGA a prononcé la qualification au Standard F4.1 du Rafale au mois de mars dernier, le programme du Système de combat aérien du futur (SCAF) et son avion de nouvelle génération (NGF) pourraient prendre du retard. Le programme dispose d'un budget de 3,2 Md€. De son côté le futur missile ASN4G (pour Air-Sol Nucléaire de 4ème génération) de dissuasion nucléaire de la France, continue d’avancer dans sa phase de conception pour une entrée en service envisagée pour 2035. L’ONERA ainsi que MBDA travaillent sur ce missile et recherchent l’appareil qui sera en capacité de l’emporter en attendant le NGF, afin de maintenir des capacités de dissuasion nucléaire technologiquement avancées pour l’armée française. Le projet d’un Standard F5 du Rafale a ainsi vu le jour, pour une entrée en opérations avant 2035. Dès lors, il permettra aux 2 composantes de la puissance aérienne française, les Forces aériennes stratégiques (FAS) et l’Aéronautique navale, de ne pas être déclassées dans la période de transition précédent la mise en service du chasseur NGF. De plus, le Rafale au Standard F5 participera à une nouvelle étape de connectivité des avions de chasses de l’armée de l’Air et de l’Espace. Selon le chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, le général Stéphane Mille, le standard F5 du chasseur français aurait déjà été approuvé par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Par ailleurs, un amendement déposé dans le cadre des discussions sur la LPM envisage l’association du futur Rafale au Standard F5 avec un drone de combat accompagnateur basé sur le démonstrateur nEUROn. Le Rafale F5 verrait sa force de destruction et de pénétration des défenses ennemies décuplées à l'instar de ses chances de survie en milieu hostile. Une telle association serait par ailleurs une bonne manière de préparer le chasseur NGF du SCAF en testant la configuration de drone accompagnateur avec le Rafale F5.

    Air & Cosmos du 23 mai