Synthèse de presse

Espace
  • Espace
    Philippe Baptiste, le président du CNES, se dit confiant pour le 1er vol d’Ariane 6
    Philippe Baptiste, le président du CNES, a rassuré sur le bon déroulement du programme Ariane 6, alors que le futur lanceur lourd de l'Europe passe actuellement des essais combinés. « Depuis quelques mois, plusieurs bonnes nouvelles sont arrivées. Et des problèmes techniques, qui étaient apparus, ont été résolus les uns après les autres », a-t-il assuré. Notamment, l'essai de mise à feu de l'étage supérieur a été réalisé en janvier avec succès sur le banc d'essai à Lampoldshausen. Selon lui, il y aurait par ailleurs « un climat de confiance entre les différents partenaires et entre les équipes », au sein de la Task Force Ariane 6, composée de l'Agence spatiale européenne (ESA), du maître d'œuvre de la base de lancement (CNES), du maître d'œuvre du système de lancement (ArianeGroup) et de la société de services de lancement (Arianespace). Le CNES et ArianeGroup sont actuellement en train de réaliser les essais combinés du lanceur dans une configuration A64 au Centre spatial guyanais (CSG). Cette séquence d'essais comprend 2 répétitions humides et un long essai de tir de l'étage inférieur sur le pas de tir. « La réussite de cette séquence est un préalable essentiel au vol inaugural », rappelle l'ESA dans son dernier rapport publié le 12 mai. Prochainement, l’ESA et ArianeGroup procèderont aux essais de qualification du logiciel de vol en prévision du vol inaugural, en conditions nominales et dégradées et à partir de novembre, ArianeGroup lancera l'assemblage du lanceur et débutera la campagne de lancement du vol inaugural. Enfin, l'assemblage des éléments du 1er lanceur (A62) prévu pour le vol inaugural est « bien avancé », a expliqué l'ESA. L'intégration des modules progresse dans les usines d'ArianeGroup aux Mureaux et à Brême. En Guyane française, les 2 moteurs à fusée solide P120C ont été coulés. Philippe Baptiste a finalement rappelé que le programme Maia, un futur mini-lanceur réutilisable qui doit être opérationnel en 2026, était un challenge collectif important pour la filière spatiale française.

    La Tribune du 14 mai
  • Espace
    L’Agence spatiale italienne choisit Thales Alenia Space pour un contrat de 235 M€
    Thales Alenia Space a remporté un contrat de 235 M€ auprès de l’Agence spatiale italienne (ASI) portant sur la conception, le développement et la qualification d’un véhicule chargé d’effectuer une mission dédiée de démonstration de services en orbite, ou « In-Orbit Servicing » (IOS). Thales Alenia Space dirigera un groupement momentané d’entreprises (GME) regroupant Leonardo, Telespazio, Avio et D-Orbit. La mission de démonstration en orbite terrestre basse (LEO), dont le lancement est prévu d’ici 2026, sera développée dans le cadre du Plan national de relance et de résilience (PNRR), avec le soutien de l'ASI. Cette mission de démonstration testera des technologies majeures pour de futures missions IOS en réalisant diverses opérations robotiques sur des satellites déjà en orbite : ravitaillement en carburant, réparation ou remplacement de composants, transfert d'orbite et désorbitation.

    Le Figaro et Les Echos du 16 mai

Industrie
  • Industrie
    Airbus et Tarmac Aerosave créent un centre de stockage d’avions en Chine
    Airbus a annoncé l’implantation de son premier centre de services après-vente en Chine dans la ville de Chengdu, capitale de la province du Sichuan. La coentreprise Airbus Lifecycle Services, dont Airbus détient 70% des parts, avec la société Tarmac Aerosave (20%), et la ville de Chengdu (10%), abritera « un éventail d'activités allant du stationnement et du stockage des avions à la maintenance, la modernisation, la conversion, le démantèlement et le recyclage de divers types d'avions », a indiqué le groupe dans un communiqué. L'entrée en service du nouveau centre est prévue fin 2023 ou début 2024. Ce centre de 717 000 m² aura une capacité de stationnement pour 125 appareils longs courriers à terme. La ville de Chengdu investit plus de 100 M€ sur le site et a commencé la construction d’un hangar comptant 2 baies de maintenance de gros porteurs de la taille de l’A380. Le site sera intégré dans un parc industriel d’entreprises de services aéronautiques. Airbus Lifecycle Services louera les installations à la ville et emploiera une centaine de salariés. Tarmac Aerosave aura la charge du recrutement d’une partie de l’équipe locale. Les trois quarts des avions stockés par Airbus Lifecycle Services seront remis en service après avoir changé de cabine ou prit les couleurs d’une autre compagnie. Le reste sera démantelé et au moins 90% de leur masse recyclée. La mégapole de Chengdu accueille déjà des usines du constructeur chinois Comac et une coentreprise entre Air China et CFM International qui entretient les moteurs CFM et Leap des A320, B737, C919. La Chine compte 3 900 avions commerciaux en service et ce nombre devrait doubler d’ici à 2040.

    Les Echos du 16 mai
  • Industrie
    L'équipementier aéronautique HEICO rachète Wencor pour plus de 2 Md$
    L'équipementier aéronautique HEICO Corporation a annoncé lundi 15 mai qu'il allait racheter le groupe Wencor dans le cadre d'une transaction évaluée à 2,05 Md$, afin d'étoffer son portefeuille de pièces génériques. HEICO Corporation est un fabricant d’articles métalliques pour de nombreuses industries depuis 1900. Le groupe Flight Support de HEICO est le plus grand fournisseur indépendant de pièces de rechange d'aéronefs approuvées par la FAA. Le groupe Wencor, basé à Atlanta en Géorgie, et qui dispose d’antennes régionales à Amsterdam, Singapour, Shanghai, Guangzhou, Madrid et Istanbul, offre des services de conception, de maintenance de composants, de gestion de programmes et de services pour des compagnies aériennes, des installations MRO, des équipementiers et des forces armées américaines et étrangères. Cette opération, la plus importante jamais réalisée par HEICO, intervient à un moment où les compagnies aériennes utilisent de plus en plus de pièces génériques pour pallier les pénuries de pièces de marque provenant de sociétés telles que General Electric Co.

    Zonebourse du 16 mai
  • Industrie
    Limatech construit son usine de batteries pour avions, hélicoptères et eVTOL
    La startup Limatech lance ce mardi 16 mai les travaux de sa 1ère usine, où elle débutera fin 2023 la fabrication des préséries de ses batteries révolutionnaires pour démarrer les moteurs d’avion et d’hélicoptère. Après avoir certifié sa technologie au fer-phosphate-lithium en mars 2023, Limatech passe à l’industrialisation de ses batteries dites de haute tension et vise une capacité de 30 000 unités par an d’ici à 2028. Le site, implanté à Voreppe, à côté de Grenoble, doit lancer la fabrication et monter en puissance en 2024. « Nous allons augmenter la production progressivement en ouvrant 3 lignes de production d’ici à 2025, pour atteindre un rythme de 3 500 batteries par jour à horizon 2030 », précise Florence Robin, PDG de Limatech. Les batteries au fer-phosphate-lithium ambitionnent de remplacer celles au plomb ou au nickel-cadmium, traditionnellement utilisées pour démarrer les moteurs des hélicoptères et des avions, sur le marché du premier équipement, mais aussi celui du remplacement. « Nous visons d’abord les appareils de petite et moyenne taille, tels que les avions régionaux ATR, CRJ de Bombardier, Cessna d’Embraer et les TBM de Daher, ainsi que les hélicoptères. Puis les appareils de ligne court et moyen-courriers », précise Florence Robin. Parallèlement, 4 contrats sont en cours de négociation avec des avionneurs, des centres de maintenance et des distributeurs spécialisés.

    Le Figaro du 16 mai
  • Industrie
    VoltAero lance les travaux de sa future usine d'assemblage des Cassio
    VoltAero a lancé un appel d’offres pour la construction d'un site industriel sur l'aéroport de Rochefort - Charente-Maritime, en Nouvelle-Aquitaine, où VoltAero effectuera l'assemblage et les livraisons de sa famille d'avions électriques-hybrides Cassio. Ce projet de construction conduira à la création d'une installation comprenant 3 lignes d'assemblage final d'avions Cassio, ainsi qu'un atelier, une zone logistique et des bureaux. L'emménagement de VoltAero est prévu dans un délai d'un an, soit en juin 2024. Le site aura une superficie totale de 7 400 m2. Le coût du projet s'élève à 4,4 M€ et comprend la desserte routière du site, une aire de tarmac pour les avions Cassio assemblés et une voie de circulation qui se raccorde à la piste de l'aéroport de Rochefort - Charente-Maritime. L'État français contribuera à hauteur de 665 000 € dans le cadre du Fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT). La certification du Cassio, qui a enregistré 135 heures de vol tout en parcourant plus de 10 000 km, est attendue pour la fin de l'année 2024, et le premier avion devrait être livré par VoltAero à l'aéroport de Rochefort - Charente-Maritime au début de l'année 2025. Lorsque la production prévue sera atteinte, l'usine emploiera 150 personnes et contribuera à la création de 450 emplois indirects.

    Air & Cosmos du 16 mai

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Airbus a repris les livraisons d'A350 à Qatar Airways
    Qatar Airways a réceptionné la semaine dernière son 1er A350 depuis décembre 2020. Cet A350-1000 est le 1er appareil livré par Airbus à Qatar Airways depuis que les 2 sociétés se sont affrontées devant la justice au sujet de détériorations de la peinture survenues sur les appareils de la compagnie. Le conflit avait été résolu à l'amiable en février dernier. Qatar Airways exploite 38 exemplaires de l'appareil, dans ses 2 versions-900 et -1000, et en compte 16 autres immobilisés. La compagnie attend encore la livraison de 22 A350-1000.

    Air Journal et Le Journal de l’Aviation du 16 mai
  • Aviation Commerciale
    Thales prolonge son contrat avec SMATSA en Serbie-Monténégro
    Thales a prolongé de 3 ans, jusqu’en 2025, son partenariat avec SMATSA, fournisseur de services de navigation aérienne (ANSP) de Serbie-Monténégro, via la signature d'un nouveau contrat portant sur les services de support logiciel et matériel. Le nouveau contrat comprend de nouvelles améliorations fonctionnelles qui améliorent l’interopérabilité des systèmes et fourniront de nouveaux outils d’aide à la décision pour les contrôleurs aériens. Thales aidera ainsi SMATSA à gérer tous les aspects liés au maintien en vie du système de gestion du trafic aérien en plus d'apporter de nouveaux outils, qui contribueront à la productivité des contrôleurs aériens et à la sécurité des opérations. L'amélioration de la sensibilisation aux menaces cyber sera réalisée par le biais du service de gestion des vulnérabilités. Cette solution comprend des rapports mensuels sur la cybersécurité qui permettront une gestion rapide de toute nouvelle menace, précise Thales.

    Boursorama du 16 mai

Défense
  • Défense
    Test réussi d'un drone depuis un navire en mer pour Airbus
    Airbus Helicopters et la Direction générale de l'armement (DGA) ont testé pour la première fois un système aérien sans pilote (UAS) VSR700 en configuration opérationnelle depuis un navire en mer. Le drone VSR700 a effectué 80 décollages et atterrissages entièrement autonomes depuis un navire civil équipé d'un pont hélicoptère, en croisière au large des côtes bretonnes. « Cette campagne nous a permis de valider les excellentes performances du drone dans des conditions opérationnelles représentatives de ses futures missions », a déclaré Nicolas Delmas, responsable du programme VSR700 chez Airbus Helicopters. « Le prototype VSR700 a ouvert son domaine de vol dans des vents supérieurs à 40 nœuds, a accumulé 8 heures d'essais en 14 vols et a réussi des atterrissages dans plusieurs états de mer différents », a-t-il ajouté.

    Boursorama du 16 mai

Environnement
  • Environnement
    Comment TotalEnergies explore les voies de production de carburants durables en France
    Avant la mise en service en 2025 de sa bioraffinerie de Grandpuits qui sera dédiée aux carburants aériens durables (CAD ou SAF en anglais), TotalEnergies tente de répondre à la demande des compagnies aériennes avec ses sites de La Mède, Oudalle, Bordeaux et Normandie. Mise en service en 2019, la bioraffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, produit 500 000 tonnes de biodiesel par an à partir d'huiles végétales et de cuisson. « Le procédé HEFA (Hydroprocessed Esters and Fatty Acids) est aujourd’hui le seul procédé industriellement disponible et à coût accessible en attendant le développement des e-fuels », explique Valérie Goff, la directrice business unit biocarburants et carburants de synthèse. Contrairement aux américains, l’Europe veut des carburants aériens durables de 2ème génération (2G), qui n’entrent pas en compétition avec les cultures alimentaires et ne posent pas de problèmes de déforestation, comme ceux à base d’huiles végétales (1G) utilisées pour le biodiesel. Ils ne doivent utiliser comme matière première que des résidus ou des déchets agricoles ou agroalimentaires, voire de cultures intermédiaires. Mais les filières de collecte ne sont pas totalement organisées. « Et les volumes disponibles ne sont pas non plus énormes », constate Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies. Ils seraient de l’ordre de 10 000 et 15 000 tonnes par an en France, de plusieurs dizaines de milliers de tonnes au niveau européen et pourraient, au mieux, atteindre de 7 à 10 millions de tonnes en 2030 en Europe et 40 millions de tonnes dans le monde, selon les estimations du finlandais Neste. En attendant, « on ne sait pas fabriquer du 2G aujourd’hui à échelle industrielle. Ce qu’on sait faire de plus en plus, c’est ce que j’appelle du 1G+, qui consiste à utiliser des huiles usagées et des graisses animales et à éviter les huiles végétales », reconnaît Patrick Pouyanné. TotalEnergies a décidé d’utiliser le procédé HEFA dans sa nouvelle bioraffinerie de La Mède, dédiée au biodiesel et mise en service en 2019, afin de réutiliser les unités de raffinage classiques. Ainsi la raffinerie transforme des huiles en biodiesel, mais pas en SAF. Les huiles nettoyées subissent des procédés de catalyses classiques du raffinage, dans des équipements adaptés aux caractéristiques chimiques et métallurgiques des huiles. En attendant, TotalEnergies explore sur sa raffinerie de Gonfreville-l'Orcher, la voie du coprocessing HEFA. Cette technique permettrait d'incorporer des huiles usagées dans le pétrole au cours du process de raffinage et de produire davantage de SAF.

    L’Usine Nouvelle du 16 mai

Compétitivité
  • Compétitivité
    13 Md€ de projets d’investissements annoncés lors du sommet Choose France
    Lors du sommet Choose France, le président de la République a annoncé plusieurs investissements d’entreprises étrangères en France, et la création, à terme, de 8 000 emplois. Plus de 200 PDG d’entreprises internationales rassemblés à Versailles autour d’Emmanuel Macron pour l’annonce de 13 Md€ de projets d’investissements dans le pays. Il s’agit d’un record depuis le lancement de l’opération, en 2018. De tels investissements s’accompagneront de subventions publiques massives telles que celles mises en œuvre dans le plan France 2030. Le combat pour rester dans la course aux nouvelles technologies industrielles sera néanmoins difficile et coûteux pour le contribuable, même si la publication du baromètre sur l’attractivité d’EY, la semaine dernière, pointait que la France restait le pays qui a attiré le plus de projets d’investissements étrangers en 2022. Et ce, malgré les subventions massives américaines aux technologies vertes de l’Inflation Reduction Act poussé par Joe Biden. En réplique, le président de la République a confirmé que la France aurait aussi son crédit d’impôt pour les technologies décarbonées.

    L’Opinion du 16 mai