Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Essais en mer des capacités d’appontage autonomes du VSR700
    Airbus Helicopters a débuté les essais en mer du système d’appontage et de décollage autonomes du VSR700, un drone développé dans le cadre du programme SDAM (Système de drone aérien de la Marine) conduit par la DGA (Direction générale de l’Armement) pour la Marine nationale. Cette campagne de tests ouvre la voie aux démonstrations à venir du VSR700 à bord d’une frégate de la Marine Nationale. Cette campagne de tests, réalisée « en conditions réelles », constitue une « étape essentielle en vue des essais avec la DGA et la Marine nationale qui auront lieu plus tard cette année », a expliqué Nicolas Delmas, directeur du programme VSR700 chez Airbus Helicopters. « En utilisant l’OPV, nous avons démontré les capacités uniques de décollage et d’appontage autonomes du VSR700. Nous avons aussi prouvé le bon fonctionnement de l’interface entre le véhicule et sa station de contrôle embarquée sur le navire ». Le 1er prototype du VSR700 a réalisé son vol inaugural en 2020. En avril 2021, la DGA a commandé un second prototype du VSR700 afin de poursuivre les essais en vue du développement du SDAM.

    Aerobuzz du 29 mars

Défense
  • Défense
    Bilan de Florence Parly : des exportations qui atteignent des sommets jamais atteints
    En cinq ans à l'Hôtel de Brienne, la ministre des Armées Florence Parly a permis à la France de renforcer ses exportations dans le monde, avec des montants croissants chaque année. C'est surtout en 2021 que les exportations ont atteint des sommets, totalisant plus de 65 Md€ d’exportations sur le quinquennat. En 2022, Dassault Aviation a déjà engrangé deux méga contrats (80 Rafale aux Émirats arabes unis et 42 en Indonésie) ainsi que six appareils supplémentaires en Grèce. Le ministère des Armées estime d'ores et déjà que les exportations vont s'élever pour les années 2021 et 2022 à un montant cumulé de plus de 30 Md€. Au total, depuis son arrivée au ministère des Armées en 2017, Florence Parly a aidé à la vente de 201 Rafale, sur les 285 vendus à l'export depuis 2015. Au-delà de tous ces succès, Florence Parly a souhaité faire de l'Europe une priorité des exportations d'armement françaises : la part de la zone Europe a atteint en 2019 et 2020 un niveau significatif, respectivement 45% et 25% des prises de commande. Des niveaux jamais atteints jusqu'ici.

    La Tribune du 30 mars
  • Défense
    Quelle défense collective pour l’Union européenne ?
    Les médias se font l’écho des débats intenses qui agitent la sphère politique européenne sur les sujets de défense. Dans l’Express, Sylvie Bermann explique que la défense européenne, partie prenante de l'autonomie ou de la souveraineté stratégiques, est un « objectif de long terme dans ce processus appelé construction européenne (…). Les crises constituent à cet égard des électrochocs ». Mettant en valeur la création du fonds de défense et l’adoption récente de la boussole stratégique, elle explique que « l’UE s'est dotée peu à peu de structures et d'instruments de gestion de crise », à l’instar de la décision, sans précédent et en un temps record, de débloquer un 5ème des fonds de la Facilité de paix, soit 1 Md€, pour livrer des armes et permettre à l'Ukraine de se défendre contre l'agression russe. Dans une tribune au Monde, la politique Alexandra de Hoop Scheffer alerte cependant sur le fait que la guerre en Ukraine devrait non seulement accroître la dépendance militaire et énergétique de l’Europe à l’égard des Etats-Unis, mais pourrait éloigner durablement l’idée d’une autonomie stratégique européenne, défendue notamment par la France.

    L’Express et Le Monde du 30 mars
  • Défense
    Thales Defense and Security Inc. en lice pour un méga contrat de l’US Army
    Thales Defense and Security Inc. (TDSI), filiale américaine du groupe Thales, est l’une des deux entreprises retenues pour moderniser un système de communication de l’US Army, un programme valorisé à plusieurs milliards de dollars. Cette enveloppe de 6,1 Md$ (5,5 Md€), TDSI devrait la partager avec le groupe américain L3Harris Technologies. Tous deux seront systématiquement placés en compétition pour chacun des lots d’un marché qui courra jusqu’en 2032. L’enjeu est la modernisation du système de radio de combat SINCGARS (Single Channel Ground and Airborne Radio System) pour l’aligner aux standards de sécurité dictés par la National Security Agency (NSA). En service depuis plus de trois décennies dans les forces américaines, la famille SINCGARS assure l’interopérabilité des communications entre l’US Army, l’US Air Force, l’US Navy et l’US Marine Corps. TDSI, alors Thales Communications Inc., est associée au programme SINCGARS depuis 2009.

    Force Operations Blog du 27 mars

Espace
  • Espace
    Comment la NASA et l’ESA préparent le lancement d'Orion vers la Lune, puis Mars
    Les 2 et 3 avril, une répétition générale est prévue avant le lancement, probablement début juin, de ce vaisseau d’exploration spatiale élaboré par la NASA, en partenariat avec l’Agence spatiale européenne (ESA) et ses homologues canadienne et japonaise. Orion doit se placer cet été sur l'orbite lunaire, avant de se poser en 2025 sur la Lune, d'où il pourrait s'élancer un jour vers Mars. « Cette fois, nous voulons montrer que nous disposons d’un plan crédible pour nous rendre sur Mars », explique Philippe Deloo, le chef d’étude du module de service d’Orion. La mission Artemis III, qui n’aura pas lieu avant 2025 au moins, prévoit d'emmener des astronautes dans un vaisseau en orbite autour de la Lune, qui marcheront ensuite sur son sol. En attendant, les missions non-habitées Artemis I et II devront s’assurer de la fiabilité du vaisseau. « Artemis I est un test de vol, nous allons tester le système de propulsion du module de service européen (ESM), décrit Didier Radola, chef de projet Orion ESM chez Airbus. Artemis II est comparable à la mission Apollo 8 : un survol de la Lune et un retour sur Terre ». Si la capsule Orion destinée aux astronautes est de fabrication américaine, le module de service européen (ESM) qui le propulse et l’alimente en eau, air et électricité vient d'Airbus. « Sans lui, il n’y a pas d’Orion ni aucun moyen d’exploration de notre système solaire », assure Philippe Deloo.

    L’Usine Nouvelle du 29 mars
  • Espace
    L'Agence spatiale européenne esquisse un plan pour une tournée des lunes de Jupiter
    L'Agence spatiale européenne (ESA) a exposé ses plans et objectifs pour une prochaine mission vers Jupiter. Avec un peu de chance, Juice (abréviation de Jupiter Icy Moons Explorer) nous rapprochera un peu plus d'une meilleure compréhension des mystères de ces lunes. Juice quittera la Terre à bord d'une fusée Ariane 5 depuis le port spatial européen de Kourou en avril 2023. L'engin spatial effectuera quatre manœuvres d'assistance gravitationnelle au cours des prochaines années afin de se propulser vers la plus grande planète du système solaire tout en conservant le maximum d'ergols, éléments de cette substance destinée à fournir de l'énergie. Des survols d'Europe et de Callisto sont également prévus. À la fin de l'année 2035, lorsque tous les ergols de l'engin seront épuisés, Juice percutera la surface de la lune. A ce moment-là, nous devrions en savoir plus sur l'univers dans son ensemble grâce au télescope spatial James-Webb. Cette mission sera notamment la dernière pour le lanceur Ariane 5, qui sera remplacé par Ariane 6.

    Techspot du 29 mars

Innovation
  • Innovation
    L'avion sans pilote, prochain tournant de l'industrie aéronautique ?
    Avant la pandémie mondiale de COVID-19, 39 millions de vols commerciaux avaient été effectués en 2019. Avec une augmentation constante de la demande, les compagnies aériennes avaient du mal à suivre le rythme pour répondre à la croissance de l’aviation commerciale. Notamment, la pénurie de pilotes avait été identifiée comme un risque majeur. D'ici 2025, le secteur pourrait manquer de 34 000 à 50 000 pilotes, selon le rythme de la reprise, soit 10 à 15% du nombre total de pilotes dans le monde. Selon un rapport de Boeing de 2013, les erreurs des pilotes sont responsables de 80% des accidents. Or, le passage aux avions sans pilote pourrait faire économiser jusqu'à 35 Md$ à l'industrie aéronautique. Mais selon la plupart des experts, les passagers ne sont pas tout à fait prêts pour un vol entièrement autonome. Pour l’heure, la FAA (Federal Aviation Administration) étudie la possibilité de mettre en œuvre une politique d’un seul pilote à bord sur les avions cargo. 70% des personnes interrogées se sentent plus en sécurité avec au moins un cockpit doté d’un pilote. « Il s'agit d'une question de perception publique et d'acceptation de l'idée par les gens », a déclaré Jarrod Castle, responsable de la recherche sur les services aux entreprises, les loisirs et les voyages chez UBS.

    Air & Cosmos du 29 mars

Ukraine
  • Ukraine
    Acier : la guerre en Ukraine concrétise le scénario de l'inflation durable
    Pour l’acier, une crise chasse l'autre. La flambée des prix de l'énergie, associée à celle des matières premières (notamment le fer) et à une vive croissance de la demande avait déjà poussé les prix à la hausse l'an dernier. « Il avait légèrement baissé vers 900 € la tonne en fin d'année, mais il évolue à nouveau au-dessus de 1 000 € », rappelle Eric Niedziela, président d'ArcelorMittal en France. La guerre en Ukraine a provoqué de nouvelles tensions. « La visibilité est devenue extrêmement faible », plaide Bruno Jacquemin, délégué général d'A3M (Alliance des Minerais Minéraux et Métaux). Les industriels tricolores sont certes davantage protégés que leurs homologues étrangers par le mécanisme de l'Accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh), ou encore par l'appartenance des plus électro-intensifs au consortium Exeltium. Mais cela ne suffit pas à les immuniser totalement contre les hausses de prix. Le gouvernement a mis en place des mesures d'aides depuis plusieurs mois, et le plan de résilience dévoilé la semaine dernière est également accueilli avec soulagement par les industriels.

    Les Echos du 29 mars
  • Ukraine
    L’hydrogène dopé par la guerre ?
    « L'accélérateur de l'Histoire » qu'est la guerre, selon le mot de Lénine, le sera aussi pour l'hydrogène vert comme moyen de stockage des énergies renouvelables. Rystad Energy estime que l'invasion de l'Ukraine met un « turbo » au secteur propulsé dans une décennie test pour en faire un élément permanent du mix énergétique. Les 15 millions de tonnes visées en 2030 par le plan européen REPowerEU représentent un quintuplement de la trajectoire des projets actuels, selon le cabinet norvégien. Mais ce n'est qu'une partie des 54 millions de tonnes nécessaires pour remplacer la consommation de gaz et de charbon du Vieux Continent. Les mélanges d'hydrogène vert avec le gaz, l'ammoniac et le charbon pourraient également se développer. A l'inverse, le conflit est venu rappeler la sensibilité du prix de l'hydrogène aux fluctuations des ressources fossiles.

    Les Echos du 28 mars

Compétitivité
  • Compétitivité
    Air Liquide et TotalEnergies (ré)investissent dans les stations hydrogène allemandes de H2 Mobility
    La coentreprise H2 Mobility Deutschland annonce ce 29 mars une levée de fonds de 110 M€, dont 70 M€ apportées par le fonds hydrogène Hy24 lancé par Air Liquide, TotalEnergies et Vinci. Ce fonds, lancé le 1er octobre 2021 à l’initiative de TotalEnergies, Air Liquide et Vinci a quasiment levé les 1,5 Md€ prévus pour investir dans les projets d’infrastructure hydrogène au niveau international. Ces fonds vont permettre à H2 Mobility de passer son parc de 90 stations hydrogène déployées en Allemagne et en Autriche, à 300 dont 200 de grande capacité, c’est-à-dire délivrant plus d’une tonne d’hydrogène par jour, contre en moyenne 100 à 200 kg dans les stations actuelles. « Cela va permettre de multiplier par 30 la capacité de charge du réseau », précise Pierre-Étienne Franc, PDG du nouveau fonds hydrogène Hy24 et ancien d’Air Liquide. Le réseau s’étendra jusqu’en Suisse. Mais rien n’est prévu en France. Les industriels français, comme HSR ou MacPhy, pourraient néanmoins bénéficier de ces développements ainsi que TotalEnergies et Air Liquide, qui va investir 8 Md€ dans l'hydrogène.

    L’Usine Nouvelle du 29 mars