Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Safran négocie avec Thales pour le rachat de son activité de systèmes électriques aéronautiques
    Le groupe Safran a annoncé lundi 5 septembre être entré en négociations exclusives avec Thales, pour lui racheter son activité de systèmes électriques aéronautiques. L'opération, qui doit encore passer le cap de la consultation des organisations syndicales, devrait être finalisée « dans le courant de l'année 2023 ». Cette acquisition, dont le montant n’est pas indiqué, porte sur 3 sites industriels en France, ceux de Thales Avionics Electrical Systems et de Thales Avionics Electrical Motors situés à Chatou (78), Conflans-Sainte-Honorine (78) et Méru (60), ainsi que sur les services d'après-vente et de maintenance, basés à Orlando (Etats-Unis) et Singapour. L'ensemble de ces activités, qui totalisent près de 600 salariés, pour un chiffre d'affaires de 124 M€ en 2021, viennent compléter la palette de composants de circuits électriques et de petits moteurs électriques à usage aéronautique civile et militaire, proposés par Safran. L’évolution des avions de plus en plus électrifiés a permis de réduire leur masse, d'améliorer leurs performances et de simplifier la maintenance. Elle s'est accompagnée d'une montée en puissance des systèmes embarqués, de plus en plus complexes, ainsi que d'une concentration des acteurs du secteur. Dans ce but, Safran avait racheté en 2012 les activités électriques de l'américain Goodrich, ce qui lui avait permis de se positionner sur le marché des systèmes électriques aéronautiques, d’une valeur de 4 à 5 Md$ en 2024 et « 7,5 Md$ à l'horizon 2040 ». Le rachat de Zodiac Aerospace en 2017 a également permis au groupe d'être présent sur l'intégralité de la chaîne de valeur des systèmes embarqués.

    Ensemble de la presse du 7 septembre
  • Industrie
    Le groupe ADF retrouve un chiffre d’affaires supérieur à 2019 et vise maintenant l’Amérique du Nord
    Mis en difficulté lors de la crise sanitaire, le groupe ADF, basé à Fos-sur-Mer, renforce ses positions dans les technologies de contrôle de production d’éléments techniques pour l’industrie aéronautique et spatiale. Son chiffre d’affaires de cette année est par ailleurs bien supérieur à celui de 2019, avec 450 M€, en hausse de 7%, et le groupe vise les 500 M€ de chiffre d’affaires dès l’année prochaine. La récente acquisition d’une société québécoise Amrikart Ultraprecision, un spécialiste reconnu de la métrologie dimensionnelle de très haute définition, vient compléter celle de la société G2Metric en 2016. L’opération s’accompagne d’un nouvel investissement industriel, visant à doubler les capacités de production de son unité de chaudronnerie à haute valeur ajoutée destinée à la production de pièces très techniques, unité qui a permis depuis 2018 de décrocher la réalisation d’un ensemble de soutien au sol pour le pas de tir d’Ariane 6, ainsi que la fabrication d’équipements techniques pour l’EPR d’Hinkley en Grande Bretagne. L’Amérique du Nord est désormais une cible prioritaire pour ADF, avec Amerikart Ultraprecision, elle va y réaliser 15 M$ de chiffre d’affaires avec une trentaine de clients et prévoit de multiplier ce chiffre par 7 en 4 ans. Son développement passera aussi par de la croissance externe, le groupe dispose encore d’une capacité d’acquisition de 100 M€.

    Les Echos du 7 septembre
  • Industrie
    Tarmac Aerosave ouvre un nouveau bâtiment et passe le cap des 1 350 avions
    Tarmac Aerosave, leader européen du stockage, de la maintenance et du recyclage d’appareils, a ouvert de nouveaux espaces de parking en bordure de l’aéroport de Tarbes Lourdes Pyrénées. Grâce à un nouveau bâtiment de 5 500 m2, la capacité d’accueil du site historique passe à 100 avions et à plus de 250 pour les trois sites (Tarbes, Toulouse, Teruel). « La reprise du trafic implique un rythme plus soutenu des arrivées d’avions pour stockage ou maintenance », souligne l’entreprise dans un communiqué. « Tarmac Aerosave doit régulièrement réorganiser ses parkings qui manquent de place ». 7 plots de stationnement ont été conçus pour accueillir 2 avions gros porteurs chacun, dont la filiale d’Airbus, Safran et Suez est capable de recycler 90% des éléments. Créée en 2007 à Azereix, l’entreprise de 350 personnes, aujourd’hui pilotée par Alexandre Brun, constitue un atout exceptionnel pour l’ensemble du site de Pyrène Aéro Pôle. En 15 ans, elle a réussi à accueillir plus de 1360 avions, relivrer plus de 900 avions et démanteler 330 avions et 180 moteurs.

    Actu.fr, La lettre M et Presslib du 7 septembre
  • Industrie
    Interview de Gilles Fonblanc, réélu à la présidence de l'association Baas (Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial)
    Gilles Fonblanc, secrétaire général d'ArianeGroup, a été réélu pour 3 ans à la présidence de l'association Baas (Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial). Il revient dans une interview sur les sujets de la rentrée pour les entreprises de la filière aéronautique et spatiale. La flambée des prix de l'énergie notamment, a entraîné une prise de conscience sur l'urgence de s'engager dans la sobriété énergétique. Gilles Fonblanc rappelle que le défi majeur est celui de la mobilité décarbonée et que les entreprises du secteur travaillent dessus depuis déjà plusieurs années. Face à la crise énergétique, « La Première ministre nous a demandé de déployer des plans d'économies d'énergie pour réduire de 10% notre consommation » explique-t-il ensuite, « ArianeGroup, par exemple, a visé une réduction de sa consommation énergétique de -20% en 2022 par rapport à 2016 ». Des plans d’économies d’énergie seront élaborer d’ici la fin du mois et le gouvernement précisera début octobre le cadre pour la suite. Sur l'aéronautique civile, les niveaux de commande d'Airbus et de Boeing ont redémarré fortement dès le début de l'année 2021 avec des conséquences positives pour toute la supply chain, même si elle reste sous tension, selon le dirigeant. Sur la partie Défense, les niveaux de commande restent élevés avec une tendance très positive initiée, et sur le spatial, le marché des lanceurs est très dynamique. « L'enjeu pour la filière est donc d'arriver à tenir ces cadences dans un contexte où la chaîne d'approvisionnement a été excessivement secouée et désorganisée ces dernières années » précise Gilles Fonblanc, qui explique ensuite que des problématiques d’approvisionnement ont néanmoins été surmontées, comme celle du titane où la filière s'est rapidement organisée. Face aux difficultés de recrutement, même si le secteur aéronautique et spatial reste attirant pour la jeune génération, il assure que le secteur « travaille à valoriser tous nos métiers auprès des jeunes, dès le collège et le lycée, et à donner de la visibilité et des raisons de rester à nos salariés ».

    La Tribune du 7 septembre
  • Industrie
    Éric Blanc-Garin, Directeur général de CS Group, se livre sur le rachat par Sopra Steria
    Le Directeur général de CS Group, Éric Blanc-Garin, explique dans une interview accordée à La Tribune les raisons du rachat par Sopra Steria : les deux groupes entendent être plus forts dans la Défense, le spatial, le cyber et le nucléaire. Ce rapprochement est le résultat d'une stratégie industrielle convergente entre Sopra Steria et CS Group. « Sopra Steria développe une stratégie de développement par métiers où ils sont très présents (banque, assurance, finance, distribution, secteur public, aéronautique, Défense). Et nous, de la même manière, nous avons également cette stratégie dans les secteurs de la Défense, de l'Espace, du nucléaire et de l'aéronautique, mais aussi dans des activités horizontales, dont la data intelligence et la cyber » explique-t-il. La finalisation de l’opération, dont les négociations sont toujours en cours, est prévue pour la fin de l’année 2023. Au-delà de leur complémentarité, les deux groupes ont des ambitions communes en Europe, Sopra Steria réalise par ailleurs 400 M€ de son chiffre d’affaires à l’international dans la Défense, « particulièrement en Grande-Bretagne dans le domaine de l'outsourcing auprès du ministère de la Défense britannique. Ils sont également présents en Norvège et ont 3 000 personnes en Allemagne où nous voulons nous développer en raison des gros enjeux depuis la guerre en Ukraine, avec la remilitarisation de l'Allemagne » précise Éric Blanc-Garin. En ce qui concerne les objectifs de CS Group, il explique être déterminé à tenir les engagements du Plan Vision 2024, qui se fonde sur une augmentation des parts de marché par une croissance organique à 2 chiffres.

    La Tribune du 7 septembre
  • Industrie
    Airbus annule définitivement les 19 A350 de Qatar Airways
    Airbus a définitivement annulé la commande de 19 A350 avec la compagnie qatarienne. En cause, le litige persistant qui l’oppose à Qatar Airways autour des problèmes de peinture de l’appareil. C’est la 2ème fois qu’Airbus résilie une commande avec la compagnie, après celle de 50 A321neo en janvier 2022. Cette décision marque un durcissement de la part de l’avionneur, alors que Qatar Airways refusait de prendre livraison de nouveaux appareils tant qu’une solution permanente n’était pas trouvée. Si Airbus reconnaît des défauts de peinture, liés à la structure en carbone de l’appareil, le constructeur dément tout problème de sécurité. Il a reçu l’appui de l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), l’autorité de certification de l’A350, qui confirme que ces défauts ne mettent pas en cause la sécurité des avions. La compagnie aérienne s’est tournée vers la justice britannique, qui doit examiner l’affaire en juin 2023, et réclame des compensations de 618 M€ et une astreinte de 4 M$ par jour pour l’immobilisation de ses appareils, soit au total près de 1,5 Md$ à ce jour. Le procès devrait durer 3 mois, mais le juge David Waksman a appelé les deux parties à mettre à profit la « période de réflexion » d’ici au procès pour tenter de trouver un compromis. Des discussions étaient en cours au début de l’été. Guillaume Faury, le PDG d’Airbus, déclarait : « Nous essayons de trouver une solution pour aller de l’avant, mais c’est difficile ».

    Aerospatium du 7 septembre

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Clément Beaune appelle à un « plan d’actions » dans l’aérien après les incidents de cet été
    Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, s’est félicité dans un courrier adressé aux organisations professionnelles du dynamisme de cet été avec des trafics proches de ceux de 2019. « Cependant et malgré ces efforts, des événements de nature diverse ont conduit ces derniers mois à des situations insatisfaisantes en matière de prise en charge des passagers », a regretté le ministre. À la suite des difficultés constatées en France comme d’autres hubs européens, Clément Beaune a demandé à la Direction générale de l’Aviation civile de piloter l’élaboration d’un plan d’actions, portant sur la gestion des bagages, les retards et annulations de vols, ainsi que les indemnisations dues aux passagers. Le ministre explique vouloir tirer les enseignements de l’été et « préparer les prochains pics saisonniers en offrant aux voyageurs la qualité de service qu’ils sont en droit d’attendre ». Le délégué général de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), Laurent Timsit, a pris acte de la lettre dont son organisation était notamment destinataire. Il estime de son côté que le secteur aérien français s’était « bien comporté cet été », en comparaison avec d’autres pays européens. Le système « a été vraiment résilient alors que tout le monde annonçait que ça allait être catastrophique », a-t-il assuré.

    Ensemble de la presse du 7 septembre
  • Aviation Commerciale
    Roissy-Charles-de-Gaulle se dote d'un Apoc, centre de contrôle unifié, pour répondre aux crises
    Depuis le mois d'avril, un nouveau centre de commandement géant est entré en fonction au coeur de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Les principaux acteurs de la plateforme aéroportuaire sont désormais réunis dans un même lieu pour gérer et anticiper les dysfonctionnements. Deux bâtiments, nichés au cœur de l'aéroport, constituent cet Apoc (Airport Operational Center), adossé au Terminal 2, qui rassemble les principaux acteurs de la plateforme aéroportuaire sous un même toit pour surveiller en temps réel l'activité de l'aéroport. « L'aéroport disposait de 17 centres opérationnels, aujourd'hui toutes les fonctions sont centralisées dans ce lieu », explique Mathilde Belsoeur, la responsable d'exploitation de l'Apoc Landside, qui surveille le parcours passager à l'intérieur de l'aéroport. En cas de crise majeure perturbant le fonctionnement de l'aéroport, une salle de crise peut être activée. « L'Apoc renforce notre compréhension des évènements en temps réel dans l'aéroport pour mieux coordonner nos équipes », constate déjà Mathilde Belsoeur. Depuis son centre de commandement, des équipes sont chargées d'intervenir en urgence sur les pistes pour réparer le moindre incident, comme celle « d'effaroucheurs », qui intervient pour éloigner les oiseaux des pistes. L’objectif de chaque intervention est d’optimiser le nombre d’avions au sol. Le concept d'Apoc, né sous l'impulsion d'Eurocontrol, la structure qui gère le réseau de transport aérien européen, a été lancé à Roissy-CDG avant le début de la crise sanitaire, « la mise en place de l'Apoc est une réponse à l'intensification du trafic aérien », rappelle Mathilde Belsoeur. Avec l’intensification du trafic et alors que le T1 devrait rouvrir ses portes d'ici à la fin de l'année, ce centre de contrôle permet l'anticipation des changements de la plateforme, comme la montée en puissance de la filière hydrogène, et la préparation de grands évènements comme la Coupe du monde de Rugby et les JO 2024.

    Les Echos du 7 septembre

Espace
  • Espace
    Départ du satellite SWOT de Thales Alenia Space pour son lancement aux Etats-Unis
    Après plus d’une année d’assemblage, d’intégration et de tests dans les locaux de Thales Alenia Space à Cannes, le satellite SWOT (Surface Water and Ocean Topography) est en intégration final avant son départ vers les Etats-Unis en vue de son lancement prochain. La mission SWOT, conjointe au CNES et à la NASA, avec la collaboration des agences spatiales canadienne (CSA) et britannique (UKSA), est dédiée à la mesure du niveau des eaux de surface des lacs et des cours d'eau, du débit des rivières et à la détermination très fine et très précise de la dynamique océanique. Elle est porteuse d’innovations technologiques sans précédent et repose sur une rupture technologique majeure, l’interférométrie à large fauchée avec l’instrument KaRIn, conçu par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, auquel le CNES et Thales Alenia Space contribuent en réalisant la partie radiofréquences de l’instrument. Le satellite SWOT embarquera également le module NADIR, constitué des mêmes instruments que ceux des satellites JASON, parmi lesquels l’altimètre à double fréquence Poseidon fabriqué par Thales Alenia Space. « Cette mission pionnière est la première étude systématique globale des eaux sur Terre et un immense pas en avant pour une meilleure gestion de cette ressource. La communauté scientifique internationale attend avec impatience ces nouvelles données afin de mieux comprendre le cycle global de l'eau et d'affiner leur compréhension du rôle de l'océan dans le changement climatique » a déclaré Thierry Lafon, Chef de projet SWOT au CNES. Le satellite sera notamment le premier capable d’assurer une rentrée contrôlée dans l’atmosphère en fin de vie, conformément à la Loi sur les Opérations Spatiales (LOS) de 2020, pour faire face à la problématique des débris spatiaux. Un avion-cargo de type C5-Galaxy de l’US Air Force sera chargé de convoyer le satellite de 2 tonnes et son conteneur depuis l’aéroport de Nice jusqu’aux Etats-Unis. Son lancement est prévu au plus tôt le 5 décembre 2022 depuis la base spatiale américaine de Vandenberg à bord d’un lanceur Falcon 9 de la société SpaceX.

    Ensemble de la presse du 7 septembre
  • Espace
    Le vol d’Ariane 5 repoussé de 24h pour des raison météorologiques
    Le vol de la fusée Ariane 5, qui doit emporter à son bord le satellite de télécommunication Eutelsat Konnect VHTS, a été reporté à aujourd’hui en raison de conditions météorologiques défavorables. La fenêtre de tir se situe entre 18h46 et 20h11 (heure de Kourou). La mission VA258 a pour objectif de fournir des services haut débit et de connectivité mobile partout en Europe. Eutelsat Konnect VHTS est un satellite géostationnaire doté d'une capacité en bande Ka de 500 Gbps. Il embarquera à son bord le plus puissant processeur numérique existant, capable d’allier flexibilité dans l’allocation de capacité et usage optimal du spectre.

    Ensemble de la presse du 7 septembre

Environnement
  • Environnement
    La FAA certifie le premier carburant sans plomb
    La FAA (Federal Aviation Administration) autorise désormais le carburant sans plomb G100UL produit par la société GAMI dans tous les moteurs à pistons, turbocompressés ou non. En février 2022, la FAA lançait le programme EAGLE (Eliminate Aviation Gasoline Lead Emissions), qui vise à interdire la vente de carburant au plomb à l’horizon 2030 sur le territoire des États-Unis. A travers ce programme, la FAA invite les industriels à s’organiser pour une production de carburant d’aviation sans plomb à une large échelle, mais aussi à mener des recherches sur les éventuelles modifications à apporter aux moteurs actuels, afin qu’ils fonctionnent avec un carburant sans plomb. Quatre autres carburants sans plomb sont toujours en cours d'analyse par la FAA. Le G100UL a plusieurs avantages qui permettent d’envisager une transition « en douceur » vers un carburant sans plomb, même si sa production en masse sera compliquée. Le carburant, de couleur orangée, peut être mélangé avec de l’Avgas 100LL, sans limite de proportions. Comme le souligne l’AOPA France (Aircraft Owners & Pilots Association) à ce sujet : « Cela a deux avantages : le 1er est le fait de pouvoir continuer à utiliser les installations de ravitaillement, sans modifications de ces dernières. Le 2ème est justement de permettre une période de transition pendant laquelle les camions de livraison, les cuves et pompes pourront être ravitaillées en fonction de la disponibilité des produits ». A l’heure actuelle, la société GAMI estime le prix du G100UL entre 60 et 85 cents de plus que le 100LL, soit 7,3 $ pour 1 gallon (3,78 litres).

    Aerobuzz du 7 septembre