Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Airbus dépasse son objectif de livraisons en 2021 et veut accélérer le rythme
    Le groupe Airbus a annoncé lundi 10 janvier avoir livré 611 appareils en 2021, au-delà du seuil de 600 avions qu’il s’était fixé. Airbus peut s’enorgueillir de respecter son calendrier industriel dans un environnement chaotique marqué par la pandémie mondiale, avec une hausse de sa production de 8% par rapport à celle de 2020. Sans surprise, c’est la famille de monocouloirs A230 qui tire le nombre de livraisons vers le haut, avec 483 appareils livrés (contre 446 en 2020). Le nombre d’A220 livrés est aussi en hausse, soit 50 exemplaires contre 38 l’année précédente. L’apport du digital dans le processus commercial a contribué à dépasser l’objectif, les e-livraisons représentant environ 25% du total. Autre source de satisfaction pour Airbus : le groupe a cumulé l’année dernière 771 commandes brutes dont 507 commandes nettes (comprenant les annulations), contre 268 commandes nettes en 2020. « Les compagnies aériennes anticipent leurs besoins de renouvellement et d’extensions de flottes, signe qui démontre qu’elles regardent au-delà de la Covid-19, annonçant un prochain retour à la normale » a confié Guillaume Faury, CEO d'Airbus. Ce niveau de commandes renforce la volonté du dirigeant d’accélérer encore le rythme, en particulier au niveau de l’A320. Le dirigeant vise tout à la fois à compenser le ralentissement du segment des long-courriers et à saturer le marché des monocouloirs pour limiter les marges de manœuvre de son rival américain. Depuis plusieurs mois, Guillaume Faury fait savoir qu’il mise sur l’ensemble des fournisseurs pour accélérer le rythme.

    Ensemble de la presse du 10 janvier
  • Industrie
    L’Etat veut sécuriser l’approvisionnement en métaux stratégiques
    Lundi 10 janvier, l’industriel Philippe Varin a remis un rapport au gouvernement visant à renforcer la sécurité d’approvisionnement de l’industrie en matières premières minérales. Dans la foulée, les ministres Barbara Pompili et Agnès Pannier-Runacher ont annoncé le lancement d’un premier appel à projets, ouvert jusqu’au 30 janvier 2024. Ils devront être centrés sur les batteries automobiles ainsi que les énergies renouvelables et cofinancés dans le cadre du plan d’investissement France 2030, doté de 30 Md€ sur cinq ans. 1Md€, partagés à parts égales entre les subventions et les fonds propres, sera consacré à des projets « risqués et particulièrement importants », selon Bercy et le ministère de la transition écologique. L’Etat va préparer un « fonds d’investissement dans les métaux stratégiques pour la transition énergétique ». Le plan gouvernemental reprend aussi l’idée d’un « observatoire des métaux critiques » qui, sous l’égide du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), associerait les administrations et la filière mines et métallurgie pour assurer la veille de ce secteur. En outre, un délégué interministériel doit être prochainement nommé pour coordonner les actions des administrations dans la mise en œuvre des décisions prises, « en y associant étroitement les industriels ». L’Etat a aussi retenu l’idée de développer deux grandes plateformes industrielles. L’une est prévue à Lacq (Pyrénées-Atlantiques) pour la fabrication d’aimants permanents, omniprésents dans l’aéronautique, l’automobile, les énergies renouvelables, qui pourra aussi se développer dans le recyclage des batteries de smartphones ou de véhicules électriques.

    Le Monde et Les Echos du 11 janvier

Défense
  • Défense
    La France devient le 1er client de la version « maintien de l’ordre » du H160 d’Airbus
    La Direction générale de l'armement (DGA) a signé, pour le compte du ministère de l'Intérieur, un contrat portant sur l'acquisition et la maintenance de 10 H160 en configuration « maintien de l'ordre » pour la Gendarmerie nationale. La France est le premier pays à commander le H160 pour des missions de maintien de l’ordre. Les H160 de la Gendarmerie nationale seront équipés d’un système électro-optique Euroflir 410 de Safran, de capacités de treuillage et d’arrimage rapide. Le centre de commandement des forces aériennes de la Gendarmerie nationale et Airbus Helicopters travaillent également en étroite collaboration pour développer un système de gestion de mission sur mesure. La Gendarmerie nationale française exploite déjà une large flotte d’hélicoptères Airbus des familles H125, H135 et H145. Les premiers H160 seront livrés avant les Jeux olympiques qui se dérouleront à Paris en 2024. « Le contrat du ministère français de l’Intérieur est une étape importante pour le H160. Nous avons maintenant des clients pour les segments du transport en mer, de l’aviation privée et d’affaires, de la recherche et du sauvetage et des missions de maintien de l’ordre, ce qui montre que le H160 est un appareil véritablement polyvalent », a déclaré Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters.

    Aerobuzz du 10 janvier
  • Défense
    Atos accompagne Dassault Aviation dans le développement du Falcon Albatros
    Atos accompagne Dassault Aviation dans le développement et la production de la nouvelle version du système vidéo embarqué à bord du Falcon Albatros, futur avion de surveillance et d'intervention maritime de l'aéronautique navale française. Prévu pour une mise en service en 2025 dans le cadre du programme AVSIMAR conduit par la Direction générale de l'armement (DGA), la Marine nationale va acquérir l'Albatros, ce qui contribuera au renouvellement de ses capacités pour la protection et la défense maritime du territoire. Le programme AVSIMAR vise à répond aux enjeux de l'action de l'Etat en mer (lutte contre la pollution et les trafics, surveillance des frontières et des zones exclusives, etc) ; pour cela, l'Albatros est doté d'un système de mission de dernière génération et de systèmes de communication dédiés. Atos prend en charge la conception et la production du système vidéo embarqué qui intègre les enjeux de sécurité informatique. « Nous sommes fiers d'accompagner Dassault Aviation dans la préparation des Falcon Albatros qui soutiendront l'Etat dans ses missions de surveillance et d'intervention maritime » a déclaré Cyril Dujardin, SVP, Directeur des activités Digital Security chez Atos. « Ce projet stratégique nous permet de consolider notre relation de long terme avec Dassault Aviation autour des systèmes embarqués et de mettre en œuvre notre expertise en matière de systèmes de missions sécuritaires et de vidéo haute définition sur fibre optique ».

    Zonebourse et Boursier.com du 10 janvier
  • Défense
    Le ministère des Armées se félicite de l’amélioration de la disponibilité de ses aéronefs
    En décembre 2017, la réforme du Maintien en condition opérationnelle aéronautique (MCO Aéro) entérinait la création de la Direction de la Maintenance aéronautique (DMAé), sous l’autorité directe du Chef d’état-major des armées (CEMA). Sa tâche vise à simplifier la chaîne du MCO Aéro en regroupant tous les marchés de maintenance relatif à un type d’aéronef précis dans un contrat dit « verticalisé », lequel est ensuite notifié à un prestataire unique, avec une obligation de résultats à la clé. En mai dernier, la DMAé avait indiqué que 82 Rafale étaient disponibles en février 2021, contre 70 un an plus tôt. Des progrès avaient également été constatés pour les 67 hélicoptères d’attaque Tigre de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), 31% d’entre eux ayant été considérés « disponibles » en 2020, contre 26% en 2017. Cependant, les points de référence ne sont pas les mêmes qu’en mai 2021. Ainsi, selon ces dernières, 55% des 98 Rafale en dotation au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) au premier juillet 2021 auront finalement été disponibles (contre 53% en 2018, sur une flotte de 102 appareils). Avec les prélèvements devant être effectués sur la flotte de Rafale de l’AAE afin d’honorer les commandes passées par la Grèce et la Croatie, l’amélioration de la disponibilité des appareils restants est un impératif.

    Opex360 du 10 janvier

Espace
  • Espace
    ISS : les États-Unis restent à bord jusqu’en 2030
    Les États-Unis vont poursuivre jusqu’en 2030 leurs opérations à bord de la station spatiale internationale, a annoncé la vice-présidente Kamala Harris le 31 décembre. Celle-ci a été occupée en permanence depuis novembre 2000. La décision a été confirmée par l’administrateur de la NASA, Bill Nelson : « La station spatiale internationale est un modèle de collaboration scientifique internationale pacifique et, pendant plus de 20 ans, elle a permis d’énormes développements scientifiques, éducatifs et technologiques pour l’humanité ». Depuis 1993, l’ISS rassemble 16 pays : les États-Unis, le Canada, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, la Belgique, le Brésil, la Hollande, la Norvège, l'Espagne, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni et la Russie. Pour l’heure, les activités (notamment scientifiques) se poursuivent à bord du complexe orbital, où séjournent les sept membres de l’Expedition 66, dont l’astronaute allemand Matthias Maurer, qui a entamé son 3ème mois sur orbite.

    Air & Cosmos du 10 janvier
  • Espace
    Spatial : Toulouse accueillera un colloque européen majeur pour l'avenir de Copernicus
    Les 16 et 17 février prochains se tiendra à Toulouse un colloque de haut niveau sur l'avenir de Copernicus. La première vague du programme s'est achevée en 2021 et l'Europe a déjà acté les grandes ambitions de la deuxième phase de Copernicus. Il est ainsi prévu de lancer six nouveaux satellites Sentinel entre 2025 et 2029 pour assurer notamment la surveillance de la banquise et des émissions de CO2. Le colloque toulousain visera à dresser les priorités pour la troisième génération de satellites Copernicus sur la période 2028-2035. La France compte présenter lors de cet événement une proposition avec des recommandations sur l'avenir de Copernicus à l'horizon 2035. Le document de conclusion fera ensuite l'objet de discussions courant 2022 dans le groupe Espace et au sein de toutes les entités de la Commission européenne. La deuxième vague du programme Copernicus prévoit déjà le lancement fin 2025 du satellite CO2M qui permettra de surveiller les émissions de CO2 générées par l'activité humaine. Une mission sur laquelle l'Allemand OHB a été désigné maître d'œuvre industriel avec Thales Alenia Space comme partenaire. À l'occasion de ce Copernicus version 2.0, l'Agence spatiale européenne a également chargé Airbus Defence and Space de mettre au point le satellite LSTM pour une mission de surveillance de la température de surface des sols, qui permettra d'améliorer les données fournies aux agriculteurs en termes de stress hydrique et d'alimentation en eau des parcelles.

    La Tribune du 10 janvier

Aviation Commerciale
  • Aviation Commerciale
    Air France-KLM augmente ses prix pour financer les carburants durables
    Dans un message adressé à ses clients depuis ce lundi, la compagnie Air France indique qu'une contribution « Carburant Aviation Durable » sera intégrée à partir du 10 janvier dans le prix du billet d’avion (de 1 à 4€ en Economy, de 1,50 à 12€ en Business, selon la distance). Cela répond surtout à la mise en place d'un premier mandat d'incorporation : depuis le 1er janvier, la France a instauré l'obligation d'intégrer au moins 1% de carburant durable dans le kérosène. A partir de 2025, c'est un règlement européen qui doit prendre le relai, tel que voulu dans le paquet climat "Fit for 55" présenté en juillet par la Commission européenne, qui prévoit des mandats d'incorporation progressifs, de 2% en 2025, puis de 5% en 2030 pour aller jusqu'à 63% en 2050. Ces hausses de prix doivent donc permettre de compenser en partie le coût des biocarburants (SAF), entre 4 et 8 fois supérieur à celui du kérosène. Un surplus non-négligeable puisque le carburant est l'un des postes de coûts majeurs du transport aérien, à hauteur de 20 à 30% du total. Air France-KLM espère ensuite que la montée en puissance de la production permettra de normaliser la situation : « L'émergence de filières pour une production à grande échelle, en France et en Europe, permettra de réduire ces coûts ». Cette décision d'instaurer une contribution pourrait impacter les ventes du groupe, dans une période toujours compliquée pour le transport aérien.

    Les Echos du 10 janvier et La Tribune du 11 janvier
  • Aviation Commerciale
    Aérien : pourquoi Brussels Airlines continue de croire à l’Afrique
    Après avoir relancé ses vols sur le continent africain en juin 2020, la compagnie belgo-allemande Brussels Airlines renforce son offre pour résister à la crise et défendre ses positions, notamment face à Air France. C’est l’objectif de Brussels Airlines selon Philippe Saeys-Desmedt, vice-président chargé des ventes pour l’Afrique subsaharienne de Lufthansa, maison mère de la compagnie belge depuis 2016 : « Notre clientèle africaine a été la plus résiliente de toutes nos dessertes au niveau mondial ». Brussels Airlines a enregistré un chiffre d’affaires (CA) au premier semestre de 2021 en recul de 45% par rapport à la même période l’année précédente. Les lignes africaines (17 destinations) représentent plus de 80% du réseau long-courrier de Brussels Airlines et un tiers de son CA. La compagnie n’opère ses vols sur le continent qu’avec un seul type d’avion, des A330-300, pour faciliter la maintenance. En parallèle, la fréquence des vols sur cinq destinations en Afrique de l’Ouest et de l’Est va augmenter. Pour gérer l’activité sur le continent, le transporteur a établi six pôles (Abidjan, Dakar, Nairobi, Lagos, Douala et Johannesburg) articulés avec le réseau de deux autres compagnies intégrées au groupe Lufthansa, Swiss et Austrian Airlines. L’activité cargo, assurée par la maison mère Lufthansa et qui s’est largement maintenue durant la période, restera cruciale en 2022.

    Jeune Afrique du 9 janvier