Synthèse de presse

Industrie
  • Industrie
    Airbus anticipe d’importantes commandes en 2023
    La Dépêche du Midi revient sur l’interview accordée par Guillaume Faury, CEO d’Airbus et Président du GIFAS, mercredi 26 avril à France Inter. « Il y aura des commandes au Bourget. [En 2023], nous aurons une très forte année de prises de commandes pour l’aéronautique et notamment pour Airbus », estime le dirigeant. En 2022 Airbus a enregistré 820 commandes nettes, rappelle le quotidien. Guillaume Faury a de plus détaillé précisément la feuille de route de la décarbonation du secteur aérien. L’hydrogène, qui représente « une solution très efficace car elle n’émet pas un gramme de carbone dans l’atmosphère », sera l’énergie surtout utilisée après 2050. A court terme, la décarbonation repose sur le remplacement des flottes par des avions plus économes en carburant et capables de voler avec du carburant durable (SAF). « En 2035-2040, la nouvelle génération d’avions consommera 20 à 25% de moins et sera capable de voler avec 100% de SAF » a souligné Guillaume Faury.

    La Dépêche du Midi du 27 avril

Environnement
  • Environnement
    SAF : accord européen
    Le programme RefuelEU Aviation, qui doit structurer l'utilisation et la production de carburants d'aviation durables (SAF) en Europe, a été adopté hier par la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne. Les trois instances sont parvenues à un accord entérinant un compromis sur la part de SAF obligatoire pour le transport aérien européen. L'obligation commencera à 2% en 2025, puis passera à 6% en 2030 avant une accélération : 20% en 2035, 34% en 2040 et 42% en 2045. L'objectif final sera de 70% d'incorporation en 2050. L’accord valide l'utilisation d'électricité d'origine nucléaire pour la production de SAF. La part obligatoire de carburants synthétiques (ou e-fuels), produits à base d'hydrogène, plus vertueux écologiquement que les carburants produits à base de matières végétales ou organiques, a été rehaussée. Ils devront représenter 1,2% à partir de 2030, puis 5% à partir de 2035 ; la hausse est ensuite progressive, avant une accélération pour arriver à 35% à compter de 2050. Le texte doit désormais être entériné par le Parlement et le Conseil européen.

    La Tribune et Les Echos du 27 avril

international
  • international
    Boeing publie ses résultats trimestriels
    Au premier trimestre 2023, Boeing a enregistré une perte nette de 425 M$, plus importante que prévue. L’avionneur est toutefois parvenu à réduire ses pertes de 35% par rapport au trimestre précédent. Son chiffre d'affaires atteint 17,9 Md$. Boeing a confirmé qu'il prévoyait de livrer « entre 400 et 450 » B737 MAX cette année, malgré le report d'une partie des livraisons, annoncé le 14 avril dernier. Boeing a aussi confirmé la poursuite de la montée en cadence, avec un objectif maintenu de 38 appareils par mois dans le courant de l'année, contre 31 fin 2022, « puis à 50 exemplaires par mois dans les années 2025-2026 ». Les livraisons de B787, qui avaient également dû être interrompues en février, à la suite d'une pièce défectueuse, devraient poursuivre leur remontée en cadence, pour passer de 3 à 5 appareils par mois d'ici la fin de l'année, et à 10 « en 2025-2026 ». « Nous progressons malgré les perturbations qui ont récemment touché notre chaîne de fournisseurs, et restons confiants quant aux objectifs », a déclaré le directeur général, David Calhoun, en soulignant notamment la « forte demande » d'avions. Le dirigeant a annoncé une augmentation des investissements « dans le but d'accélérer nos programmes de développement et d'innover dans nos capacités stratégiques pour nos clients et pour notre avenir ».

    Ensemble de la presse du 27 avril

Défense
  • Défense
    Achats conjoints d’armement en Europe : jusqu’à 1 Md€ pour l’EDIRPA ?
    La mise en place de l’instrument EDIRPA (European defence industry reinforcement through common procurement act) a été approuvée, mardi 26 avril, lors d'un vote conjoint de la commission de l'Industrie, de la Recherche et de l'Energie ainsi que de la commission des Affaires étrangères et de la sous-commission de la Sécurité et de la Défense du Parlement européen. La proposition législative devrait être examinée lors de la session plénière du 8 au 11 mai, indique La Tribune. Financé par le budget de l'Union européenne (UE), l’EDIRPA prévoit la passation conjointe de marchés de produits de défense (systèmes d'armes, munitions, matériel médical de combat) par au moins trois États membres. L’instrument financerait jusqu'à 20% de la valeur du contrat portant sur un achat mutualisé par au moins trois pays de l'UE. Initialement doté de 500 M€ sur deux ans, le programme EDIRPA pourrait être abondé à hauteur de 1 Md€, comme l'ont souhaité la commission de l'Industrie, de la Recherche et de l'Energie et la commission des Affaires étrangères.

    La Tribune du 27 avril
  • Défense
    Industrie de défense : des carnets de commandes pleins mais un marché du travail en tension
    Alors que les entreprises européennes et américaines de défense affichent des carnets de commandes record, « il sera probablement difficile d’embaucher assez d’employés pour satisfaire la demande », selon L’Opinion. Les emplois dans le secteur de la défense peuvent nécessiter des compétences très spécialisées et des habilitations de sécurité. « Notre priorité est vraiment d’augmenter notre capacité de production, ce qui, bien sûr, signifie accroître la main-d’œuvre », indique Patrice Caine, directeur général de Thales, cité par le quotidien. L’entreprise prévoit d’embaucher 12 000 personnes dans le monde cette année. Pour faire face à ce qu’il décrit comme des « tensions sur certains marchés du travail », Patrice Caine déclare que Thales prévoit de poursuivre le développement de ses centres d’ingénierie à l'étranger et de s’appuyer davantage sur des partenariats avec d’autres entreprises. MBDA souhaite de son côté embaucher 2 000 travailleurs, soit plus de 15% de sa main-d'œuvre. BAE Systems recrute, en 2023, 2 600 apprentis et diplômés à travers ses programmes de formation, et plusieurs milliers d’autres par d’autres canaux. D’autres entreprises, comme le groupe suédois Saab, et l’allemand Rheinmetall, prévoient également de renforcer leur personnel par des milliers de nouvelles embauches.

    L’Opinion du 27 avril
  • Défense
    Comment l'Europe a tardé à se réarmer
    Depuis la fin de la guerre froide, les gouvernements européens ont désinvesti leur outil militaire. La Commission européenne, notamment la direction générale de l'Industrie de la défense et de l'espace, observe que « les récentes augmentations budgétaires des États membres surviennent après des années de coupes substantielles et de sous-investissements considérables ». « C'est un tel sous-investissement dans les dépenses de défense qui est à l'origine des lacunes industrielles et capacitaires observées dans l'Union et des faibles niveaux actuels de stocks d'équipements de défense », déplore la Commission européenne. Dans le même temps la Chine et la Russie ont au contraire considérablement augmenté leurs dépenses de défense. Les dépenses de défense chinoises sont passées de 9,8 Md$ à 292 Md$ (dollar courant) entre 1994 et 2022, soit une hausse de 2 880%. La Russie a aussi régulièrement augmenté ses dépenses de défense, passant de 6,4 Md$ en 1999 à 86,3 Md$ en 2022, soit une augmentation de 1 248% en 23 ans. En ce qui concerne l’année 2022, toutefois, « la différence entre les prévisions budgétaires de la Russie et ses dépenses militaires réelles suggère que l'invasion de l'Ukraine a coûté à la Russie bien plus qu'elle ne l'avait envisagé », note Lucie Béraud-Sudreau, directrice du programme Dépenses militaires et production d'armement du SIPRI.

    La Tribune du 27 avril
  • Défense
    La France acquiert des munitions rôdeuses américaines Switchblade
    La France a passé commande pour des munitions rôdeuses Switchblade 300, annonce leur concepteur, l’américain AeroVironment. La commande intervient dans le cadre d'un contrat FMS (le système de ventes militaires à l'étranger de l'État américain). Ce contrat, qui s'élève à 64,5 M$, comprend « des ventes à l'étranger de Switchblade 300 pour la première fois à la France et à une autre nation alliée, ce qui permet d'élargir ainsi l'empreinte de Switchblade à l'échelle internationale », a souligné le groupe américain. AeroVironment ne précise pas le nombre de systèmes Switchblade vendus à la France. Ils devraient être livrés d'ici à juillet 2024.

    La Tribune du 27 avril
  • Défense
    « Loi de programmation militaire : il en va de notre souveraineté », tribune de Natalia Pouzyreff
    Natalia Pouzyreff, députée des Yvelines (Renaissance) et membre de la commission de la défense, s’exprime dans La Tribune. Elle évoque la Loi de Programmation Militaire (LPM), en cours d’examen par la commission de la défense à l’Assemblée nationale. Cruciale pour la supériorité opérationnelle des armées françaises et pour anticiper les sauts technologiques, cette LPM mise sur l'innovation dans tous les domaines (cyber, quantique, spatial). L'augmentation du budget du renseignement participe également à préserver l’autonomie de décision ainsi que la capacité d'influence. « Sur fond d'instabilité mondiale et avec une guerre aux portes de l'Europe, la remontée en puissance de nos armées, engagée dès 2017, se poursuit avec la LPM 2024-2030. Avec un budget de près de 44 Md€ en 2023, la défense est le deuxième poste budgétaire de l'État après l'Éducation nationale. L'effort consenti par les Français est important mais nécessaire afin de permettre à la France de conserver son rang de puissance et faire face, aux côtés de ses alliés, à l'évolution des menaces au niveau mondial ».

    La Tribune du 27 avril
  • Défense
    Exercice Orion de l’armée française : reportage
    Le Figaro consacre un reportage à l’opération Orion, qui vise à préparer l’armée française à « toutes les menaces ». Commencé en février, l’exercice Orion se poursuit en avril et en mai dans les camps de Champagne-Ardenne. Imaginé avant le début du conflit ukrainien, il doit permettre à l’armée française de renouer avec un entraînement « durci » et envisager une guerre de haute intensité. Il rassemble notamment 12 000 soldats dont 1700 étrangers, 2 600 véhicules dont 400 blindés, 50 avions de chasse et une frégate.

    Le Figaro du 27 avril

Espace
  • Espace
    Oledcomm, spécialiste du LiFi, teste sa solution SatelLife en orbite basse
    Oledcomm, spin-off de l’Université Paris-Saclay et spécialiste du LiFi (Light Fidelity, communication sans fil par la lumière des LED), suscite l’intérêt de l’industrie spatiale. Un premier satellite d’observation de la Terre de l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) a été mis en orbite basse le 15 avril dernier afin de tester une solution baptisée SatelLife en conditions réelles. Ce premier test est mené pour « s’assurer que le produit puisse communiquer avec lui-même et vérifier qu’il est robuste aux environnements spatiaux en orbite basse », détaille Benjamin Azoulay, , PDG d’Oledcomm. L’appareil doit résister aux fortes variations de températures, au vide spatial et à la violence du lancement en orbite. La startup entend faire durer le test « un an ou deux ». A terme, SatelLife doit fonctionner plus de cinq ans dans ces conditions, ce qui correspond à la durée de vie moyenne d'un satellite en orbite basse. Selon L’Usine Nouvelle, la startup mène des discussions avec l’ESA et la NASA, et intéresse, notamment, Airbus Defence and Space, ArianeGroup, Thales Alenia Space ou OneWeb.

    L’Usine Nouvelle du 26 avril